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Citations sur Inavouable (180)

Mais depuis cette époque, je considère le temps différemment. Je profite de chaque instant, je m'efforce de l'exploiter, de l'apprécier, de le goûter au cas où il serait mon dernier.
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Les femmes vieillissent de différentes façons, selon leur personnalité et leur beauté. Les gentilles filles du voisinage se transforment en vieilles souriantes et blanches comme des colombes, le genre super-mamie dont rêverait n’importe quel gamin. Les éternelles mouchetés, telle Glenn Close, gagnent en noblesse des traits et deviennent des dames élégantes aux allures de comtesses russes. Les plus chanceuses sont les reines des glaces du genre Lauren Bacall, qui peuvent bien avoir deux cents ans, on distinguera toujours chez elles les traces d’une ancienne beauté et la fierté qui l’accompagne. Le temps est moins clément avec celles qui, jeunes, étaient girondes et craquantes comme Elizabeth Taylor. Non seulement elles se transforment en matrones en surpoids, mais en plus, elles ne remarquent pas que le sex-appeal est comme l’esturgeon : un sex-appeal de fraîcheur douteuse, ça n’existe pas.
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Il s’était dit que c’était dommage pour tous ces gens si sympathiques. C’était dommage qu’ils soient nés dans ce pays qui n’avait jamais eu de bol. Vraiment, on avait de la peine à croire qu’ils avaient vécu ici toutes ces années en compagnie des Juifs. Les deux peuples les plus malchanceux du monde côte à côte, comme dans une putain de réserve naturelle de perdants. Si Dieu existait, sons sens de l’humour manquait de finesse.
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C'est comme chez Conan Doyle, si tu rayes l'ensemble des mauvaises solutions, celles qui restent, même les plus farfelues, doivent être justes.
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La douleur après une perte est comme un costume d'épines. Au début nous ne comprenons pas ce qui se passe, nous nous débattons dedans, nous déchirons notre peau avec les piquants et tout notre corps saigne. La souffrance devient l'unique préoccupation. Peu à peu, nous apprenons que nous débattre n'a aucun sens. Nous demeurons immobiles, les plaies se referment et nous nous répétons en boucle que nous allons recouvrer la santé. A la fin, il nous faut bouger; alors, nous réalisons que la combinaison restera pour toujours et que notre épiderme est parsemé de cicatrices roses et délicates, prêtes à se rouvrir, à saigner et à faire mal au moindre remous. Nous ne pouvons pas vivre dans la combinaison comme nous vivions avant. Nous ne pouvons pas oublier la douleur et faire comme si de rien n'était.
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Karol lisait toujours plusieurs romans à la fois. un sérieux qu'il était censé lire, mais n'en avait pas l'envie. Une niaiserie contemporaine, sans début ni fin, refilée par un de ses amis écrivains. Et un thriller américain. Il était capable de passer une nuit blanche et de déplacer ensuite tous ses rendez-vous au lendemain, uniquement parce qu'il n'avait pas pu reposer un Lee Child ou un Jeffrey Deaver.
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Mine de rien, une opération illégale chez un allié, ça arrivait dans le métier. Au contraire des diplomates, il préférait ce genre d'actions à l'infiltration d'un village afghan en territoire hostile. Chez un allié, on risquait simplement un scandale et la prison. Chez un ennemi, on risquait sa vie.
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Deuxièmement, l’indignation de la planète la faisait doucement rigoler. Elle était d’avis que l’histoire de l’humanité était une histoire de guerres, de bassesses, de cynisme et de cruauté.

À ceci près que les vainqueurs présentaient leurs crimes sous les traits de l’héroïsme, d’un changement nécessaire et de lutte pour des lendemains qui chantent.

Un certain temps s’écoulait, les vainqueurs changeaient et l’Histoire changeait également. C’était ainsi depuis des millénaires. Quel ennui !
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Roman contemplait encore l’objet qui ressemblait à un thermos ordinaire lorsque la tête du SS passa une nouvelle fois par la porte.
- Je ne devrais pas te le dire, mais tu tiens entre tes mains le plus grand secret de cette guerre. Alors, ne me déçois pas, mon garçon. Tu es notre seul espoir. Et maintenant, dégage.
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Après trois heures de sommeil, le gouverneur en personne se réveilla avec la langue pâteuse et le sentiment du devoir accompli. Comme chaque matin, sa première activité fut d’arranger les rares cheveux qui lui restaient. Peignés en arrière et recouverts de brillantine, ils ressemblaient encore à quelque chose ; pointant pitoyablement dans tous les sens au réveil, ils lui donnaient des allures de personnage satirique et sombre de chez Dickens ou Andersen. Une fois coiffé, il se posta devant la fenêtre de son appartement et admira le monde blanc au-dehors. C’était beau mais ses Alpes lui manquaient.Par chance, si tout allait selon ses plans, il serait bientôt à la maison, et ses perspectives d’avenir ne le préoccupaient pas. Les Soviets l’auraient probablement fusillé sans attendre, il s’agissait après tout d’une imprévisible horde de Slaves, mais avec les Américains en Bavière, la conversation serait tout autre. Les Américains étaient des gens civilisés qui commenceraient par lui poser des questions. Or, il avait beaucoup à leur dire et énormément à leur offrir. Il possédait une carotte, mais avant tout, il disposait aussi d’un bâton à la vue duquel ils allaient se recroqueviller comme des chiens. L’une comme l’autre lui garantiraient aisément un avenir radieux. Quelque part en Amérique du Sud peut-être ? On disait que le climat était clément en Argentine. Cela vaudrait le coup d’y réchauffer ses vieux os.
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