Inestimable

Et comme les pauvres des bas-fonds n’ont ni gadgets ni Netflix, ils baisent pour la dopamine et se multiplient au passage, sans grande sublimation d’ailleurs, à en croire les sombres reportages de la BBC. Franchement, regarde-toi, j’ai agité une carotte de dopamine sous ton nez et tu t’es jetée corps et âme dans une folle escapade au lieu de câliner ta gamine et lui lire des contes de fées le soir. Tu crois peut-être avoir eu cent raisons valables de le faire, mais en réalité, tu as fui l’ennui. 

D'ordinaire, les gens ne réfléchissaient pas au nombre de bruits qui composent la rumeur du vent. Le bruissement léger, c'est du sable remué au sol. Le sifflement, c'est l'air qui contourne les brindilles. Le frôlement vient des feuilles qui se frottent les unes aux autres. A tout cela s'ajoute le craquement des troncs, le crissement des branches qui s'entrechoquent et le bourdonnement des bouffées d'air dans les canaux des oreilles. Dire que le vent souffle, c'est résumer le concert que Dame Narure entame avec plusieurs instruments, tous différents, chacun à l'œuvre dans une autre octave et sur un air à part.

Capitaine, officier, évêque, président, ce ne sont que des mots vides qui divisent les gens.

...et les Français – s’ils n’étaient les champions d’aucune de ces disciplines, ils en étaient au moins médaillés – regardaient le monde de haut, un croissant entre les dents et un innocent sourire aux lèvres, avec l’aura d’amateurs de bonne littérature, de bon vin et de bonne vie. C’étaient vraiment de petits finauds.

– Tu exiges l’impossible ! s’emporta-t-il. Je ne voulais pas utiliser cet argument, mais la Russie, ce n’est pas la Belgique ou, si tu jettes un caillou dans n’importe quelle direction, tu atteins toujours un Hollandais qui passait par là à Bicyclette. Ton « C’est quelque part par là » implique des recherches dans une forêt de la taille de Moscou.

L'avidité a mené ce monde au bord de l'anéantissement et l'avidité nous pousse maintenant à faire ce dernier pas. Au fond, à quoi bon s'énerver ? Je devrais plutôt m'acheter du pop-corn et regarder tout ça exploser.

Je n'y vois rien de satanique, répliqua Smuga manifestement vexé. Bien au contraire, ce projet a pour but de sauver l'humanité. Le choix qui s'offre à nous aujourd'hui, c'est soit de sauver les hommes, soit de permettre aux choses de poursuivre leur cours au rythme actuel, ce qui mènera invariablement à l'anéantissement de l'espèce Homo-sapiens . Peut-être pas à son anéantissement complet, mais l'engrenage présent inclut des guerres, y compris nucléaire, et provoquera l'interruption de la continuité culturelle et civilisationnelle. Tout ce que nous avons accompli jusque-là sera irrémédiablement perdu. Et cela dans le sang, dans les larmes et la douleur parce que les conflits d'accès à l'eau potable t à la nourriture, ce ne seront pas de cordiales discussions entre intellectuels. Les gens assassineront leurs voisins pour un puits, les parents mettront à mort leurs enfants pour de la nourriture, les gangs des forts vont terroriser et emprisonner les faibles pour que ceux-ci cultivent des carottes radioactive sur les rares parcelles de terre où l'hiver nucléaire le permettra encore. Et tout ça n'aura pas lieu un jour, dans un future lointain, mais sous nos yeux, de notre vivant. Les pronostics les plus pessimistes quelques années plus tôt sont les plus optimistes aujourd'hui, le rythme des changements surprend tout le monde.

Les courbes démographiques interdisent toute lutte contre le changement climatique.

Autant dans les autres coins de la planète, la vie avait besoin de soleil et d'eau, autant coins de la la région des Basses-Carpates, elle naissait de la foi et de la crainte de Dieu.

Il en conclut que la Terre filait dans le vide à une vitesse de cent mille kilomètres par heure, tout en tournoyant comme une toupie démente autour de son axe à mille cinq cents kilomètre par heure.
Est-ce qu'on ne risquait vraiment rien à faire ça ?