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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
2011, la crise économique en Grèce s'aggrave. Des fraudeurs revivent un courrier du percepteur national leur demandant de rembourser leurs fraudes. ceux qui refusent sont tués.
Voici une nouvelle enquête du commissaire Charitos où l"assassin devient un héros pour les Grecs car ils dénoncent la corruption dans tous les domaines.
Sa fille au chômage décide de partir à l'étranger pour trouver du travail, ce qui n'est pas du goût de Charitos et de sa femme.
Dans ce roman, Petros Markaris parle de la fraude qui gangrène tous les niveaux de la société grecque mais aussi du départ des jeunes diplômés pour trouver un travail mieux rémunéré.
J'ai adoré ce roman même si dans ma lecture, il y a de la tristesse pour ce pays que j'aime beaucoup./
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Comment résister au soleil d'Athènes, sa chaleur étouffante, ses embouteillages impossibles, sa dette insolvable ?

J'ouvre donc le second volet de la Trilogie de la Crise de Markaris.

Si, dans le roman précédent, le coupable décapitait ses victimes, dans ce second opus, il préfère la ciguë. Sans oublier de déplacer ses victimes dans des lieux antiques de la capitale.

J'ai aimé le supérieur de Charitos, Guikas, qui se voit doter d'un poste informatique et qui ne quitte plus son fond d'écran végétal des yeux.

L'auteur nous parle des Gastarbeiter qui, dans les années 60-70 sont partis travailler à l'étranger (en Allemagne, surtout) pour gagner de l'argent, puis sont revenus au pays ouvrir leur commerce. La fille de Charitos, âgée de 30 ans, devra à son tour devenir une Gastarbeiter si elle veut pouvoir vivre de son travail.

Un roman sur fond de suicides dus à la crise : quatre vieilles femmes, deux amoureux, un commerçant.

Quelques citations :

En Grèce, dans la fonction publique, la seule façon de monter en grade, c'est de ne rien faire. Ce que le ministre m'offre sur un plateau.

Que disait-il déjà, ce slogan ? Pour des jours encore meilleur.

L'image que je retiendrai :

Celle de l'amitié entre Charitos le policier, et Zissis, le communiste, anciennement détenu dans les geôles de la dictature.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-j..
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"Le Justicier d'Athènes" est la seconde des enquêtes de cette trilogie que P.Markaris axe sur la crise et ses effets dévastateurs sur la société Grecque.
Rester? Partir ou quitter? Revenir ou non? La Grèce voit de nouveau ses enfants confrontés à des choix qui ne sont en fait que les diktats de la misère. Il y a des relents d'après-guerre dans ce nouvel exil qui ne dit pas son nom, se cherche des ailleurs et des espoirs. L'alerte d'un départ vient jusqu'à menacer l'équilibre précaire de la famille Charitos. Une enquête délicate confronte le commissaire à l'un de ces justiciers que la crise a créé, lequel exprime ses talents meurtriers sur les mauvais contribuables à la grande satisfaction populaire.
L'amertume est plus profonde dans ce nouvel opus où la tragédie prend toute sa place. Les doutes du commissaire n'en sont que plus évidents dans une société dont peu à peu s'effacent tous les repères.
"Le Justicier d'Athènes" m'a semblé le volume le plus soutenu de la trilogie. le désespoir semble envahir tous les protagonistes, c'est pourtant des déchirures du passé et de son amitié avec Zissis que Charitos ramène la paix parmi les siens et la sagesse qui veut que la Grèce a besoin de tous.
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Quand on a aimé le premier, on ne peut qu'aimer le deuxième. On y retrouve toutes les problèmes de la Grèce en crise....et de ses habitants. L'intrigue est bien menée. Un bon polar
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Premier roman de Petros Markaris que je lis et belle découverte.

2011. le récit s'ouvre sur une scène poignante où le commissaire Kostas Charitos ne peut que constater le suicide de quatre retraitées que la période de crise que traverse le pays a poussé à cette extrémité.
Le policier est ensuite confronté à un tueur décidé à se substituer au gouvernement pour faire entrer dans les caisses de l'État les impôts non payés par de riches fraudeurs, sans pitié pour ceux qui ne s'acquittent pas de leurs dettes.

Cet opus est le deuxième de la « trilogie de la crise ». L'auteur nous fait vivre de l'intérieur la réalité sociale et politique de la Grèce, confrontée à l'une des crises les plus profondes de son histoire récente.
L'enquête a du mal à avancer, au sens figuré comme au sens propre, les rues d'Athènes se trouvant régulièrement bloquées par diverses manifestations, obligeant le commissaire et ses collègues à de savants calculs d'itinéraires pour travailler dans des conditions acceptables.
L'humour désabusé des policiers ces conditions difficiles m'a d'ailleurs beaucoup plu.

Les politiciens ne sont pas épargnés, présentés comme des girouettes toujours à la recherche du meilleur vent. le commissaire, en attente d'une promotion, voit celle-ci s'éloigner ou se rapprocher suivant la position de ces mêmes girouettes, qui, suivant leurs intérêts, demandent que les investigations s'arrêtent ou au contraire s'accélèrent.
Le supérieur de Kostas Charitos lui dit à un moment, comme une plaisanterie qui n'en est pas une, que dans l'administration grecque, pour avoir une promotion, il ne faut surtout rien faire.

L'intrigue policière n'est cependant pas totalement occultée par le témoignage de l'auteur sur ce que vit son pays. J'ai apprécié le personnage de ce commissaire, profondément humain, qui se débat, comme tous avec sa famille pour s'en sortir au mieux, mais ne renonce pas à mener à bien sa mission, quelles que soient les embûches.
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Seconde enquête de Kostas Charitos en ce qui me concerne, et le personnage me plaît de plus en plus.

Charitos et son équipe sont confrontés à un tueur qui s'en prend en fraudeurs fiscaux. Autant dire que, puisque la crise économique bat toujours son plein dans le pays au moment du récit, le Percepteur national (comme le tueur s'est lui-même baptisé) rencontre un franc succès populaire !
Les citoyens vont jusqu'à organiser des manifestations de soutien, tellement ils sont heureux de l'aide providentielle de cet homme qui, en quelques jours à peine, fait rentrer près de 8 millions d'euros dans les caisses de l'Etat grec...

Du coup, la police, qui cherche à arrêter le tueur, n'est pas spécialement en odeur de sainteté auprès de la population.
Mais il en faut plus pour inquiéter Charitos, qui reste toujours très calme et fait son petit bonhomme de chemin. Car le commissaire travaille lentement, mais il est assez tenace et ne se décourage pas.

Contrairement à ce qui s'est passé lors de ma lecture de Liquidations à la grecque, je ne suis pas parvenue à identifier le coupable. Mais il faut dire Petros Markaris ne nous donne pas vraiment d'indice, si ce n'est à la toute fin du roman.

Le côté "social" est toujours aussi développé. La crise grecque est toujours bien exploitée par l'auteur, qui cette fois illustre le désastre vécu par la population en mêlant quelques suicides aux meurtres commis par le Percepteur national.
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