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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un essai un peu hors norme que celui-là, écrit en français par un japonais, Akira Mizubayashi à 18 ans quand il décide d'apprendre le français. Il est un perfectionniste, son apprentissage n'a rien à voir avec celui pratiqué ordinairement par un étudiant.
Il écoute les leçons de la radio, ils les écoutent, les apprend, les répète jusqu'à ce que son rythme, son accent frisent la perfection.
Son père ne comprend pas bien cette obsession mais sacrifiant pour lui une bonne partie de son salaire, il lui offre un magnétophone qui va permettre à Akira de se glisser dans cette nouvelle langue avec passion.
A la même période il découvre Mozart dont la musique l'accompagnera toute sa vie.

Quand je dis que A Mizubayashi fait des progrès c'est un euphémisme, il entreprend la lecture de .....Rousseau dont l'oeuvre et la langue deviennent ses compagnons de chaque jour.
1973 il obtient une bourse d'études pour une Université française, ce sera Montpellier, il étudie la littérature française et enrage contre ses erreurs de langage, contre sont accent imparfait et surtout il travaille.
Une compagne, un retour au Japon et c'est à nouveau la France pour 3 années à l'ENS de la rue d'Ulm. de retour au Japon avec sa compagne française il devient enseignant à l'université.

Cet essai très intime est assez fascinant, suivre le parcours de cet homme qui est littéralement ensorcelé, envoûté par une langue, langue qu'il appelle joliment langue paternelle en hommage à son père pour le soutien que celui-ci lui a apporté.
C'est une dévotion qu'il porte aux auteurs, à ses maîtres.
Il développe une réflexion passionnante sur le bilinguisme qui rappelle bien sûr les expériences d'un Nabokov ou d'un Cioran et vous serez surpris par le rôle tenu en la matière pas sa chienne qu'il soupçonne avec un brin d'humour d'être elle aussi bilingue.
Un critique a écrit que ce livre était une déclaration d'amour à la langue française, laissez vous séduire.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Curieusement, ce livre m'a paru honnête, correctement écrit et sans doute nécessaire pour son auteur, mais ne m'a pas touché.
Pourtant, j'étais le client presque idéal - j'ai en commun les deux langues de l'auteur, dans le sens inverse, et je ne demandais qu'à me plonger dans le récit de sa vie.
Pourtant, soit par une volonté de trop intellectualiser certains passages, soit au contraire par un manque de substance dans les passages les plus narratifs, je n'ai jamais eu l'impression d'avoir les deux pieds dans ce livre. J'aurais aimé l'apprécier plus.
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J'aime les romans de Akira MIZUBAYASHI qui mêlent opéra expliqué aux néophytes et récit. Un auteur japonais qui écrit en français.

Ce livre-ci retrace son parcours d'étudiant en français depuis le Japon, puis à Montpellier et Paris ; ses maitres et sa découverte d'une langue exigeante.

Il y parle de son étrangéité.

J'ai été quelque peu déçue de ne pas retrouver l'auteur que j'avais entendu en conférence, ses anecdotes sur les différences entre français et japonais ; mais aussi sur les différences de culture.

C'est un texte qui raconte uniquement ses années d'apprentissage, sa découverte de Rousseau et de Mozart.

Une légère déception.

Une citation :

Mais je me considérerais comme mort quand je serai mort en français.Car je n'existerai plus alors en tant que ce que j'ai voulu être, ce que je suis devenu de mon propre gré, par ma souveraine décision d'épouser la langue française. (p.263)

L'image que je retiendrai :

Celle du crayon à papier dont se sert l'auteur pour écrire ses compositions, même en France.
Lien : https://alexmotamots.fr/une-..
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L'auteur est né au Japon et a décidé d'apprendre la langue française après s'être aperçu que les mots de sa propre langue, à l'époque où il était étudiant, étaient employés avec une "insoutenable légèreté". A 18 ans, il se lance donc dans l'apprentissage de cette langue venue d'ailleurs. Mais il ne veut pas seulement la connaître, la maîtriser, il veut l'investir, la vivre et, par elle, devenir français.
Ce livre retrace son travail assidu, ses années d'études en France, ses rencontres qui lui ont permis de découvrir ou de mieux comprendre certains auteurs. Il met en avant la place de son père dans cet apprentissage du français, qui a toujours offert à ses fils la possibilité de s'investir dans ce qu'ils aimaient, et de la musique, en particulier les opéras mozartiens, qui "tombent juste", où il n'y a pas de différence entre l'être et le paraître.
Cette lecture ne m'a pas inspiré grand chose. J'avais des attentes bien différentes à l'égard d'un livre supposé traiter de l'amour de la langue française. Cet essai, pour moi, ne traite pas d'une passion mais d'une obsession. Je pense qu'être si exigent avec soi-même (il raconte comment il était en colère contre lui-même après avoir fait une erreur en français) dans l'apprentissage d'une langue, c'est perdre la passion. Que lire et relire les mêmes ouvrages, c'est se fermer des portes. Alors bien sûr, après plusieurs années, il était spécialiste de Rousseau et son français était parfait. Mais que reste-t-il de l'amour de la langue ? A part la satisfaction de la maîtriser parfaitement ?
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Akira Misubayashi est un auteur qui a savoir et connaissance riche, il a un style japonais aussi, j'ai le même sens de temps en temps quand j'ai lu ce livre, bien qu'il y ait des propres avis que je ne suis pas d'accord.
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