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sur 271 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le violoncelle est mon instrument de musique préféré, car tout près de la voix humaine, grave, profond. Cette histoire met en scène des violoncelles, notamment ceux fabriqués par Matteo Goffriller, luthier aussi célèbre que Stradivarius pour les violons.

Le temps d'un peu plus de 200 pages, je suis allée à la rencontre de Vivaldi et des jeunes filles pour lesquelles il écrivait de si beaux airs, les jeunes vierges (obligatoire !) orphelines ou délaissées par leurs parents, éduquées par les soeurs de « l'ospedale della Pieta » de Venise.
J'ai pu aussi mesurer l'écart incommensurable entre ce 18e siècle de luxe, de débauche durant le Carnaval de Venise et de pauvreté, et la ville actuelle de Seraing en Belgique, ville ouvrière et terreau de l'immigration italienne notamment, aux nombreuses cicatrices d'un lourd passé industriel.
De ce choc des contrastes, nait une histoire magique : Kevin, un jeune magasinier de Seraing, découvre au détour d'une brocante un vieux cahier, journal intime d'une pensionnaire de l'Ospedale della Pieta, accompagné d'une partition, et l'offre à son amie Lionella, violoncelliste dans l'âme, devant préparer un grand concours. La lecture de ce journal et l'interprétation de cette musique canaliseront le cours de la vie de Lionella…

Rencontrer Vivaldi au détour des pages m'a plu, ce « prêtre roux » adulé par ses contemporains mais oublié par les générations suivantes jusqu'au milieu du 20e siècle, finalement.
L'histoire en elle-même ne m'a pas passionnée outre mesure, mais elle est malgré tout bien écrite. Même si les jeunes filles sont charmantes et rêvent toutes d'un destin particulier, qu'elles soient du 18e ou du 21e siècle, je les quitte sans regret vu la facture assez convenue et prévisible. J'aurais préféré que l'auteure approfondisse la relation de la vie d'Ada, l'élève appréciée de Vivaldi.

J'oublierai donc assez vite cette sonate, mais pas l'ambiance générée par l'histoire, celle des messes données à la Pieta, où les musiciennes sont dissimulées derrière les grilles dorées… En voici un petit aperçu si vous aimez Vivaldi et Venise
https://www.youtube.com/watch?v=cga¤££¤20De Lionella18¤££¤
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Près de Liège, la ville de Seraing, une ville minière en pleine transformation. C'est là que vivent Kévin qui a délaissé l'école et cherche un travail et Lionella, d'une famille d'origine italienne, qui s'investit complètement dans le violoncelle pour préparer le concours Arpèges, réservé aux jeunes musiciens. Kévin lui offre un coffret acheté en brocante qui contient un recueil manuscrit et une partition, portant le nom d'Ada. La jeune fille, en recherche d'une sonate qui la démarquerait des autres concurrents, déchiffre et travaille la partition, découvrant également la vie de la jeune musicienne, grâce à son journal manuscrit.

En mêlant les voix de Lionella, une jeune violoncelliste à celle d'Ada, musicienne également, Christiana Moreau retrace le destin des jeunes filles orphelines recueillies par des instituts - les ospedale - qui leur offraient une éducation et des formations au chant et à la musique. C'est dans cet institut que Vivaldi, le prêtre roux a officié en tant que chef de choeur et compositeur et qu'il remarque les talents de la jeune Ada. Entre copie de partitions qu'il lui confie, allées et venues régulières chez Matteo Grofiller, le meilleur luthier de violoncelles de Venise, la jeune Lionella découvre dans le journal d'Ada, la vie d'une jeune fille dans la Venise du XVIII ème siècle. Une étrange correspondance de sentiments et d'envies et une question qui taraude la jeune Lionella sur la partition de la sonate qui pourrait être une composition oubliée de Vivaldi.
La sonate oubliée est une sorte de conte moderne, qui mêle les destins de deux jeunes d'une ville en Belgique en pleine reconstruction et d'une musicienne du XVIII ème siècle. Beaucoup d'informations sur la vie de l'une et l'autre jeune fille, un roman agréable à lire, qui fait la part belle aux sentiments, avec des personnages un peu lisses mais qui reste très instructif du point de vue des compositions musicales.
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Le jeune Kevin découvre en chinant dans un chancre liégeois le journal intime d'une orpheline vénitienne permettant à l'auteure de nous décrire la Venise de 1705, son carnaval, la Piéta recueillant des orphelines et offrant aux plus douées une carrière de musicienne au côté de Vivaldi.

Une sonate supposée du 'maître' accompagne ce journal qu'il offre à son amie Lionella, sonate que Lionella se réjouit de jouer sur son violoncelle lors du concours 'Arpèges'

L'idée était bien belle mais j'ai mal supporté le côté bavard et wikipédien.
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Un gentil roman pour jouir de Venise et de sa musique.

On y trace le parcours d'une jeune violoncelliste, de la grisaille d'une ville belge à la splendeur de la sérénissime. Son voyage à Venise est aussi un voyage dans le temps, à travers le journal intime d'une orpheline qui a joué pour Vivaldi.

Les pages traitant de l'amour de la musique et des beautés de Venise m'ont ravie. On y entend presque le son du violoncelle et on en apprend sur l'histoire de ce grand compositeur et sur la musique du dix-huitième siècle.

Si les émois amoureux de la jeune orpheline m'ont semblé convenus, plutôt petite romance que grande littérature et si la personnalité des jeunes Belges ne m'a pas tout à fait convaincue, je pardonne à Christiane Moreau, car grâce à son roman, j'ai redécouvert le plaisir des « Quatre saisons ».
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Christiana Moreau a choisi de nous offrir deux romans en un pour ses débuts en littérature. Elle va d'une part nous raconter le parcours de Lionella qui vit à Seraing, cité industrielle belge en reconversion et d'autre part nous plonger dans le quotidien d'Ada qui vivait à Venise au XVIIIe siècle.
La technique du document ancien retrouvé par hasard n'est certes pas nouvelle – on se souviendra par exemple de la carte au trésor de Rackham le Rouge cachée dans le mât d'une maquette de la Licorne, également découverte par Tintin dans une brocante en Belgique – mais elle est crédible. Comme on le découvrira au fil du récit, les relations entre Venise et le Nord de l'Europe étaient alors intenses et ce type de manuscrit a très bien pu faire partie des bagages d'émissaires ou de commerçants reliant la Sérénissime à l'actuelle Belgique.
Lionella fait partie d'une famille d'origine italienne venue chercher dans ce pays de charbon et d'acier un avenir plus prospère. Enfant de la seconde, voire de la troisième génération d'immigrés, elle assiste à la transformation de la ville, après la fermeture des hauts-fourneaux. Comme nous l'apprend le quotidien La libre Belgique dans un joli jargon technocratique il s'agit désormais de « procéder à une requalification urbaine et à une rénovation, de manière notamment à créer des espaces tampons entre les zones d'activités économiques reconquises et l'habitat, aujourd'hui entremêlés. L'idée est aussi de détourner certaines voiries longeant la Meuse pour permettre un accès direct des entreprises au fleuve. » Mais bien entendu, entre le projet et les réalisations, entre les métiers d'avant et ceux de demain, l'ambiance est davantage à la crainte – mêlée d'un brin de nostalgie – plutôt qu'à l'optimisme.
Lionella a pour sa part choisi la musique pour s'en sortir. À en croire son professeur de violoncelle, une belle carrière s'ouvre à elle et le concours télévisé des jeunes talents doit lui permettre d'accélérer sa carrière. C'est Kevin, son ami et amoureux transi, qui va lui offrir le moyen d'épater le jury en dénichant une partition en italien parmi les vieilleries du marché aux puces. Il a, sans le savoir, mis la main sur une sonate oubliée et un journal intime.
En déchiffrant le précieux manuscrit Lionella découvre qu'il est l'oeuvre d'Ada, une pensionnaire de l'ospedale della Pieta à Venise qui va aussi trouver dans la musique le moyen de s'évader. Au fil des chapitres, on va pouvoir suivre leurs deux histoires en parallèle. Ada va très vite assimiler les cours de son Maître, Vivaldi en personne, et se lancer dans la composition d'une sonate. Un engagement qui va aussi lui permettre de sortir de son couvent, puisqu'elle se voit confier les achats de fournitures auprès d'un prestigieux luthier. Elle va en profiter pour nous faire découvrir Venise et tomber dans les bras d'un jeune et noble admirateur. Parviendra-t-elle à s'enfuir avec lui ?
De son côté Lionella a franchi les présélections du concours Arpèges et décide de jouer la sonate d'Ada pour la finale. Mais cette oeuvre oubliée sera-t-elle du goût du jury ?
Jouant avec les contrastes, mais aussi avec les liens entre les deux époques, Christiana Moreau parvient à maintenir la tension dramatique jusqu'à l'épilogue des deux histoires, à rapprocher au-delà des siècles les deux jeunes filles, éprises de musique et de liberté. Ainsi, ce qu'écrit Ada en 1723 aurait pu être tout aussi bien écrit par Lionella des centaines d'années plus tard : «La sensualité de la musique m'habite comme une fièvre nouvelle. Vivre la musique empêche de mourir. J'ai goûté cette évidence en cette année 1723. Quand j'ai glissé l'archet sur les cordes, une myriade de notes se sont mises à vibrer dans la salle d'étude. L'émotion était si forte que les yeux me piquaient, m'obligeant à fermer les paupières pour retenir mes larmes...
C'était comme si mon âme avait trouvé la clé qui ouvre sur l'enchantement. Mon âme et l'âme du violoncelle réunies. »

Lien : https://collectiondelivres.w..
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La 4ème de couverture m'a beaucoup intriguée : j'aime bien quand deux histoires de deux époques s'entremêlent, se réunissent.

Dans le présent, il y a Lionella, une jeune fille belge d'origine italienne de 17 ans. C'est une virtuose du violoncelle qui doit se préparer pour un grand concours Arpèges, seulement elle n'arrive pas à trouver le morceau qui pourrait la démarquer des autres concurrents. Elle s'isole dans sa chambre, au grand désespoir de Kevin, son meilleur ami depuis l'enfance. Kevin aime bien chiner et trouve un jour dans une brocante un coffret en métal qu'il offre à Lionella. Ce coffret contient une médaille coupée, un journal intime et une partition pour violoncelle. Cette partition ressemblerait à une sonate de Vivaldi… Lionella va alors découvrir le destin d'Ada, une jeune fille orpheline, virtuose du violoncelle, elle aussi, qui vivait au XVIIIe siècle. Ada était pensionnaire de l'Ospedale della Pietà à Venise où Vivaldi fut professeur durant nombreuses années…

Dans ce roman, le présent et le passé s'alternent. A travers son journal intime, on découvre la vie d'Ada dans le Venise du XVIIIème siècle, au temps de Vivaldi. Dans le présent on découvre la vie de Lionella, à Seraing en Belgique, racontée à la troisième personne.

Je n'ai pas eu de difficultés avec cette alternation, néanmoins je trouve que l'histoire d'Ada est beaucoup plus développée, détaillée et romancée et que celle de Lionella, qui me semble trop creuse et banale à côté. C'est dommage aussi que les personnages dans le présent ne soient pas un peu plus développés et que l'auteure n'ait pas donné plus de profondeur dans leurs relations avec leur entourage familial. J'ai eu un peu du mal avec les attitudes de Lionella et Kevin qui, à mon avis, n'agissent pas comme des ados, mais comme des adultes.

C'est une belle histoire, qui m'a permis d'apprendre sur le Venise du XVIIIème siècle, sur les ospedali et ses orphelines musiciennes virtuoses, mais restées anonymes. Cela m'a donnée envie de réécouter la musique de Vivaldi. Il n'y a pas vraiment de surprise quant à la fin de l'histoire qui est assez prévisible. Je reste un peu sur ma faim quant à l'histoire d'Ada, j'aurais aimé savoir davantage sur elle.

Une lecture assez agréable, mais pas un coup de coeur pour moi.
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Un titre et un résumé prometteurs. Une sonate possiblement de Vivaldi, l'un de mes compositeurs favoris, pour cello, mon second instrument après la plus abordable guitare, un récit qui se tisse à travers les âges au travers d'un dialogue impossible entre Lionella, jeune adolescente belge de Seraing, et Ada, jeune orpheline de la Venise du XVIIIème siècle.
Et pourtant, il y a comme un goût d'inachevé. J'ai trop souvent eu l'impression de "survoler" le sujet ... Comme une impression de trop rapide. J'aurais voulu m'attarder davantage dans les ruelles de la Sérénissime avec Ada, plonger et me noyer avec Lionella dans les notes du maestro, explorer les personnages secondaires qui ne sont là que comme faire-valoir mais n'apportent que si peu à l'histoire ... Des "péripéties" trop improbables, des changements de situation, de caractère, dont j'ai trouvé qu'ils manquaient de profondeur ... Et une désagréable sensation de "tout est bien qui finit bien" qui sonne un peu faux ...
Me voilà donc avec le sentiment d'être passé à côté de quelque chose. Un roman pas désagréable, mais vite lu et sans doute aussi vite oublié. Surtout lorsqu'en parallèle, un autre ouvrage, de Lola Gruber celui-ci, m'aura tenu de longues soirées en haleine.
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Lionella, 17 ans, est une jeune musicienne jouant du violoncelle. Alors qu'elle doit faite il choix sur le morceau qu'elle devra jouer au prestigieux concours Arpèges, son ami Kevin dégote dans une brocante une vieille partition de musique.
C'est à ce moment là que nous lisons le destin croisé de Lionella et d'Ada a plus de trois ans ans d'écart. Qui est Ada, cette jeune fille abandonnée dans à l'Ospedale della Pieta.

Un premier roman qui entremêle les époques et fait revivre et vibrer un morceau de musique oublié. J'ai bien aimé mais j'aurai aimé avoir un peu plus sur la vie d'après d'Ada.
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Lionella vit en Belgique dans une ville où la sidérurgie a fini par fuir et démolir les paysages. Elle est une talentueuse violoncelliste. Une vraie prodige. Prête à conquérir le concours international Arpèges de Bruxelles.
Mais Lio veut jouer quelque chose de nouveau, sorti des sentiers battus...
Kevin, jeune paumé, son meilleur ami et amoureux en secret, lui dégote une partition en italien... accompagné d'un mystérieux journal intime...
Cette partition serait-elle du grand maître baroque Antonio Vivaldi ?
Nous voilà embarqué entre 1720 et les années 2000, entre Venise et Seraing où les destins de 2 jeunes filles aux espoirs débordant vont se croiser...

Un joli roman, entre plongée à Venise, ses traditions, son carnaval, et Seraing, la dur réalité de nos contemporains...
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Un doux roman à l'écriture simple et fluide qui mêle la musique, Venise, frôle la romance... et met en parallèle deux époques à travers la découverte d'un ancien journal intime accompagné d'une partition qui sera l'intrigue même du roman.

Sympathique, mais pas passionnant non plus. Juste un bon moment de lecture, ca n'ira pas plus loin pour moi. ;)

Un autre roman m'intéresse de l'auteur : Cachemire rouge. Est-ce que certains d'entre vous l'ont lu ? Il vaut le coup ? :) merci.
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