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Drame en trois courts actes au sein d'un collège catholique, à peine transposé du vécu de l'auteur, où l'on excelle, au nom du bien, à séparer sans états d'âme les enfants des influences néfastes qu'ils tiennent pour amis. Surtout quand ces amis sont en réalité des amants. Et plus encore lorsque le prêtre est lui aussi amoureux.
Découverte admirative du sulfureux et controversé Montherlant avec ce texte implacable, d'où perce entre les lignes la douleur de profondes blessures de jeunesse et une rage cinglante contre l'hypocrisie de l'ordre établi.
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Henri de Montherlant nous décrit là une relation entre un élève de 16 ans, Sevrais, et Souplier âgé de 14 ans. L'abbé de Pradts convoque tantôt l'un, tantôt l'autre, pour faire cesser cette relation. Souplier, par son jeune âge est empreint de candeur et encore très peu formaté à la bienséance lorsqu'il s'agit de répondre à ses "maîtres". Sevrais est lui bien plus mature et réussit à tromper le corps enseignant et ecclésiastique lorsqu'il s'agit de retrouver Souplier. L'abbé de Pratds verrait d'un bon oeil l'éloignement de Sevrais mais ne se doute pas de ce qui se va se tramer et mettre à mal l'attachement qu'il voue à Souplier.



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En terminant la lecture de cette pièce de théâtre j'ai dit : "wahouuuuuuu". Vocable certainement étranger à l'auteur mais j'ai trouvé la fin très belle, très forte car je ne m'attendais pas à cette issue.
Au cours de la lecture j'ai déploré un manque de clarté des sentiments entre les protagonistes de l'histoire car on est quand même pris entre deux feux ; est-ce une simple amitié mais dans ce cas-là, pourquoi vouloir les séparer ? le lecteur pourrait donc en déduire qu'il s'agit d'amour puisque l'on veut séparer les personnes concernées et pourtant aucune manifestation physique n'est décrite de cet amour. Toutefois, l'amour peut passer par un regard, une attitude, un rapprochement et la force du sentiment peut tout simplement l'être pour qui le vit mais non pour celui qui voit.

Quand à un moment l'amour est verbalisé par Sevrais, on se demande de quel amour il peut s'agir puisqu'il avoue qu'il ne peut souffrir de jalousie envers quiconque veut du bien envers Souplier et il ajoute au sujet d'Andromaque : "Tu n'y entends rien. ça n'a rien à voir avec l'amour. J'ai un mépris ardent pour l'amour".
Il s'agit d'un texte tout simplement magnifique dont la fin donne de la "chair", engraisse ces dialogues épurés.
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Un véritable chef d'oeuvre!
Le sujet des amitiés particulières n'a absolument pas vieilli et celui de l'hypocrisie pas davantage. Que vous soyez riche ou pauvre, vous ne serez pas traité de la même manière.



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Dans un collège, l'amitié trouble entre deux jeunes élèves dérange un abbé. Car lui même est sous le charme du plus jeune des deux enfants...

Ma première critique est venu tout naturellement ; trop court. Trois actes trop maigres dans lesquels je ne suis pas complètement parvenu à m'imprégner de ce drame.
Une ambiguité ampoulée.
Je m'explique : rien n'est dit clairement. Surtout concernant les sentiments de l'abbé envers Souplier.
Une attraction, une envie de le protéger ? Pour moi c'est un adulte amoureux d'un enfant. de la pédophilie. Chaste certes. Néanmoins c'est démontré de façon tellement brouillon que je n'arrive pas à retrouver le caractère de cette oeuvre qui pourtant possède un potentiel non négligeable.

Je ne peut m'empêcher de faire le parallèle avec le film.
Plus étoffé que la pièce de théâtre mais qui lui aussi laisse un gout, amer, d'inachevé.
Dommage.
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Une histoire dramatique, poignante et révoltante. Un souvenir de lecture encore présent.
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Un recit tres fort sur la vie au seminaire,choix peu étonnant tant l'oeuvre de Montherland a ete matquee par la religion.Cette piece nous fait revivre le quotidien de tous ces enfants qui ont grandis dans une education catholique audebut du vingtième siecle.Un livre presque reportage sur cette epoque.
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Comme pour les "Amitiés particulières" de Roger Peyrefitte, cet univers quasi concentrationnaire et exclusivement masculin, réunissant des adolescents et des adultes, n'existe plus guère aujourd'hui que chez les Scouts!
Je suis resté abasourdi par l'expression tout à fait naturelle de l'attachement d'un abbé envers un jeune garçon. Attachement présenté comme une amitié protectrice et bienveillante qui explose à la fin de l'oeuvre en une prodigieuse passion amoureuse, non plus déguisée.
L'abbé semble littéralement brûler de l'intérieur.
Une réflexion sur le sacrifice des sentiments au profit de l'élévation spirituelle et de la construction morale d'un individu, ainsi qu'une réflexion sur la validité des pensionnats religieux dans les années cinquante, en France.
Aujourd'hui, Montherlant se serait fait lynché par l'opinion publique!
Quand on considère que l'abbé de Prats (35 ans) avait en sa possession des photos du jeune Serge, alors âgé de 14 ans ! Même s'il aurait pu être le père du jeune homme, l'abbé n'en demeure pas moins un jeune homme lui même, encore vert, consumé par la passion et en proie à la tentation de la chair incarnée par la beauté juvénile. Tentation encore plus forte du fait que ce religieux est confronté, chaque jour, à la présence et aux confidences d'adolescents.
Des moeurs révolues et, de nos jours, lourdement condamnées, qui s'inscrivent dans une filiation plus évidente et directe d'une époque encore empreinte du modèle absolu de perfection linguistique, morale, mais aussi virile représentée par la civilisation gréco-latine. En effet l'étude des Humanités étaient encore de mise, dans les années cinquante et le culte de la pureté n'allait pas sans le culte du corps. Une transposition bien humaine dans ces " colonies masculines " de la pédérastie héllénique.
La dernière réplique du Supérieur consacre la pureté de la foi certainement recherchée par de pieux hommes d'église, sincères (et "purs" ?) dans leur chemin de vie. Une pureté contrastant avec les sirènes charnelles du désir couvant tout au long de l'ouvrage.
Un très beau texte sobre et juste. Une solide analyse des sentiments amoureux et de la foi sacrificielle au service de l'élévation des jeunes hommes en devenir. Mais aussi des réactions outrées, du sentimentalisme, de la sensiblerie et des histoires sentimentales d'un autre temps induites par le refus de la mixité.
Les pensionnats de jeunes filles ont certainement dû abriter les mêmes interdits homosexuels, autant par besoin physiologique que par nécessité abolue de tendresse, d'attention et d'amour.

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Montherlant est sans doute comme d'autres avant lui, né trop tôt dans un monde trop vieux. Montherlant assume ce qu'il est, l'exprime en multipliant les paraphrases et les synonymes, ce qui rend l'oeuvre si belle et si riche. le procureur reproche à de Praest de ne pas parler de Dieu, mais parce qu'il n'a surement rien à faire ici bas.

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Une de mes premières lectures de pièce de théâtre. Je n'en garde pas un bon souvenir.........
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Une très belle pièce de théâtre sur la passion vécue par deux jeunes adolescents dans un collège catholique, et celle d'un prêtre qui se lie d'affection, et de désir moins avoué, pour le plus jeune des deux garçons. Inoubliable, pour la qualité du roman et son excellente adaptation à l'écran avec Christophe Malavoy.
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