Une histoire de vies perdues dans la vie. Te voilà plongé dans l'âme d'un inconnu, dont le nom n'a aucune importance. Il est toi. Et moi. Et eux. Une âme perdue au milieu des autres. Il est acerbe et affuté, acéré et percutant, rêveur et nerveux, impatient et passionné. Perdu aussi. Une scène entre lui et lui, éclairée à la lumière d'un événement de vie. le temps de refaire le monde. Et toi tu es là, dans le couloir d'hôpital, et tu le regardes. Tu te fous de qui il est, mais le temps des 238 pages de son histoire, tu peux entendre ses pensées. Tu as le don. Ce n'est pas forcément un cadeau, c'est cru, sans filtre, et intime. Et toi tu es là et tu vois passer ses pensées, ses reproches, ses envies, ses espoirs et ses doutes, ses peurs et ses regrets, ses incertitudes et ses certitudes, ses rêves, ceux qu'il avait, qu'il a, qu'ils avaient, comme si tu étais tombé sur la liste de courses d'un inconnu au supermarché. Sauf que là, tu es au magasin du destin, celui dans lequel toi aussi tu fais tes courses tous les jours. Là, tu les fais avec lui. Ce parfait inconnu. Tu es le témoin silencieux de sa vie, ou plutôt de ce qu'il croit savoir de sa vie, de ce qu'il vit, ce qu'il ressent. du film qu'il se rejoue. Et toi avec lui.
Un petit chef d'oeuvre d'utilisation de mots, de maux aussi d'ailleurs. Une petit délice littéraire à se mettre sous la dent pour les lecteurs friands de l'amour des mots.
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Il a quitté S, celle-ci a eu un accident.
C'est l'occasion pour lui de parler de leur rencontre, et de leur relation.
S n'avait que son téléphone et n'était pas capable de le lâcher pour avoir une relation stable. Il lui en veut mais en veut aussi à la société.
Ce n'est pas une histoire d'amour à proprement parler mais une histoire de choix et des conséquences.
Un roman réquisitoire contre notre société moderne dans lequel l'auteur ne se reconnaît pas. Je rejoins son avis en ajoutant que le plus bel outil d'asservissement de l'humain est bien le téléphone.
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Dans ce roman l'auteur fait référence à la société, au monde dans lequel nous vivons. Les injustices, les préjugés, la violence, les discriminations, le harcèlement etc. En parallèle il nous raconte ses hauts et ses bas avec S, sa compagne.
J'ai beaucoup aimé sa plume, sa manière de raconter ses aventures tout au long de ce roman, son écriture est fluide.
C'est un roman qui nous ouvre les yeux sur la société actuelle, qui nous aide à ce recentrer sur les moments/ instants essentiels et de les rendre meilleurs. de faire que l'avenir soit meilleur...
J'ai passé un très bon moment de lecture.
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J'en voulais à S d'être à l'image de son époque. Une époque où on dégaine son téléphone comme une arme de destruction massive. Où on filme l'essentiel et l'insignifiant avec la même passion, leur accordant la même valeur, pour témoigner des aberrations de cette époque. Une époque qui tourne en rond, donc,. Mais pas dans le bon sens.
Dans le 136e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Par l’ouest vers les Indes, premier tome de la série Ana & l’entremonde que l’on doit au scénario de Marc Dubuisson et au dessin de Cy., édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
– La sortie du 7e tome de la série Aya de Yopougon que l’on doit au scénario de Marguerite Abouet, au dessin de Clément Oubrerie et c’est édité chez Gallimard
– La sortie de l’album Les sauveurs que l’on doit au scénario conjoint de Fabien Morin, Julien Derain et Laurent Hopman, au dessin de Chhuy-Ing Ia et c’est édité chez Deman éditions
– La sortie du deuxième et dernier tome de Ténébreuse que l’on doit au scénario de Hubert, au dessin de Vincent Mallié et c’est édité chez Dupuis dans la collection Aire libre
– La sortie de l’album Vergès, une nuit avec le diable que l’on doit au scénario de Jean-Charles Chapuzet, au dessin de Guillaume Martinez et c’est édité chez Glénat dans la collection 1000 feuilles
– La sortie de l’album L’ombre des pins que l’on doit au scénario conjoint de Valérian Guillaume et Cécile Dupuis, qui signe aussi le dessin, et c’est édité chez Virages graphic
– La sortie en intégrale de Peepshow que l’on doit à Joe Matt et aux éditions Vagator dans la collection Revival
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