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Critique de migdal


Patrick Modiano renoue avec ses premiers titres La place de l'Etoile et Les Boulevards de ceinture, publiés cinquante ans plus tôt, et baptise Chevreuse son roman dont l'intrigue est immédiatement localisée et facilite son ancrage dans la mémoire du lecteur. Notre Prix Nobel de littérature adopte souvent des titres insignifiants (Villa triste, quartier perdu, accident nocturne, l'horizon) qui, associés à des intrigues erratiques et des personnages fantomatiques, confondent le souvenir que nous retenons de ces oeuvres. Mais après tout ses livres n'en forment-ils pas qu'un ?

J'avoue donc être incapable de me remémorer Livret de famille ou Chien de printemps alors que je me souviens bien de Dora Bruder au titre fort explicite et je pense qu'il en sera ainsi pour Chevreuse.

Chevreuse nous ramène en territoire connu, celui que Remise de peine explorait en 1991, où ont vécu, ou parfois survécu, des silhouettes qui, après l'occupation, vaquent à diverses occupations parfois peu recommandables en cherchant un magot résultant du marché noir.

Le romancier restitue une époque où les taxis maraudaient, où les numéros de téléphone avaient la poésie d'un AUTEUIL 15 28, et nous rajeunit en nous promenant dans Paris et ses environs dont il nous parle en cumulant hésitations et silences … un réel plaisir pour qui aime ce style et cette atmosphère qui me régale depuis plus d'un demi siècle.
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