L'âge d'or, tome 1

J'ai choisi L'âge d'or pour commencer mon immersion dans les romans graphiques. L'histoire et la couverture m'ont tout de suite attirée.

Nous suivons une princesse dont le père vient de mourir et qui s'apprête à monter sur le trône. Trahi par son petit frère (mené par des anciens conseillers de son père), elle s'enfuit grâce à 2 loyaux amis et se lance sur un périlleux projet de reconquête. Au même moment, la colère gronde au sein du peuple, soumis au joug des seigneurs...

J'ai tout de suite adoré les dessins et la palette graphique choisie. On est très vite immergé dans l'univers médiéval et c'est un vrai plaisir pour les yeux. L'écriture est fluide et l'histoire avance bien. Pour ça, je le recommande sans problème.

En revanche, j'ai eu quelques soucis avec l'histoire centrale. Je m'attendais à tout de suite accrochée au personnage de Tilde que j'imaginais comme une princesse guerrière, inspirante et charismatique. Dans ce 1er tome ce n'est pas du tout ça ! Elle est acculée et affaiblie et même parfois un peu antipathique. On comprend bien qu'il y a un mystère avec le trésor à aller chercher et les rêves qu'elle a, type je suis l'élue mais au final c'est peut-être avec le temps qu'elle va se transformer en héroïne plus entraînante.
Personnage avec peu de temps dans le roman, j'ai pourtant été tout de suite intéressée par la mère de l'héroïne et son rôle dans ce jeu de pouvoir.

Je lirai la suite car sans contexte j'ai envie de savoir où cela va mener car j'insiste l'univers et l'évolution du royaume est très intéressante. Mais je me demande encore où est la frontière entre roman graphique et BD. A suivre dans mes prochaines lectures de ce sous-genre.

A la mort du roi, sa fille Tilda doit lui succéder. C'est une jeune femme forte, généreuse, qui veut faire le bien pour son peuple. Seulement, sa mère et son frère ne sont pas de son avis. Ils vont prendre la place de Tilda à la suite d'un complot machiavélique qui la pousse à l'exil.

Une BD très agréable à lire, des dessins superbes, une histoire pleine de rebondissement qui fera le bonheur des petits et des grands. J'ai passé un agréable moment à la lecture de cet ouvrage qui nous transporte dans un autre monde.

Après le coup de coeur que fut Trois ombres, j'attendais avec impatience de pouvoir découvrir ce fameux diptyque dont j'avais tant entendu parler. Et les premières pages du premier tome furent savoureuses ! le lecteur plonge dans un récit moyenâgeux à souhait : Tilda, héritière du royaume, se voit dépossédée de son trône par son jeune frère. Entre réclusion et exil, elle préfère quitter le château et partir sillonner ses terres à la recherche de soutien. Se faisant, elle découvre une légende, celle de L'âge d'or, un ouvrage bien particulier qui ouvre une nouvelle voie.

Pedrosa et Moreil ont fait un travail documentaire remarquable pour rendre ce XVe siècle qui tient à la fois du réalisme et de l'imaginaire, avec un dessin qui rappelle tour à tour les enluminures des livres précieux, les grandes tapisseries et les peintures religieuses. La colorisation et le découpage des cases sont à l'avenant. le récit quant à lui tient à la fois de l'aventure et de la réflexion sur le poids du pouvoir, mâtinée d'un soupçon de féminisme très léger grâce à la fabuleuse galerie de personnages secondaires dans la congrégation de bonnes soeurs au coeur de la forêt. C'est beau et passionnant à la fois.
Malheureusement, le soufflé retombe avec le deuxième tome, qui reprend le récit quelques années plus tard, alors que les conflits entre le frère et la soeur ont défiguré la région et meurtri les populations alentours. Les deux personnages s'enferment dans leur folie combative, aveugles à ce qui les entoure et sourd à la philosophie de ce fameux ouvrage. Point de changement, l'homme reste homme et donc toujours plus avide de pouvoir, malgré les avertissements. Peut-être parce que tout se déroule au pied du château familial, assiégé par Tilda, mais il n'y a plus de mouvement, plus d'avancée dans cette seconde partie. le lecteur retient son souffle, attend un événement qui relancerait la destinée de l'héroïne, en vain. Seules les toutes dernières pages pourraient remplir ce rôle mais elles sont bien tardives et par trop expéditives.
Bancal donc sur le récit, il reste néanmoins que cet Âge d'or est une prouesse graphique qui redonne vie aux grands récits d'aventures moyenâgeux. J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture. À découvrir absolument !
Lien : http://nourrituresentoutgenr..

Très bel album : dessin magnifique, mise en couleur splendide - même s'il est vrai que le dessin des personnages n'est pas à la hauteur des paysages. Univers médiéval, une histoire de succession, une princesse en exil escortée par deux protecteurs, une rébellion et un manuscrit mystérieux qui promet l'âge d'or et parle d'égalité. Des thèmes très contemporains abordés à travers une fiction médiévale, à moins que ce ne soit l'inverse…

Sûrement une BD avec de grandes qualités mais ce n'est pas mon genre...
Dans un Moyen-Age aux couleurs pastel, aux formes fantasmagoriques, une princesse hérite le royaume à la mort de son père. Trahie par son jeune frère, sa mère et tous les seigneurs avides et cruels, elle est chassée du trône et envoyée en exil. Sauvée par un seigneur fidèle et preux et son jeune protégé, elle cherche à reprendre son royaume pour y faire régner plus de paix er de justice. Une épopée moyenâgeuse..
Elle est recueillie pendant un moment dans une communauté des femmes vivant en autarcie, entre elles. Il y est question d'un âge d'or où les humains auraient été egaux entre eux, sans servage ni noblesse... et le livre perdu qui en révèle la trace.
Trahisons, cupidité, soif de pouvoir, courage, loyauté, trésor,... larmes de sang et rêves prémonitoires... on est dans la fable, la légende et le conte philosophique.
De belles images, originales, aux tons chauds. Une mise en forme singulière avec de grandes planches, des scènes détaillées, fourmillantes de détails, esthétiques et des vignettes plus classiques.
Loin de la ligne claire....

Cet album se fait d'abord remarquer par les couleurs extraordinaires des planches, propres à Cyril Pedrosa mais dont la graphie atteint ici son paroxysme. Une forêt toute orange, des chevaliers et des salles de château roses, et des paysages sans doute directement inspirés de la tapisserie de la Dame à la Licorne, il y a de quoi dérouter, voire repousser. J'ai mis plusieurs mois avant de me décider à à me lancer dans ce premier tome, pour finalement le dévorer. Encore une fois, Cyril Pedrosa, cette fois-ci associé à Roxanne Moreil, nous donne à lire et contempler un bel album sublimement travaillé tant au niveau graphique que scénaristique. Nous voici donc plongés dans un Moyen-Age parallèle soumis aux guerres d'héritiers au trône, auprès de personnages haut en couleur.
Certains paysages sont si beaux et luxuriants qu'on aurait envie de s'y plonger!

Du grand art qui se balade parfois aux frontières de la lisibilité, tant il pousse plus loin encore l'utilisation du trait de couleur(s), en lieu et place de l'habituel trait de plume noir. Un choix radical qui vient mettre encore plus de flamboyance et de baroque dans un dessin déjà souple, vivace et tout en courbes, tel qu'il l'apprit, il y a longtemps déjà, dans les studios Disney

Cyril Pedrosa nous offre des dessins lumineux et somptueux. Un festival de jaillissement de couleurs. Roman graphique sur deux volumes co-écrit avec sa compagne.

Le roi est mort. Qui va succéder ? D'un côté la mère qui pousse son fils à le prendre. de l'autre, Tilda qui voit le peuple crever de faim et va se battre pour ce royaume qui lui est destiné. Un mélange de dystopie, de médiéval, de féminisme.

C'est de loin la plus belle BD que je n'ai jamais lue et que je ne lirai jamais !
Chaque page, chaque case est un chef d'oeuvre, aussi bien en ce qui concerne les traits que les couleurs. L'histoire est simple et donc agréable à suivre.
En somme, cette BD est une pépite. Un petit bijou dont j'achèterai la suite sans hésitation !

La claque. Parfois, c'est quand on pense qu'un auteur a atteint l'apogée de son talent qu'il est capable de repousser une fois de plus les limites. Quand Pedrosa dessine un arbre, on voit le vent souffler dans les branches, quand il dessine une forêt, on l'entend murmurer, quand il dessine une falaise, on y devine les petits cailloux qui en tombent. Les volumes, la mise en page, les couleurs, les fresques sont toutes plus exceptionnelles les unes que les autres. Plutôt habitué aux décors urbains, il parvient ici à une sorte d'état de grâce dans cette univers d'héroic-fantasy. Mon illustrateur favori actuellement, celui dont je ne me lasse jamais même après 10 relectures. Il met son talent au service d'un scénario encore obscure au terme du premier tome et dont on ne voit pas trop où il nous mène. Tant mieux, la surprise n'en sera que meilleur.