Passons vite sur les aspects qui fâchent : la correction n'est pas finie, de régulières coquilles émaillent le texte et on peut même passer de la première à la troisième personne pour le récit. Mais on s'y fait...
Sinon, j'ai avalé le roman en trois soirées avec du mal à décrocher !
J'ai beaucoup aimé les errances des personnages, les doutes de la jeunesse, la recherche de l'amour, la fragilité de la personnalité et la peur qui envahit lors du processus créatif.
On suit la vie d'Eric, guitariste compositeur des années 60 aux années 80, qui cherche à s'imposer. Autour de lui des amis, des amours et les revers de la vie. C'est remarquablement mené, avec beaucoup de sensibilité, beaucoup d'humanité. Pendant de longues pages, je me suis même demandé si il ne s'agissait pas d'une bio déguisée. Je cherchais de quel artiste réel il pouvait s'agir...
Le récit prend de l'ampleur jusqu'à un final surprenant.
Je conseille !
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Une déception que la lecture de cet ouvrage. On n'éprouve guère de sympathie pour le personnage principal qui tout au long de cette histoire gémit sur son sort . L'histoire est totalement improbable et les dialogues sonnent faux et creux . Quelques invraisemblances également dans les évocations musicales . Pour ma part à oublier rapidement.
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A dix neuf ans je manquais d’assurance, et c’était un véritable calvaire de devoir courir le cachet, de bars en cabarets. Je le faisais quand même, car dès que j’étais en scène, une sensation d’euphorie et de plénitude m’envahissait. Je fermais les yeux, et rentrais dans mes chansons.
Le public assez souvent s’en rendait compte et la magie opérait.
Pour en revenir à mon année universitaire, j’étais très peu concerné, comme je le fus des manifestations de mai 68.
Cela était bien trop loin de mon univers.
Je sens le bonheur m’envahir, il fait bon, le ciel est constellé d’étoiles, et mon bateau, toutes voiles débordées, trace sa route vers l’horizon, vers le soleil des tropiques, la mer bleue, le sable blanc, les cocotiers…
J’ai l’impression que cet instant, je l’ai vécu des milliers de fois. Que c’est l’aboutissement de toute ma vie.
Ce soir, je voudrais que le temps s’arrête.
Je voudrais pouvoir savourer éternellement ces instants de bonheur, si rares dans une vie.
J’aimais marcher avec elle.
J’ai toujours aimé marcher, j’ai toujours aimé le rythme des pas sur les pavés des trottoirs, sentir leurs vibrations monter le long de la colonne vertébrale jusqu’à la tête. Ces vibrations que les Bouddhistes appellent « Om ». Mais j’aimais par-dessus tout, marcher avec sa main dans la mienne. J’avais la sensation que nous ne faisions plus qu’un. C’était une fusion corporelle, à bien des égards, plus forte qu’un rapport sexuel.
Nous passions la nuit à faire l’amour et des rêves du futur.
Il prenait sa guitare, qu’il ne quittait jamais, et me chantait ses dernières compositions. C’était des moments magiques où je le trouvais plus épanoui plus désirable. Il se dégageait de lui une force et une passion qui me faisait monter les larmes aux yeux.
Notre futur, s’il devait un jour y en avoir un, était écrit dans ces moments là, mais, ni lui ni moi, n’en avions conscience.
Si j’étais un sage, je te dirais que ton destin est ici. Regarde l’horizon tout autour de nous. Il est identique de l’est à l’ouest. Tu peux choisir le cap que tu veux et arriver soit à Majorque, soit à Palamos, soit ailleurs… En ce moment ta vie t’appartient, tu peux lui donner le sens que tu veux… rien, je dis bien rien, ne peut te toucher en ce moment. Aucune contrainte, tu es le seul maître à bord de ta vie.