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3,02

sur 129 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nancy Mitford est issue de la grande bourgeoisie anglaise, elle connaît donc parfaitement ce milieu, et adore ridiculiser les personnages de ses romans,qu'elle décrit tous comme de parfaits incultes, des idiots patentés, des êtres oisifs et que rien n'intéressent sauf eux-mêmes.
Nous allons suivre une petite bande durant quelques semaines, reclus à la campagne, en plein hiver.
Leurs seules occupations sont de boire du champagne, de s'imaginer tomber amoureux et de se moquer les uns des autres.
Aucun n'exerce de profession, n'a de qualification pour quoi que ce soit, et encore moins de talent.
Ils n'ont qu'un seul désir, continuer à jouir de la vie sans avoir à assumer leur subsistance et sont prêt à tout pour cela,le plus souvent, il s'agit d'ailleurs d'épouser une personne aussi fortunée qu'âgée pour devenir très rapidement extrêmement riches et si possible veufs ou veuves dans la foulée.
L'auteur manie le sarcasme avec brio, les dialogues sont très drôles et particulièrement intelligents, contrairement aux protagonistes qui eux, sont assez idiots et bouffis d'orgueil.
Le roman est court (250 pages) et cela est exactement la taille idéale pour prendre du plaisir avec les péripéties de ces jeunes gens, un roman plus long aurait risqué d'être lassant à cause de l'abondance de futilités à chaque page.
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Comme le disait si bien monsieur Preskovic (celui des doubitchous) : "Vous être caustique".

Caustique est le mot qui résume le mieux cette satire qui tire à boulets rouges sur l'aristocratie anglaise et sur les gens qui n'ont aucun talent, si ce n'est de ne rien faire et de se complaire dans l'oisiveté.

Nancy Mitford sait de quoi elle parle étant elle-même issue de la grande bourgeoisie anglaise.

Alors, elle les brocarde, les mets en scène avec humour, certes, mais en trempant la plume dans l'acide car tout est toujours cynique.

Dans ces pages, il ne faut pas chercher une intrigue, tout le sel de l'affaire se trouve dans les dialogues et prises de positions de certains personnages, dans leur orgueil qui ne les fait s'intéresser à rien d'autre qu'à leur nombril, à la chasse ou à faire un beau mariage et n'avoir pour mission que de faire un héritier mâle à son mari.

Nos jeunes gens ont tous fait Eton, au moins, feront Oxford, sans aucun doute, mais ne sont apte à ne savoir rien faire de leur dix doigts et n'ont pas l'intention de faire quelques chose avec, si ce n'est se les tourner. Zéro effort mais maxi confort.

Dans un roman noir, nous aurions été en compagnie de pareils incultes sortant des inepties à tour de bras, la seule différence étant que dans le roman noir, nous aurions été assis avec des assistés sociaux, chômeurs professionnels, magouilleurs en tout genre. La différence de classe aurait été un gouffre, mais les pensées les mêmes.

Les personnages dans cette satire, qui pourrait tout avoir de la pièce de théâtre, sont souvent des incultes de chez incultes, pensant que le socialisme est le truc le plus abject qui existe sur terre, tout comme les bolcheviks qu'ils voient partout et qu'ils accusent de tout les malheurs de la région.

Avec de pareilles personnes assissent devant moi, je quitterai la table en soupirant devant tant de bêtise et lieux communs réunis ensemble, mais dans ce roman, c'est amusant et terriblement jouissif.

Je n'avais jamais lu Nancy Mitford, maintenant que c'est fait, je compte bien aller un peu plus loin dans la découverte de ces écrits et, qui sait, je pourrais recroiser la routes de ces dandys fabuleux, de ces oisifs magnifiques, de ces demoiselles courant le bal pour trouver chaussure à leur pied, de cette dame uniquement préoccupée par la chasse à la pauvre bête qu'elle ne peut assouvir pour cause de fièvre aphteuse.

Encore un coup des bolcheviks, assurément.

Un roman possédant des dialogues croustillants, caustiques, sarcastiques. Un pudding rempli de tous les bons ingrédients et bien plus digeste que le véritable Christmas Pudding !

Oui, je sais, c'est tout moi, ça, de lire, en juin, un roman se déroulant à Noël, dans les frimas de l'hiver alors que je suis moi-même sous le soleil, les doigts de pieds en éventail…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Une ambiance très sarcastique pour ce Noël parmi l'aristocratie anglaise.
Ce qui est amusant c'est de voir comme les informations qu'on a peuvent influencer notre ressenti de lecteur.
Sans rien savoir de l'auteur si ce n'est son nom fameux, j'ai trouvé ce roman drôle, à la Wodehouse mêlé de Jane Austen.
Après avoir lu la biographie de l'auteur, pendant ma lecture et avoir lu qu'elle était dans une dénonciation de son milieu, j'ai trouvé le roman beaucoup plus triste car caricatural et moqueur.
Heureuse parfois la candeur voire l'ignorance qui nous rend vierge d'a priori !

Lecture agréable mais en demi-teinte sur la fin.
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Livre publié la première fois en 1932, puis, publié le 9 novembre 2017 aux Éditions 10/18.

Genre : roman étranger.

Signification du titre : le christmas pudding est un dessert traditionnel servi à Noël au Royaume-Uni et en Irlande. le christmas pudding est devenu un dessert traditionnel à l'époque Victorienne grâce au Prince de Galles Albert 1er.

Avis : le roman, agréable à lire, nous plonge dans l'univers anglais avec des passages drôles et d'autres où on a hâte de connaître la suite de l'histoire. Certains personnages sont attachants, j'ai particulièrement aimé suivre Amabelle, Paul et Philadelphia (Delphie), j'avais hâte de découvrir la continuité de leurs aventures. Une fin qui laisse libre court à l'imagination sur certains points.
Le plus est la référence, voire la découverte, d'artistes ayant existés (peintres, poètes, sculpteurs, ...).
Livre que je n'aurai probablement pas lu si je ne l'avais pas reçu en cadeau. Ce fut une belle découverte, je recommande cette lecture !
Je lirai d'autres livres de l'auteure. Actuellement dans ma PAL (Pile A Lire), j'ai "Tir aux pigeons"
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Paul, un auteur tragique incompris, décide d'écrire une biographie consacrée à une poétesse anglaise qui sombre dans l'oubli. Pendant ce temps, une de ses amis, Amabelle, loue une maison pour passer Noël à la campagne. Paul découvre alors que les descendants de la poétesse qui ont refusé de lui prêter ses lettres et journaux vivent à quelques kilomètres de la maison louée par son amie. Il décide de se faire passer pour un précepteur et intègre incognito la maison des descendants alors que ses amis mondains prennent possession du cottage loué.
Amitiés, histoires de famille, aventures amoureuses ou calculs pragmatiques pour prévoir son avenir dans le beau monde, Nancy Mitford fait vivre de nombreuses aventures à ses personnages. Elle dresse ainsi un portrait drôle, cynique mais aussi touchant de la société anglaise des années 30. Et tout cela dans une délicieuse ambiance de Noël !
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Tout l'art de Nancy Mitford ne réside pas dans la construction d'intrigues élaborées mais dans le portrait de ses contemporains de la haute société de l'entre-deux guerres. Comme dirait une de mes filles, adolescente, ils "prennent cher !".
Tous les ans, Craig et Madge Craigdalloch organisent dans leur château écossais une garden-party où les convives chassent les grouses avec passion, pauvres volatiles qui n'en demandaient pas tant. Malheureusement un contretemps empêche nos hôtes d'accueillir leurs invités et ils chargent leur nièce Sally Monteath (et accessoirement son mari Walter) d'assumer ce rôle à leur place. Les deux tourtereaux, impécunieux, acceptent le "contrat" qui leur permet d'être logés et blanchis gratuitement pendant quelques jours. Pendant ce séjour, deux générations vont se côtoyer : les Monteath et leurs amis Jane et Albert et les invités : belle brochette d'aristocrates plus ou moins décatis. L'auteur n'épargne ni les plus jeunes pour qui avoir un métier est trop vulgaire et se disent poète ou peintre et les plus anciens qui se cramponnent à leur marotte et aux traditions comme les jeux traditionnels des Highland. Tout ce beau monde s'ennuie, avec plus ou moins de classe et Nancy Mitford se régale à nous raconter leurs pérégrinations lors des battues ou de la sortie pour assister aux jeux. Egoïstes, puérils, vains mais tellement drôles sous la plume de celle qui est bien placée pour évoquer leurs défauts puisqu'elle fait partie, elle aussi de l'aristocratie, ces personnages valent de faire un détour par l'Ecosse. L'incendie de Dalloch, la demeure qui les accueille, disperse le petit groupe et les "jeunes" se trouvent une nouvelle occupation : le mariage de Jane et Albert, perturbé par l'inattendu succès de l'exposition des peintures d'Albert. Artiste maudit, c'est romantique ... mais peintre à succès , c'est beaucoup moins chic !
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Chère Nancy,
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Je n'avais encore jamais lu un de tes écrits. Alors que j'étais plongée dans l'esprit de Noêl, j'ai aperçu ce titre et me suis dit que c'était le bon moment pour découvrir ta plume.
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Au début je ne savais pas trop à quoi m'attendre et avec cette présentation de tes personnages dès les premières pages, je me suis demandée si je ne partais pas pour une partie de Cluedo littéraire. Il ne me manquait qu'un manoir dans la campagne anglaise, un colonel et un peu de noblesse et le décor serait quasiment identique...Et bien non, aucun crime ne sera commis, et pourtant tous les éléments prévisibles sont apparus progressivement. Au sein d'un authentique manoir, on verra certains se cacher dans la bibliothèque, d'autres avoir des comportements parfois suspects, on écoutera de légers échanges conventionnels dans la salle de bal, on assistera à quelques manigances dans le salon.
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Dans ton roman, tout cela se fait sur le ton de la comédie, un peu cynique parfois. Cette plongée dans l'oisivité mondaine, permet d'observer un groupe d'individus dont l'existence est régie par des conventions sociales, et dont le snobisme est un art de vivre.
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On assiste à un vaudeville qui explore avec une ironie joyeuse les fonctionnements et les travers d'une société détachée des réalités du quotidien. Tous les ingrédients du parfait « Soap opéra » sont regroupés dans ton récit et pour aborder l'hiver avec légerété, c'est le roman idéal car rien n'est à prendre au sérieux !
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Quel plaisir de découvrir cette satire de la grande bourgeoisie anglaise des années 30 ! Nancy Mitford les connaît bien ces personnages oisifs, souvent incultes et essentiellement égocentriques, elle les côtoie, elle appartient à leur monde .
Et même s'il ne se passe pas grand chose, à l'image de leur vie finalement , les dialogues et les situations prêtant à sourire, voir rire même, grâce l'humour acide de la romancière, font de ce livre un excellent moment de lecture !
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Christmas Pudding de Nancy Mitford
Des aristocrates se retrouvent pour Noël dans un manoir de la campagne anglaise. Nous les suivons pendant leur séjour.

La plume de Nancy Mitford est acérée, sarcastique, pleine d'humour pour décrire les us et coutumes de la caste des aristocrates des années 30.
C'est un roman, cela pourrait être un livre de sociologie.

L'auteur n'hésite pas à ridiculiser ses personnages très égocentrés. Les femmes sont obsédées par le mariage avec un homme riche, les hommes veulent trouver une femme qui pourra élever leurs enfants. Leurs préoccupations sont d'une futilité incroyable. Ils n'ont pas de passion, de talent, de métier.

Les dialogues sont géniaux, sarcastiques, piquants, vifs, plein d'humour. Ils rendent le livre facile et agréable à lire. Ils permettent de pardonner à ce roman son manque d'intrigue.

Une lecture amusante et distrayante.

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   Dès l'ouverture de son roman, l'autrice annonce le ton qu'elle choisira tout au long du livre : brisant d'emblée le quatrième mur, elle y dresse la liste de ses protagonistes, les esquissant chacun d'un bref portrait aussi désopilant qu'archétypal, les annonçant comme "seize personnages en quête d'auteur". Écrivain raté, vieille fille à marier, éternel étudiant sans promesse d'avenir, Lady issue d'un monde en déliquescence, diplomate assommant ou encore demi-mondaine devenue veuve d'un lord richissime : tous sont comme jetés en pâture au destin d'un hiver dans les Cotswolds tandis que l'autrice, démiurge débordant d'ironie, s'amuse à tirer les ficelles de ce savoureux chassé croisé.

Nancy Mitford y parle évidemment d'un univers qu'elle connait bien : sa fantasque famille connue pour son mode de vie volontairement extravagant, il ne fait aucun doute que ce "Christmas Pudding" évoque quelque chose de l'effervescence des fêtes de fin d'année telles que ses soeurs et elle les ont connues dans leur manoir d'Asthall. Si l'autrice précise en début d'ouvrage que tous ses personnages sont purement fictifs, on imagine aisément qu'ils ont été inspirés par quelque aristocrate et Bright Young People qui ont alors constitué leur entourage, et dont certains originaux valaient très probablement largement des personnages de roman.

Car le comique de situation, aussi léger qu'il est acéré, nait souvent du décalage entre l'attitude attendue dans tel ou tel contexte et celle adoptée par ces membres de la haute société britannique, dont les us et coutumes traditionnels se heurtent de plein fouet à un monde en complète mutation sociale. "Christmas Pudding "raconte cette société dans, disons, le mi-chemin de cette évolution, où la chute des uns fait autant rire que l'ascension des autres. En cela, une Lady Bobbin qui s'escrime à maintenir les traditions fait glousser le lecteur au même degré qu'un Paul Fotheringay, auteur incompris qui tente tant bien que mal (mais surtout mal) de gravir l'échelle sociale. On raffole de les voir ainsi batailler à chaque page du livre, d'autant que Nancy Mitford aime chacun de ses personnages – si elle les malmène, ce n'est pas sans une affection certaine, affection que partage d'ailleurs le lecteur.

Dans la veine de P.G.Wodehouse et d'Evelyn Waugh, Nancy Mitford s'illustre ici dans un genre tout britannique qui survit particulièrement bien au passage des années. Là où le vaudeville français vieillit affreusement mal, l' "humor "à l'anglaise, entre cynisme, intelligence et loufoquerie, semble survivre aux ravages du temps grâce au raffinement et au flegme uniques de la perfide Albion.

En bref : Quelque part entre P.G.Wodehouse et Evelyn Waugh, Nancy Mitford nous sert ici un "Downton Abbey "où la crème de la crème anglaise est rehaussée à la sauce Worcestershire. Les personnages savoureux, le style subtilement caustique et les paysages enneigés des Cotswolds font de ce "Christmas Pudding" un dessert explosif. Vous en reprendrez bien une part ?

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