Le combat d'hiver

Une histoire de résistance bien prenante, dans un monde où les enfants des opposants politiques éliminés par la Phalange au pouvoir sont séquestrés dans un orphelinat assez glauque.
La dimension légèrement fantastique du livre m'a bien plu, je l'ai trouvée assez inventive et finement traitée, avec les hommes-chiens, terribles, mais qui en même temps ont quelque chose de touchant, ou le peuple-cheval, fort et généreux, dénué de méchanceté, incapable de ruse et de cynisme, qui bien sûr s'est fait rouler dans la farine par la Phalange mais…
Très réussies aussi toutes les lueurs que Mourlevat introduit dans cet univers sombre et hivernal: la tendresse des Consolantes, la magie du ciel dessiné sur une poutre du cachot de l'orphelinat, qui vous arrache au ventre sombre de l'emprisonnement, qui vous aide à ne pas sombrer. Et la voix de Milena qui fait «ressentir des caresses anciennes dont on croyait avoir oublié la douceur», qui bien sûr redonne force et courage et jouera son rôle dans la Résistance.
Mon seul bémol: une fin un peu décevante, beaucoup moins tenue et convaincante que le reste du livre.

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Dans ce pays imaginaire, à une époque jamais évoquée, vivent 4 enfants dont le destin est lié et tend vers une bataille longue et difficile. Alors que la Phalange gouverne et dirige d'une main de maître, ils vont, chacun avec leurs armes, se lever pour la liberté. Et pour l'honneur de leur parents, leurs amis et leurs croyances...

Les romans de Jean-Claude Mourlevat ne m'ont jamais déçus. Celui-ci est d'une grande force et particulièrement émouvant.
On ressent toute la fragilité de ces 4 enfants, qui grandissent dans un monde qui ne cherchent qu'à les cacher, les briser, mais 4 enfants qui trouvent le courage de se battre. Ils prouvent à eux seuls que l'amitié, l'amour et l'union sont une petite flamme qui nourrit un grand feu.

C'est un roman jeunesse qui a le mérite, au-delà de la belle écriture, d'être juste. Quand certains vivent, d'autres meurent. Quand certains se battent, d'autres s'enfuient. Les héros ne finissent pas toujours ensemble, le combat n'est pas toujours simple à gagner. Mais la lumière et l'espoir sont au bout du chemin...

Un immense merci à Jean-Claude Mourlevat pour ce très beau roman...
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Un très bon roman adolescent ! Je l'ai enfin sorti de ma PAL, ça fait très longtemps que je veux le lire et c'est une bonne suprise. On est dans un monde (ou un futur, on se pose la question vu que l'antiquité est évoqué)où la phalange a pris le pouvoir de force et éliminé ses opposants. Des jeunes orphelins décident de reprendre le combat qui a coûté la vie à leurs parents.
J'ai beaucoup aimé l'univers décrit, c'est assez immersif et intrigant ! L'ambiance est un peu sombre, glaçante avec ses paysages d'hiver mais j'aurai voulu en savoir plus encore. J'aurai bien vu plusieurs tomes plutôt qu'un seul roman car du coup l'histoire se déroule assez vite. Il y avait de quoi développer les personnages encore. Mais c'est tout de même bien amené, rythmé et très intéressant . Par contre je m'attendais à une fin un peu moins triste mais bon c'est mon petit coeur de midinette qui parle.
Challenge Mauvais genres 2020
Cold winter challenge

Sans être un coup de coeur, Terrienne m'avait convaincue de la qualité d'auteur de Mourlevat. J'ai donc décidé de poursuivre ma découverte avec ce titre, qui fait partie du baby-challenge Livraddict Science-fiction. Ceux qui suivent ce blog savent que la SF et moi, ce n'est pas gagné d'avance... J'ai en effet beaucoup de mal avec les histoires de robots, de droïdes, de vaisseaux spatiaux et d'intelligence artificielle (et je suis malgré tout inscrite au baby-challenge SF, j'aime me faire du mal). La dystopie, très en vogue en ce moment, à l'avantage de décrire une société en dérive, certes, mais assez proche de la nôtre. C'est donc un genre auquel j'accroche bien, car assez "réaliste".

Qui dit dystopie, dit gouvernement totalitaire (ou bien trop impliqué dans la vie des habitants), incarné ici par la dangereuse Phalange, qui n'hésite pas à recourir aux services des hommes-chiens et de leur terribles maîtres pour maintenir un climat de peur. Un soir, deux adolescentes, Milena et Helen, obtiennent l'autorisation de sortir de leur internat pour se rendre chez la consoleuse, une dame qui, pour quelques heures, dispense câlins et chaleur aux pensionnaires. Sur le chemin, elle rencontrent Bartolomeo et Milos, deux garçons qui font le trajet en sens inverse. le courant passe immédiatement entre eux... tant et si bien que Milena et Bartolomeo s'enfuient immédiatement. Helen et Milos décident alors de suivre la voie de leurs amis et de les rejoindre... La narration devient donc rapidement alternée entre les péripéties des deux couples, ce qui est très agréable, d'autant plus que Mourlevat en joue parfaitement et se permet de faire se rejoindre les deux histoires à plusieurs reprises de façon très astucieuse.

Dès les premières pages, j'étais convaincue que ce roman allait me plaire. J'ai même immédiatement senti le coup de coeur arriver... Je ne saurais pas trop dire pourquoi, car cela tient vraiment à des petits détails, à l'ambiance générale, aux réactions des personnages, etc. L'univers décrit, aussi implacable que celui de Terrienne, s'avère cependant plus chaleureux. Nos héros bénéficient d'aide de la part du réseau de résistants à la Phalange, et cela donne lieu à de belles scènes de partage et de convivialité. Si ce roman m'a autant plu, je pense également que c'est grâce à un thème récurrent : la musique. Ce motif n'est en effet pas si fréquent dans les romans du même accabit que j'ai pu lire, et il est ici une véritable valeur ajoutée. Milena est en effet la fille d'une célèbre cantatrice assassinée par la Phalange, et sa ressemblance avec sa mère est si troublante qu'elle en vient à devenir l'instrument de la révolution. Les passages où elle chante ont une forte charge émotionnelle ; le passage à la cantine m'a donné des frissons et je l'ai relu de nombreuses fois pour m'en imprégner.

Mourlevat a donc su me séduire grâce au côté humain, qu'il développe beaucoup plus dans le combat d'hiver que dans Terrienne. J'ai ressenti beaucoup d'émotions lors de cette lecture : la joie, la fierté, quelques chose s'approchant du patriotisme mais aussi de la tristesse (j'ai versé ma petite larme à la fin !). Je pourrais dire encore beaucoup de chose à propos de ce roman car tout me paraît assez important et bien construit pour être souligné, mais je préfère en rester là et vous conseiller de découvrir ce titre par vous-mêmes...
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J'ai découvert Jean-Claude Mourlevat avec Terrienne que j'avais apprécié. Et ce livre confirme mon opinion sur cet auteur. L'histoire est complexe et pourtant très abordable, les personnages sont recherchés et bien développés. En dehors de quelques éléments surnaturels, on est dans un monde qui pourrait être le nôtre à l'origine, et qui a basculé dans une dictature sanglante.
J'ai beaucoup aimé la construction du roman. On part d'un endroit précis, sans vraiment comprendre ce qu'il s'y passe, puis les personnages découvrent leur environnement, on prend de la hauteur, on élargit la focale petit à petit jusqu'à avoir une vue d'ensemble de ce monde et de son histoire. Chaque "épisode" est un combat pour la liberté. L'auteur n'épargne pas le lecteur, mais le fait tellement bien. le style est addictif, le rythme est soutenu jusqu'à la fin.
On peut lire ce livre d'une traite ou bien prendre son temps. Et c'est qu'est, selon moi, le génie dans la plume. Peu importe votre rythme de lecture, peu importe votre envie du moment, ça collera toujours.
Vous l'aurez compris, c'est bien un coup de coeur que je ne peux que conseiller.
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J'ignore pourquoi mais la couverture bleutée m'attirait fortement et me promettait une belle aventure… c'en fut une : palpitante, sombre et belle à la fois, dramatique et néanmoins porteuse d'espoir !
Je demeure étonnée qu'en quelques 330 pages l'auteur ait pu nous offrir une histoire complexe et complète se déroulant dans un univers original et singulier qu'il parvient à faire pleinement exister.
La trame reste très classique et ce sont des éléments insolites qui donnent toute sa portée à ce récit de rébellion : des hommes-chevaux et des hommes-chiens côtoyant des gladiateurs modernes et des consoleuses, une Phalange sans foi ni loi, une chanteuse hors du commun. Sans oublier des personnages très différents les uns des autres, tous charismatiques.
Les secrets et mystères sont dévoilés progressivement et fort habilement. L'auteur joue avec nos émotions, nous réserve des rebondissements ou nous en prive alors qu'on en attendait un salvateur… On rit car il y a bons passages pleins d'humour mais on verse aussi une larme à certains moments.
Aucun lieu n'est nommé sinon par « la ville », « la capitale », « le village », etc.
C'est un récit imaginaire, toutefois sa portée universelle ne fait aucun doute et je crois qu'il ne peut laisser quiconque indifférent.
Un très bon roman à proposer et partager!

Une bien belle lecture que ce combat d'hiver. Une jolie plume qui donne envie de découvrir plus amplement cet auteur. Un roman jeunesse fort bien étudié tant pour la lecture que pour la leçon à tirer de cette histoire.

J'ai beaucoup aimé les personnages comme Basile, Helen, Paula, etc... C'est à la fois glaçant quand on commence la lecture avec cet internat, puis très vite, la chaleur humaine nous réchauffe, avec la visite chez les consoleuses.

Tout le long du récit, l'auteur met en avant, le désir de se battre et non se lever abattre. Et toujours garder espoir car rien n'est figé et qu'un petit rien peut tout faire basculer en sa faveur.

Certes c'est un roman jeunesse mais qui plait très bien aussi aux grands enfants que nous sommes, nous les adultes.
Je garderai un bon souvenir de ce peuple des hommes-chevaux aussi, des hommes dévoués au grand coeur et tous ces enfants de l'internat.

Une lecture que je conseille à toute la jeunesse pour les belles valeurs que dégagent le roman.

J'ai découvert par hasard ce roman dit jeunesse mais que tout le monde peut lire car il aborde des thèmes universels comme la liberté, l'engagement pour une cause et le courage. Nous sommes dans un pays imaginaire dirigé par une Phalange, un parti extrémiste qui a mis fin 15 ans auparavant aux libertés individuelles, et qui règne depuis d'une main de fer, organisant d'ailleurs chaque année des jeux dans une arène où de jeunes hommes s'entretuent. La Phalange s'est débarrassée de ses opposants et pour être sûre qu'on les a oubliés, elle a envoyé dans des orphelinats leurs enfants où ils se morfondent. Mais tout change le jour où deux d'entre eux s'enfuient… Dès lors, tout va changer.
J'ai beaucoup aimé ce roman au rythme soutenu. L'intrigue nous prend à la gorge dès les premières pages : pourquoi cette jeune fille, Helen, demande-t-elle à voir sa Consoleuse ? Pourquoi vit-elle dans cet internat sinistre, entourée d'enseignantes méchantes et médiocres ? Très rapidement, l'auteur nous plonge dans l'univers de cette jeune fille, et on n'a de cesse de tourner les feuilles pour connaître la suite. J'ai beaucoup aimé aussi les personnages notamment Milos le garçon que rencontre Helen. Il met de la gravité dans cette intrigue car l'auteur nous parle de combat pour la liberté sans mièvrerie ou faux semblant. Conquérir sa liberté a un prix et nos personnages vont s'en rendre compte. Un beau roman d'apprentissage !

Je mets 4 chats et demi!
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le Combat d'Hiver est une fiction écrite par Jean-Claude Mourlevat qui se déroule dans un univers fantastique qui ressemble à l'Europe au début du XX° siècle. Nos quatre héros, Helen, Milena, Milos et Bartolomeo s'échappent de leur orphelinat prison dans lequel ils ont été placés quatre ans auparavant, après la mort de leurs parents.
Sur un rythme palpitant, on suit la fuite désespérée des jeunes gens puis leur combat acharné en compagnie des autres résistants contre la Phalange, un gouvernement tyrannique au pouvoir.Lors de leur combat pour la fin de la barbarie, Helen, Milena, Milos, Bartolomeo rencontrent la terreur, la haine, la mort mais aussi l'amitié, l'amour et la liberté.

L'univers sombre décrit par l'auteur comprend des créatures imaginaires tels les détestables hommes-chiens ou les chaleureux hommes-chevaux. le lecteur est plongé au coeur de l'action et partage toutes les émotions et les ressentis des personnages :la peur, la colère, la joie…Le Combat d'Hiver est un roman très touchant qui ouvre la réflexion sur « la lutte de la culture contre la barbarie ». Il est conseillé à tous les adolescents à partir de 13 ans.

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Alors que la chaleur de l'été a fait une réapparition, je viens de découvrir ce Combat d'hiver, de Jean-Claude Mourlevat. Je voulais le lire avant le chagrin du roi mort (puisqu'il paraît que les deux feront partie d'une trilogie), j'ai pu l'emprunter à la bibliothèque, et j'ai d'abord été séduite par la couverture !

Comme le livre n'est pas tout récent, je ne vais pas m'étendre sur l'histoire, celle de quatre adolescents, Bartolomeo et Milena, Helen et Milos, qui s'échappent de leur internat pour reprendre le combat de leurs parents, brutalement interrompu 15 ans plus tôt. Ils vont devoir affronter l'hiver, la Phalange, les hommes-chiens, mais ils pourront compter sur la présence de nombreux amis et sur la force du fleuve.

La citation de Janet Baker qui ouvre la première partie du récit et qui fait référence à la cantatrice Kathleen Ferrier vaut certainement pour la « voix » de Jean-Claude Mourlevat. Évidemment, comme j'aime l'opéra et le chant, j'ai été touchée par ce discret hommage à l'art vocal qui parcourt tout le roman : c'est la beauté qui élève et qui sauve le monde, même si elle est parfois travestie, violée, utilisée comme le fait la sinistre Phalange.

L'écriture est à la fois simple et forte, elle touche au septième art dans le déroulement du récit et dans la puissance évocatrice des images qui naissent spontanément de la lecture.

La vie et la mort, la résistance, l'amour et l'amitié, la solidarité : les thèmes sont traités entre réalisme et magie, on peut y deviner des références à des événements historiques bien réels, tout comme avoir envie de se blottir dans le giron d'une consoleuse ou se laisser emporter par le charme des hommes-chevaux. le roman tient bien sûr aussi de l'initiation, genre que j'aime particulièrement. J'ai apprécié aussi que le final ne soit pas complètement positif pour tous les personnages, tout n'est pas rose et violette dans le monde de Mourlevat. La citation de Kathleen Ferrier qui amorce la seconde partie, « Je fais le compte de mes bonheurs« , peut résumer la philosophie de l'auteur : tout n'est pas donné, tout n'est pas éclatant, le bonheur est parfois teinté de mélancolie (à l'image de cette couverture en demi-teintes), mais l'amitié, la musique permettent sans doute de « vivre avec » et de transcender le mal de vivre.

Un roman fort et attachant.
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