Citations sur Le chercheur d'absolu (42)
Nous perdons beaucoup de notre énergie sur les chemins de traverse et les routes sans issues. C'est pourquoi l'homme doit s'extraire de cette torpeur au risque de la défaite ; creuser, creuser sans cesse pour trouver la sortie de secours. p 54
Si nous croyons en quelque chose, nous avons le devoir d’exprimer nos certitudes comme nous le pouvons, qu’elles soient spirituelles, religieuses, sociales ou humanitaires. C’est une forme de résistance tout comme une façon de se fortifier soi même avec ses convictions. Si nous réussissons à toucher une conscience sous une forme ou sous une autre, notre combat n’aura pas été totalement vain. p59
"Chaque jour nous recevons la consigne d'être efficaces, réalistes, compétitifs. Théodore Monod nous montre que cette course aveugle, éperdue, nous mène à l'abîme. Il préfère la lucidité de l'utopie qui nous fait choisir une étoile lointaine, sans doute inaccessible, mais vers laquelle on se dirige et qui guide nos choix quotidiens". Albert Jacquard dans la préface.
L’être humain n’est pas un îlot de chair né simplement pour satisfaire ses petits désirs. Il doit se rappeler qu’il fait partie d’un Tout, cosmique, social, humain ; que rien n’est achevé, ni l’homme ni la Terre.
Tant que nos gouvernements n’auront pour fil conducteur que le Pouvoir rimant avec l’Argent et s’agiteront dans leur panier de crabes à scandales, le peuple en mal de finalité sera désorienté.
Dans l’Egypte ancienne, l’exercice du Pouvoir était indissociable de la Sagesse. Celle-ci était un réservoir de forces, de création, d’art de vivre, d’art tout court.
L’homme est à la recherche d’une sortie de secours.
Le désert […] nous donne la notion de l'immensité du temps, de l'éternité. L'être humain ne ressent plus son existence comme un éclair sur la Terre.
SE SOUSTRAIRE.
J'ai appris à résister, me soustraire et me relier en cherchant le libre royaume de la vie intérieure, la fascination de l'universel, la nostalgie de la totalité abandonnés aux poètes, aux artistes, aux mystiques.
Avant-propos.
Je pense toujours que la Bible est une somme de richesses, une bibliothèques en soi, mais aussi un livre terrible où les intégristes et toutes les espèces d'illuminés peuvent trouver un miel qu'ils changent en fiel. […]
Quelques livres de la Bible ne m'intéressent pas, tel le Lévitique, manuel de boucherie rituelle avec des sacrifices d'animaux, des torrents de sang quotidiens. Au point que certains Juifs rêvent de reconstruire le temple et d'y égorger les animaux. Cela n'aura pas lieu, mais un tel souhait est déjà grave. Or, il faudrait songer à supprimer tout abattage rituel. Ces croyants sont prisonniers de leurs traditions, de ces 613 commandements que même un rabbin ne peut pratiquer, et qui dictent la pratique d'égorgements à vif qui me dégoûtent et me scandalisent.
SE RELIER.
Individuellement, tout est possible. En groupe, c'est différent. Le groupe peut se laisser dominer, manipuler, une vague ou une autre l'emporte. Tout réflexion est annihilée par l'hystérie collective.
Le groupe, c'est la fusion de multiples identités qui n'en deviennent qu'une, et cette identité peut aller vers le Bien comme le Mal, selon l'idéologie qui la dirige ou la manipule.
Pour m'exprimer, je préfère l'écrit à la parole. Écrire évite les répétitions, la parole dit trop ou formule une idée incomplète, les gens se perdent en phrases inutiles, farcies de clichés, de mots impropres. Rayer un mot, en ajouter un autre, c'est composer un mécanisme d'horlogerie cérébral, un puzzle. La travail des ratures, de filtrage, c'est une sorte de graduel vers l'épure. p48