Si j'avais pu empêcher tout ça, si ta vie pouvait encore faire partie de la mienne, si on ne s'était pas perdus de vue, si on avait mûri ensemble, on aurait pleuré, on aurait été heureux, mais on aurait été tous les deux, sans ce terrible vide. Tout ce temps envolé, gaspillé, creux. L'idée d'avoir pu perdre ne serait-ce qu'une seconde de ta vie, m'est insuportable. T'es soupirs, t'es sourires, t'es chagrins, j'aurais voulu les vivre à t'es côtés.
-Qui êtes-vous pour me traiter de menteur ?
-Personne. Juste un garçon amoureux. Je suis entré dans cette maison, il y a plus de neuf ans, j'ai bu un peu de champagne et j'ai fait l'amour avec ma copine. Mais je n'ai jamais rien pris. Enfin, si, j'ai emprunté deux peignoirs...
Notre baiser est amour, c'est une histoire unique, qui n'a pas de fin, c'est mon chagrin et mes larmes, ma joie et ma vie, ma perdition et mon désir, ma condamnation et ma liberté. Elle est tout ce que je désire, celle sans qui je ne peux pas vivre.
Je tourne les talons et commence à m'éloigner sans me retourner. J'ai presque envie de rire quand je pense qu'elle aurait pu me dire :" C'est ça, va donc faire joujou avec tes petites balles au lieu de me peloter les miches."
Et moi ? Comment est-ce que je me sens ? De façon presque instinctive, je sors mon portable de ma poche et le regarde comme si j'attendais qu'il me donne une réponse. Rien. Pas un seul message. Le silence. N'est-ce pas une réponse en soi ?