Les livres, ma chère, sont les plus précieux amis des gens avisés.
Sur le marché, elle avait entendu des femmes parler d'autres mœurs, qui existaient dans les grandes villes comme Kali ou Tharanis, la capitale... On racontait que certaines femmes pouvaient choisir leur mari. Une folie aurait dit son père. Pourtant, Tulia ne trouvait pas cela si stupide, et aurait donné cher pour être née loin d'Hammergat, dans une contrée plus civilisée...
Par le passé, elle avait envié à de nombreuses reprises la liberté des paysans, qui pouvaient aller et venir à leur guise sans devoir supporter la présence constante d’une nounou ou d’un garde du corps. Elle avait rêvé de cette liberté, l’avait idéalisée. Elle se rendait maintenant compte qu’elle était toute relative, et que les dures conditions de vie des petites gens étaient épuisantes.
Il existe des femmes dont la valeur ne se mesure pas au tour de poitrine.
Quand on veut chasser un loup, on n'envoie pas des moutons
Vous avez fait une promesse à mon père !
Franchir les falaises qui entourent l'île est impossible.
Au rythme du pas des chevaux, elle observait l’océan dont les vagues venaient mourir sur les plages du duché des Sept Baies. Et dire qu’hier encore, tout ce qu’il lui était donné de voir appartenait à son père… Qu’en était-il aujourd’hui ? Qu’était-il advenu du général ? Était-il toujours en vie, ou avait-on empalé sa tête sur une pique pour que l’Empereur affirme sa toute-puissance ?
Son plus gros défaut est de ne pas être née homme...