AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Rue des boutiques obscures (97)

Vous tournez à gauche et ce qui vous étonnera ce sera le silence et le vide de cette partie de la rue Cambacérès. Pas une voiture. Je suis passé devant un hôtel et mes yeux ont été éblouis pas un lustre qui brillait de tous ses cristaux dans le couloir de l'entrée. Il y avait du soleil.
Commenter  J’apprécie          20
" Personne ne répond jamais aux questions qui vous tiennent à coeur ".
Commenter  J’apprécie          20
Pourquoi une chose aussi anodine que de composer sur un cadran un numéro de téléphone me cause, à moi, tant de peine et d'appréhension?
Commenter  J’apprécie          10
Ainsi, de ce que j'avais été jadis, il ne restait plus qu'une silhouette dans la mémoire de deux barmen, et encore était-elle à moitié cachée para celle d'un certain Stioppa de Djagoriew.
Commenter  J’apprécie          10
Quand nous fûmes sur le terre-plein du boulevard de Clichy, il me désigna un immeuble, à côté du Moulin-Rouge, et me dit :

— En d’autres temps, je vous aurais donné rendez-vous chez Graff… Là-bas… Mais ça n’existe plus…

Nous traversâmes le boulevard et prîmes la rue Coustou. Il pressait le pas, en jetant un regard furtif vers les bars glauques du trottoir de gauche, et quand nous fûmes arrivés à la hauteur du grand garage, il courait presque. Il ne s’arrêta qu’au coin de la rue Lepic.

— Excusez-moi, me dit-il, essoufflé, mais cette rue me rappelle de drôles de souvenirs… Excusez-moi…

Il avait vraiment eu peur. Je crois même qu’il tremblait.

— Ça va aller mieux maintenant… Ici, tout va aller bien…

Il souriait en regardant devant lui la montée de la rue Lepic avec les étalages du marché et les magasins d’alimentation bien éclairés.

Nous nous engageâmes dans la rue des Abbesses. Il marchait d’un pas calme et détendu. J’avais envie de lui demander quels « drôles de souvenirs » lui rappelait la rue Coustou mais je n’osais pas être indiscret ni provoquer chez lui cette nervosité qui m’avait étonné. Et tout à coup, avant d’arriver place des Abbesses, il pressa le pas, de nouveau. Je marchais à sa droite. À l’instant où nous traversions la rue Germain-Pilon, je le vis jeter un regard horrifié vers cette rue étroite aux maisons basses et sombres qui descend en pente assez raide jusqu’au boulevard. Il me serra très fort le bras. Il s’agrippait à moi comme s’il voulait s’arracher à la contemplation de cette rue. Je l’entraînai vers l’autre trottoir.

— Merci… Vous savez… c’est très drôle…

Il hésita, au bord de la confidence.

— J’ai… J’ai le vertige chaque fois que je traverse le bout de la rue Germain-Pilon… J’ai… J’ai envie de descendre… C’est plus fort que moi…

— Pourquoi ne descendez-vous pas ?

— Parce que… cette rue Germain-Pilon… Autrefois il y avait… Il y avait un endroit…

Il s’interrompit.

— Oh…, me dit-il avec un sourire évasif. C’est idiot de ma part… Montmartre a tellement changé… Ce serait long à vous expliquer… Vous n’avez pas connu le Montmartre d’avant…
Commenter  J’apprécie          00
-Ma femme est beaucoup plus jeune que moi...Trente ans de différence..il ne faut jamais épouser une femme beaucoup plus jeune que soi...Jamais...
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (3509) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Patrick Modiano, presque...

    La place de ... ?

    l'étoile
    la comète

    5 questions
    175 lecteurs ont répondu
    Thème : Patrick ModianoCréer un quiz sur ce livre

    {* *}