AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le malade imaginaire (93)

Le malade prend l'avis du médecin. Le médecin prend la vie du malade.
Commenter  J’apprécie          400
Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non pas de leurs maladies.
Commenter  J’apprécie          260
TOINETTE.- Ah, Madame !
BÉLINE.- Qu’y a-t-il ?
TOINETTE.- Votre mari est mort.
BÉLINE.- Mon mari est mort ?
TOINETTE.- Hélas oui. Le pauvre défunt est trépassé.
BÉLINE.- Assurément ?
TOINETTE.- Assurément. Personne ne sait encore cet accident-là, et je me suis trouvée ici toute seule. Il vient de passer entre mes bras. Tenez, le voilà tout de son long dans cette chaise.
BÉLINE.- Le Ciel en soit loué. Me voilà délivrée d’un grand fardeau. Que tu es sotte, Toinette, de t’affliger de cette mort !
TOINETTE.- Je pensais, Madame, qu’il fallût pleurer.
BÉLINE.- Va, va, cela n’en vaut pas la peine. Quelle perte est-ce que la sienne, et de quoi servait-il sur la terre ? Un homme incommode à tout le monde, malpropre, dégoûtant, sans cesse un lavement, ou une médecine dans le ventre, mouchant, toussant, crachant toujours, sans esprit, ennuyeux, de mauvaise humeur, fatiguant sans cesse les gens, et grondant jour et nuit servantes, et valets.
TOINETTE.- Voilà une belle oraison funèbre.
BÉLINE.- Il faut, Toinette, que tu m’aides à exécuter mon dessein, et tu peux croire qu’en me servant ta récompense est sûre. Puisque par un bonheur personne n’est encore averti de la chose, portons-le dans son lit, et tenons cette mort cachée, jusqu’à ce que j’aie fait mon affaire. Il y a des papiers, il y a de l’argent, dont je me veux saisir, et il n’est pas juste que j’aie passé sans fruit auprès de lui mes plus belles années. Viens, Toinette, prenons auparavant toutes ses clefs.
ARGAN, se levant brusquement.- Doucement.
BÉLINE, surprise, et épouvantée.- Ahy !
ARGAN.- Oui, Madame ma femme, c’est ainsi que vous m’aimez ?
TOINETTE.- Ah, ah, le défunt n’est pas mort.
Commenter  J’apprécie          250
TOINETTE, en le raillant : Voilà ce que c'est que d'étudier, on apprend à dire de belles choses.
ARGAN : Eh ! que dites-vous de cela ,
CLEANTE : Que Monsieur fait merveilles, et que, s'il est aussi bon médecin qu'il est bon orateur, il y aura plaisir à être de ses malades.
Commenter  J’apprécie          240
THOMAS DIAFOIRUS

Nous lisons les anciens, Mademoiselle, que leur coutume était d'enlever par force de la maison des pères les filles que l'on menait marier, afin qu'il ne semblât pas que ce fût de leur consentement qu'elles convolaient dans les bras d'un homme.


ANGELIQUE

Les anciens, Monsieur, sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant.
Commenter  J’apprécie          220
ARGAN :

Ma femme m'avait bien dit, Monsieur, que vous étiez fort habile, et fort honnête homme. Comment puis-je faire, s'il vous plaît, pour lui donner mon bien, et en frustrer mes enfants ?
Commenter  J’apprécie          192
MONSIEUR PURGON : Je viens d'apprendre là-bas, à la porte, de jolies nouvelles : qu'on se moque ici de mes ordonnances, et qu'on a fait refus de prendre le remède que j'avais prescrit. [...]
Voilà une hardiesse bien grande, une étrange rébellion d'un malade contre son médecin. [...]
Un clystère que j'avais pris plaisir à composer moi-même. [...]
Inventé et formé dans toutes les règles de l'art. [...]
Et qui devait faire dans les entrailles un effet merveilleux. [...]
Le renvoyer avec mépris ! [...]
C'est une action exorbitante. [...]
Un attentat énorme contre la médecine. [...]
Un crime de lèse-Faculté qui ne se peut assez punir. [...]
Je vous déclare que je romps commerce avec vous. [...]
Que je ne veux plus d'alliance avec vous. [...]
Mépriser mon clystère ! [...]
Je vous aurais tiré d'affaire avant qu'il fût peu. [...]
J'allais nettoyer votre corps et en évacuer entièrement les mauvais humeurs. [...]
Mais, puisque vous n'avez pas voulu guérir par mes mains... [...]
Puisque vous vous êtes soustrait de l'obéissance que l'on doit à son médecin... [...]
Puisque vous vous êtes déclaré rebelle aux remèdes que je vous ordonnais... [...]
J'ai à vous dire que je vous abandonne à votre mauvaise constitution, à l'intempérie de vos entrailles, à la corruption de votre sang, à l'âcreté de votre bile et à la féculence de vos humeurs. [...]
Et je veux qu'avant qu'il soit quatre jours vous deveniez dans un état incurable.

Acte III, Scène 5.
Commenter  J’apprécie          180
Argan
Les médecins ne savent donc rien, à votre compte ?

Béralde
Si fait, mon frère. Ils savent la plupart de fort belles humanités, savent parler en beau latin, savent nommer en grec toutes les maladies, les définir et les diviser ; mais, pour ce qui est de les guérir, c'est ce qu'ils ne savent point du tout.
Commenter  J’apprécie          180
Les anciens, monsieur, sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant.
Commenter  J’apprécie          170
ARGAN-Approchez, Angélique, vous venez à propos, je voulais vous parlez .
ANGELIQUE- Me voilà prête à vous ouir.
ARGAN, courant au bassin-Attendez. Donnez-moi mon bâton. Je vais revenir
tout à l' heure .
TOINETTE, en le raillant- Allez vite, Monsieur, allez; Monsieur Fleurant nous
donne des affaires .
Commenter  J’apprécie          160






    Lecteurs (24120) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Molière

    Quel est le vrai nom de Molière ?

    Jean Coquelin
    Jean-Baptiste Poquelin
    Baptiste Gravelin
    Molière Troiquelin

    10 questions
    1101 lecteurs ont répondu
    Thème : MolièreCréer un quiz sur ce livre

    {* *}