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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les coqs cubains chantent à minuit est un véritable pied de nez à tout éloge de la lenteur. Avec une narration tonique, une plume exaltée et vaine, l'auteur nous projette dans un récit emballé qui n'a rien d'une ballade.
D'abord parce qu'on a affaire à Ignacio, pauvre bougre qui interpelle le lecteur comme il intercepte les touristes à leur descente d'avion à l'aéroport de la Havane. Conteur inlassable à la parole insatiable, il nous prend par le bras sans que l'on sache exactement où on va. Les quelques indices disséminés dans le flot de paroles laissent deviner une mystérieuse quête des origines pour un parisien natif de Guinée presque invisible pendant tout le récit.
Il faut du temps pour voir le rythme du récit se détendre et se dérouler une histoire douloureuse qui fait le pont entre Cuba et l'Afrique.
Ensuite parce que Tierno Monénembo délivre un récit qui épouse les contours de l'île cubaine. Autour d'une ronde de mots, de chansons et de vies, jaillissent des couleurs bigarrées, des rythmes chauds et sensuels, des saveurs lointaines...un tableau chatoyant qui ne parvient toutefois pas à masquer des vies faites d'improvisation et de débrouillardise «en prévision des mauvais jours qui, ici, occupent toutes les pages du calendrier».
Roman court laissant le sentiment d'avoir été écrit avec une impulsion puissante, il faut du souffle pour parvenir à bout de ce récit baigné d'un feu particulier. Quelque peu étourdie par le début du roman ,il m'a fallu du temps pour apprivoiser cette histoire qui, avec la quête d'un africain venu remuer le passé, ravive l'africanité oubliée de Cuba. Et refléter ainsi un monde décloisonné, loin des frontières géographiques et mentales.
Mais l'exubérance verbale n'aidant pas à rendre l'encre indélébile, ce roman risque d'être vite oublié.
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Après un long exil français,Tierno Monénembo est revenu vivre dans son pays natal, à Conakry. En attendant d'écrire à nouveau sur la Guinée, son dernier livre, Les coqs cubains chantent à minuit, explore l'africanité de Cuba à travers une histoire passablement embrouillée dans ses débuts avant de révéler sa vraie nature au fil des pages. L'occasion pour le romancier de tracer un portrait chaleureux et moqueur d'une île dont les racines noires sont souvent peu évoquées (si ce n'est dans le récent Negra de Wendy Guerra). Récit haut en couleurs qui, mine de rien, capte la singulière atmosphère de Cuba : sensualité de la salsa et des corps, amour immodéré pour le rhum, liberté surveillée dans un climat paranoïaque, pénurie de vivres et optimisme mélancolique d'habitants qui ont fait de la survie un réflexe quotidien. On y croise un poète qui ne jure que par Omar Khayyam, un détrousseur de touristes qui espionne pour le compte du régime et même, le temps d'un flashback ironique, Castro au milieu de ses barbudos en route vers le pouvoir. Il ne faut pas se laisser tromper par l'apparente confusion qui règne dans les premières pages de Les coqs cubains chantent à minuit, le talent de conteur de Tierno Monénembo ne se dément pas, une fois de plus.
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C'est un livre très déconcertant au départ, j'ai d'ailleurs cru que je ne le finirai pas. Trop confus, trop brouillon, le début n'avait pas véritablement de fil conducteur. Puis l'auteur prend un virage vers la moité du récit et c'est un tout autre style qui apparaît. L'action se fait plus rapide, les réponses à toutes les questions que la première moitié du livre avait laissé en suspens apparaissent . Je ne suis pas sur d'être vraiment fan de cette technique d'écriture. Par contre j'ai découvert Cuba, son ambiance et son histoire de façon assez détaillée. Bref un livre tout en paradoxes.
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