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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un jeune Hongrois dans le Paris des années 20, abandonnant des études de philosophie qu'il a commencées à Berlin, choisit de vivre pendant plusieurs mois sans attaches, de chambres d'hôtels miteux en petits boulots, dans les cafés où traine une population d'artistes semi-oisive, fasciné par une ville à laquelle il reste malgré tout étranger.
Loin de sa famille à laquelle il n'a jamais dit qu'il était en France, il vit une année que l'on peut qualifier d'apprentissage, quasi clandestinement, mais conscient de pouvoir revenir en arrière à tout moment - c'est à dire rentrer chez lui.

De Paris, il va suivre une jeune femme en Bretagne, mais elle demeurera une énigme, jusqu'à ce qu'elle révèle sa véritable nature et ce qu'elle pense être son désir profond : épouser un Breton, un homme de sa région, de bonne famille, qui parle sa langue.
Il vit la vie d'un étranger certes, mais à aucun moment il ne semble éprouver le désir de s'installer, semblant étranger non seulement au pays, mais à la société. Et la liberté - même illusoire - que lui procure sa vie à Paris, il sait qu'il ne la retrouvera pas chez lui.

Un très beau roman de Sandor Marai, même si ce n'est pas celui que j'ai préféré, sur la jeunesse, l'exil, l'ambiguïté de l'homme pris entre le besoin d'enracinement et le désir de liberté, les plaisirs simples d'une vie sédentaire et l'impossibilité de mener l'existence d'un autre.
Comme au coeur de son propre pays une Bretonne à Paris reste nostalgique de sa Bretagne natale, un Russe le sera de sa Russie, un Hongrois de la Hongrie, mais avec en plus ce statut d'étranger, qui malgré le sentiment d'être Européen, d'appartenir à une même famille, les renverra malgré tout à leurs différences : leur langue, leur culture, leurs coutumes, les paysages qu'ils ont laissé derrière eux. Et à une difficile - bien que possible - intégration.
Le roman ne se conclut pas, une porte reste ouverte, vers la liberté, d'autres aventures pour celui qui, malgré sa nostalgie, s'est senti à l'étroit dans sa patrie d'origine...
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Roman à résonance autobiographique "les étrangers" décrit le quotidien d'un jeune exilé hongrois à Paris à la fin des années folles. Mi-roman mi-journal ce texte mélange un peu les genres, dans une écriture serrée qui rend chaque description extrêmement précise et juste, où le pragmatisme l'emporte sur les considérations philosophiques et où les reflexions ne sont que la conséquence d'une expérience de vie assez désastreuse dans laquelle l'exil n'est ressenti qu'en négatif, en dépit du fait que le personnage a choisi de lui-même de venir à Paris. Tout cela produit une impression de malaise, en dépit du style admirable de l'auteur, et même parfois d'ennui, l'analyse des sentiments de l'exilé devenant assez répétitive au fil du récit. Hésitant sans cesse entre spleen et réalité, ce texte n'a ni la puissance d'écriture d'une Nina Berberova, ni son regard panoramique et implacable, et reste assez superficiel
Trop long, pas vraiment abouti, ce livre ne m'a pas vraiment convaincue, alors que j'avais été entièrement séduite par "la soeur".
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On retrouve la plume si délicate de Sandor Marai. L'histoire est très bien écrite. Son écriture est assez soutenue et il décrit avec précision les sentiments de ce jeune homme.Ce personnage est d'ailleurs assez particulier. L'auteur le présente comme quelqu'un de contradictoire : d'un côté on ressent son envie d'être intégré à tout prix, parce qu'il refuse de retourner au pays alors que tout le monde lui tourne le dos, de l'autre on sent en lui un personnage introverti, malheureux et déçu. J'ai trouvé ce personnage très intéressant malgré ma difficulté, parfois, à le comprendre.

Cependant, je retrouve dans ce roman, le même défaut que dans La soeur : une lecture fastidieuse. L'histoire m'a moins plu que celle de la soeur et du coup, l'écriture n'a pas eu le même effet sur moi.
Lien : http://lireoumourir.e-monsit..
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