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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Beaucoup pensent qu'écrire un thriller que l'on nomme les page-turner est une entreprise aisée mais il n'y a rien de plus faux. Il faut tout d'abord imaginer une bonne histoire, des personnages attachants, en somme des ingrédients communs à tout récit littéraire sauf qu'un auteur de thriller va devoir aussi composer avec un certain sens du rythme. Il s'agit même de l'ingrédient principal de ce genre de polar, réputé pour être addictif et captivant. le roman dont je vais vous parler aujourd'hui se revendique de ce genre sans pour autant se conformer à ses codes.

Il me faut avant tout relever que l'auteur fait preuve d'une plume inconstante, tantôt ampoulée et pompeuse comme lors du chapitre qui nous présente l'héroïne principale, Lynn Dunsday, puis plus proche de ce que l'on attend de ce genre d'oeuvre, comme nous le montre le chapitre qui nous introduit un personnage secondaire de manière plus direct et sans tentative de métaphores littéraires poussives. de manière générale l'auteur ne parviendra pas, ou alors lors de très rares fulgurances, à captiver l'attention du lecteur sur le personnage de cette jeune journaliste égoïste vibrante d'adrénaline, malgré tous les efforts qu'il déploiera au cours du récit. Sa narration se révèle beaucoup plus convaincante lorsqu'elle se focalise sur les autres personnages, plus concise et plus proche de l'idée que l'on se fait d'un thriller.

Ensuite il va falloir s'attarder sur l'intrigue et le propos de l'auteur. de mon point de vue, totalement subjectif, l'auteur s'est laissé dépasser par ce qu'il veut démontrer, la violence, le sordide et le gore exposé à la vue de tous sur internet. La première victime de cet exposé, qui ne pousse pas non plus très loin sa réflexion, c'est l'intrigue en elle-même qui souffre de longueur. L'enquête se retrouve réduite au strict minimum. On va passer rapidement sur la scène dans laquelle nos deux journalistes parviennent à pénétrer une scène de crime alors que celle-ci grouille de policiers, suspension d'incrédulité exigée. Les ultimes chapitres se rapprochent des codes du thriller pour offrir un final haletant. Sans doute la partie de l'intrigue la plus convaincante, dommage qu'elle arrive si tard.

Revenons pour finir sur cet exposé que nous déverse l'auteur tout au long des 400 pages qui constituent son thriller. J'ai parfois eu l'impression de lire une dissertation très scolaire sur les médias et leurs rapports à la violence et au gore. D'une part le discours se révèle creux, d'autre part son importance progressive phagocyte le récit et alourdit l'intrigue. On pourrait rajouter que le propos de l'auteur manque de pertinence puisqu'il délaisse un aspect majeur de son argumentation qui est le public. Si ses sites sont si consultés c'est parce qu'il y a un public qui y adhérent. Malheureusement l'auteur oublie de donner son point de vue sur ce que cela révèle de notre société, de la nature humaine et de nos mentalités et c'est un peu dommage je trouve.

Ce quatrième roman de Michel Moatti vendu comme un thriller par l'éditeur souffre d'un style inégal, pataud dans les scènes introspectives qui échouent à accorder une âme à ses personnages mais efficaces dans ses trop rares scènes d'enquêtes et d'actions, mais également d'une réflexion intéressante au demeurant mais mal amené qui persuade qu'écriteau thriller efficace et captivant n'est décidément pas à la portée de tout le monde.
Lien : https://culturevsnews.com/
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Lynn Dunsday et Trevor Sugden, deux journalistes un de presse et l'autre pour le web enquête sur une série de meurtres.
la jeune journaliste sort avec l'inspecteur en charge e l'enquête.
Les trois protagonistes enquêtent donc de concert.
J'ai trouvé ce livre assez long avec de nombreux chapitres sans réelle utilité.
Mais il est tout de même addictif car j'ai été scotché jusqu'au final qui est sans surprise aucune.
Je rest assez mitigé par cette lecture
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Michel Moatti m'avait conquise avec Retour à Whitechapel, où la fille de la dernière victime de Jacques l'Éventreur menait l'enquête. Un livre particulièrement convaincant et maîtrisé dans lequel il nous donnait sa version de l'identité du fameux tueur à l'aide notamment de pages de notes et photos présentent dans le livre.

Malheureusement, avec son dernier né, cela ne s'est pas déroulé de la même manière. le but de Moatti dans ce récit est de nous amener à réfléchir sur notre mode de consommation d'informations, à l'heure où une donnée est d'abord annoncée sur le net, avant d'être, parfois, même vérifiée. C'est à travers deux journalistes aux méthodes différentes que l'auteur nous entraîne sur les traces d'un tueur en série. Ce dernier met en scène des cadavres dans les postures identiques à celle de la mort de certaines célébrités. L'effet, est, pour moi, atténué, car l'on suit essentiellement les avancées des journalistes plus que l'enquête en elle-même, ce qui rend l'intrigue parfois longue et peu mouvementée. de plus les deux protagonistes reporters, même si leurs méthodes diffèrent légèrement, l'un écrit dans un journal imprimé en papier et l'autre poste ses piges courtes et incisives dans un journal virtuel, ont le même esprit déontologique. J'aurais aimé suivre un personnage, qui, lui, se fiche, complètement de la morale afin de faire évoluer le propos de l'auteur et de lui permettre d'avancer des exemples et contre-exemples.

Le meilleur argument, reste pour moi, la postface où l'auteur explique se qui l'a motivé pour écrire cette histoire. le point de départ est un véritable fait divers… et nous voilà transporté au sein même de ce qu'il expose dans le récit. Irons-nous, nous aussi, nous renseigner sur cela, mue d'une curiosité malsaine somme toute humaine ?… le lecteur s'interroge sur ce que doivent être les médias, mais également quelle limite peuvent-ils avoir : faut-il tout dire et dans quel but ? Informer ou faire acte de voyeurisme ? Toutes ces interrogations nous ramène à notre propre comportement et c'est en cela qu'il remplit son contrat : nous plonger au coeur même du système car nous sommes ce système et l'alimentons… Jusqu'où ?…

Tu n'auras pas peur développe, certes, un thème actuel, mais l'ensemble du récit reste trop lisse pour en faire un véritable roman psychologique ou à suspense.

Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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