AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,57

sur 127 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Cette chronique se veut objective, et constructive. Je n'aurais pas la prétention de tenter de résumer ce roman, mais je veux dire merci à l'auteur d'entrée de jeu de m'avoir appris un nouveau mot. « Anamnèse », retour à la mémoire passée vécu et oublié, ou refoulé. Oui, j'ai ouvert un dictionnaire, j'aime au moins comprendre le titre du roman que je lis.

Ceux qui me suivent savent que je n'avais pas aimé le premier roman de Salvatore Minni « Claustrations ». Je suis de celles qui pensent que le subjonctif imparfait alourdit considérablement un récit même si, il est certes beau à l'emploi, je ne le conteste pas. Et pourtant, contrairement à un commentaire de l'auteur sous une chronique de la blogueuse Jessica Blet, blog livresaddict (lien plus bas) et je cite : « Mais si déjà le premier vous avait plu moyen, il y avait de gros risques… Votre impatience m'étonne d'ailleurs. », je m'étonne moi aussi et en voici les raisons. Je n'ai pas de partenariat avec les éditions Slatkine, j'ai donc utilisé mes propres deniers pour acheter ce livre, malgré la déception du premier. Oui, je suis de celles qui laissent une seconde chance, toujours, et qui aiment découvrir la progression d'un auteur, particulièrement dans le domaine du noir. Ce commentaire laisse supposer que lorsqu'on n'accroche pas au premier livre d'un auteur, on n'accrochera pas au second… de facto, cela laisse supposer aussi que lorsqu'on aime un roman d'un auteur, on aimera tous ceux qui suivent. Cela est, à mon sens, une hérésie.

Le roman fait 282 pages. Voici les noms des personnages que le lecteur trouve dans les 48 premières : Rosalie, Jack Lee, Ingrid, Madame Lee, Émilie, Lily, Victoria, Marie, Mathieu, Paul, Vanessa, Sophie, Sonia, François, Rebecca, Virginie, soit 16 personnalités différentes, et j'emploie ce mot à dessein. Comprenez que je me sois sentie un peu déroutée par l'ampleur de prénoms parfois très ressemblants et qu'à cette liste vont se rajouter Luc Simon, Joséphine, et Éléonore. En ce qui me concerne, cela m'a obligée à prendre des notes et à griffonner des remarques dans le livre lui-même. Ensuite, j'ai une remarque à faire sur l'espace-temps, car il me semble que nous ne sommes pas dans le même espace-temps à chaque chapitre, mais cela n'est pas précisé. Fin du chapitre 3, Paul se rend au tribunal pour commencer sa journée de travail. Début du chapitre 4, François lui « eut une subite envie de l'appeler, mais il se ravisa. Il était tard. Elle dormait certainement déjà », il termine sa journée. Désolée, mais là, je suis « Lost in translation ».

J'ai relevé des passages et surtout des enchaînements, notamment dans les dialogues qui m'ont semblé surréalistes. Page 47, Marie raconte ses cauchemars avec force détails pour se retrouver devant un mur de silence et un « Bon, le dîner est presque prêt, tu vas te régaler. », ça me semble en effet très à propos… Oui, c'est de l'humour…

Parlons maintenant de quelques incohérences. Chapitre 6, François part pour le Tibet, prend le taxi pour l'aéroport de Bruxelles. « Deux heures plus tard, François est confortablement installé dans l'avion. » Non ! Pour avoir traversé la planète dans tous les sens, aucune chance de mettre deux heures entre la montée dans le taxi et le décollage d'un avion à l'international. Cela est juste impossible. Vous me direz, ce n'est pas très grave… C'est vrai, sauf que cela altère de façon significative la crédibilité du roman après les 56 pages précédentes où je tentais désespérément de raccrocher les wagonnets. Je pose d'ailleurs la question de la pertinence du chapitre 6 qui ne sert vraiment à rien… puisqu'on n'y apprend rien !

Je passe sur des répétitions très irritantes du type description de la fillette dans le viseur de Jack Lee, de dialogues d'introspection de quelques personnages auxquels je n'ai personnellement rien compris, et des raccourcis surprenants : page 97, « À bout de souffle, Jack Lee se leva et considéra son oeuvre. Habitué aux scènes de crime, il gomma toute trace qui aurait pu attirer sur lui l'attention des enquêteurs. »… Ben voyons, ne nous embarrassons pas de détails, et de quelques dialogues irréalistes (page 100), de téléphone qui sonne sans que personne ne décroche malgré la gravité de l'état de Marie (page 119).

J'arrive à la seconde partie, la trame de fond et la mise en place des clés nécessaires à la résolution d'un thriller psychiatrique, « aux frontières de l'inconscient ». Mais, je suis définitivement perdue… Paul qui voulait à tout prix se venger de Vanessa ne lui veut finalement plus aucun mal… alors que toute la première partie évoquait cette soif de vengeance. Un homme s'introduit chez Marie, mais elle décide de ne pas appeler la police, elle préfère se reposer d'abord. Je ne comprends plus… Page 159 et suivantes, le dîner surréaliste entre Paul et Sophie où les réactions de Sophie sont si peu vraisemblables que j'ai presque eu envie de rire, partagée entre agacement croissant et opacité flagrante et d'autres exemples de cet acabit que je ne vais pas énumérer ici.

Force est de constater que plus j'avance dans le récit, plus je suis perdue. Loin d'être une sensation agréable, ou même excitante, je commence franchement à perdre patience. Je me perds totalement dans les actions ou les paroles des différents personnages, je ne sais plus qui est qui, et quand je crois enfin savoir, finalement je m'aperçois que je n'en sais en fait rien. Pour moi, l'intérêt de ce genre d'exercice est de donner des clés et de surprendre le lecteur, mais en créant une construction plausible et réaliste (cf. « les refuges » de Jérôme Loubry) avec une fin où tout devient limpide . Ou alors, en lisant la fin, de reprendre le livre à rebours pour en analyser les indices, comprendre les enchaînements et être en capacité de faire les liens qui s'imposent, ce que j'ai fait. Compilant mes notes, la fin, les chapitres précédents, je n'ai pas réussi à visualiser le plan de construction de la trame.

Alors quoi ? Ayant lu et relu la fin, compris de quelle thématique l'auteur a voulu nous parler, je n'ai strictement rien compris au montage du roman. Les nombreuses incohérences, la trop forte volonté de l'auteur de vouloir perdre son lecteur fait qu'il m'a bien perdue… sans me retrouver. Les personnages manquent cruellement de profondeur pour que j'aie pu m'y attacher, les scènes manquent de précision et de vraisemblance, les dialogues sont souvent creux. Ceci est mon ressenti, il n'engage que moi, mais il est le reflet exact de mes émotions de lecture. Je ne peux que me targuer d'être une lectrice passionnée, qui a lu énormément de romans de littérature noire et qui peut vous livrer un retour honnête que j'espère constructif. J'engage vivement d'autres lecteurs à tenter l'aventure pour que nous puissions par exemple en discuter sur le groupe « A livres ouverts ».

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
Commenter  J’apprécie          168
J'avais vraiment hâte de découvrir le nouveau roman de Salvatore Minni, j'ai donc été plus que contente quand je l'ai trouvé dans ma boite aux lettres il y a deux jours.
Comme pour son premier roman Claustrations j'ai mis une journée pour le lire.

J'ai relu mon avis de son premier roman car j'avoue qu'une fois fini je suis un peu sceptique. Je suis pour une fois bien embêtée car je ne sais pas trop comment vous donner mon ressenti. Ma joie du début s'est un peu transformée en déception.

Comme pour Claustrations, le sujet principal de ce livre sera encore la psychiatrie et ses méandres.
Marie est victime de cauchemars horribles toutes les nuits. A tel point qu'elle commence à s'en rendre malade. Elle voit toujours du sang, une femme sans visage poignardée et une inscription partielle gravée sur son torse. Pour elle, qui est psychiatre et qui a l'habitude d'analyser les rêves de ses patients, la situation est très frustrante. Elle va être aidée de Sophie, son assistante, qui fera tout son possible pour l'épauler durant cette période.
Un matin, elle reçoit un appel d'un certain Paul qui lui dit qu'il l'a enfin retrouvé et qu'il veut la voir. Mais au lieu de l'appeler Marie, il va l'appeler Vanessa. Cet homme va continuer à suivre Marie pour essayer d'avoir une explication avec elle. Sophie, se fera de plus en plus de soucis pour Marie et tentera de connaître la vérité. Marie n'a jamais parlé de son passé à Sophie, le sujet est tabou. J'ai trouvé le personnage de Sophie très superficiel, tout comme sa relation avec un autre personnage très peu crédible(je ne le citerais pas afin de ne pas vous spolier l'histoire).

Nous suivrons également un des patients de Marie, Jack Lee. Atteint de gros troubles psychiatriques, ce personnage est particulièrement flippant.
Alors je vais mettre une petite parenthèse pour vous parler des chapitres où il est question de ce personnage. L'auteur pour parler de lui va l'appeler tout le temps Jack Lee (exemple dans le premier chapitre : " Crayon à la main, Jack Lee tentait de finir le Sudoku qu'il avait sous les yeux (...) La pièce à peine éclairée. Jack Lee avait une sainte horreur de la lumière directe ). Ce tic d'écriture m'a particulièrement gêné. Est-ce que c'est fait exprès ?
J'ai trouvé aussi des incohérences temporelles dans l'histoire mais je ne saurais dire si c'est fait exprès aussi ou non.

Comme pour Claustrations j'ai essayé de comprendre ce qui se passait. J'ai encore une fois été perdue pendant ma lecture. Bien plus que pour ma lecture de Claustrations. Et quand j'ai tourné la dernière page j'ai eu une impression d'inachevée ou alors de ne rien avoir compris à ma lecture... Sentiment très déroutant sachant que l'histoire était quand même inspirante sinon je ne l'aurais pas lu aussi rapidement.
Ou alors ce côté brouillon est là pour nous démontrer l'état psychologique de Marie ? Mais dans ce cas je pense que l'auteur aurait dû nous fournir une fin plus aboutie afin que l'on comprenne un peu plus l'histoire. Je finirais pas dire que n'écrit pas des romans psychologiques qui veut. J'en suis vraiment désolée, mais pour moi ce livre est un gros flop.
Lien : https://livresaddictblog.blo..
Commenter  J’apprécie          100
tant de points, comme si aucun autre signe de ponctuation n'existait. Oui, cela rend "haletant" mais ... Un copain (Italien) l'avait acheté sur foi du nom et m'a dit "je te le passe, tu me donneras ton avis. Pour moi, c'est mal écrit" Moi, ce sont les scènes atroces qui sont décrites qui me déplaisent. Et la surmultiplication des points, aussi évidemment. Je lirai jusqu'au bout, c'est facile à "avaler" mais c'est très brouillon et les caractéristiques des personnages sont des poncifs. Mais moi non plus, je n'apprécie pas . Et puis l'action située (vaguement) à Bruxelles, en réduit considérablement l'effet.
Commenter  J’apprécie          40
Il n'y a absolument rien d'intéressant ni de passionnant dans ce bouquin. La trame est confuse et la chute déjà mille fois utilisée. Dédoublement de personnalité que l'on capte dès le début. Ce bouquin est inutile. Sa couverture est le seul point intriguant. Auteur à bannir.
Commenter  J’apprécie          30
Anamnèse : retour à la mémoire du passé vécu, oublié ou refoulé.
Shutter Island, Les refuges de @jeromeloubry
, le manuel du serial killer de @_fred_mars utilisent ce ressort passionnant.
Malheureusement, Anamnèse n'arrive pas à leur cheville.
🔪
Alors, oui, le roman est court et se lit très vite.
Oui, la fin est surprenante.
Mais avec du recul, certains aspects de ce livre me paraissent désagréables.
🔪 La quantité des personnages : ils sont assez superficiels et certaines de leurs réactions m'ont paru incohérentes.
🔪 des invraisemblances
🔪 le montage du roman m'a paru flou.
🔪 la fin n'est pas assez aboutie, trop de choses restent inexpliquées.

Bref, un thriller psychiatrique déroutant mais brouillon.
Commenter  J’apprécie          31


Lecteurs (283) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2871 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}