Christophe Malavoy . Un camion pour deux.
Des grenouilles sur une table allemande ... faut que la pénurie soit sévère !...
"Je passais des heures à lire et à regarder les photographies prises dans les tranchées ou dans des villages aux maisons détruites, et, devant tant de tristesse et de souffrances, je me disais que la guerre était une grande bêtise et que tous ces hommes seraient bien mieux à se serrer la main."
"Article quatorzième : La vie est le bien le plus précieux. Tout citoyen doit porter secours à autrui, même s'il est en retard."
"On parlait de plus en plus de changer l'uniforme de nos soldats. L'armée avait acheté 1 500 kilomètres de drap bleu ciel. Maman disait que ce n'était pas l'uniforme des soldats qu'il fallait changer, mais plutôt nos généraux qui s'obstinaient à lancer les hommes contre les mitrailleuses allemandes bien supérieures en nombre aux nôtres."
Anarchiste suis, été, demeure et me fous bien des opinions...
On comprend mieux pourquoi le pouvoir est disputé si âprement ! Non seulement on paye jamais de sa poche mais on s'en met plein les fouilles !...Une mode qui se démode jamais !...Oui !...Le monde est un immense bazar où les bourgeois pénètrent, circulent, se servent...et sortent sans payer !...Les pauvres seuls payent...
-Vous n'avez pas été très tendre avec vos contemporains.
-Pourquoi voulez-vous ?...mon métier n'est pas d'être tendre. Je dis les choses, tout simplement. Elles déplaisent, plaisent...c'est pas mon problème. Je ne me soucie jamais du lecteur. Si vous commencez à vous dire "qu'est-ce que mon lecteur va penser…" alors vous êtes foutu. Vous n'écrirez rien de bon. Il faut écrire comme on meurt. Je vous l'ai dit, la vérité de ce monde c'est la mort. Le reste blablabla...
"La mobilisation ! ... La mobilisation!" criait-elle en courant vers la maison. Nous n'avions pas compris le malheur qui allait se répandre chez nous et dans toutes les fermes avoisinantes.
Ne vous êtes-vous jamais réjoui d'une chose, monsieur Céline ?...
... Un tout petit moment de bonheur, fût-il éphémère ?...
Ma mère était comme ça, j'ai hérité d'elle ce tempérament bizarre qui consiste à ne pas être jouisseur du tout, de rien. Rien du tout. Je souffre d'avoir vu trop loin, mais tout se passera comme j'ai dit.
« le lendemain, à la gare, ce fut une foule inouïe qui était là, rassemblée. On aurait dit une fête comme il y en avait parfois au village. Tout le monde se serrait la main, se frappait dans le dos, s’embrassait avec entrain et confiance. Il y avait des vivats qui entraînaient les hommes à monter à l’assaut des wagons. Certains chantaient à tue-tête et finissaient au goulot quelques bouteilles de je ne sais quel breuvage »
(citation choisie par Karima)