Citations sur Le chercheur d'absolu (42)
Contre la religion du profit, nous devons opposer la religion de la beauté, son pain vivant, son eau vive.
Le modernisme nous a transformés, et même déformés, par son enchainement de nuisances. Bien que je ne sois pas contre le progrès matériel quand il peut épargner -et non pas éviter, comme il est souvent dit - de la peine aux être humains, je crains le pouvoir des technocrates. Ces Faust veulent prendre le monde en mains. Nous aurions alors une marée de consommateurs aveuglés, ignorant tout de la terre, de ses cycles et richesses.
Je fais partie de la race humaine et pourtant je dis : qu'importe si l'homme disparaît du globe. Il l'aura bien mérité ! Sa folie actuelle est telle, tant de stupidités et d'imprudence ! Il existera toujours des relais dans la nature. Dans l'évolution biologique, si une branche disparaît, elle est relayée par une autre. La nature et les animaux existaient avant nous sans avoir à supporter notre rapacité. Et l'évolution peut dessiner un cercle, lequel se refermera sur les origines neuves, c'est à dire préhistoriques.
Nous compliquons trop nos existences. Mon père disait : « Nous sommes possédés par nos possessions. » Le désert nous apprend à nous soustraire des futilités et inutilités. Dans son espace, nous sommes à la limite de la survie. Les grandes cités nous submergent de superflu dans tous les domaines. Ces boutiques de gadgets, cette marée de nourriture, de vêtements. Ces maisons envahies par quantité de meubles et de bibelots. Tout cela incite les gens à posséder, acheter tout à crédit, y compris leur vacances. Placés dans une spirale infernale, ils sont dépendants de la société de consommation. Alors que la source du bonheur est en nous-mêmes. Pour certains, je crains que cette nappe phréatique ne soit tarie. Même les enfants sont blasés par un déluge de jouets.
Le nomade ignore les frontières. Sa course est ancestrale. Il suit des traces transversales pour troquer les produits de son élevage, moutons sur pied, viande séchée, fromages, beurre, artisanat du cuir. Le « paiement » se résume en semoule, dattes, sucre, thé, couvertures. Mais maintenant, ils doivent organiser leur voyage en franchissant les frontières des Etats, ce qui signifie des détours clandestins et périlleux. Les points de jonction de ces tribus ont été modifiés. Le peuple du Sahara en général se contente de sa propre culture, de sa propre civilisation. Quand à sa méthode pour se soustraire à l’ennemi, elle consiste à utiliser le terrain, la mobilité, en évitant si possible le combat. Détruire un peuple qui sait vivre en autarcie, qui souhaite l’autodétermination et pouvoir circuler librement sur quelques arpents de sable est un bel exemple de dictature gratuite.
Tout se tient, de la fleur à l'étoile.
Je fais partie de la race humaine et pourtant je dis : qu'importe si l'homme disparaît du globe. Il l'aura bien mérité ! Sa folie actuelle est telle, tant de stupidités et d'imprudence ! Il existera toujours des relais dans la nature. Dans l'évolution biologique, si une branche disparaît, elle est relayée par une autre. La nature et les animaux existaient avant nous sans avoir à supporter notre rapacité.
RÉSISTER.
Individuellement, tout est possible. En groupe, c'est différent. Le groupe peut se laisser dominer, manipuler, une vague ou une autre l'emporte. Toute réflexion est annihilée par l'hystérie collective. Le groupe, c'est la fusion de multiples identités qui n'en deviennent qu'une, et cette Identité peut aller vers le Bien comme le Mal, selon l'idéologie qui la dirige ou la manipule.
RÉSISTER.
Les gouvernements, pour résoudre le soi-disant problème du sous-développement des nomades, veulent leur sédentarisation ; autrement dit, leur mort mentale. La liberté n'est pas aimée. Parqués, ils seront neutralisés, étouffés.
SE SOUSTRAIRE.
Les gouvernements, pour résoudre le soi-disant problème du sous-développement des nomades, veulent leur sédentarisation ; autrement dit, leur mort mentale. La liberté n’est pas aimée. Parqués, ils seront neutralisés, étouffés.