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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Fan de Petros Markaris depuis 2001 et son" Journal de la nuit", j'ai lu depuis tous ses romans ... et j'ai eu la chance de le rencontrer, en octobre 2018, à la médiathèque du village voisin où il avait été invité dans le cadre du festival Polars du sud.

Dans ce nouvel opus des enquêtes du commissaire Charitos, on le retrouve propulsé à la tête de son service, suite au départ en retraite de Guikas, son ancien supérieur. 

Poste par intérim non définitif, on le retrouve avec son sens aigu de l'enquêteur qui fouine et furète, tirant sur tous les fils libres qui lui permettront de tisser la nasse où enfermer les coupables. 

A son retour de vacances en Epire où son épouse s'est liée d'amitié avec trois jeunes retraitées, Charitos rentre à Athènes pour enquêter sur le meurtre d'un professeur de droit, empoisonné par un gâteau auquel ce boulimique n'a pas su résister. 

La revendication d'un prétendu groupe terroriste stigmatise les professeurs qui abandonnent leurs étudiants pour faire carrière en politique et sui au premier revers reviennent enseigner. 

L'enquête se corse quand deux autres professeurs sont assassinés. 

Comme à son habitude, Petros Markaris profite de ce roman pour évoquer la situation économique de la Grèce, et, dans ce cas précis de ses universités, où se côtoient étudiants qui souhaitent apprendre et étudiants qui visent l'obtention d'un diplôme permettant l'accès à des emplois rémunérateurs. Il critique également les professeurs cumulards qui alternent professorat, politique, consulting, voire séjours dans des universités étrangères, tout en conservant leur poste à l'université d'Athènes.

Comme dans ses autres romans, j'ai parcouru avec lui les rues embouteillées d'Athènes, qui semble désormais avoir laissé derrière elle les mauvais jours de la crise économique évoqués dans sa tétralogie de la Crise.

Un roman qui vaut surtout pour son témoignage sur la Grèce d'aujourd'hui, les relations familiales et amicales, la cuisine -ciment relationnel, les embouteillages athéniens ... Un avant-goût de mes prochaines vacances .. 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Quel plaisir de retrouver Kostas Charitos, sa femme, et sa fille qui attend un heureux événement.
L'enquête nous emmène cette fois dans le milieu universitaire que certains professeurs ont déserté pour se tourner vers la politique. Malheureusement pour eux, ce mois de septembre est meurtrier.
Encore une fois la cuisine grecque est au rendez-vous, un peu moins les embouteillages.
Les allemands sont présents dès le début du roman, et ce n'est pas anodin.
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C'est ma première incursion dans l'univers de Petros Markaris et de son personnage, le commissaire Charitos en plein Athènes. Revenant d'Athènes, j'ai pu plus facilement reconnaître les rues principales en refaire mentalement le chemin dans ma tête. C'est une ville très embouteillée par les voitures et un nombre incroyable de deux-roues pétaradants donc très polluée aux hydrocarbures.
Le roman est en quelque sorte en caméra subjective. Nous suivons le commissaire dans tous ses déplacements, dans ses réflexions sur cette enquête des plus singulières. Tout d'abord, on le trouve en vacances en Epire, sa région natale où sa femme a rencontré des amies chez qui on ira dîner tour à tour et que le couple a baptisé « les trois Grâces ». Comme chez Mankell, la vie familiale a son importance sauf qu'elle est plus sereine pour Charitos qui n' a pas envie de sortir après une dure journée à enquêter. Les dîners ont une grande importance, la façon de faire la cuisine. Chez Markaris, les personnages - et le commissaire en particulier – « se jette » sur la nourriture et commente les plats.
Trois meurtres sont au programme reliés par un seul point commun, et pas des moindres, ce sont trois professeurs d'université qui ont dû abandonner leurs cours pour une carrière politique. Certains y sont restés, d'autres sont revenus dans cette université qui va mal, où les cours ne sont plus assurés régulièrement lésant gravement les étudiants d'autant que les trois victimes étaient des sommités et d'excellents professeurs. Les assassins revendiquent ces meurtres par des déclarations qui se résument ainsi : on n'abandonne pas l'université pour partir en politique et revenir dans cette même université comme si de rien n'était. Bref, on n'abandonne pas ses étudiants au milieu d'une thèse ou d'un mémoire.
Le commissaire Charitos vient en plus d'être promu à la faveur de la retraite de son chef direct. Les responsabilités sont lourdes et, - comme il s'agit du meurtre de ministres ou secrétaires d'état – il rencontre souvent son ministre de tutelle qui veut des résultats rapides.
Ce qui différencie de polar d'autres de notre époque, c'est que Markaris ne force pas le trait « noir » : tout va bien dans sa famille, il est complice avec sa femme, sa fille attend un heureux évènement et ses chefs sont contents de son travail qu'il fait avec rigueur et compétence. Ce n'est pas un franc-tireur rebelle à l'autorité comme trop de policiers de roman. Seule l'enquête importe. Et celle-ci piétine comme il se doit.
J'ai eu l'impression de lire un aide-mémoire du commissaire, une sorte de journal de sa vie familiale et professionnelle et c'était reposant, sans grandiloquence, de traits forcés ou de violence gratuite. Un auteur que je vais suivre.
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