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sur 440 notes
2 août 1914 l'heure de la mobilisation a sonné. Aux quatre coins du pays, les cloches retentissent et les maires annoncent aux populations que les hommes de 20 à 50 doivent partir dès le lendemain, faire leur devoir pour la patrie.

Partout, même dans cette petite île du Morbihan qui semble pourtant oubliée du continent en temps normal, seuls restent les femmes, les enfants et les vieillards. Restent aussi ceux dont la guerre ne veut pas : les idiots du village et les handicapés.

Maël est de ceux-là, lui et son pied-bot resteront sur l'île. Et lui qui jusqu'ici était vu comme le demeuré, le mal aimé, celui qui n'a pas d'amis, et dont le regard des femmes ne jamais se pose, va devenir l'objet de toutes les attentions, de tous les fantasmes.

Seul à savoir se servir d'un vélo, voilà Maël est promu facteur, facteur pour femmes, celui qui apporte le courrier des hommes partis au front et plus si affinités.

Une bande dessinée ayant pour décor une île du Morbihan pendant la première guerre mondiale ? Comment résister ? J'avais repéré ce titre dans ma librairie favorite et l'avais aussitôt ajouté à ma WL, séduite par le thème et les illustrations et je ressors de ma lecture totalement sous le charme de cette histoire.

Le scénario de Didier Quella-Guyot s'inspire d'un fait réel et clairement l'auteur connaît bien cette région de Bretagne qui est la mienne et l'époque qu'il nous raconte ici et qui participent à la reconstitution historique : le tocsin, l'ordre de mobilisation, l'exactitude des dates, les quelques phrases en breton du pays vannetais, les références précises à la guerre lointaine (chemin des dames, les tranchées, Anastasie pour évoquer la censure des lettres des soldats…).

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J'ai adoré cette BD ! Voilà, ça c'est dit !

Elle se passe pendant la première guerre mondiale sur une île bretonne qui ne dit jamais son nom. Les hommes vaillants sont réquisitionnés pour faire la guerre. Restent sur l'île les femmes, les enfants, les vieux et Maël, un jeune homme qui a un pied bot et qui passe pour être un peu niais. On va lui demander d'être facteur. Il distribuera les lettres à toutes les femmes de l'île, celles qui ont vu partir leur mari, leur fiancé, leur fils… ET… Je n'en dirai pas davantage comme d'habitude !

C'est une histoire immorale, drôle et poétique, tendre et cruelle. La fin est inattendue, donc parfaite.

Les textes sont très bien écrits et les dessins représentent parfaitement la Bretagne avec de belles couleurs chaudes ! J'ai tout aimé !

C'est une BD à lire à tout prix et même à relire !


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Cette bande dessinée m'est arrivée dans les mains de façon hasardeuse : je cherchais un auteur en Q pour le challenge ABC, ce qui est assez peu courant. Autre impératif : il me fallait une lecture rapide, le temps venant à me manquer… le titre et la quatrième de couverture m'ont interpellée, d'autant qu'un projet commence à s'installer pour mes élèves de troisième de l'an prochain : travailler sur les femmes qui ont pu agir de façon héroïque pendant la Grande Guerre et pourquoi pas également pendant la seconde Guerre Mondiale.

Le récit commence donc à la veille du début de la guerre de 1914 : tous les hommes d'une île bretonne sont appelés sur le champ de bataille, hormis les enfants, les vieux et les handicapés. C'est le cas de Maël, qui doit rester puisqu'il a un pied-bot. le jeune homme le vit mal, mais on lui confie alors la mission de facteur. L'intrigue me plaisait par conséquent beaucoup : je m'attendais à voir comment les femmes s'étaient débrouillées et avaient assumé les diverses tâches leur permettant de faire en sorte que la vie continue. Je m'attendais à lire leurs difficultés.

Certes, nous avons un peu cela, mais on dévie vite vers le manque affectif et surtout physique. Notre jeune Maël devient ainsi le Dom Juan de ces dames, qui sont présentées, je trouve, comme ayant la jambe légère et la mémoire courte. Je n'ai pas apprécié cet aspect et ce n'est pas une bande dessinée que je placerais entre les mains de jeunes adolescents (je cachais même certaines pages lorsque mes enfants passaient à côté de moi !!!). J'ai vite détesté Maël (surtout sur la fin, avec deux surprises de taille) alors que je l'affectionnais au début du fait de sa mise à l'écart.

Les dessins sont néanmoins très beaux, ainsi que les couleurs.
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Le seul homme du village, ou plutôt de l'île, à ne pas être appelé à la guerre car il a un pied bot, devient le facteur pour toutes les habitantes restées sur l'île. Considéré comme le niaiseux du village, il se montre cependant beaucoup plus intelligent que prévu et séduit ces dames petit à petit. Il lit aussi les courriers, voire les arrange à sa sauce en fonction de ce qu'il prévoit conclure ou non avec ses "clientes".
La première partie de cette histoire est amusante et originale, mais aussi cynique et un peu cruelle.
La deuxième partie en dévoile une autre facette, qui donne un éclairage différent à l'histoire, la rendant encore plus riche.
Ajoutez à cela des dessins et des ambiances de qualité, bref, une réussite !
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Au large de la Bretagne, une petite île sans histoires ... mais que L Histoire n'oublie pas lorsque sonne l'heure de la mobilisation générale en 1914. Tous les hommes valides partent au front, laissant les fermes, les bateaux, les commerces aux soins des vieux, des femmes et des enfants. Maël est jeune, mais son pied-bot l'exempte de service armé. Comme il ne l'empêche pas de pédaler, le voilà nommé facteur de l'île. Allant de ferme en ferme, porteur de bonnes ou de mauvaises nouvelles, le voilà qui se rapproche petit à petit de toutes ces femmes qui attendent son passage avec espoir ou angoisse.

Je n'en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, mais j'ai énormément aimé cette bande dessinée aux teintes douces et aux personnages qui cachent parfois bien leur jeu.
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J'ai repéré ce livre dans une bouquinerie avant de le trouver quelques temps plus tard à la médiathèque et, comme il m'avait intriguée, je n'ai pas hésité.

Nous sommes au début de la guerre, en 1914, et tous les hommes du village sont mobilisés... le seul jeune restant étant Maël, qui ne part pas parce qu'il a un pied bot. Il est alors désigné comme facteur, et va bientôt devenir important aux yeux des femmes qui ne l'avait jusque-là pas regardé... Petit à petit, il va alors tout faire pour les séduire et devenir leur amant.

Cette histoire se passe sur les côtes bretonnes, si bien que nous avons droit à de magnifiques illustrations de Sébastien Morice de la plage, de la mer, des bâteaux... et aussi des personnages. de ces femmes qui attendent leur mari ou leur promis, qui s'ennuient et voient en Maël un homme vigoureux pour répondre à leurs désir... Tantôt sombres, rappelant un peu la guerre et les durs moments vécus qu'on découvre au travers des lettres, tantôt colorées et pleines de vie, les illustrations sont vraiment réussies, assez réalistes.

Concernant l'histoire, je ne m'attendais vraiment pas à ça. Nous sommes en 1914, et il est intolérable qu'une femme trompe son mari, d'autant plus lorsque celui-ci part à la guerre... Elles n'ont donc pas intérêt à être découvertes ! Maël, lui, va cumuler les amourettes, si bien que le personnage, calculateur, me devenait insupportable au fur et à mesure de ma lecture... C'est bien ce que je reprocherais à ce livre : le personnage principal est antipathique.

Ceci dit, l'intrigue est intéressante et les illustrations m'ont plu, et j'ai passé un bon moment de lecture.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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L'histoire commence en 1914. L'entrée en guerre de la France dans le conflit appelle les hommes à partir au combat. Tous les hommes ? Non, pas vraiment. Maël a un pied-bot, il restera le seul gars (mis à part de rares vieillards) à demeurer sur l'île. Il sait faire du vélo et a toujours affiché un air nigaud à l'encontre des filles, il deviendra un facteur idéal, gentil et pas trop débrouillard. Oui, mais une fois les maris loin, le temps passant... les choses ne vont pas se dérouler comme prévu. Il deviendra un confident très proche, très complice de la gente féminine. A quel point ? Car ce jeune et vigoureux facteur va très vite comprendre qu'il peut utiliser à sa guise ces épouses esseulées, les manipuler, connaître les secrets des unes et des autres... Mais tout a une fin, même cette maudite guerre...

Il y a là un vrai suspense et je m'y suis laissé prendre ! Car au début, le ton est léger, on trouve bien sympathique chaque personnage. Les dessins et dialogues nous emmènent dans ce coin de pays bien sympathique malgré la guerre en arrière plan. Et puis, les caractères et les enjeux se compliquent (même si l'intrigue reste simple), on sent le vent tourner... alors on ne décroche plus jusqu'à la dernière bulle, jusqu'à l'ultime vignette.

Bref, je recommande cette bande-dessinée à tous ! Je crois que je l'ai savourée comme une nouvelle ! A la fois, simple et efficace. Et le coup de crayon de Morice m'a vraiment séduite. Coup de chapeau aussi pour le choix des couleurs.
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Beaucoup de justesse et de délicatesse pour cette histoire de femmes, écrite par des hommes...
J'ai beaucoup aimé plonger dans un épisode inconnu de la première guerre mondiale en Bretagne; celle de femmes laissées seules sur leur île bretonne, à faire le travail des hommes pendant 4 longues années. C'était bien-sûr le quotidien de bon nombre de villages français à cette époque, mais l'insularité ajoute un isolement forcé de fait. Quatre ans c'est long, et chacun d'entre nous peut imaginer la difficulté de vivre seul dans la douleur et l'incertitude.
La chute est bien vue, elle clôt avec douceur cette bd dense et très bien illustrée. C'est un coup de coeur. Bravo!
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Avec le diptyque "Papeete 1914", j'étais littéralement tombée sous le charme du graphisme de Sébastien Morice. J'avais été envoûtée par son trait léger, tout en rondeur, ainsi que sa superbe colorisation, vive, aux tons chauds. le charme opère de nouveau dans ce one-shot, au doux parfum d'embruns. Des embruns qui nous portent bien loin de Papeete, sur une toute autre île, Bretonne cette fois-ci.

Par quoi commencer ? Par la couverture peut-être, étant donné que c'est grâce à elle que je me suis lancée dans la lecture de "Facteurs pour femmes". Une couverture qui remplit bien son office puisqu'elle a tout de suite attiré mon regard. J'ai été séduite par cette femme en costume traditionnel, ainsi que le décor maritime en arrière-plan. J'ai trouvé qu'il s'en dégageait quelque chose de subtil, tendre et nostalgique à la fois. Avant même d'avoir ouvert la BD, j'ai eu le sentiment d'avoir un avant-goût de l'ambiance dans laquelle l'auteur allait nous plonger. Avec sa colorisation aux teintes chaudes, la typographie délicate du titre, et bien sûr, la présence de cette femme au regard perdu dans de doux rêves, la couverture évoque aussi la féminité. Et de féminité, il en sera justement question tout au long du récit.

Je ne vais pas m'éterniser plus longtemps sur les superbes dessins de Sébastien Morice ! Si cette BD voit le jour, c'est grâce à son tandem avec Didier Quella-Guyot. J'avais beaucoup aimé son travail sur l'intrigue policière dans "Papeete 1914". Mon avis est plus partagé sur l'intrigue de ce one-shot.

Selon moi, l'un des intérêts de l’album réside dans le double récit que le scénariste met en place : celui des femmes restées sur l'île et celui des hommes partis à la guerre. Il y avait la matière à quelque chose de riche et dense émotionnellement. J'ai cependant été déçue par la tournure de l'histoire. J'ai trouvé que l'intrigue n'était pas assez équilibrée entre les deux récits. Même si la colorisation se fait plus sombre, rougeoyante, sur les pages consacrées à la guerre, le contraste n'est pas assez frappant entre le calme de l'île et l'enfer hurlant de la guerre.

L'autre point qui m'a un peu dérangée est l'intrigue autour du facteur et ses (ô combien nombreuses) relations avec les femmes de l'île. J'ai trouvé astucieux la manière dont l'auteur faisait évoluer son personnage. D'abord présenté comme un jeune homme introverti, timide et naïf, nous finissons par découvrir sa véritable nature, manipulatrice et obsessionnelle, il faut bien le dire. Le basculement de ce personnage est habilement mené. Alors qu'au début du récit je ressentais une forme de pitié, j'ai fini par ressentir une franche aversion pour ce personnage finalement dénué de sens moral.
Là où je suis plus partagée, c'est l'image que le scénariste donne des femmes. Pas une ne semble résister à l'appel du désir, à la tentation de la chair. On ne peut pas dire qu'elles opposent une quelconque résistance aux avances du facteur. Et comme si cela ne suffisait, elles finissent par se retourner contre l'homme qu'elles ont pourtant accueilli à bras ouverts dans leurs lits. Une image peu glorifiante de la gente féminine... Cela aurait peut-être mérité plus de nuances.
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Cet album est une vraie surprise. A l'origine, je pensais à une bluette sympathique, l'histoire d'un garçon un peu délaissé qui va tomber amoureux de l'une des habitantes, pourquoi pas celle en couverture... Mais finalement, Facteur pour femmes est une histoire un peu plus étonnante, une histoire un peu sombre malgré les couleurs et la légèreté apparentes du dessin qui la porte.

Les dessins de Sébastien Morice créent une ambiance entre nostalgie et douceur, qui vient coller à la sensualité de certains passages. Pourtant, les femmes qu'il dessine ne sont pas des tops models : elles sont trop grosses ou trop maigres pour être des canons de beauté, ce sont des femmes de la terre, des îliennes qui vivent dans leur intimité, leurs secrets, avec leur solidarité renforcée par l'isolement de la guerre... Mais cette histoire oscille entre douceur et violence, manipulation et protection...

Peu à peu, les personnages dévoilent leurs ambiguïtés au fur et à mesure que les corps se dénudent. Les esprits s'échauffent, les langues finiront par se délier dans un univers îlien où rien ne peut être secret. le rebondissement final offre une vision très différente de cette histoire qui aurait pu être simplement gentillette mais qui devient, de fait, extrêmement bonne. Cela faisait un temps certain que je n'avais pas profité d'une BD avec des personnages à la construction psychologique bien plus complexe qu'il n'y parait ! Une très bonne découverte et une grande surprise de lecture, portée par de très belles planches !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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