Où passe l'aiguille

Intriguée par le court résumé, j'ai lu ce livre avec beaucoup de curiosité. J'en ai apprécié la majeure partie : l'histoire de Tomas Kiss et celle de son père, leur vie avant la guerre, leur vie à Dora dans le camp de concentration, leur retour chez eux et enfin leur exil en France.
J'ai cependant moins apprécié la toute fin du roman, lorsque Tomas travaille pour Monsieur Antoine, je l'ai trouvé longue et même si l'auteure décrit très bien l'univers de la haute couture, je n'ai pas réussi à m'immerger dans ce monde.
Cette histoire est extraordinaire, d'autant plus émouvante qu'elle est vraie.
Sur la forme, les passages en italiques sont une très bonne idée, permettant de ponctuer le récit. J'ai également été touchée par l'écriture de l'auteure, fluide et subtile, avec un humour distillé dans les pages qui là encore, a apporté souffle et légèreté. Enfin, J'ai trouvé la conversation finale entre Tomas et Véronique bénéfique à la compréhension de tout le livre.

Tomi est indomptable. Espiègle, têtu, malin, rebelle, bref, Tomi a 14 ans. du haut de son arbre préféré, il rêve de filles, d'avenir, de gloire. Mais nous sommes en Hongrie en 1944 ! L'adolescent, juif, est déporté avec sa famille et son meilleur ami. Pour échapper à la mort, il se dit tailleur : le voilà affecté au raccommodage des uniformes rayés… le récit d'un destin exceptionnel inspiré d'une histoire vraie. Un roman bouleversant, servi par une belle écriture. Un coup de coeur ! Et l'envie de le partager !

Un bel exemple de résilience et de reconstruction. Un destin merveilleux après tant d'épreuves insoutenables. Quelle leçon de vie !

Lu en 2018 (peu avant la date de sortie officielle du roman ; Véronique Mougin m'ayant gracieusement invitée à lire son roman / opération "masse critique" de Babelio). Ce roman-témoignage rejoint les oeuvres de la "mémoire, des lectures nécessaires !
J'avais apprécié que l'auteure retranscrive ce mélange de force, de liberté, de ténacité et de courage à travers sa plume (à travers la voix de Tomi), nous permettant de lire un roman-témoignage à la fois fluide et "digérable", ne tombant pas dans la surenchère... Ainsi, je n'avais pas versé de larmes, ni été pétrifiée d'effroi, ce qui n'est pas simple en ce qui concerne la shoah.

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