AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,27

sur 771 notes
5
60 avis
4
35 avis
3
8 avis
2
2 avis
1
0 avis
J'ai lu ce roman, cette BD, ce manga (car je ne sais pas comment le qualifier) d'une seule traite. Je l'ai lu comme un conte philosophique car pour moi c'était une découverte.

Je ne connaissais absolument pas Hayao Miyazaki et il en était de même pour son oeuvre. Je ne savais pas que ce titre avait 40 ans et je savais pas le rôle tenu par l'auteur dans le cinéma d'animation. J'ai donc pris cette histoire comme un voyage.

Et effectivement, j'ai effectué un beau voyage sur les traces de Shuna dans sa quête de la plante qui assurera la subsistance de son peuple. Shuna est un prince qui se sent investi de cette mission pour améliorer les conditions de vie des siens.

Hayao Miyazaki s'est inspiré d'un conte traditionnel tibétain. Il s'est permis des adaptations et des nouveaux apports par rapport au conte original. L'auteur nous décrit une société où les hommes n'arrivent plus à cultiver de quoi se nourrir. Ils dépendent d'autres êtres qui leur donnent des "graines mortes" qui peuvent les nourrir mais qui sont stériles et ne peuvent donner de nouvelles plantes. Les hommes ont juste de quoi vivre, d'avoir les forces pour travailler. Ils n'ont donc aucune indépendance, aucune vraie liberté.

Shuna sait que si son peuple peut cultiver cette céréale, il aura une toute autre vie. tout au long de son périple, Shuna va subir des épreuves, rencontrer des personnages maléfiques mais aussi des alliés.

Hayao Miyazaki propose une partie onirique sur les êtres divins qui produisent les fameuses céréales. Ces êtres donnent la nourriture mais isl semblent s'abreuver et se nourrir d'êtres humains? car Shuna a découvert un trafic d'esclaves au cours de son périple. leur libération sera sa quête complémentaire.

Hayao Miyazaki nous propose un scénario original. Il est taillé comme un script de cinéma ou de film d'animation. Les chapitres s'enchaînent les uns aux autres, chaque partie donne des nouvelles informations et pousse plus avant dans l'aventure de Shuna.

Hayao Miyazaki donne à voir un graphisme très fin avec des très belles aquarelles. Les paysages sont grandioses et d'une très grande variété. Tout est en douceur, tout est en rondeur. On sent une légèreté dans chaque dessin, tout est très éthéré, très poétique.

Très beau récit sur le courage, la bravoure, la dévotion et la volonté de servir son peuple. Très belle allégorie sur l'amour qui peut permettre de dépasser ses propres limites mais aussi qui peut permettre à l'autre de redevenir lui-même après un traumatisme majeur.

J'ai beaucoup aimé l'absence de phylactères et la proposition de textes accompagnant les images. le texte est un ajout aux images, la primauté est aux images. le texte vient s'ajuster aux images. c'est une construction originale pour un auteur japonais surtout au début des années quatre-vingt.

Très belle découverte qui m'(a donné envie d'aller vers les autres productions de cet auteur.




Commenter  J’apprécie          140
Ce qui compte on le sait, ce n'est pas le but, c'est le voyage. Ce conte tibétain adapté en récit dessiné et légendé - les bulles sont rares - par Miyazaki, l'illustre tout à fait. le héros, jeune prince promis au trône, préfére laisser les siens pour chercher de quoi les mieux nourrir, sainement et en toute indépendance. Son voyage le conduit à l'ouest, où la Terre s'achève et où les Dieux entretiennent et préservent le secret de la semence. Comme on l'imagine et les vit avec lui, les rencontres se succèdent pendant ce voyage où la quête de l'autonomie se heurte, entre autres, au fléau de l'esclavage. C'est beau et poétique, fluide et captivant, tout à la fois onirique et plein de sens. Avec un récitatif envoûtant, de superbes décors et des personnages fouillés et attachants.
Commenter  J’apprécie          140
Cela fait un moment que les fans d'Hayao Miyazaki connaissent « le Voyage de Shuna » de réputation, à défaut de l'avoir lu. Bien sûr, une version japonaise existe depuis des années, et une traduction anglaise pirate circule depuis un moment, tout comme des scans. Malgré tout, la renommée de cette oeuvre était assez confidentielle, alors que son aura était, elle, très forte, notamment auprès des fans les plus passionnés…

Alors l'annonce de la publication d'une version française le 1er novembre 2023 a été comme un coup de tonnerre dans le monde de l'édition et auprès des fans francophones du Sensei… Elle suit de peu la première traduction anglophone officielle (il y a pile un an, le 1er novembre 2022), qu'on doit à Alex Dudok de Wit, fils du talentueux Michael Dudok de Wit, auteur de « La Tortue Rouge », film d'animation coproduit par… le Studio Ghibli. Hasard de calendrier, la version française du « Voyage de Shuna » sort le même jour que le tout dernier film de Miyazaki, « le Garçon et le Héron »… C'est peu dire que les admirateurs de Miyazaki sont particulièrement comblés en ce mois de novembre 2023 !

Je n'ai pas attendu pour me procurer le précieux ouvrage, et mes espoirs n'ont pas été déçus. Tout d'abord, quelques précisions. Comme plusieurs personnes l'ont déjà mentionné, ce n'est pas un vrai manga, c'est plutôt un mix entre un manga et un livre illustré. Il y a plusieurs cases par page, mais peu, d'une à trois en général. Et il n'y a pas de phylactères (c'est-à-dire de bulles) : la narration et les dialogues sont intégrés directement sur les images. Mais ce n'est en rien gênant. Et en fait, cet ouvrage se lit bien comme un manga. A noter que le format de lecture originel, de droite à gauche, est respecté. L'édition par Sarbacane, quant à elle, est superbe. La taille des pages est plus grande que l'édition japonaise originale si j'ai bien compris, et c'est tant mieux, car elle était très petite apparemment, et là on peut profiter davantage des magnifiques aquarelles du maître.

Car oui, l'une des nombreuses qualités de ce manga c'est qu'il s'agit de l'une des rares oeuvres papier en couleur de Miyazaki. Et pour qui connaît son talent à l'aquarelle, c'est un vrai régal. Outre qu'il maîtrise parfaitement les couleurs et qu'il a une très belle palette de coloris, son style proche du crayonné, fragile et vivant, n'en est que plus émouvant.

Maintenant, on ne peut parler du « Voyage de Shuna » sans évoquer son fond étourdissant. Si l'ouvrage fait 160 pages, car il contient une note de Miyazaki et une postface d'Alex Dudok de Wit, le récit fait 147 pages. Ce qui est à la fois court, comparé aux 7 tomes de « Nausicaä », et en même temps suffisant pour déployer un ample récit. D'autant que Miyazaki maîtrise très bien l'ellipse.

Ainsi, en quelques pages et quelques cases, visuellement mais aussi narrativement, Miyazaki fait naître tout un monde, profondément original et unique, même s'il comporte un certain nombre de similitudes avec « Nausicaä » et « Princesse Mononoké ». Mais « le Voyage de Shuna » se suffit amplement à lui-même et fascine par sa richesse. Maître Miya crée des peuples, des civilisations vivantes ou passées et oubliées, avec des us et coutumes particuliers, des divinités étranges et parfois effrayantes, tout un cosmos, à une époque indéfinissable, entre lointain passé et futur.

Et le tout est structuré autour d'une quête et d'un héros, le jeune prince éponyme Shuna, qui sur sa vaillante monture, un yakkuru (« Mononoké » n'est jamais loin), s'en va pour un long et éprouvant voyage vers l'Ouest, loin de son peuple, pour tenter de le sauver…

Je n'en dis pas plus, pour laisser à chacune et chacun le plaisir de découvrir cette histoire très forte, pas loin d'être bouleversante, en tout cas mémorable. Et je ne peux que remercier Hayao Miyazaki, une fois de plus, pour son immense talent, Alex Dudok de Wit pour avoir poussé Miyazaki à publier ce récit magnifique au-delà du Japon, et enfin Sarbacane, pour cette très belle et inespérée édition.
Lien : https://artetpoiesis.blogspo..
Commenter  J’apprécie          140
Les dessins de paysages et de monuments sont très réussis, avec de beaux coloris, ce qui rend agréable la lecture de cette bande dessinée.
Il est dommage que l'histoire ne soit pas à la hauteur, avec une intrigue finalement très simple, des personnages fantastiques peu crédibles, et une mièvre amourette.

Commenter  J’apprécie          130
J'apprécie les films d'animation de Miyazaki, car ce sont des contes et légendes mystifiant la nature. Et j'ai retrouvé ce concept dans cet album accompagné de toute la poésie qui se dégage habituellement de ses oeuvres. L'histoire est dure, et cruelle, comme dans tous les contes, avec à un héros très courageux.
Commenter  J’apprécie          130
[A PROPOS de l'EDITION en VO publiée en 1983]

Illustrations douces et soignées de Miyazaki. Un ouvrage méconnu, antérieur aux manga Nausicaa et aux métrages de l'auteur.

Tous ses thèmes récurrents sont déjà présents, surtout la conscience écologique (quête autour d'une recherche de graines, civilisation pratiquant l'esclavage...). À lire pour les passionnés ou les mélancoliques qui cherchent à un autre contact avec l'univers de Miyazaki. On retrouve de nombreux détails qui raviraient les plus nostalgiques, comme les attelages, les vêtements, les traits de visages. Un carnet assez court commercialisé en VO. Pas d'inquiétude toutefois, des traductions sont facilement dénichables sur le net et puis... les dialogues sont rares car les images portent le récit.
Commenter  J’apprécie          130
Shuna est un jeune garçon, futur héritier de la couronne d'un petit royaume oublié de tous perdu au fond d'une ancienne vallée. le sol y est stérile, les récoltes pauvres et la vie y est bien difficile. Lorsqu'un étranger arrivé là par hasard évoque des contrées lointaines où des graines donnent des céréales en quantité, Shuna n'hésite pas et part à leur recherche.

Le voyage sera long et dangereux. Shuna y rencontrera Théa et sa petite soeur, il rencontrera des chasseurs d'esclaves, il ira jusqu'au bout de la terre des hommes pour atteindre son but et trouver les graines dorées.

Sarbacane édite le premier récit de Miyazaki paru au Japon en 1983. Plus qu'un manga, il s'agit d'un véritable conte illustré inspiré d'une légende tibétaine. On y retrouve déjà les éléments qui constitueront le socle de l'oeuvre du créateur des studios Ghibli. Un jeune héros, une quête initiatique, le rapport à la nature, le lien avec les légendes et le divin, l'apport du fantastique...

J'ai, dès le départ, été enveloppé dans cette histoire simple, posée en quelques mots et j'ai été transporté par cette quête, par ce jeune héros et par les aquarelles magnifiques de Miyazaki. J'ai ressenti une grande douceur, voire même une certaine tendresse tout au long du récit et je ne voulais pas que ça s'arrête.

C'est un peu l'histoire de la vie que nous conte Miyazaki dans ce très beau livre. Les fans de l'univers Ghibli sauront identifier des éléments des films du maître, les autres ont là l'occasion de le découvrir. C'est une opportunité à ne pas manquer.
Commenter  J’apprécie          120
Le voyage de Shuna est un conte magnifiquement illustré par des aquarelles de l'auteur. Myasaki nous emmène suivre le périple de Shuna, prince et futur roi. Il part à la recherche des graines dorées qui permettraient d'apporter la nourriture nécessaire à la vie de son peuple. En cours de route il va rencontrer des êtres étonnants, des vestiges d'un temps révolu, des esclaves et des esclavagistes... et surtout Théa et sa jeune soeur.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui est pour moi un véritable objet d'art et l'histoire, poétique, convient même à des jeunes enfants.
J'ai quand même regretté de ne pas en savoir plus sur chacune des "créatures" que j'aurais aimé plus détaillées.
Enfin, cela reste une lecture très agréable !
Commenter  J’apprécie          110
Le Voyage de Shuna, oeuvre unique dans la carrière de Hayao Miyazaki, n'avait encore jamais été traduit. La publication de ce récit illustré précède pourtant la création du Studio Ghibli, comme une première esquisse des thèmes et des décors du cinéaste japonais.

Librement inspirée d'un conte tibétain, l'histoire commence dans un petit royaume isolé et aride. “Triste et misérable était leur vie. Belle et impitoyable était la nature.” Pour améliorer le quotidien de son peuple, Shuna, prince héritier du trône, se lance dans un périple vers l'ouest à la recherche de graines d'hiwabié : une céréale miraculeuse aux confins du monde.

Plein d'orgueil et de détermination, Shuna parcourt des paysages désertiques détaillés à l'aquarelle, dans des pleines pages parfois datées ou signées “Miya”. Des villages en ruines, un navire échoué, d'étranges sculptures sépulcrales, une ville fortifiée mais effritée : la nature semble s'être retirée du monde des hommes. À moins que ce ne soit les hommes qui aient choisi de se détourner d'elle ?

En chemin, il croise des trafiquants d'esclaves, des mangeuses d'hommes, mais aussi des personnages qui le guident dans sa quête, finalement pas si solitaire : “Poursuis toujours plus loin vers l'ouest. Tu atteindras un précipice : il t'annoncera que tu es arrivé au bout de la terre. Au-delà se trouve l'endroit où naît et meurt la lune. C'est le territoire des êtres divins.”

Sur cette terre peuplée d'esprits, la nature reprend ses droits. Elle éclate et engloutit tout : les armes et les fusils, la fierté d'un jeune garçon, les mots d'une civilisation déjà à bout de souffle. Seuls subsistent l'amitié et l'espoir, sous la forme de petites graines dorées, bases majestueuses des chefs-d'oeuvre cinématographiques à venir.
Commenter  J’apprécie          100
Petit événement de l'automne, nous arrive enfin en français l'un des anciens travaux graphiques de Miyazaki, le voyage de Shuna, longtemps attendu car formant les prémices de sa grande oeuvre. Il nous arrive chez un éditeur qui ne fait pas du manga mais qui nous offre un très bel objet.

Oeuvre un peu oubliée au Japon comme à l'étranger, il a fallu que le maître refasse parler de lui le temps d'un « dernier film » pour qu'elle intéresse à nouveau du monde et si nombres d'éditeurs se sont battus pour l'avoir, c'est finalement Sarbacane et son expertise des beaux livres (ils publient notamment ceux de Rebecca Dautremer que j'adore
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          100





Lecteurs (1689) Voir plus



Quiz Voir plus

Nausicaa de la valée du vent

Qui est l'auteur de ce livre ?

Hayao Miyazaki
Moi
Hayao Myiazaki
Jean-Claude

7 questions
46 lecteurs ont répondu
Thème : Nausicaä de la vallée du vent, tome 1 de Hayao MiyazakiCréer un quiz sur ce livre

{* *}