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Quand on quitte la gare d'Ueno par la sortie parc, l'on tombe sur des cabanes bâchées de bleu et des SDF assis sur des bancs. Parmi l'un d'eux, il y a ce vieil homme qui semble observer et écouter le monde qui l'entoure. Ici ou là, les commentaires des visiteurs du musée, les promeneurs du parc, la pluie qui tombe sur les feuilles du cerisier, le vent qui secoue les arbres. Dans ce Tokyo anonyme, il semble invisible, exclu du temps qui passe. Il nous livre son quotidien et son passé: son travail qui l'a emmené loin de sa famille, ses morts qui l'ont quitté trop vite, comment il est arrivé là et la nature qui l'entoure...

Il aura fallu à l'auteur pas moins de 12 années pour écrire ce roman profondément humain et très poétique. Dans cette nature omniprésente, sous cette pluie qui glace les âmes, au son des oiseaux qui roucoulent ou des cigales qui chantent, l'on écoute ce vieil homme nous raconter des bribes de sa vie. Ce roman fait la part belle aux couleurs: le gris du ciel, le rose des fleurs de cerisier, le vert des feuilles, le jaune des ginkgos, le bleu de l'étang et le noir de l'âme. Yu Miri nous offre un roman à la fois mélancolique et poétique et dresse le portrait d'un autre Japon. Un récit tout en finesse porté par une écriture douce et élégante.
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Il n'est pas rare en se promenant dans le parc impérial d'Ueno de voir fleurir de grandes bâches bleues sur lesquelles les familles s'installent pour profiter de la beauté des cerisiers en fleurs.
Mais pour les SDF japonais, ces mêmes bâches ne sont pas synonymes de douceur de vivre. Ils s'en servent pour se protéger de la pluie dans leurs cabanes faites de bric et de broc.
Kazu était l'un de ceux qui vivaient dans le parc. Après une longue vie de labeur sur différents chantiers de la péninsule japonaise, il était retourné chez lui, près de Fukushima, pour découvrir que ses enfants avaient grandi sans lui et qu'il ne les connaissait pas. Restait sa femme, seule rocher auquel s'accrocher après une vie conjugale marquée par ses absences. Mais sa mort, suivant de peu celle de son fils, lui avait fait fuir sa région natale pour revenir à Tokyo et s'installer à Ueno.
Ueno, cadeau de l'empereur aux habitants de la capitale, poumon vert de Tokyo. Ueno et son zoo, ses temples, ses musées. Ueno et ses laissés-pour-compte, souvent des provinciaux échoués ici après un drame familial, une perte d'emploi, un revers du destin.

Souvenirs d'une vie d'un homme qui, comme il le dit lui-même, n'a pas eu de chance. Il a travaillé depuis son plus jeune âge, s'est sacrifié pour nourrir sa famille et finalement est passé à côté du bonheur.
A travers le destin de Kazu, Miri Yû raconte tous ceux qui ont échoué dans le parc d'Ueno, toutes ces vies en marge qui se débrouillent avec des bouts de rien pour maintenir un semblant de vie. Invisibles au milieu des promeneurs, ils sont carrément effacés quand le parc est visité par un membre de la famille impériale. Commence alors la ‘'battue''. Ils ont quelques jours pour démonter leurs abris, entreposer leurs maigres biens dans des lieux dédiés et se fondre dans l'anonymat d'une salle de cinéma ou d'un cybercafé. Cachons ces indésirables que l'empereur ne saurait voir !
Douceur et mélancolie pour un livre fort qui réussit à mettre de la poésie dans la noirceur. Car il ne faut pas se fier à sa couverture rose bonbon. Sortie parc, gare d'Ueno est un récit triste et dur qui donne à voir la triste réalité des SDF au Japon. Souvent des campagnards ‘'montés'' à Tokyo pour travailler et qui ont subi de plein fouet les crises financières successives, ils ont été rejoints par les réfugiés de Fukushima chassés de leur région par la catastrophe nucléaire de 2011. Une minorité invisible que l'on chasse au gré des visites des puissants.
Un sujet intéressant et douloureux traité avec pudeur et poésie.
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Un texte très bouleversant, de qualité mais fort dérangeant...., car il est question de l'épreuve de la pauvreté, d'une vraie misère tenace qui pourrit la vie, le quotidien, enlève une humanité minima... et emprisonne les êtres dans une sorte de toile d'araignée infernale !

Une très belle écriture poétique et épurée... qui prend aux tripes...

Le narrateur raconte que pour nourrir sa famille, il lui a fallu travailler toute sa vie, loin de chez lui...(et plus exactement 48 années à être une bête de somme !!)
Ce qui est terrifiant dans ce roman est de voir notre "anti-héros" réaliser après la mort prématurée de son fils, puis de son épouse, qu'il a trimé toute son existence pour subvenir aux besoins des siens, sans les voir vivre, et que tout simplement au fil de son existence, sa vie a perdu tout sens....

En dehors du pathétique absolu de ce roman, ce texte nous offre avec bonheur la description des traditions et cérémonies bouddhistes...

L'auteur dans la postface, explique qu'elle a mis 12 années pour rédiger ce roman. Entre temps, elle a rédigé, publié de nombreux écrits, romans , essais...
Frappée par la misère de ses compatriotes, l'auteure a persisté dans son enquête. En 2006, elle voulait enquêter sur ces opérations spéciales de nettoyage, appelée "battues" par les SDF, qui sont menées avant chaque visite impériale...

Elle a réussi de façon magistrale...
On ne sort pas indemne de ce genre de lecture. Un grand bravo à cette dame de la littérature coréenne... au style et à la sensibilité magnifiques.

" En regardant le visage de mon fils mort dans son sommeil, qui avait l'air simplement endormi, ce visage qui ressemblait tellement au mien, je n'ai pas pu ne pas me poser de questions sur le sens de ma vie, ou plutôt sur son absence de sens" (p. 52)


"Ma stupéfaction , mon chagrin,, ma colère, étaient si grands que pleurer
me semblait inadéquat" (p. 52)
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Le vieil homme déroule son histoire. Triste comme un jour de pluie sous les cerisiers. Il est un de ceux que l'on nomme "johatsu", ceux qu'on ne voit pas, les sans abris qui peuplent le parc d'Ueno.
Au fil du récit, on apprend qu'il a dû travailler très tôt, très jeune pour aider sa famille. Puis, jeune adulte, il s'est marié, a eu deux enfants qu'il a peu vus, peu connus, car obligé de partir ailleurs gagner de quoi faire vivre la famille. Il a enterré son fils, mort trop tôt dans la jeune vingtaine, enterré aussi ses parents...Que d'épreuves ! Que de résilience. Et, au crépuscule de sa vie, il revient au village, vers son épouse pour tenir des jours tranquilles. Des jours qui ne se dérouleront pas nécessairement comme espérés. Ce sera sa petite fille qui viendra s'installer avec lui pour en prendre soin. Mais lui, il choisira autre chose, une autre vie en lui laissant une note, un petit mot sur la table: "Toutes mes excuses pour cette disparition soudaine. Je pars à Tokyo. Je ne reviendrai pas dans cette maison. Ne me cherche pas. Je te remercie pour tous les délicieux petits-déjeuners que tu m'as préparés."
Et voilà que ce pan de vie se termine là...
Et au-delà de la chronique, Yu Miri, l'autrice, nous parle d'un Japon bien propre, bien soucieux des apparences, pour qui le devoir est plus important que l'humain. Un Japon qui tolère mal les laissés pour compte, les pauvres, les démunis. Un Japon qui ne se gêne pas pour démanteler les tentes des sans abris dans le parc juste pour le passage de la voiture d'un membre de la famille royale. On sait bien qu'il faut cacher la misère aux yeux impériaux.
Ce sont donc les voix de ces dépouillés que nous entendons dans Sortie parc, gare d'Ueno. Des voix nobles et dignes empreintes de toute la poésie de l'autrice.
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Rien n'est rose dans ce livre, à part sa magnifique couverture.
C'est une vie triste et grise que nous propose de découvrir Yu Miri.
Celle d'un vieil homme, perdu au milieu d'une multitude d'anonymes, de laissés pour compte dans l'un des plus grands parcs de Tokyo.
Au fil de ces souvenirs, nous découvrons combien la vie lui a été cruelle.
La mort brutale de son fils, suivie de près par celle de son épouse ont fait de lui, une ombre que l'on évite de voir.

"Ce jour-là, le temps est passé. le temps a fini. Pourtant il s'est éparpillé comme des punaises répandues sur le sol. Incapable de détourner mon regard de la tristesse de cet instant, je continue à souffrir.
Le temps ne passe pas.
Le temps ne finit pas."

Et pourtant, les saisons défilent, la floraison des cerisiers rythme le temps qui peu à peu le rapproche de la mort.

La plume de Yu Miri est empreinte d'une grande sensibilité mêlée de douceur et de mélancolie.
Une très belle découverte.
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Le parc impérial d'Ueno, est un lieu de promenade et de passage, un lieu que personne n'imaginerait peuplé, où personne ne s'attendrait à y voir des habitants....et pourtant derrière les fourrés, s'élèvent des tentes faites de bric et de broc, en toile bleue, celles-là même que l'on étend pour la floraison des cerisiers, mais qui là, ne constituent que des abris de fortune pour les laissés-pour-compte de la société japonaise.
En point d'orgue les préparatifs pour les jeux olympiques de Tokyo de 2020 et pour lesquels on fait place nette.......et l'on s'apprête à déloger sans ménagement ces hôtes indésirables. le narrateur septuagénaire dont on ne connaît pas le nom se souvient les jeux olympiques de 1964, il les a connus, il a même travaillé pour les projets de l'époque, mais là s'arrête la comparaison : entre ces deux références le Japon triomphant a fait place à une économie et une crise qui a écrasé les plus faibles. Au gré de ses souvenirs, on découvre la vie de cet homme, une vie heureuse en famille, qui va basculer après plusieurs drames, vers une vie de solitude et de retrait jusqu'à une vie d'errance et de refuge dans le parc.
Une construction intéressante du roman qui nous plonge au coeur du parc, alternant les souvenirs du narrateur, les conversations des promeneurs, les bruits familiers de construction, les bruits familiers que l'on croise dans un parc.

Malgré le sujet intéressant qui oppose deux périodes de référence liées au même sujet - les jeux olympiques - je n'ai pas vraiment été conquise par Sortie parc, gare d'Ueno, je n'ai pas vraiment ressenti de l'empathie pour le personnage principal, peut-être le style trop neutre et quelquefois distancié de Yu Miri et des développements concernant la secte d'appartenance du héros qui ne m'ont pas intéressée plus que cela.
Sortie parc, gare d'Ueno reste une une lecture instructive sur les laissés pour compte mais mais cela n'a pas été un coup de coeur.
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D'abord une superbe photo de couverture, ce banc un peu déglingué symbolisant peut-être le vide, la solitude et l'abandon sous la spectaculaire floraison rose d'un cerisier.

L'attrait essentiel de ce livre, que j'ai trouvé par ailleurs de bonne tenue côté style, est de nous faire découvrir une facette peu reluisante et bien réelle de l'évolution de la société japonaise, le phénomène SDF. Certes, nous rencontrons aussi en occident ces situations dramatiques. le Japon est moins enclin à faire la lumière sur ces problèmes, surtout lorsqu'il touche des lieux où l'Empereur doit se rendre en visite, ou lorsqu'il s'agit de montrer la puissance nippone aux yeux du monde à l'approche des jeux olympiques de 2020…

Le narrateur, septuagénaire, est devenu SDF presque par choix. Au cours de sa vie de travail, il n'a pas pu voir beaucoup sa famille, sa vie est passée vite et il a subi les traumatismes successifs de la mort de son fils Koichi à 21 ans et de sa femme à 65 ans, dans son sommeil. Ne voulant pas vivre aux crochets de sa fille, il part de sa terre de vie du Tohoku (région de Fukushima) sans laisser de message, pour se mêler aux sans-abris du parc d'Ueno à Tokyo. Il n'a pas eu de chance…

Là, il observe jour après jour la petite vie quotidienne des autres sans-abris, nous rapportant leur histoire, leurs conversations, leurs manèges (notamment pour gagner quelques yens en récupérant des canettes pour des recycleurs), leurs liens forts avec leur chat ou chien, dernier compagnon d'infortune…Il y voit aussi les non SDF mener leur vie habituelle apparemment sans faire attention, même si parfois de leurs fenêtres des immeubles proches ils dénoncent les malheureux à la police…

Etonnant de voir comme ces SDF, souvent âgés, sont à la fois organisés, chacun érigeant sa tente voire sa mini-cabane, formant ainsi une sorte de village dans un coin du parc, près de la gare grouillante, mais aussi comme ils peuvent être l'objet de haine, notamment par des bandes de jeunes qui les cassent et les passent à tabac. Quant aux autorités, elles décident de plus en plus régulièrement de faire place nette, par de véritables « battues », faisant démonter les tentes pour quelques heures, histoire de ne pas faire tache dans le paysage impérial et touristique.

Instructif, mais j'ai mis longtemps à vraiment m'immerger dans le sujet et à accrocher pour plusieurs raisons : on se perd parfois dans les allers-retours passé-présent du narrateur, la séquence des obsèques de son fils est interminable et ennuyante, et je n'ai pas ressenti l'émotion escomptée, sans compter une fin tirée par les cheveux, l'auteur essayant de relier à son histoire, maladroitement à mon sens, les événements de Fukushima…

Un peu de déception donc, mais ce roman reste un témoignage intéressant, par une coréenne vivant au Japon, sur les maux actuels, notamment l'exclusion (les coréens sont encore souvent victimes de ségrégations) et la pauvreté rampante, d'un Japon en perte de repères et qui a bien besoin de rêver à nouveau.
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Posé sur la table des nouveautés à la médiathèque, voici déjà trois ans, cette explosion de fleurs de cerisier m'a attrapée sans que je puisse m'en détacher. Bravo aux éditions Acte Sud pour leur couverture magnifique.

Une fois le livre ouvert, j'ai découvert un monde bien moins rose que les sakura en illustration. Il est vrai que le parc Ueno à Tokyo est renommé pour la célébration annuelle du "hanami" (la contemplation des cerisiers en fleurs, qui donne lieu à de joyeuses festivités entre amis, collègues ou en famille). Pourtant la sortie parc de la gare de Ueno ouvre sur une perspective autrement plus dérangeante : un véritable village constitué de bâches et cartons, servant d'habitat précaire aux personnes tombées à la rue.

Le narrateur est un homme âgé, SDF alors qu'il a travaillé comme une bête des années pour entretenir sa famille. Lorsque sa femme et son fils unique meurent, il réalise qu'il ne les a quasiment pas vus tout ce temps où il se vouait à son entreprise (mentalité et situation récurrentes chez les salary-men nippons).

Reclus dans la cité des invisibles de Ueno, il détaille misères et beautés de la nature. Je dis invisibles mais pas toujours car les services de nettoyage leur tombent régulièrement dessus pour faire disparaître cette tache sur le paysage urbain tokyoïte. Qui plus est lorsqu'un membre de la famille impériale vient à traverser le parc. Cacher ce pauvre que je ne saurais voir (ça, ce n'est pas propre au Japon mais se retrouve partout où des personnes sont à la rue).
L'esprit du narrateur force l'admiration à contempler le passage des saisons et leurs expressions florales et végétales, à encaisser les battues des services de nettoyage avec un fatalisme incroyable, à écouter les discussions des "vrais" citoyens tokyoïtes dans le parc, etc. Il est pourtant des moments où la mort serait délivrance d'une vie dont le sens lui apparaît pathétique et inutile.

Yu Miri, d'origine coréenne, signe avec ce roman une histoire troublante et qui dérange énormément. Si elle mêle à son texte des touches poétiques et une écriture raffinée, son propos reste grave et concerne nombre d'êtres humains tombés dans la déchéance. Elle a longuement enquêté pour rédiger son ouvrage, qui lui prit douze années. Son approche sensible fait la part belle à une profonde humanité. Un livre très fort, très émouvant, qui conduit aussi à se demander ce que vont devenir ces villages de bâches lors des Jeux Olympiques d'été dans la capitale japonaise en 2020.
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Il y a beaucoup de livres tristes. Certains mélangent humour et drames, certains ne sont que dramatiques, d'autres démonstratifs. Ce roman est d'une tristesse pudique et alterne des souvenirs qui pèsent à juste raison sur le narrateur et d'autres moments purement contemplatifs.

Mais ce qui m'a marqué le plus dans ce roman c'est la solitude du narrateur...

Le narrateur est issu de la région du Tokohu.
Sa famille a toujours dû lutter contre la pauvreté. Lui même a toujours travaillé durement, pour des métiers peu qualifiés, dans des postes temporaires loin de chez lui. Il fait partie d'une population n'ayant que très peu bénéficié du miracle économique japonais, mais à la merci des crises.
Sa vie est précaire, mais surtout solitaire. Sa précarité ne lui a pas permis de constituer un cercle d'amis pour le soutenir. Pudeur oblige, le narrateur ne l'évoque pas directement. C'est l'absence d'amis dans tout le récit qui laisse cet indice poignant.

Il n'a jamais pu voir grandir ses enfants. Il raconte par exemple avoir découvert à la mort de son fils que celui-ci lui ressemblait. Son fils est pour lui un parfait inconnu. Il n'avait même pas de photo.
La description de la mort de son fils est le moment les plus fort du roman. Un passage en creux : A-t'il parlé avec sa femme en se rendant chez son fils il ne s'en souvient pas. Il se souvient de la pluie.

Alternant avec les souvenirs, le roman capture des dialogues entendus par le narrateur. Il n'est que spectateur d'une vie "normale". Sans rechercher une vie par procuration, il écoute, il reçoit. Mais les dialogues ne sont pas de son monde et glissent sur lui comme la pluie. Il est purement et simplement invisible pour ceux qui traversent le parc.

Il y a en fait plusieurs formes d'invisibilité

Une institutionnelle et organisée
Cachons ces SDF pendant la visite de l'Empereur (incroyable moment où deux mondes ne peuvent se croiser)
Cachons ces inutiles dans un parc

Une sociale :
Les hors système sont clairement invisibles pour tous
Parlons librement entre amies dans ce parc...de toute façon, il n'y a personne à proximité non ?

C'est donc un roman triste sur la solitude d'un homme qui ne pouvant sortir de la pauvreté est resté toute sa vie un étranger à son pays, et à sa propre famille.
Le tsunami du 11 mars 2011 (il y a cinq ans !) celle également son avenir. Point de retour possible vers ce qui reste de ses proches.

Autres avis
Je suis quelques blogs qui parlent du Japon ou de littérature et même des deux en même temps.
Voici quelques avis qui m'ont poussé à lire ce roman :
http://dozodomo.com/bento/2016/02/27/critique-sortie-parc-gare-ueno/
http://bookmaniac.fr/2015/12/21/sortie-parc-gare-dueno-de-yu-miri/
https://comaujapon.wordpress.com/2015/11/20/sortie-parc-gare-ueno/
http://lirelejapon.blog.lemonde.fr/2015/11/16/sortie-parc-gare-dueno-yu-miri-regard-dun-sdf-invisible

Lien : http://travels-notes.blogspo..
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Je n'ai pas vraiment été conquis par les déboires de ce pauvre homme. le récit part un peu dans tous les sens, aussi bien dans le temps que dans l'espace. Bien sûr, on ne peut que s'attendrir à l'évocation de la vie de ce SDF. Mais ce roman me semble trop lyrique pour s'ancrer véritablement dans la réalité des sans-abris, qui, à Tokyo comme ailleurs est certainement une horreur. Pour autant, on apprend beaucoup de choses sur l'histoire du Japon et de ce parc, devenu, avec la statue d'Hachiko à la gare de Shibuya, un des principaux lieux de rendez-vous touristiques de la capitale. (Les jeux olympiques prévus en 2020 ne vont certainement rien arranger pour les SDF.)
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