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NonNonBâ, c'est une petite grand-mère. Son récent veuvage l'obligeant à vivre misérablement, les parents de Shigeru lui offrent l'hospitalité. En échange, NonNonBâ seconde la mère de famille dans les travaux domestiques de la maison et l'éducation des enfants. Rapidement, une grande complicité unit la vieille dame et l'enfant. En s'aidant des situations auxquelles Shigeru est confronté, NonNonBâ va peu à peu lui faire découvrir le peuple des yôkai. Pour l'aïeule, chaque expérience est l'occasion de transmettre son savoir sur les traditions et croyances populaires. Un monde à la croisée de la réalité et du fantastique, où les superstitions et les légendes résistent encore dans les campagnes tandis que le Japon est plein essor industriel, économique... (années 1930). Un récit en partie autobiographique puisque l'auteur a puisé dans ses propres souvenirs, à l'image du petit Shigeru de l'histoire qui, passionné de le dessin, veut devenir mangaka.
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Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
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Shigeru est un garçon un peu turbulent, pas très bon en classe, mais c'est pas un mauvais bougre. Son temps, il le passe à jouer à la guerre avec ses camarades ou à dessiner. le dessin, c'est pour lui une vocation, et il veut en faire son métier. Ce qu'il aime par-dessus tout mettre en image, c'est les Yôkaï, ces fantômes qu'on ne voit pas mais qui sont partout autour de nous. S'il peut les connaître et sentir leur présence, c'est à NonNonBâ qu'il le doit. Et les histoires de la grand-mère, il en est très friand !

NonNonBâ, c'est l'histoire très personnelle de Shigeru Mizuki, alors qu'il n'était encore qu'un enfant. C'est aussi le nom de cette grand-mère si particulière, très pauvre et très pieuse, dont l'auteur était tant attaché.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce grand auteur qu'est Shigeru Mizuki, il faut rappeler son parcours un peu atypique. Vous le lirez dans NonNonBâ, il se passionne très jeune pour les Yôkaï, ces fantômes à qui il vous une attention particulière dans pratiquement toutes ses oeuvres.
À 20 ans, il est envoyé à la guerre en Nouvelle-Guinée. Ce qu'il vivra là-bas lui laissera de profonds traumatismes. Affaibli par la Malaria, il voit ses camarades tomber les uns après les autres, avant de rentrer au pays amputé du bras gauche. Bien des années plus tard, alors qu'il a 35 ans, il décide de revenir à ses premières amours et se lance enfin dans la bande dessinée.
Il écrit de nombreux albums sur les Yôkai, dont la célèbre série Kitaro le repoussant, mais aussi quelques mangas sur la guerre (Opération mort, Hitler).
NonNonBâ est le premier manga à avoir obtenu le prix du meilleur album au festival d'Angoulême, en 2007.

La suite à lire sur BenDis...
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Une très belle histoire !! Grâce aux commentaires (plus qu'utiles) de l'éditeur Cornélius, on découvre l'univers du Japon et ses superstitions. Un régale dépaysant. Je vous le conseille, surtout si vous aimez les films de Miyazaki.
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Cette brique de 400 pages est la première oeuvre publié en français de Shigeru Mizuki, mangaka de renommé au Japon, surtout connu pour son oeuvre »Kitaro le repoussant ». L'excellent travail de l'éditeur Cornélius, qui respecte les onomatopées originelles tout en pourvoyant un lexique très riche, est d'ailleurs à souligner sur cet album qui décrocha le grand prix du Festival d'Angoulême en 2007.

Shigeru Mizuki va puiser dans ses souvenirs d'enfance pour cette oeuvre grandement autobiographique. On y découvre un humour et une fraicheur découlant logiquement d'un univers enfantin, mais également une chronique sociale qui découle du quotidien de ce petit village du Japon des années 30.

Un Japon qui a fort évolué depuis et largement tourné le dos à ces nombreuses superstitions villageoises et à cette foisonnante mythologie japonaise auxquels l'auteur réfère en long et en large avec une certaine nostalgie. Une description des traditions, des rapports familiaux et d'un certain conservatisme qui font penser à l'excellente trilogie « Histoire couleur terre », sauf qu'ici le fantastique vient remplacer la symbolique de la nature. Les yökaï, créatures des légendes de ce quotidien révolu où morts et vivants cohabitent, sont en effet omniprésents au sein de ces nombreuses histoires courtes pleines de sagesse.

Le graphisme en rondeur et assez espiègle se met entièrement au service de l'histoire et colle parfaitement à cette narration issue de l'univers des enfants.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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C'est à un voyage poétique et onirique auquel nous convie Shigeru Mizuki avec beaucoup de talent. le jeune Shigeru de l'histoire évolue dans un univers douillet que viennent seulement troubler quelques yokaïs, petits êtres surnaturels, élèments fondamentaux de la tradition populaire japonaise. La vieille NonNonbâ connaît bien ces monstres étranges et ainsi elle peut repérer ceux qui sont dangereux (celui qui aide à tricher en classe, ou celui qui lèche la saleté par exemple, d'où la nécessité de rester propre...) et ceux qui sont davantage pacifistes, souvent des âmes errantes malheureuses.

- le portrait de cette famille traditionnelle est haut en couleurs, conduit par un père utopiste.

" - C'est simple... En fait, tu n'as qu'à te figurer l'endroit où tu rêves d'aller.

- j'ai compris.

- Tu vois, Shigeru... Ce qui émeut les gens, ce n'est pas les choses telles qu'elles sont... Il te suffit de rêver à comment tu voudrais que ce monde soit, tu vois ?" (p. 187)

ll décide un beau matin d'ouvrir un cinéma :

"Je crois que c'est comme qui dirait ma mission, à moi qui ai acquis la culture de la capitale de faire découvrir et apprécier les nouvelles formes d'art aux habitants de notre province..." (p. 49)

Sa femme se dresse contre cette idée saugrenue en se demandant quand son homme sera enfin sérieux, avant de finalement accepter, "va donc comprendre quelque chose aux femmes" soulignera à cette occasion le petit frère de Shigeru (p. 76)...

- Les bagarres entre bandes rivales rythment l'enfance du jeune Shigeru et la transition vers l'adolescence se fait doucement par l'intermédiaire de jeunes filles qui l'acheminent vers des sujets plus graves que ces batailles rangées...

"Il est temps maintenant de vous laisser découvrir NonNonBâ, ce petit bijou qui marie admirablement fantaisie et chronique familiale, et dont les particularités culturelles, pour aussi intéressantes qu'elles soient, deiennent vite secondaires face au caractère universel des sentiments qu'on y rencontre. Bonne lecture." (Introduction)


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L'auteur Shigeru Mizuki est né le 8 mars 1922 à Sakaiminato . Enrôlé comme soldat en 1942 dans les forces armées japonaise, il perd un bras au combat. de cette expérience tragique, il gardera un profond sentiment antimilitariste. Il parviendra malgré cela à devenir un mangaka réputé en apprenant à dessiner de la main droite. Ses thèmes de prédilection, , les monstres et fantomes, ( yokaï) issus du folklore japonais.

Dans "Nonnonba" Mizuki raconte une page de son enfance et son amitié avec une vieille dame, véritable encyclopédie vivante des yokaïs. Son nom " Nonnonba" signifie" vieille femme religieuse". Veuve et sans un sou elle entre au service de la famille du jeune garçon. Ses histoires extraordinaires et ses connaissances sur les créatures surnaturelles vont nourrir l'imagination déjà prolifique de Shigeru.

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NonNonbâ est un récit autobiographique de Shigeru Mizuki, né en 1922 à Sakaiminato. Âgé de 9 ans environs, on le suit dans sa vie et ses aventures quotidienne. C'est un cancre à l'école, mais il adore dessiner des manga qui ravissent tous ses proches. Il passe son temps entre les jeux de guerre avec sa bande de copains, ou avec une grand-mère NonNonBâ qui lui apprend tout (ou presque) sur les yokaï.
Les yokaï sont des sortes d'esprits aux Japon, entre le démon, le fantôme, le monstre bizarre… Il en existe plusieurs centaines, qui sont à l'origine de légendes et contes au Japon. Les yokaï sont un peu une spécialité de Shigeru Mizuki, qui à déjà écrit plusieurs histoires autour du thème : Kitaro le repoussant, Yokai. Dictionnaire des monstres japonais…
[Lire la suite sur mon blog...]
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Nous sommes en 1930 dans un village japonnais.

Shigeru est un jeune garçon sans grandes ambitions. Il vit au jour-le-jour et profite des petits plaisirs de la vie : des bagarres organisées avec la bande rivale du village, des temps où il écrit des bandes-dessinées, des moments qu'il partage avec NonNonBâ, une petite mamie au grand coeur.
Les événements conduisent la famille de Shigeru à accueillir NonNonBâ sous leur toit en échange de quoi, elle leur rend de petits services.
La complicité qui unit NonNonBâ et Shigeru fait fi des générations qui les sépare et Shigeru sollicite sans cesse NonNonBâ pour qu'elle lui raconte encore et encore des histoires de Yokaïs, ces petits êtres surnaturels, plus ou moins dangereux, plus ou moins monstrueux.

Il est vrai que ce n'est pas le graphisme que cette BD nous accroche. Cependant, c'est une ouvrage qui mérite réellement que l'on prenne un temps pour le lire.

Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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En complément de la belle critique d'orhal, je voudrais ajouter une information sur la qualité des Editions Cornélius (je n'ai aucun lien avec eux je le jure!). J'ai aussi été très ému par cet enfant qui découvre tout ce qui structure le parcours de toute vie: l'amitié, l'amour, la haine, le pouvoir, la mort. Shigeru est souvent confronté à des choix difficiles à prendre tout autant qu'à des drames et des déceptions terribles . Mais la présence toujours essentielle de NonNonBa mais aussi de ses parents (et surtout de son père, personnage magistral!) lui permet de ne jamais sombrer.
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Shigeru Mizuki est un mangaka japonais né en 1922 à Sakaiminato. Il est l'un des fondateurs du manga d'horreur, puisque ses récits regorgent de créatures surnaturelles, de monstres et de fantômes. L'auteur, gaucher ayant perdu son bras gauche durant la Seconde Guerre mondiale en Nouvelle-Guinée, surmonta ce traumatisme et apprit à se servir de son seul bras valide pour devenir le mangaka que l'on connait enfin aujourd'hui.


Dans le Japon des années 30, on découvre l'enfance du jeune Shigeru. Il vit avec ses parents dans une campagne niponne simple, sans accès direct à la technologie et à la culture moderne. Il se lie d'affection avec une vieille dame attachante, Nonnonba, qui lui transmet ses connaissances sur les démons inoffensifs et malicieux que connait ce Japon là, tout de superstitions et de croyances anciennes. L'univers que cette mémé d'adoption fait surgir dans la vie de Shigeru est une réelle bouffée d'air frais, un peu de fantastique dans cette existance monocorde, bien que d'une douceur candide. Shigeru trouve auprès de Nonnonba des sujets originaux, mystiques et cocasses pour écrire ses histoires et dessiner ses mangas. A chaque sursauts de la réalité, agréables et désagréables, le petit garçon court se réfugier en cet échapatoire riche, peuplé de yokaï (démons) et de fantômes. Certaines entités, étranges et familiaires, apparaissent avec les éclairs en jetant des haricots rouges sur les toits, d'autres lèchent la crasse dans les maisons, tandis que d'autres encore aspirent les forces des humains qu'elles possèdent. Chaque visite de démon rythme l'histoire et la segmente en petites nouvelles délicieuses, nous ramenant au temps des histoires qui font peur, racontées par un copain dans la pénombre, sous une couverture, éclairés par une lampe de poche fébrile.

Avec Nonnonba, on touche une histoire universelle de l'enfance, des découvertes qui la caractérisent et des sentiments qui naissent : l'amour, la peur, la créativité, l'amitié, les croyances. Ce pavé de papier se lit de droite à gauche et de la fin vers le début du livre, comme tout bon manga qui se respecte. le dessin de Shigeru Mizuki est sensible, loin du manga actuel si moderne, si rapide, si pressé. Il a quelque chose de suranné et de nostalgique qui accompagne le propos, sans doute est-ce du à la part autobiographique de l'histoire. La petite mémé ne gronde pas. Elle n'éduque pas mais apprend au garçon à percevoir, à imaginer et à sublimer ce que ses yeux ne voient pas.
Bien sur l'âme vient du Japon où nous ne sommes pas nés, et pourtant Nonnonba a cette proximité touchante. La curiosité de l'enfant est la même sur n'importe quel continent, c'est en grandissant qu'elle prend des voix différentes. Aucun doute, cet album mérite largement le prix du meilleur album de l'année décerné au festival BD d'Angoulème. Cette récompense marque la reconnaissance du monde de la BD envers le manga, enfin reconnu comme style de BD à part entière.
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