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La carapace du homard est un roman compliqué auquel faut s'accrocher dès le départ. Déambulant dans le brouillard, comprendre qui est qui prend un bon moment. Après un préambule de fantômes entrent en scène un par un , trois frères et soeurs, entre Copenhagen et San Francisco, puis suivent d'autres personnages. Il faut les apparenter à travers les lignes ….dur, dur, dur 😁.

Non seulement la forme mais aussi le fond est assez compliqué.Des vies solitaires, où le poids du passé a indéniablement laissé des traces inamovibles. La communication entre les deux soeurs et le frère, Ea, Siedsel, Niels est assez étrange. L'aînée se manifeste rarement auprès de son frère, et dernièrement par un mail qui a comme sujet, « How do the lobsters grow ? », contenant la video d'un rabbin dissertant sur les carapaces de homard. La cadette elle se contente de profiter de Niels comme baby sitter. Et parmi ces trois, Bee, une voyante que voit Ea. Or curieusement cette voyante devient le quatrième personnage, et arrive finalement le cinquième protagoniste, la tante alcoolique avec en toile de fonds les fantômes de Troels et Charlotte , les parents des trois soeurs et frère, “Charlotte était comme une maison aux pièces violemment éclairées ,….. Il y a des gens doués pour la vie, avait dit le pasteur. Charlotte Gabel en faisait partie.”
Et dans tout ça le homard ? A part la vidéo du rabbin, cela reste un peu flou. Pour se développer, le homard doit sortir de son ancienne carapace et se cacher nu en attendant la nouvelle , « L'enfance est une île qui s'enfonce dans la mer. Tôt ou tard il faudra la quitter… » Or ici les personnages tous adultes enfin presque tous , semblent n'avoir pas pu la quitter, très psychanalytique 😊 !
Un premier livre intéressant d'une écrivaine danoise .

« — L'eau en elle-même n'est pas si dangereuse,….Le véritable problème est le sel. Quand le revêtement en marbre absorbe l'eau saumâtre, le sel s'infiltre dans les murs ainsi que dans les piliers et monte de plus en plus haut dans la structure interne de l'église. L'eau finit par sécher, mais les cristaux de sel restent à l'intérieur de la pierre et la rendent poreuse. Les dégâts les plus graves ne sont donc pas ceux que nous voyons. »

Un grand merci aux éditions Grasset et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre !

#Lacarapaceduhomard #NetGalleyFrance
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J'ai été attirée par le titre et la quatrième de couverture. D'une part, la mention d'Edward Hopper, peintre que j'apprécie énormément, a attisé ma curiosité. D'autre part, les fêlures sont toujours un thème que j'aime parcourir…

Pourtant, je n'ai pas accroché à ce roman. Je dois même avouer que j'ai capitulé, pour différentes raisons : en premier lieu, certaines évocations m'ont surprise. Démarrer un roman avec des vers intestinaux et de la matière fécale est plutôt surprenant. Ensuite, le style : des phrases très courtes (je n'ai rien contre) avec des passages incessants à la ligne coupent la fluidité de la lecture (en tous les cas, de la mienne !). Enfin, l'histoire. Ou plutôt les histoires imbriquées. Et c'est à ce moment-là que cela se corse pour moi ! En toute honnêteté, je n'ai pas réussi à suivre (en résumé, je n'ai rien compris). J'ai abandonné à la fin de la première partie (P94/223). Et je cherche toujours le lien avec Hopper…

Merci à NetGalley pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Des personnages nombreux avec chacun leur histoire voilà ce que compose ce livre foisonnant de vie.... Beaucoup de souffrance, de l'enfance à l'âge adulte....Une lecture alléchante mais j'ai comme le sentiment d'être passée à côté. J'ai attendu la fin pensant un bouquet final explosif, et rien. Qu'est ce que cela veut dire, qu'est-ce que l'auteure a voulu nous raconter ? N'aurais je pas compris quelque chose d'essentiel ? Son travail est remarquable et organisé, je suis incroyablement fascinée par la construction du roman en lui même, mais voilà il m'a manqué quelque chose.....malgré l'attachement à chacun des protagonistes..
Lien : https://www.instagram.com/un..
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Une fratrie fragmentée, qui s'est éloignée au fil des ans et des épreuves, d'abord la mort de la mère, puis le refuge chez la tante, à défaut d'un père présent pour s'occuper de ses enfants. La tante a vieilli, désormais en maison de retraite, les enfants aussi : Ea, l'aînée, a emménagé à San Francisco, et ne donne que peu de signe de vie à Sidsel, la cadette, mère célibataire d'une petite fille de six ans vivant toujours à Copenhague, et à Niels, le benjamin, qui vivote et vadrouille sans cesse, un peu comme son père, mais actuellement en résidence dans la capitale danoise, jusqu'à son prochain désir de fuite.

Entre ces cinq membres de la famille survivante, beaucoup de non-dits qui les empoisonnent, depuis le couple que formaient leurs parents jusqu'à la relation particulière entretenue avec leur tante en partie dysfonctionnelle, en passant par leur propre relation fraternelle/maternelle pour Sidsel/d'oncle pour Niels, chacun ayant eu une incidence sur leurs relations aux autres, qui viennent ponctuer le récit de leur présence : les amoureux ou amoureuses, les ami.e.s...

Davantage centré sur les ressentis psychologiques de personnages face aux relations entretenues avec l'Autre, qu'il soit familial, amoureux, amical... qu'à une véritable intrigue, La carapace du homard est un roman intéressant en ce qu'il met intelligemment en évidence le rôle de l'acquis dans la construction de soi, de la façon dont l'on se construit en tant qu'être humain face aux dysfonctionnements de ceux qui sont là pour nous aider à nous construire, de la façon dont l'on peut, ou pas, en faire fi - fuite, déni, dépassement... - pour devenir soi-même, ou pas, autre.

Il est intéressant, aussi, en ce qu'il met en évidence tout aussi intelligemment des problématiques sociétales plus générales, particulièrement actuelles, comme la difficulté à trouver sens dans nos sociétés de plus en plus individualistes et ultra-consuméristes, et donc à y trouver une forme de stabilité, ou encore le tiraillement entre vie familiale et aspirations personnelles, plus encore lorsque l'on est une maman solo d'enfants en bas âge.

Je remercie les éditions Grasset et NetGalley pour la découverte.
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Voici encore un livre dont la quatrième de lecture ne correspond pas au contenu !

« Tout bascule… » ? ben non, rien ne bascule, le roman ne fait que raconter quelques tranches de vies de différents personnages (la fratrie dispersée composée de Ea, Sidsel et Niels, ainsi qu'une quantité non négligeable d'autres personnages, dont Bee la voyante, et les conjoints ou petits-amis ou ex-conjoints des uns et des autres…). le passage relatant la mue du homard est parachuté au milieu de nulle part et prend à peine 3 lignes. Et elle ne fait pas « basculer » la vie de Niels. La quatrième de couverture nous laisse croire que ces différents évènements vont rapprocher la fratrie dispersée. Ce n'est absolument pas le cas, chacun reste où il est.

Aurais-je mieux apprécier le roman si le résumé avait dit clairement que ce n'était qu'une suite de tranches de vie, sans plus, sans objectif, ni but ? peut-être, mais pas sûr. le roman est décousu, avec quelques vulgarités et beaucoup de problèmes d'alcool. Je donne deux étoiles pour le nombre impressionnant de personnages (et donc de profils) décrits, mais je n'y ai pas trouvé d'intérêt. Toutes ces tranches de vies m'ont semblé très compliquées et inintéressantes ; j'attendais le fameux « rapprochement » ou « basculement » annoncé. J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps.
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On retrouve dans ce roman cette métaphore de la carapace du homard déjà utilisée par Françoise Dolto pour évoquer la fragilité de l'adolescence et la nécessité de se construire une nouvelle carapace pour affronter le monde.
Ici, Ea, Siedsel et leur frère Niels sont adultes mais la fratrie est éclatée. Ea vit à San Francisco tandis que Sidsel élève seule sa fille à Copenhague. Quant à Niels , il voyage beaucoup et squatte chez des amis la plupart du temps.
Tous trois semblent avoir été marqués par leurs parents assez atypiques et dont l'influence les marque encore , même après leur décès. C'est d'ailleurs une visite chez une voyante, Beatrice, dite Bee, qui va profondément perturber Ea et l'inciter à reprendre contact avec son frère.
Il faut accepter d'être un peu perdu au début de la lecture de ce roman, en particulier dans un prologue où l'on finit par comprendre qu'ici même les morts continuent leur dialogue . Mais peu à peu, tout se met en place et l'on se laisse séduire par cette construction romanesque où le lecteur voit s'établir des relations dont les personnages ne sont pas forcément conscients. Il est beaucoup question de maternité, des différentes formes qu'elle peut prendre, des relations qu'on peut toujours réajuster , ou pas et les surprises sont nombreuses car l'autrice joue avec maestria des attentes du lecteur. On s'attache à ses personnages et j'avoue même qu'à la fin, j'ai été un peu déçue de les quitter . Un roman prenant , à la construction brillante.
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Une belle et étrange couverture, un titre interpellant et surprenant. Une écriture soignée, onirique nous entraîne dans la vie d'une fatrie trois frères et soeurs, entre Copenhague et San Francisco, des êtres morts, fantômes qui se racontent.
J'ai essayé de me laisser porté par ces personnages, leurs histoires, leurs espoirs, déceptions. Un peu perdue, je me suis questionnée sur la description des relations entre ces êtres, entre vivants mais aussi avec les disparus.
Un court texte où il faut accepter de se perdre,
Traduit du danois par Terje Sinding, ce texte m'incite à découvrir d'autres textes danois, mais pas que des romans policiers.
#Lacarapaceduhomard #NetGalleyFrance
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Attirée par le titre et la couverture, je me suis lancée dans cette lecture avec envie. Mais hélas, j'ai rapidement été perdue entre ces personnages, les morts , les vivants et leur solitude respective. le roman veut raconter une famille décomposée aux liens totalement distendus. En effet, le sujet est bien là mais la façon de le traiter ne m'a pas accrochée, bien au contraire. Une lecture qui m'a perdue, trop alambiquée... Dommage !
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J'ai été attirée par la couverture qui est sublime ( aimez-vous ? ) , et par l'ambiance nordique qui dans ses descriptions ,et son calme de vie me plaît toujours beaucoup.
Le titre vaut son nom à la fameuse théorie de Françoise Dolto , expliquant que les adolescents ont besoin de perdre leur carapace pour en reconstruire une autre.

Nous découvrons à l'âge adulte une fratrie qui s'est un peu perdue de vue suite aux années , et après avoir connu une enfance chaotique avec des parents toxiques.

J'ai été un peu perdue avec tous les personnages . Pour autant , je me suis accrochée et j'ai aimé comment chaque personnage décrit ses sentiments et émotions avec beaucoup de simplicité et d'humilité.
Que ce soit l'intrigue autour de la tante qui souffre d'alcoolisme , ou bien cette jeune femme qui découvre son père à l'âge adulte. Tout autant comment cette fratrie a réussi à se construire malgré une enfance chaotique. Comment se construire et réussir sa vie .
J'en garderai donc un bilan positif ,puisque j'ai été touchée.
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C'est d'abord la couverture de ce livre qui a attiré mon regard, avant que je me rende compte qu'il s'agissait d'une autrice danoise, et d'une histoire de famille : combo gagnant !

Caroline Albertine Minor nous entraîne dans le quotidien de Sidsel, Ea et de leur petit frère Niels. Trentenaires, ils•elles ont perdu leurs parents il y a quelques années, lorsque Niels était encore adolescent, et chacun•e se débrouille comme il•elle peut avec cette absence. Ea vit aux États-Unis et reste hantée par le souvenir de sa mère, surtout après avoir consulté une voyante. Sidsel est restauratrice d'oeuvres d'art à Copenhague et vit avec sa petite fille, Laura. Niels a la bougeotte et ne reste jamais bien longtemps quelque part, surtout quand il est de retour à Copenhague. Pourtant, il reste le seul à rendre visite à la soeur de leur mère.

Un roman à la fois onirique et très réel, où s'entremêlent souvenirs familiaux et intimes, vie(s) future(s) et présente(s). En parallèle, on découvre aussi des dialogues entre le père et la mère, dont on ne sait s'ils sont imaginés ou réellement vécus.
J'ai aimé me laisser porter par ce roman singulier, dont j'ai eu l'impression qu'il m'immergeait dans cette famille : il n'y a pas vraiment de début d'histoire, pas vraiment de fin avec résolution non plus, mais plutôt des tranches de vie qu'il nous appartient d'interpréter. La plume de l'autrice est belle et acérée, et on ne s'ennuie pas une minute. Une belle découverte littéraire !
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