Nous ne pourrons éliminer le malheur ni la mort, mais nous pouvons aspirer à un progrès dans les relations entre humains, individus, groupes, ethnies, nations. Le renoncement au meilleur des mondes n'est nullemnent le renoncement à un monde meilleur.
L'espérance est dans l'improbable.
Le progrès de la puissance humaine débouche sur l'impuissance humaine à maîtriser sa propre puissance.
(p. 33)
Le nationalisme déshumanise l'ennemi en temps de guerre et sous-humanise l'étranger en temps de paix
(p. 16)
La France humaniste est en crise, Sa crise n'est pas seulement celle des partis de gauche en ruine, ce n'est pas seulement la crise de la démocratie qui sévit partout dans le monde, ce n'est pas seulement la crise de l'Etat hyperbureaucratisé et parasité par des lobbies, ce n'est pas seulement la crise d'une société dominée par le pouvoir omniprésent du profit, pas seulement une crise de civilisation, pas seulement une crise de l'humanisme, c'est aussi une crise plus radicale, et aussi plus occultée : une crise de la pensée.
Le transhumanisme escamoté la nécessité première de régénérer l'humanisme.
Le transhumanisme conduit à une métamorphose anthropologique où l'humain deviendrait a la fois métahumain, surhumain et posthumain.
L'ordre impeccable est l'ordre implacable.
Le nationalisme déshumanise l'ennemi en temps de guerre et sous-humanise l'étranger en temps de paix.
Un autre mythe transhumaniste est celui d'une société harmonieusement régulée par l'intelligence artificielle qui expulserait toute créativité; L'ordre impeccable est implacable. (p. 36)