J'aime beaucoup
Sarah Morant parce qu'elle écrit des histoires que j'aimerais moi-même écrire. Les histoires sont simples, mais toujours très profondes. Les personnages sont toujours bien travaillés ! Et tout ne se passe jamais comme on le pense.
Dans le premier chapitre, on découvre Alizée qui nous parle d'elle, à la première personne. On apprend qu'elle adore les probabilités, et qu'elle a le syndrome Asperger. Mais, pour la grande majorité des gens, son syndrome se résume à « autiste », et personne ne va voir plus loin.
On passe ensuite à une narration « omnisciente » pour toute la suite du roman. Alizée a un jumeau, dénommé Blaise. Ces deux-là sont très proches, depuis toujours.
Leur famille vient de Paris, mais la famille a déménagé en Belgique, et les adolescents intègrent une nouvelle école. Là, ils feront la connaissance de plusieurs personnes qui deviendront leurs amis, en particulier Zach.
Sarah Morant est belge, j'ai pu la rencontrer il y a quelques années. Je suis toujours un peu déçue de ne pas ressentir une petite âme belge dans ses romans. Mais bon, ce n'est pas parce qu'on est belge que l'on doit écrire sur son pays ! Mais pour une histoire se déroulant en Belgique… il me manquait un petit quelque chose. Peut-être qu'Hachette a voulu y mettre son grain de sel ?
Zach, c'est le Solitaire de l'école, le gars qui se fiche complètement des rumeurs, qui vit sa propre vie sans se soucier du regard des autres. J'avoue avoir beaucoup apprécié ce personnage !
Zach va vite tomber sous le charme d'Alizée, sans trop comprendre sa forte timidité, le fait qu'elle se balade avec des post-it tout le temps, etc. C'est quelqu'un de très compréhensif, et j'ai enfin trouvé le personnage de roman avec lequel j'aimerais sortir !
Le fait qu'Alizée soit autiste Asperger sera caché aux yeux de tous. A cause des moqueries dans leur école précédente, les jumeaux ne révèlent rien. Quand une rumeur naît par rapport au fait qu'il y aurait un élève autiste à l'école, les gens rient en parlant d'Asperge, qui était le surnom donné à Alizée. La bande d'amis des jumeaux penseront tout de suite à Zach. le Solitaire est bien placé pour être l'autiste en question.
J'ai cru qu'au final, tout le monde connaîtrait la vérité, et que Zach s'énerverait que les jumeaux aient laissé passer cette rumeur. Mais cela ne s'est pas du tout passé comme ça ! Et c'est ce que j'aime chez
Sarah Morant. Mais d'un côté, ça m'a quand même ennuyée qu'une vérité ne fut pas rétablie. J'aurais aimé connaître la réaction de leur groupe d'amis face à ça…
On apprend pas mal de choses sur les parents des jumeaux, et même sur la famille de Zach. On entre dans les soucis des adultes, et dans les problèmes d'adolescents.
Quant aux jumeaux, Blaise est soucieux de laisser grandir sa soeur sans lui. Et Alizée, elle, s'évertue à essayer de comprendre le monde qui l'entoure pour pouvoir agir en conséquence. C'est d'ailleurs le rôle des post-it qu'elle trimbale partout avec elle. Ce que j'ai aimé chez elle, c'est qu'elle ne s'apitoie pas sur son sort, elle veut vraiment essayer de s'intégrer au monde, qu'importe ce que cela lui coûte.
J'avoue qu'Alizée est différente de l'idée que je me fais d'une personne ayant le syndrome d'Asperger. Je sais que tout Asperger et tout autiste peut être différent, selon les syndromes de chacun. D'après la fin du roman,
Sarah Morant remercie deux « Aspergirls » pour avoir répondu à ses questions, je ne peux douter de la qualité du personnage d'Alizée ! Et je salue le courage d'avoir entrepris une histoire avec un personnage aussi particulier, ça ne doit pas être facile à écrire. Je ne peux que féliciter l'auteure pour cette histoire que j'ai lue en 48 h !
Comme dit en fin de roman,
Sarah Morant voulait nous montrer qu'une personne Asperger est une personne comme une autre : elle a peur, a des doutes, veut bien faire sans trop s'avoir comment s'y prendre. Et je trouve que c'est merveilleusement transmis !
Lien :
https://auteurelivrovore.wor..