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3,8

sur 160 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un techno-thriller bourré ultra-efficace et riche de questions sur les préjugés et les ramifications des manipulations génétiques (page 1).

L'auteur nous livre un futur proche, crédible, glauque et assez sombre (encore que la situation déjà existante dans les bidonvilles et favelas ne soit pas de tout repos).
Le roman entier baigne dans une atmosphère froide, brutale, d'une violence réaliste.

Les USA ont fait sécession entre les états de la bordure et La république (surnommée JesusLand). Mars est en cours de colonisation et la terre y envoie régulièrement des colons.
Les manipulations génétiques ont crée des hommes adaptés (physiquement humains mais améliorés sexuellement, adaptés pour le combat...). La plus emblématique : La variante 13, trop dangereuse pour qu'on la laisse perdurer et dont les membres sont soit parqués dans des réserves, soit envoyés sur mars.
Carl Marcialis est un 13 qui cours après les « récalcitrants », pour le compte des pouvoirs en place. Il se retrouve à enquêter sur une succession de meurtres commis par un autre 13.

Nous avons là, un héros noir (il fallait la faire, elle était trop facile), musclé et bien viril (comme les affectionne Morgan, voir son premier héros Kovacs). Un trifouillé avec une vie, un univers bien décrit. Les autres personnages du roman ont également une réelle substance, même ceux destinés à mourir rapidement.

Morgan nous laisser barboter et patauger dans son univers avant de nous en donner les clés à mi-roman (c'est une habitude chez lui). Un peu difficile de se mettre dans le bain au début, mais ensuite l'auteur nous balade de pistes en fausse pistes sanglantes et on est pris dans l'enquête.
Ca taille sévère sur les petits travers humains, puritanisme, racisme, créationnisme, journalisme à sensation et on retrouve bien son profond désamour (doux euphémisme) pour les fanatiques-extrémistes-rigoristes religieux de tout bord.

Conclusion : Un polar bourré de testostérone de d'adrénaline, avec quelques longueurs, mais globalement très distrayant.
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Salut les Babelionautes
J'ai découvert Richard Morgan avec ce roman d'Anticipation cyberpunk en 2009 avec ce personnage principal génétiquement modifiés pour servir comme soldat.
Carl Marsalis est un de ces ex-soldats, car a l'issue d'un traité ils sont devenus des indésirables, et lui a choisi de les traquer pour le compte des Nations Unis.
Mais lors d'une mission il échoue dans une prison ou le racisme envers les Noirs fait force de loi.
Car oui il est Noir, ce qui l'entraine dans une spirale de violence dont ses employeurs peinent à l'en sortir.
Aussi quand une autre organisation lui fait une offre pour traquer l'un de ces Variantes 13, il saute sur l'occasion.
À partir de ce moment, l'action sera omniprésente, et le récit se transforme en un thriller à la poursuite d'une ombre.
Car celui qu'il chasse a les mêmes capacités que lui, la seule différence c'est qu'il s'est échappé de la planète Mars ou ceux comme eux on étaient bannis.
Très bien traduit par Cédric Perdereau, que je remercie, a été pour moi un très bon moment de lecture

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On est sur un thriller de Science-fiction dans le sous genre du Biopunk.
Pour ceux qui ne connaissent pas ce terme c'est un sous genre ou on se penche sur les manipulations du biologique, et en l'occurrence ici sur les expériences génétiques sur les humains.

Il y a une 50ène d'année dans l'intrigue l'idée est venue de créer des sous espèces d'humains différentes en variant leur génome avec des cousins plus ou moins lointain. le tout bien sur souvent fait de façon totalement illégale ou pour de mauvaises raisons raisons.

Par exemple certains labos ont expérimenté sur les bonobos pour créer des femmes dociles pour l'exploitation sexuelle. Ces expérimentations sont appelées des variants. Avec le temps et l'acceptation, toutes ont finalement été incluses dans l'espèce humaine avec les droits qui suivent …. Toutes? En fait non.
Un variant lui n'a pas eu ce droit, il s'agit du variant 13. (d'ou le titre en VO du livre : Thirteen)

Le variant 13 a été réalisé à partir d'extraits du génomes d'anciens humains, de l'époque ou l'espèce était encore en mode chasseur-cueilleur. Les 13 sont des être violents qui ne lâchent pas l'affaire et supportent assez mal la société, surtout si celle ci leur dicte leur façon de vivre.
Il faut dire aussi que tout ceux qui ont été créé de cette façon l'ont été dans un but précis qui était d'en faire des soldats. N'ayant aucun droit et étant élevé en secret déjà à l'époque de leur création, ils n'ont pas eu l'enfance de tout le monde. En fait dés leur très jeune age on les a plongé dans un monde froid et violent sans aucune douceur, forçant leurs tendances à sortir de plus belle.

Evidemment ce variant a totalement été interdit après, mais des centaines voir de milliers d'entre eux existent et le monde a trouvé une façon de les gérer : il les enferme.
Les 13 n'ont aucune liberté, ils vivent dans des camps entre eux, sans le droit à un salaire ou à la distraction. Ils n'ont bien évidemment pas le droit de se reproduire non plus et sont surveillés de très près.

Alors dans ce monde une navette en provenance de Mars (qui a été colonisé et est l'un des points de chute des 13 quand on ne sait pas quoi en faire) s'écrase dans l'océan, pas loin des cotes.

Ce qu'on trouve dedans est horrible, il semblerait qu'un des passagers, qui sont normalement endormis pendant la totalité des mois de voyage, se soit réveillé trop tôt. Sans nourriture pendant des mois, celui ci c'est tourné vers sa seule source présente à bord : les autres passagers …
Pire encore, des analyses génétiques sont faites et on est certains que cette personne n'est pas parmi les morts du crash, et en plus il s'agit d'un 13 …

Il a donc réussi à s'échapper avant que les secours arrivent sur place, et il n'a surement pas toute sa tête après ces mois d'horreurs !

Des mois plus tard, l'enquête avance, mais ne progresse pas. On a commencé à retrouver des cadavres de personnes sans liens entre elles avec les marqueurs génétique du 13 de la navette. Il est donc temps d'employer les grands moyens.

Pour cela il a une solution, une solution qui aboutira à tout les coup à la mort du 13, mais pour les autorités c'est toujours mieux que ne pas le trouver et laisser les morts s'accumuler.

Cette solution c'est Marc Marsalis.
Marsalis est aussi un 13. le seul 13 « libre » sur Terre, car il a eu la chance de gagner à la loterie sur Mars (ou il avait été envoyé) qui lui a fait gagner légitimement un billet de retour pour la Terre. Devenu connu ceux ci ne l'ont pas enfermé, mais lui ont offert un boulot.
il est maintenant traqueur de 13 pour l'ONU. Son boulot est de retrouver les 13 qui se sont enfuis de leur camps et qui tentent de vivre cachés dans la population active.

Pour les enquêteur ses instincts de 13 vont leur être bien utile pour essayer de retrouver le fugitif fou qui massacre tout sur son passage…

Si je devais trouver un défaut à ce livre, je dirais que pour moi les discours des personnages, qui sont persuadés que la génétique fait « tout » dans le comportement d'une personne, était un peu trop marqués pour faire réaliste. Evidemment dans ce genre de thriller d'action bourré de testostérone, il est exagéré.
Les nuances sont la, chez les autres personnages, mais le ton général du livre est assez sombre et marqué, car on suit principalement les pensées de Marsalis qui n'a pas vraiment foi en l'humanité. (et on le comprend, vu son passé et comment il a été et continue à être traité rien que pour un fait qu'il ne peux pas changer).

On voit bien tout du long que Marsalis n'est finalement pas si différent des autres, il a juste été élevé pour aller jusqu'au bout. La peur a condamné son variant à l'enfermement lors des accords qui leur ont bloqué leurs droits. Pourtant on rencontre bien pire que lui chez les purs humains, même hors des prisons, et ça ne choque personne. C'est un thème qui revient souvent en science-fiction, parce que c'est plus la peur d'être remplacé par des êtres plus évolués qui leur fait prendre cette décision.

L'humanité de ce monde n'est pas joyeuse. La masse bigote, apeurée et violente qui forme la majorité des gouvernements humains résonne elle bien dans ce qu'on voit ces dernières années avec la monté du fanatisme occidental (Trump …).
La dedans j'ai trouvé que l'ensemble avait vraiment bien visé juste, et ce avant les changements qui ont amené Trump au pouvoir. Pour le coup ça fait vraiment froid dans le dos !

En fait je pense que ce livre résonne mieux maintenant que le monde à vécu la possibilité de cet homme au pouvoir qu'il n'a certainement pu le faire avant, à l'époque de sa sortie. Sans parler des toutes dernières nouvelles scientifiques qui font état d'embryons modifiés avec des chimpanzés pour obtenir des organes pour les greffes, qui m'ont tout de suite fait penser à ce livre.

Et du coup j'ai trouvé ça vraiment réussi sur ce point !

J'ai passé un bon moment et je n'ai pas vu défiler les 750 pages qu'il fait. J'ai lu que certains l'avaient trouvé long, mais pas moi. Après c'est vrai que quand on a lu les Cormoran Strike par exemple, qui font le même nombre de page en étant beaucoup plus lent et mou (même si ils sont bons pour des policiers, ça n'est juste pas des thrillers), celui ci à coté fait office de fusée et a beaucoup plus de tension !

Une bonne lecture qui m'a fait passé un bon moment.
Lien : https://delivreenlivres.home..
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R.Morgan est un auteur de S.F brillant. La trilogie de Takeshi Kovacs était marquante (le deuxième opus étant tout de même plus faible).
Ne vous fiez pas à la pitoyable couverture (le vrai fléau des ouvrages de SF se sont les mauvais illustrateurs), le livre vaut mieux que cela.
Carl Marsalis est le "Black Man", une variante 13, un OGM à (grosses) testicules avec un instinct de survie disparu depuis plus de 12 000 ans, celui des chasseurs-cueilleurs.
Les USA pour assurer leur "PAX AMERICANA" ont, à la fin du XXIème siècle, créé ces supers GI-JOE (et d'autres variantes dont je vous laisse découvrir les "particularités")...avant de prendre peur et de les exiler sur une planète Mars terraformée ou les parquer dans des réserves-prisons.
Carl Marsalis (un ancien exilé martien) est payé pour retrouver ceux qui s'échappent... mort ou vifs.
Et justement, il y a une variante 13 qui vient de revenir sur terre en ayant transformé les autres membres d'équipages en kebab parce que, lui, s'est réveillé quelques mois trop tôt...
Le point fort de la S.F intelligente c'est sa capacité à anticiper les futurs possibles ; qu'ils soient technologiques ou géopolitiques. R.Morgan nous livre une vision d'un monde où la super-puissance nord américaine a implosé : les Etats ne sont plus unis. Les Etats conservateurs de la "Bible belt" ont fait sécession pour se renommer "JesusLand" et devenir le pays rêvé par le Tea Party. La Chine a continué sa montée en puissance et les corporations, dont la toute-puissance LINCOLN, sont des firmes-nations.
Les nano-technologies, la virtualisation et l'ingénierie de la génétique ont atteint des sommets (ou des abîmes). Nous sommes dans les (bons) classiques de la cyber-punk car s'ajoute à tout cela une enquête tortueuse digne des polars hard-boiled avec un héros (sa génétique aidant) bad-ass à souhait (et, oui, j'abuse des anglicismes... mais trouvez-moi les équivalents dans la langue de Musso).
En bref, un excellent roman de cyber-punk avec des aspects prospectifs fascinants.
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Nous sommes en 2107, et l'être humain a développé de nouvelles technologies. La colonisation de Mars est très utile, les intelligences artificielles et les interfaces à apparence humaine monnaie courante. Mais si il y a bien des choses dont l'humanité aimerait se débarrasser, ce sont certains humains génétiquement modifiés comme les Variantes 13. Ce sont d'anciens soldats, utilisés et modifiés dans les principaux conflits du XXIème siècle. Mais ils sont devenus obsolètes et encombrants, ce qui a poussé le gouvernement à les expédier en exil ou à les tuer.
Carl Marsalis est un Variante 13 qui a participé aux guerres avant d'être exilé sur Mars. Mais ayant gagné un billet de retour pour la Terre, il travaille pour l'UNGLA (organisme des Nations unies) et est chargé de traquer des Variante 13 fugitifs. Jusqu'au jour où il tombe sur Sevgi Ertekin, enquêtrice de la Sécurité de LINCOLN. Elle va demander l'aide de Carl afin de retrouver un Variante 13 très particulier, et en proie à un délire bien particulier...
J'ai découvert Richard Morgan il y a un certain temps, et j'apprécie toujours autant de retrouver son univers ! C'est un univers sombre, futuriste, bourré de testostérone et de bagarre, mais toujours très actuel malgré tout. Dans le cas de Black Man, nous avons une histoire oscillant parfaitement entre la science-fiction et le polar, une chasse à l'homme bourré d'actions. Comme d'habitude, l'intrigue est très bien ficelée, haletante, et ponctuée de rebondissements. Outre cette histoire policière, tout le background est également très intéressant : nous nous retrouvons dans un monde futuriste, sombre et pas si éloigné que ça de notre époque. L'être humain est égal à lui-même, il est prêt à tout pour se débarrasser de ce qui le gêne, la guerre, l'extrémisme religieux et l'exclusion. Richard Morgan en profite pour dénoncer certains problèmes, que ce soit le racisme ou le sexisme, les modifications génétiques à outrance (que ce soit les Variantes 13 conçus pour la guerre ou les femmes bonobos modifiées pour le sexe). Un thriller science-fiction, oui, mais aussi un livre remettant en cause certaines décisions de l'être humain, le tout avec beaucoup d'énergie.
Black Man est un livre que j'ai donc trouvé excellent, que ce soit sur sa partie thriller, sur la construction de l'univers, ou sa critique de la société. Les personnages ne sont pas en reste non plus, mention spéciale à Carl Marsalis et Sevgi Ertekin, tout les deux complexes et très intéressants ! Les interactions qu'ils ont tout les deux sont complexes, riches et prenantes, leurs différences et leurs points communs sont brillamment décrits !
J'ai donc passé encore un excellent moment avec Richard Morgan et Black Man, je recommande vivement !
Lien : https://chezlechatducheshire..
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Me revoilou pour une nouvelle chronique livre… ça faisait longtemps hein ? En même temps, quand on se plonge dans un Morgan, faut s'y attendre. C'est dense, c'est complexe, c'est un pavé… c'est sa marque de fabrique ! Résultat, trois semaines pour le mâchouiller, c'est un peu long, oui, des fois j'ai eu hâte que ça se termine, mais… c'était bon !
J'ai eu un peu de mal tout de même à me laisser prendre par l'histoire, mais une fois l'adaptation faite (après la guimauve cucul, c'est pas évident de remettre le neurone en route (faut déjà lui courir après, il était tellement traumatisé qu'il est parti se cacher je te laisse deviner où), je partais déjà avec un certain handicap) on entre en plein dans une intrigue mêlant manipulations génétiques, complots, trahisons, drogue, meurtres, religion, sexe… Bref, un cocktail détonnant. C'est toujours aussi complexe, toujours aussi blindé à la testostérone, avec un rythme toujours aussi endiablé et un style toujours aussi brut et percutant. Pas de doute : c'est bien un Morgan.
On y trouve même, chose que je n'avais pas trouvé auprès de Takeshi Kovacs, ou du moins pas avec cette intensité, de l'émotion, beaucoup d'émotion. Carl Marsalis est un personnage dur et fort, couillu et sans pitié, mais plein d'une humanité touchante. Il est bien malgré lui le porteur d'une critique de ce que notre monde pourrait devenir et est même déjà devenu, qui prend tout son sens dans les dernières page, avec une puissance déconcertante et beaucoup de justesse.
Enfin, il y aurait beaucoup de choses à dire au sujet de cet ouvrage, plus encore, à mon goût que de la trilogie Takeshi Kovacs, mais tu sais bien, à force, que les seules choses que je sais décortiquer correctement se bouffent, je ne m'y essaierai donc pas ici. Alors je dirai juste, pour conclure, que j'ai découvert ici, en quelque sorte, un autre Richard Morgan, qui écrit bien sûr des trucs de taré (ça, ça change pas), mais qui sait aussi y mettre un peu de douceur (à sa manière). Même si ce n'est pas ce que cherchent ses lecteurs, c'est une bonne surprise, et ça le fait remonter encore un peu parmi mes auteurs à suivre…
Lien : http://jaimeleslivresetjensu..
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Dans moins d'un siècle les choses ont évolué de manière logique, les états de la "ceinture de la bible" ont fait sécession et la foi et ses impératifs chers aux Républicains régentent "Jésusland", les autres États ont gardés les "idéaux" des USA, mais leur influence sur le monde est disparue au profit de la Chine, d'autres pays et les multinationales. Comme depuis un siècle la société s'est "efféminée" les gouvernement avaient créés des soldats génétiquement améliorés, des humains hyper virils qu'on assimile aux chasseurs cueilleurs disparus depuis plus de 10 000 ans, ils sont intelligents et ne considèrent pas le monde comme le reste de la population, les guerres n'étant plus d'actualité et la différence étant rarement payante ils sont maintenant parqués dans des prisons ou envoyés sur Mars.
Carl Marsalis est l'un de ces "Variantes 13", il a obtenu une seconde chance en revenant de Mars et travaille maintenant pour une organisation en "arrêtant" les "13" échappés. Lorsqu'un de ses semblables s'échappe de Mars et commence à semer des cadavres c'est à lui qu'on fait appel …


L'auteur part du principe que depuis le début de la sédentarisation des humains ceux-ci ont commencé à se féminiser et qu'en ce début du XXIIème siècle ils ne sont plus capables de mener une guerre et de prendre des décisions drastiques. Au milieu de notre siècles des expériences génétiques ont donc recréé des hommes comparables aux chasseurs-cueilleurs et les ont conditionnés dès la prime enfance à devenir des super-soldats, costauds, individualistes et sans état d'âme, mais à la fin du siècle les différences des Variantes ont effrayé les humains normaux, et on les a emprisonnés ou envoyés sur Mars - c'est dans cette atmosphère que vont évoluer les personnages du roman. Ces prémisses sont discutables, mais nous pouvons facilement oublier cette idée de super hommes alpha et parler simplement d'humains génétiquement modifiés, d'autant que ce n'est pas vraiment primordial dans le livre. L'action se développe dans une évolution logique de notre présent, les sociétés peuvent être plus puissantes que les gouvernements, l'argent règne en maîtresse et la bêtise des fondamentalistes n'arrange rien. Nous avons affaire à une enquête qui se ramifie et se développe sur 600 pages en gardant une cohérence certaine …


Un excellent livre dans lequel il est facile de s'immerger, de la SF réaliste où se développe une enquête au rythme soutenu dans une société cohérente et proche de nous, un livre que je ne peux que conseiller …
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Avec « Black Man », Richard Morgan nous plonge dans un univers cyberpunk (oiu plus précisément biopunk) au sein duquel la génétique occupe une place dominante dans les relations entre les humains. Il existe donc différentes variantes de l'Homme comme la variante 13 dont fait partie Marsalis, le personnage principal.


A la lecture de ce roman, on pense tout de suite à « Blade Runner » avec lequel il partage une vision du futur assez proche et surtout une intrigue policière et des thématiques similaires. Si la vision du futur proposée par Morgan n'est pas vraiment originale, elle fourmille de détails et est assez riche et travaillée pour rendre cet univers intéressant et immersif.


L'intrigue policière est elle aussi solide et capte notre intérêt du début à la fin avec ce qu'il faut d'enquêtes et d'action. Pas de grosse révolution mais une efficacité certaine.


C'est bien fait, divertissant et pose quelques bases de réflexions sur les manipulations génétiques.
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Une saine lecture faite d'actions mais aussi d'humanisme dans une vision du monde peut-être pas si éloignée de ce qui nous attend,... la ségregéation, le racisme, l'intolérance, la violence et le féminisme remis en question! Un monde au relent de Rollerball, avec des castes et une certaine exploitation du peuple et de nos ADN, un monde où le prédateur a pris le pas sur l'humain! Bref, j'ai aimé!
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Un polar biopunk d'anticipation réussi qui tient en haleine pendant 785 pages malgré sa complexité et ses défauts.
Au début du XXIIe, Carl Marsalis, humain génétiquement modifié (les Variantes 13), dressé naguère pour devenir une machine à tuer, se retrouve embarqué dans une enquête aux multiples intrigues et rebondissements. On retrouve chez l'auteur des thèmes qui lui sont chers (humanité modifiée, technologies omniprésentes, corporations, gangs, Mars, les bonobos...), une habilité certaine dans les scènes d'action, et une propension remarquable à décrire de façon méticuleuse et parfaitement crédible son univers. On y croit tellement c'est précis et rigoureux.
L'auteur ne se contente pas d'un polar bien ficelé, il s'aventure aussi à imaginer la situation du monde dans un futur proche, à mener des réflexions sur le devenir de la société humaine en général (sur la "dévirilisation" et la place de la violence) ou sur les États-Unis en particulier (le racisme). A travers sa fiction, on sent que l'auteur s'interroge longuement sur le devenir des États-unis et des Américains, ce qui renforce la crédibilité de son récit et c'est toujours bon à prendre (surtout évidemment quand les réflexions sont pertinentes).
Néanmoins ce livre est un véritable rite de passage car il a un défaut qui risque d'en décourager plus d'un(e) : Un peu comme son héros, l'auteur entre dans son récit brutalement, sans ménagement : c'est dense, complexe, brusque, ça pullule parfois de termes technico-futuristes, dés les 1eres pages, on est assailli par une palanquée de noms de personnages, de gangs, de corpo, de concepts qui rendent difficile la lecture et la compréhension. Faut s'accrocher (voire carrément prendre des notes). On peut très facilement se décourager. Cependant le polar est tellement bien ficelé qu'on trouve le courage d'aller au bout et, sincèrement, on ne regrette rien.
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