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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les auteurs de la série « Iréna » réitèrent pour nous raconter l'histoire de la fameuse Simone Lagrange qui a reconnu en 1972 le tortionnaire nazi Klaus Barbie à la TV afin de le confondre sur sa véritable identité. Elle avait été arrêtée par la Gestapo à Lyon alors qu'elle était âgé d'à peine 13 ans.

C'est un récit aux accents assez dramatiques car cela concerne les rafles de population juive opérées par la France de Vichy qui collaborait avec l'ennemi. On se rend compte également qu'une bonne partie de la population française approuvait l'impensable et c'est véritablement odieux. Je songe à cette maîtresse d'école qui fréquentait auparavant la famille de Simone afin de soutirer de l'argent et qui n'a pas hésité par la suite à mal se comporter au gré du changement de politique.

Et puis, il y a surtout le cas de cette Jeanne Hermann dont je ne comprends pas la trahison d'autant que ses propres parents ont été tué par l'armée allemande lors de la débâcle et de l'exode. Comment succomber à l'ennemi en dénonçant sa famille d'adoption à la Gestapo ? Je trouve qu'il y a plus qu'un manque de reconnaissance. C'est de la trahison pure et dure.

Une réflexion du père de Simone mérite d'être relevé lorsqu'il apprend qu'Hitler a rejeté l'ultimatum allié forçant la France et l'Angleterre à déclarer la guerre. Il reproche à ces pays d'avoir laissé faire Hitler. le même phénomène s'est d'ailleurs reproduit avec le despote Poutine où on l'a laissé agir à sa guise.

On dira que c'est encore un témoignage de plus mais c'est sans doute nécessaire pour se battre contre le droit à l'oubli consacré et imposé par le RGDP en 2018 et la CNIL. le devoir de mémoire va se perdre dans ce droit à l'effacement consacré par ces institutions voulant faire table rase du passé d'un individu ce qui va libérer les comportements les plus irresponsables.

Ce premier tome intitulé « Obéir, c'est trahir. Désobéir, c'est servir » est une belle réussite aussi bien graphique que narrative. On a hâte de découvrir la suite tant c'est un moment de lecture captivante.
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En 1972, au cours d'une émission télévisée, Simone voit un homme qu'elle reconnaît à l'écran. Il s'agit de Klaus Barbie qui en 1944, a fait arrêter puis déporter toute sa famille qui habitait près de Lyon, sur dénonciation de Jeanne Hermann, recueillie par les parents de Simone pendant la guerre. Cette image replonge Simone dans ses souvenirs, elle se rappelle ses jeunes années et comment est né son engagement dans la Résistance et ses premières actions.

J'ai lu plusieurs BD de Jean David Morvan dont Irena sur une femme qui a sauvé beaucoup d'enfants juifs en Pologne pendant la Seconde Guerre Mondiale. Quand j'ai eu connaissance de cette nouvelle série de BD sur ce thème et que j'ai vu que la médiathèque de ma commune avait le premier volume, je l'ai vite réservé.
J'ai beaucoup apprécié cette BD même si au départ, j'ai eu un peu de mal à bien différencier les personnages de Simone et Jeanne enfants et à savoir qui était qui.
Ce premier volume donne envie de lire les suivants et de savoir ce qui va se passer pour Simone, même si on sait déjà qu'un drame a touché sa famille.
Ce que j'ai apprécié ici, c'est que cette BD évoque Klaus Barbie, sinistre personnage historique.
J'ai reconnu aussi et apprécié les dessins de Jean-David Morvan.
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Après Irena qui m'avait beaucoup touchée, je retrouve avec plaisir l'association de ces auteurs pour parler d'une nouvelle personnalité Simone. Encore un sujet durant la 2nde guerre mondiale avec le très célèbre Klaus Barbie... Un triptyque dont j'ai hâte d'en voir la finalité. le graphisme est toujours atypique, tirant vers de la BD jeunesse mais le contenu, lui, est bien plus dur et féroce. Une BD pour en savoir plus sur une rescapée de la Shoah.
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En me promenant dans la librairie du quartier jeunesse au FIBD 2024, j'ai vu cette BD. Son titre et surtout son sous-titre m'ont interpellé :

Obéir c'est trahir,

Désobéir c'est servir.

La couverture, cette phrase m'ont rappelé Sophie Scholl, une héroïne majeure de la résistance allemande pendant le régime nazi. J'ai vu le film allemand adapté du témoignage de son père intitulé les Roses Blanches (nom du réseau de résistants), il est magnifique, bouleversant, dur.

Ici aussi, il s'agit d'une jeune héroïne de la résistance française, pendant l'occupation nazie. Cette jeune fille, juive, refuse la stigmatisation à cause de ses origines et décide de se former au secourisme pour être utile.

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Lien : https://lesmotsdalderika.wor..
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Simone Veil se souvient, alors qu'à la télé ce jour de 1972 lui revient avec effroi le visage de Klaus Barbie qu'elle et sa famille ont sinistrement croisé. Simy était une jeune fille fougueuse qui n'avait pas eu froid aux yeux pour s'opposer aux injustices antisémites du régime de Vichy.

L'album est esthétiquement presque en opposition avec la dureté du récit, par son dessin de Bd jeunesse, qui contraste avec l'invraisemblante violence exercée contre les juifs et l'ultime trahison de cette jeune fille qui faisait presque partie de la famille de Simone.
Premier tome d'une série qui va suivre Simone Veil, ce premier volet balaye l'enfance de l'héroïne, dépeint cette jeune fille courageuse que L Histoire va propulser rapidement à l'âge adulte. Une belle lecture notamment pour transmettre auprès des jeunes générations ce que fût la vie sous cette emprise.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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En 1972, alors qu'elle est mariée, mère de famille... Simone découvre à la télévision un documentaire sur Klaus Barbie.
A ce moment là, tout lui revient à la figure. Elle se souvient de son passé de résistante pendant la Seconde Guerre mondiale alors qu'elle s'appelle encore Simy Kadosche. Elle est arrêtée ainsi que sa famille et torturée par Klaus Barbie en juin 1944. Va commencer alors un long combat pour témoigner de son histoire.
Cette bande-dessinée réalisée par les mêmes auteurs que la série Iréna, va s'attarder à nouveau sur un moment tragique et réel de l'histoire. Ce livre adressée aux enfants et adolescents a pour but de leur faire connaître de façon plus accessible, ce douloureux moment de l'histoire de France. Comme elle est justement destinée aux plus jeunes, il y a du coup des petites particularités qui m'ont un peu déstabilisée en tant qu'adulte. Notamment le personnage de Simone qui a l'air d'une toute petite fille quand elle est résistante et qu'elle se fait arrêtée. Elle a normalement 13 ans mais en fait la moitié. C'est un peu dommage car c'est presque anachronique. Et on découvre à travers ses yeux, tous les illustres résistants comme Jean Moulin qui ont oeuvré à la libération de la France, mais ça ne fait pas très naturel, on a l'impression que les auteurs voulaient ajouter un maximum d'informations historiques dans cette fiction.
Cependant, ce livre biographique reste un bon média pour apprendre aux enfants et aux ados certains épisodes tragiques de la Seconde Guerre mondiale.
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La bande dessinée "Simone" est née de l'association de Jean-David Morvan & Séverine Tréfouël & David Evrard & Walter Pezzali, édité par Glénat. Vu qu'il parle de triptyque sur leur site, ce sera en 3 tomes je présume. Jean-David Morvan & Séverine Tréfouël & David Evrard s'étaient déjà réunis sur la bande dessinée "Irena" que je n'ai jamais eu l'occasion de lire mais à se noter si un jour j'en ai l'occasion. Les deux histoires sont mêlées à L Histoire.
Simone, c'est la jeune demoiselle que nous voyons sur la couverture. Elle a l'air de tenir bon, volontaire, de ne pas vouloir en démordre. le dessin est très BD, tout rond, avec une certaine douceur, ce qui permet peut être de faire passer les choses de manière plus lisse.
Nous sommes plongés au coeur de l'Histoire, d'une période très sombre, la seconde guerre mondiale, où être juif devenait de plus en plus dangereux. Nous allons alterner les époques, c'est ainsi que l'histoire commence avec Simone en 1972, ainsi nous savons qu'elle a survécu, qu'elle a une famille, cela nous donne de l'espoir et pourtant ça doit s'être joué à pas grand chose par moment, ce que nous fera découvrir l'histoire de cette femme engagée, rebelle, révoltée. Nous voyons aussi qu'elle semble hantée, je vous dirai juste que c'est par une personne ayant existé et de son passé.
Nous commençons quand elle croit revoir son tortionnaire à la télévision, Klaus Barbie, elle défaille, puis nous sommes à Lyon en 1944. Simone est une jeune femme attachante, son histoire est prenante et intéressante, elle se mêle au coeur de l'Histoire. Nous emmêlons la chronologie, les années, pour découvrir le fil de sa vie.
Nous serons confrontés encore une fois à l'indicible, l'innommable, nous verrons des gens changeaient de regard, mais il y a aussi toute une pression. Simone luttera pour sa survie. Evidemment, cela reste très compliquer sur certains points. Vous vous imaginez quand même, devenir une paria d'un coup, voir toute sa vie bouleversait ?
Des coups durs ont surgi de personnes qu'elle n'aurait jamais pensé au départ. En même temps, on nous explique et revient sur les grandes lignes de cette terrible Histoire.
La bande dessinée fait très bien son travail, nous narrant à nouveau cette terrible époque, en subtilité, nous faisant découvrir une femme où on ne soupçonnerait pas son passé, son vécu, sa résistance, en la voyant la première fois. A la fin de ce tome, même si c'est dur c'est aussi important, et nous avons envie de continuer à découvrir l'histoire de Simone et de voir comment elle affronte ce passé qui ressurgit. le lecteur est touché et bouleversé.
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Un premier tome qui nous percute !
On prend de plein fouet la violence de l'époque envers les juifs.
On apprend également beaucoup, ou on révise L Histoire.
C'est un livre sur le devoir de mémoire : ne pas oublier ce a existé.
Le graphisme n'est pas vraiment celui que je préfère mais il sert bien l'histoire et on se laisse prendre. Je n'ai pas pu le lâcher avant la fin et j'ai été déçue de voir que c'était un premier tome : je ne l'avais pas remarqué.
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Avec « Simone », les auteurs et illustrateurs mettent un coup de projecteur sur une autre résistante française, qui sera même déportée à Birkenau. Cette fois-ci, il est bien question de la traque des nazis, qui nous emporte parfois jusqu'en Amérique du Sud, et de leur procès, quand cela est possible. Simone sera d'ailleurs l'un des témoins-clés en ce qui concerne Klaus Barbie. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de tous les tortionnaires qui ont sévi à cette époque…Avec cette nouvelle bande dessinée, les auteurs et dessinateurs nous livrent un biopic formidable, émouvant, triste.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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Après nous avoir séduits avec Irena, nous reprenons une nouvelle série qui s'annonce cette fois-ci en trois tomes. Nous découvrons le destin de Simone, qui a vécu l'horreur du nazisme en tant que juive, et qui a croisé la route de Klaus Barbie. Savamment pensé, avec des flashbacks sur le passé, montrant comment cette femme a vécu toute sa vie avec ces souvenirs et ce poids, cet album est fort, marquant, juste. Comme Irena, c'est une BD jeunesse, qui montre la réalité de la guerre, sa violence, mais aussi le courage et l'héroïsme de personnages qui n'étaient encore que des enfants. Très bien documenté, et mêlant des intrigues transversales, on ne peut pas quitter cette lecture sans aller jusqu'au bout. Une réussite !

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