Bizarre ce comics.
Grant Morrison a décidé ici d'extraire des héros oubliés de la naphtaline pour une histoire fantastique et glauque où règne une magie très noire.
Cette histoire est aussi un projet éditorial. Il y a sept héros et chacun est le personnage principal d'une mini-série. Les événements se côtoient mais interagissent assez peu. Cependant en s'éloignant un peu on remarque bien que cela fait partie d'un tout.
Cette première partie mets en scène quatre des sept héros, alignant les épisodes 1 de chaque mini-série, puis les épisodes 2, etc. Ce qui fait que l'on change régulièrement d'ambiance : un chevalier expulsé d'un Camelot moribond, un citoyen devenant le super-héros privé d'un journal, une sorcière en quête de rédemption et un garçon-sorcier fuyant une civilisation cachée. Point commun : New York, ce qui nous change de Gotham et Métropolis ; New York est même affectueusement nommée Cendrillon, troisième fille dominée par ses deux soeurs acariâtres. Autre point commun : la menace de cette race de fées maléfiques d'outre-monde.
La seule que je connaissais était Zatanna, la sorcière qui énonce des sorts en prononçant les mots à l'envers. Encore
Grant Morrison a-t-il modifié en profondeur ce personnage qui devient un peu déluré, seule touche d'humour dans ce récit plutôt noir.
L'ambiance est glauque, étouffante, dystopique. Je ne suis pas sûr que tout le monde s'en sortira ; c'est l'avantage de travailler avec des seconds couteaux : ils ne manqueront à personne.
En même temps, je ne suis pas sûr de poursuivre la série qui m'a mis assez mal à l'aise, un peu comme le ferait une série d'horreur.