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3,29

sur 119 notes
Comme la chanson qu'il fait interpréter à Martin Meller l'un de ses personnages, le roman de Zygmunt Miloszewski nous parle de "l'amour, la trahison et (de) tous les gens qui (ont) un jour vécu sur cette planète."
Avec Inestimable, l'auteur montre l'étendue de ses talents d'écrivain, il nous livre une vision du monde où la fiction n'est jamais très loin de la réalité. Les méchants soucieux de leur pouvoir et de leurs gains, sont très proches des naïfs qui s'ingénient, eux, à vouloir faire le bonheur de l'humanité malgré elle.
Côté amour nous avons Zofia Lorentz, l'ex directrice du Musée national de Pologne (un des personnages du précédent roman Inavouable), remerciée sans ménagements par le nouveau pouvoir conservateur au motif d'une photo jugée indécente...Comme un malheur n'arrive jamais seul, son mari Karol Boznanski souffre de troubles de la mémoire qui laissent supposer le début d'un Alzheimer ou d'une démence sénile...
Aussi, lorsqu'elle rencontre Bogdan Smuga, un chercheur qui se présente comme le descendant de Benedykt Czerski un scientifique Polonais exilé sur la presqu'île de Sakhaline au début du XXème siècle par l'occupant russe de l'époque, elle ne peut refuser sa proposition de travail.
Benedykt aurait-il découvert le secret de la longévité hors norme des habitants de cette partie de la Sibérie ? C'est ce que laisse entendre Bogdan à demi-mots...
Côté trahison les prétendants ne manquent pas entre ceux qui veulent accaparer une découverte qui garantirait les profits juteux des groupes pharmaceutiques et les rêveurs souhaitant verser cette découverte au patrimoine de l'humanité…quoiqu'il en coûte…
« — Bronisław, je ne veux pas me disputer avec toi. Pas à ce sujet-là, pas maintenant. Je te dis seulement que Czerski peut apporter une fortune à notre cause. »

Miloszewski montre que les mécanismes de conservation du pouvoir sont les moteurs de toute idéologie au motif, j'ai raison et pour le démontrer je dois non seulement conserver le pouvoir mais aussi éliminer ceux qui ne pensent pas comme moi.
Dans un tourbillon d'aventures dont il a le secret et qu'il manie avec virtuosité Myloszewski entraine ses personnages et le lecteur avec, de la Sibérie du début du XXème siècle à la Pologne et à l'Europe du XXIème, de Paris aux Pyrénées et en Afrique.
Au delà de l'intrigue qu'il serait malséant de vouloir réduire à une simple intrigue policière, l'auteur interroge, souvent avec une dérision de bon aloi et beaucoup d'humour, notre rapport à la religion, à l'état du monde et à nos pulsions nationalistes et chauvines.

Le roman, ce qui fait tout son sel, est par ailleurs truffé de références et de clins d'oeil, Lisa Tolgfors lit sur les ossements des morts d'Olga Tokarczuk, une bibliothèque organise une rencontres avec Olivier Norek, Bogdan Smuga lit Clive Clusser

Zygmunt Miloszewski, pour notre plus grand bonheur, joue de son rapport à la Pologne de sa vision des relations entre la France et la Pologne.

Il nous rappelle que l'on a enterré « (…) au coeur du cimetière Montparnasse (…) Henryka Pustowójtówna (…) l'insurgée polonaise »

Et que la gastronomie française révèle bien des surprises : (à propos du cassoulet) « Comme toujours lorsqu'il entamait ce plat, il était rassasié après les trois premières bouchées. Pour qui avait-on inventé ce truc, sérieux ? Pour les forçats qui pavaient des routes sur les versants des Pyrénées en plein hiver ? Qui, bon Dieu, avait besoin d'autant de calories concentrées dans une seule assiette ? »

« Elle mangea – selon les préceptes du dieu de France – un croissant avec un café crème au petit déjeuner, puis elle partit d'un pas nonchalant »

« Elle permettrait encore à un mauvais serveur de lui apporter un excellent déjeuner dans l'un des restos du 5 e  arrondissement »

« Pire, plus il habitait en France et plus les petits déjeuners polonais lui manquaient.  »

La puissance évocatrice de l'écriture, le découpage de l'histoire, la truculence des personnages, les rebondissements jamais téléphonés, les situations dramatiques dans lesquelles se retrouvent les héros donnent aux scènes une dimension cinématographique qui fait dire au lecteur j'aimerai voir un film aussi passionnant qu'un roman comme Inestimable

On attend la suite avec impatience…
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Retrouver des oeuvres d'art disparues, voilà qui promettait un voyage passionnant.
L'héroïne, une directrice de musée d'art qui vient d'être licenciée sous un prétexte fallacieux, va sillonner la planète à la recherche d'une petite statue d'ours qui aurait une énorme valeur culturelle, mais pas seulement.
J'ai beaucoup aimé la première moitié du livre, qui parle de cette recherche d'objets anciens, récoltés par un ethnologue polonais ayant vécu 100 ans plus tôt.
Mais la seconde moitié du roman nous plonge dans une ambiance totalement différente, un mélange d'Indiana Jones et de James Bond, avec des méchants et des gentils qui ne sont pas forcément ceux que l'on croit, des cascades invraisemblables, des tentatives de meurtres toutes les 3 pages, des situations très improbables, des coïncidences auxquelles on ne croit pas du tout, bref, ça part dans un grand n'importe quoi qui ne m'a pas convaincu du tout.
Le tout est saupoudré avec des réflexions écologiques, la quête de la vie éternelle, des expériences innommables sur des humains, des enjeux financiers, un laboratoire pharmaceutique, sans oublier une étrange maladie qui affecte le mari de l'héroïne et une attirance sexuelle comme on n'en voit que dans les films et les livres.
Bref, trop c'est trop, j'ai été déçue par cette histoire trop invraisemblable et les rebondissements aussi nombreux que ridicules.
Je remercie NetGalley et les éditions Fleuve pour cet envoi.
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Malgré un démarrage un peu confus à mon goût, je dois dire que les thématiques utilisées sont assez prenantes pour m'avoir donné envie de continuer jusqu'à la fin.

On retrouve dans cette aventure, certains personnages d'Inavouable, notamment Zofia, la directrice du musée national de Varsovie, et son mari Karol, présent en filigrane et pour cause, il perd peu à peu la mémoire…

Malgré l'aspect confus, la lenteur au début de l'intrigue, les choses s'accélèrent dès le limogeage de Zofia par son ministère de tutelle, à la suite de l'exposition d'une toile estimée tendancieuse par la bien-pensance, ce qui donne déjà une tonalité et une idée de l'aspect politique de la Pologne.

Avec ce thriller, Zygmunt Miloszewski, nous embraque, de la Pologne à l'île de Sakhaline, une île russe située au large de la Sibérie, à environ 6 100 km de Moscou puis à Paris, où l'auteur use de caricatures maladroites, mais cela donne une idée de la perception des « étrangers », ensuite, on se retrouve en Afrique après être passé par les Pyrénées. le tout sur à peine quelques jours.

Vu comme ça, on pourrait penser que c'est un thriller parsemé de courses-poursuites et d'idées reçues, le tout donnant une impression d'Indiana Jones, qui aurait pu me lasser. Mais les thématiques abordées ont largement emporté mon adhésion, car très crédibles, bien construites, le tout parsemé d'un zest de folie, de mensonges et de chasse au trésor.

Les personnages quant à eux, sont bien travaillés, même ceux secondaires, dont on pense qu'ils ne sont là que pour le temps d'une rencontre, apportent une tonalité et une fraîcheur très appréciable.

Malgré certaines longueurs, c'est un thriller d'aventure qui m'a fait passer un bon moment et dont les sujets sociétaux d'actualité sont bien ancrés dans notre réalité le tout porté par une plume très visuelle.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Des confins de la Russie en passant par St Petersbourg ,Varsovie, les Pyrénées françaises , Paris , une partie de l'Ocean Atlantique ( et j'en oublie sans doute) l'auteur polonais Zygmunt Miloszewski nous entraîne une nouvelle fois dans des aventures au long cours dans lesquelles on retrouve avec un grand plaisir les héros de «Inavouable» , Zofia ,Karol et Lisa.
Des aventures mouvementées comme vous l'imaginez, qui commencent pour Zofia par ce voyage pas vraiment de tout repos à travers l'île de Sakhaline, à l'extrême orient russe , pour tenter d'y découvrir un secret inestimable mis à jour au début du siècle dernier par un de ses compatriotes ethnologues , Benedykt Czerski. Des secrets résidants dans des artefacts ayant appartenu à une des des peuplades habitants l'île à l'époque , les aïnous, et notamment une fameuse statue d'ours.

Pour cette mission, Zofia a été embauché par Bogdan Smuga, chercheur explorateur et lointain descendant de Benedikt, qui a repris le flambeau de son ancêtre et qui rêve de remettre la main sur ces trésors renfermant des secrets scientifiques. Il a également profité de l'occasion que Zofia venait d'être licenciée de son poste de directrice du Musée national de Varsovie ce qui lui laisse nécessairement un peu plus de temps libre pour participer à cette aventure.
Zofia poursuit son périple le coeur lourd , car en plus d'avoir perdu sa place au Musée , Karol, son mari, perd progressivement la mémoire et elle n'a pas eu d'autres choix que de le laisser dans une clinique spécialisée dans les Pyrénées.
Les secrets que recherche Bogdan semblent également attiser l'appétit d'une autre équipe très structurée et disposant de moyens financiers comme humains considérables dont deux représentants, Marcel Kluzka et Ruhsar Varank suivent au plus près les traces de Zofia et Bogdan pour mieux s'emparer de leurs trouvailles quand l'occasion se présentera..
Pas sûr que cette lutte fratricide ne cache pas d'autres intérêts plus inavouables et qu'elle n'entraîne pas dans son sillage quelques victimes directes ou collatérales .

L'auteur polonais nous a appris par le passé que la trame principale d'un roman pouvait cacher de nombreuses thématiques en filigrane. Ce roman ne fait pas exception à la règle .Son scénario semble soudain s'écarter du tracé originel pour nous embarquer vers des chemins et des considérations plus sinueuses. En flirtant avec allégresse entre réalité et fiction ( pour autant restant dans le domaine du possible) l'auteur sort totalement de la trame classique du roman policier en nous proposant un débat quasi philosophique sur l'avenir de l'humanité. Un débat existentiel qui alimente le débat entre deux pensées qui s'entrechoquent et qui apporte une densité supplémentaire au livre .
De plus l'auteur nous apporte une touche humoristique quasi permanente, histoire de dédramatiser certaines situations ( même si certaines se résolvent d'elles-mêmes après quelques verres de vodka) . Cette tonalité apporte une dose de légèreté bienvenue à l'histoire qui apparaît ainsi plus fluide. J'ai également apprécié les situations farfelues dans lesquelles l'auteur prend un certain plaisir à plonger ses personnages - Zofia étant sans conteste celle qui prend le plus cher - parvenant à transformer une situation désespérée en péripéties quasi burlesque. Il nous gratifie en sus de quelques personnages de second plan qui crèvent les pages ; notamment ce navigateur canadien francophone à l'accent prononcé qui a placardé la cabine de son voilier de photos de sa défunte femme en petite tenue ou ce corsaire hollandais malchanceux.
En définitive, très peu de temps mort dans ce roman d'une densité rare qui mérite sincèrement le détour.

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Après avoir lu et apprécié 4 romans de Zygmunt Miłoszewski, je m'apprêtais à en ajouter un cinquième au rayon des coups de coeur et malheureusement, il n'y entrera pas.

Non pas qu'il soit mauvais, mal écrit, chiant à lire ou tout autre chose qui font que l'on n'apprécie pas une lecture.

Le problème est que je n'ai pas réussi à accrocher aux personnages, alors que j'en connaissais déjà deux : Zofia Lorentz et Karol Boznanski, découvert dans "Inavouable".

Cela faisait 4 ans que nous avions eu notre aventure ensemble, ils ne pouvaient pas avoir changé à ce point, tout de même ? Ben si, apparemment. Karol perd la mémoire et Zofia est froide, trop froide à mon goût. Je n'ai pas ressenti le plaisir de crapahuter aux côtés de Zofia comme dans le premier roman.

Le début du roman est assez lent, pourtant, il ne manquait pas de sujets intéressants, comme ces zinzins de la "cancel culture" qui voient midi à toutes les portes et en profitent pour faire interdire tout et n'importe quoi, sur les peuples qui vivent différemment de nous, ainsi que d'autres sujets que je vous laisserai découvrir par vous-mêmes.

Les affres de la maladie de Karol sont aussi bien présents, l'auteur insistant bien que le fait que ces pertes de mémoires impactent plus les autres que la personne qui en souffre.

Ce thriller, moins punchy que le premier, va nous faire voyager un peu partout, nous faisant passer de la Pologne à l'île de Sakhaline, puis à Paris (où l'on ne bouffe que des croissants et où l'on boit des cafés crème), dans les Pyrénées et naviguer sur des mers avant de rallier l'Afrique. le tout sans être obligé de faire des tests ou de remplir des PLF. Dépaysement garantit.

Comme quoi, malgré mes bémols, tout n'est pas négatif. L'auteur égratigne un peu tout le monde, la Pologne y comprise. Tout le monde en prend pour son grade, les petits travers étant mis en évidence, le tout sans que cela vire à l'humour gras ou bête.

Le point le plus positif du livre, c'est que l'auteur nous réserve des petites surprises et que ce roman n'est pas juste qu'un thriller lambda bourré d'adrénaline et de courses-poursuites. Non, il va plus loin…

De nombreuses thématiques se trouvent en filigrane et l'auteur mélange habillement la réalité, la fiction, la science, la philosophie, la folie de certains, les mensonges, une chasse au trésor, l'Histoire, l'art, le capitalisme, le libéralisme, les désastres écologiques… le tout servi par des personnages secondaires dont on ne sait pas vraiment de quel côté ils penchent.

C'est ce qui fait la force de ce roman : pas de manichéisme, des personnages secondaires travaillés, avec de la présence et certains étaient même truculents (le navigateur solitaire).

Par contre, notre Zofia pourrait presque remplacer notre bon vieux James Bond tant elle va devoir accomplir des péripéties un peu folles, à la limite du surréalisme, notamment dans la flotte. de plus, le passage était long et j'ai sauté des pages, tellement cela devenait ennuyeux, sa baignade en mer.

Anybref, j'ai eu du bon et du moins bon dans ce thriller que j'ai tout de même trouvé moins punchy que le précédent (Inavouable). J'ai mis près de 6 jours à le lire, et non à cause d'un travail harassant, je suis en congé. Zofia ne me revenait pas, je n'ai pas retrouvé le même plaisir d'enquêter et de courir à ses côtés, certains passages du roman, assez long, m'ont aussi un peu endormi.

Ces petits bémols mis à part, le reste est de très bonne facture, l'auteur ne sombrant jamais dans le manichéisme, la facilité ou le thriller pur et dur puisqu'il fait intervenir bien des sujets de société et qu'il arrive à tisser un fil rouge entre eux.

Une chouette lecture détente tout de même.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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L'auteur polonais Zygmunt Miloszewski reprend les personnages de Inavouable pour les projeter dans de nouvelles aventures. Enfin, cela concerne surtout Zofia, la directrice du musée national de Varsovie, qui est proprement virée par son ministère de tutelle (elle aurait laissé exposer une oeuvre libidineuse, à base de singe et de bananes…). Son mari Karol est lui aux abonnés absents. Au sens propre du terme, puisque la mémoire lui fait de plus en plus défaut ; il va d'ailleurs passer l'essentiel du livre dans une clinique de soins réparateurs dans les Pyrénées. Pendant ce temps, Zofia va courir le monde, en commençant par l'île de Sakhaline, où elle suit un biologiste polonais, Bogdan Smuga, convaincu que les peuples locaux auraient trouvé moyen de vivre plus longtemps. le secret serait gardé dans la caverne du songe bleu. Un petite statue issue de cette grotte, un ourson mal taillé dans la roche, aurait été ramené en Europe par un scientifique polonais, moitié shaman, à la fin du dix-neuvième siècle (Wikipédia nous apprend qu'il y effectivement eu un scientifique polonais du même nom déporté aux confins de la Sibérie à la même époque).

Résumé ainsi, on se croirait dans les Aventuriers de l'arche perdue. Miloszewski y ajoute des services de sécurité payés par les laboratoires pharmaceutiques, qui n'ont vraiment pas intérêt à voir les humains vivre plus longtemps en bonne santé, et pour faire bonne mesure une base secrète à la James Bond.

Ça commence à faire beaucoup me direz vous. Effectivement. D'autant que le démarrage est assez confus ; des personnages totalement mineurs dans l'intrigue viennent faire un tour et ne reviendront que bien plus tard. S'y ajoute une certaine difficulté à suivre les noms des intervenants quand le polonais n'est pas votre langue maternelle. Et, pour parachever le tout, le goût de l'auteur pour les situations absurdes et décalées.

Au bout d'un moment, le lecteur ne sait plus trop s'il lit un thriller ou juste une parodie sensée être humoristique. Cette confusion des genres nuit au déroulé de l'intrigue, qui passe par de bons moments. Miloszewski est doué pour écrire les scènes d'action. Certains propos tenus sur le réchauffement climatique, l'évolution humaine vers une situation intenable, font réfléchir. Mais le mélange entre action et humour perturbe grandement.

Inavouable de ce point de vue était autrement plus réussi.
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Inestimable est le premier roman que je lis de Zygmunt Miloszewski, auteur polonais que je découvre.

Dans ce thriller d'aventure Zofia Lorentz, devenue ex directrice du musée national de Pologne depuis son récent licenciement, est contacté par l'ethnologue de renom, Bogdan Smuga, pour retrouver la collection d'artefacts perdus des aïnous.
De l'île russo-nippone, Sakhaline, aux eaux internationales au large de l'équateur, ce duo d'érudits va tout faire pour atteindre l'objectif qu'il s'est fixé même si la balance bénéfice/risque ne penche pas du côté le plus optimiste.

Z.Miloszewski peut facilement être comparé à Dan Brown sur ce roman qui me fait penser à Inferno.
J'ai bien apprécié l'ironie du ton employé par l'auteur, qui permet d'atténuer la gravité de certains sujets évoqués.
Il utilise des références actuelles qui parleront au plus grand nombre.

Ce cocktail d'aventures aux quatres coins de la planète et de thriller ethno-phamarcologique m'a tantôt excité puis oppressé.

Si vous ne connaissez pas cet auteur je vous conseille de le mettre dans votre pal rapidement.
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La chronique jubilatoire de Dany
Zofia, nous l'avons rencontrée dans le précédent roman de Zygmunt Miloszewski Inavouable. En difficulté professionnelle, cette experte de l'art doit trouver les ressources financières pour soigner son mari atteint de pertes de mémoires. Pour ce faire, elle accepte d'aider un scientifique en l'accompagnant sur l'île de Sakhaline et en tenter de dérober un artéfact shamanique susceptible de soigner la maladie d'Alzheimer.
Fin du premier épisode … ensuite ça se complique !
Pourra-t-elle atteindre son objectif, sauver son couple, sa famille de l'effacement des bons souvenirs qu'elle y partage ? A quel prix ?
Au-delà de ce roman d'aventure, haletant et scénarisé comme un « Indiana Jones », l'auteur, tout en bousculant les clichés, nous pose des questions existentielles, au-delà d'une réflexion sur les religions …
Que faire pour résister aux changements climatiques ? Changer nos habitudes de consommation ou réduire la population mondiale ? Les deux ?
Que faire pour vieillir en toute conscience, en toute autonomie ?
Deux factions vont s'affronter autour de Zofia qui prendra cher dans ce conflit ! Deux factions dont il est difficile de dire si les uns sont plus vertueux que les autres, confrontés que nous sommes à nos valeurs : humanité contre humanisme ? L'auteur élève le débat depuis son dernier roman, il secoue les consciences. Il provoque l'empathie douloureuse. Ces personnages sont d'un réalisme tragique et les situations souvent cocasses.
Pour tout vous dire lecteurs, j'ai beaucoup aimé ce livre car il m'a touchée au plus près de mes phobies. Oui, car à titre personnel je crains par-dessus tout la perte de la mémoire, de la pleine conscience, mais aussi moins égoïstement, je redoute l'incapacité de notre humanité à réagir au désastre climatique qui n'est plus une vision futuriste mais bien une actualité.
Roman noir, sociétal, thriller, tout à la fois, ce dernier opus est en outre remarquablement traduit. La complicité entre l'auteur et son traducteur est une valeur inestimable aussi !
Clin d'oeil de l'auteur à Olivier Norek himself, au chapitre 11 … il a lu Impact, assurément.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Zofia, nous l'avons rencontrée dans le précédent roman de Zygmunt Miloszewski Inavouable. En difficulté professionnelle, cette experte de l'art doit trouver les ressources financières pour soigner son mari atteint de pertes de mémoires. Pour ce faire, elle accepte d'aider un scientifique en l'accompagnant sur l'île de Sakhaline et en tenter de dérober un artéfact shamanique susceptible de soigner la maladie d'Alzheimer.
Fin du premier épisode … ensuite ça se complique !
Pourra-t-elle atteindre son objectif, sauver son couple, sa famille de l'effacement des bons souvenirs qu'elle y partage ? A quel prix ?
Au-delà de ce roman d'aventure, haletant et scénarisé comme un « Indiana Jones », l'auteur, tout en bousculant les clichés, nous pose des questions existentielles, au-delà d'une réflexion sur les religions …
Que faire pour résister aux changements climatiques ? Changer nos habitudes de consommation ou réduire la population mondiale ? Les deux ?
Que faire pour vieillir en toute conscience, en toute autonomie ?
Deux factions vont s'affronter autour de Zofia qui prendra cher dans ce conflit ! Deux factions dont il est difficile de dire si les uns sont plus vertueux que les autres, confrontés que nous sommes à nos valeurs : humanité contre humanisme ? L'auteur élève le débat depuis son dernier roman, il secoue les consciences. Il provoque l'empathie douloureuse. Ces personnages sont d'un réalisme tragique et les situations souvent cocasses.
Pour tout vous dire lecteurs, j'ai beaucoup aimé ce livre car il m'a touchée au plus près de mes phobies. Oui, car à titre personnel je crains par-dessus tout la perte de la mémoire, de la pleine conscience, mais aussi moins égoïstement, je redoute l'incapacité de notre humanité à réagir au désastre climatique qui n'est plus une vision futuriste mais bien une actualité.
Roman noir, sociétal, thriller, tout à la fois, ce dernier opus est en outre remarquablement traduit. La complicité entre l'auteur et son traducteur est une valeur inestimable aussi !
Clin d'oeil de l'auteur à Olivier Norek himself, au chapitre 11 … il a lu Impact, assurément.


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Alors que son mari perd les souvenirs les plus marquants de leur couple, Zofia est licenciée de son poste de directrice du musée national de Varsovie. C'est à ce moment qu'un certain Bogdan Smuga, un compatriote biologiste, la prie de mettre la main sur des artefacts de la peuplade aïnou, rapportés de l'île de Sakhaline il y a un siècle par un de ses ancêtres, Benedykt Czerski, et perdus depuis. le salaire est à la hauteur du défi, Zofia accepte, non sans avoir placé Karol, son mari, dans une clinique de la dernière chance dans les Pyrénées. Et nous voilà partis dans une enquête à la Da Vinci code, mais en beaucoup mieux.
C'est un roman puzzle, en tout cas au début, très divertissant, très intéressant et très bien écrit. Vers les ¾ du livre, les éléments se mettent en place et l'histoire se poursuit de manière linéaire. J'ai pris énormément de plaisir à le lire, tant sur la forme que sur le fond. le point de vue polonais est rafraichissant, la vision du monde des personnages est différente de ce qu'on a l'habitude de lire. Il ressort de cet ouvrage que les Polonais ont une espèce de complexe d'infériorité face au grand frère russe, une rivalité pas toujours saine avec les Ukrainiens, et cela leur donne un humour que j'ai vraiment apprécié. Il y a des passages sur les Français (on passe par Paris durant la quête) pas piqués des vers. Les personnages sont excellents, intelligents mais tellement humains aussi.
Les thèmes, outre tout le discours sur l'utilité de l'art, mènent à des questions concernant l'avenir de l'humanité au bord du gouffre climatique. Différentes visions scientifiques s'opposent. le roman est également passionnant à ce niveau-là. Il y a évidemment aussi tout ce qui concerne la mémoire et la dégénérescence du cerveau humain. Ça a l'air extrêmement bien documenté et correct au vu des connaissances actuelles.
Divertissant donc, mais pas que.
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