L'âme des horloges

Je veux que vous envisagiez que les clauses du contrat de la vie stipulant que « Ce qui vit doit un jour mourir » puissent, en de rares circonstances, être renégociées.

- Il existe une forme de pouvoir qui permet à quelqu’un d’ajourner perpétuellement la mort.
- Je rêve ou bien vous venez de franchir la frontière du pays des fous?
- Dans la réalité du terrain, les frontières n’entrent pas en compte.
- Mais vous parlez d’immortalité comme si cela existait.
- Non, Je parle d’ajournement perpétuel de la mort. P. 103 (EPUB)

En ce qui concerne la plupart des écrivains de l'ère numérique, écrire c'est réécrire. Nous sélectionnons, coupons, groupons, collons et modifions, nous qui cherchons de l'or sur nos écrans en tamisant des seaux entiers de déchets. Nos ancêtres de l'ère analogique devaient fignoler chaque ligne de texte dans leur tête avant de le taper.

Si chaque ville a son aura [...], alors celle de Shanghai a la couleur de l’argent et du pouvoir. Ses e-mails sont capables de fermer des usines à Detroit, de priver l’Australie de son minerai de fer, de dépouiller le Zimbabwe de ses cornes de rhinocéros, d’injecter dans le Dow Jones des stéroïdes ou les eaux usées de la finance…

Entre toutes les merveilles du monde, il y a la mer, je crois, la mer elle-même – ou bien est-ce seulement la jeunesse ? Qui peut le dire ? Mais vous autres – vous avez tous eu quelque chose de la vie : de l’argent, de l’amour – tout ce que l’on trouve à terre – eh bien ! dites-moi, n’était-ce pas le meilleur temps, ce temps où nous étions jeunes à la mer : jeunes et sans rien à nous, sur la mer qui ne vous donne rien, que de rudes coups – et parfois l’occasion d’éprouver votre force – rien que cela – ce que vous regrettez tous ?

Les mecs ne sont que des pistolets à sperme.

Splatch : un poisson. Je repère où il était, mais pas où il est maintenant.
– Vous en avez attrapé beaucoup, aujourd’hui ?
Silence.
– Cinq perches. Une truite. C’est calme, cet après-midi.
Je ne vois ni seau ni rien d’autre.
– Elles sont où ?
Une abeille se pose sur le bord de son chapeau.
– Je les relâche.
– Si vous les relâchez, pourquoi vous pêchez ?
Quelques secondes s’écoulent.
– Pour la conversation.

Si, de son visage, on effectuait une description malveillante, on dirait que c'est une fête à laquelle personne n'est venu.

Putain, si les garçons pouvaient se retrouver dans la peau d'une fille en train de se faire draguer ne serait-ce qu'un soir, on n'entendrait plus ces répliques bidon.

Mon oncle, lui, ce qu'il adore, c'est parler et réfléchir; et il a envie de faire aimer ça.