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3,89

sur 3362 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pas très à l'aise dans les critiques en règle qui collent à un canevas bien défini, style, fond, contexte, influences ... je préfère de loin essayer de transmettre au mieux mon ressenti. Emballé par le premier tome, le rythme retombe un peu dans le troisième, amateur de polars, je m'attendais sans doute trop à de multiples rebondissements et à un feu d'artifice de révélations. le livre 3 acquiert une dimension philosophique, des idées beaucoup plus qu'une morale. Beaucoup de questions restent en suspend (et non en suspense) et c'est là toute la qualité d'un roman d'exception apporter plus de questions que de réponses !!! La tendance actuelle est plutôt au prêt à penser et on nous abreuve de suites interminables, de préquels. On dilue l'émotion et le plaisirs de lire au travers de sagas qui en deviennent insipides. Pardon, je m'égare. Ce livre m'a transporté au travers de tous les états d'âme, angoisse, rêverie, tristesse et a meublé mes songes nocturnes et que demander de plus. INDISPENSABLE.
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Apogée de la trilogie 1Q84, le tome trois est le moment tant attendu où les destins de Tengo et d'Aomamé s'entrecroisent. Ce volume voit également le curseur avancer d'un cran sur l'échelle du suspense. le danger pressenti dans le tome précédent se précise, l'étau se resserre autour de protagonistes dans l'oeil du cyclone. Et, dans l'oeil du cyclone enfin, ils se trouvent déstabilisés. Finies, la monotonie de l'existence, la belle assurance, la confiance en soi. Dans le monde d'1Q84 où Tengo et Aomamé ont été entraînés, ils doivent faire face à leurs sentiments les plus profonds, ils doivent accepter d'être déstabilisés, pour que leurs routes puissent à nouveau se croiser.
Comme souvent avec Murakami, toutes les clés ne sont pas livrées, et c'est tant mieux. C'était pour moi une seconde lecture, et j'ai eu du monde de 1Q84 une interprétation différente de la première fois. Et pourtant, l'intrigue est résolue, le lecteur ne reste pas sur sa faim, il est simplement amené à accepter comme nécessaire une part d'incertitude et il est invité à combler les vides à sa guise.
1Q84 est un chef d'oeuvre, un roman onirique, fantastique, juste, fin, cinématographique, passionnant, parfois haletant, et, pour le lecteur qui le souhaite, introspectif. Gros coup de coeur !
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Totalement irréaliste mais complètement captivant, ce 3ème livre boucle avec brio cette étonnante trilogie
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J'ai adoré cette trilogie, à lire absolument. Un récit inattendu, surprenant, envoutant. 1Q84, best-seller au Japon. J'ai adoré.
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Ce livre 3 clôture cette trilogie 1Q84 d'Haruki Murakami qui a rencontré un important succès commercial, dans notre monde et sans doute dans des mondes parallèles…
il n'est donc pas besoin de rentrer dans le détail de la narration.
Je rappellerai simplement qu'il s'agit de l'histoire de deux trentenaires, Aomamé et Tengo dans le Japon des années 80, qui s'aiment depuis leur furtive rencontre à l'école primaire et séparés brutalement pendant vingt ans. Dans cette histoire, l'écriture et la publication d'un livre, qui se retrouve propulsé en haut de l'affiche, « la chrysalide de l'air », vont faire bouger les lignes.
« Les choses et l'apparence c'est différent »
J'ai consulté un certain nombre de critiques émanant de lecteurs de babelio mais aussi de « professionnels », il apparait que cette trilogie ne laisse pas indifférent, entre enthousiasme, envoutement et incompréhension, ennui. Je suis dans la première catégorie mais je propose une grille de lecture qui semble t-il se singularise.
En premier lieu, la référence au roman d'Orwell 1984 ne me parait pas pertinente en dépit de la quasi homonymie du titre et de certaines mentions expresses dans le corps de l'oeuvre de Murakami. Les « little people », les Précurseurs ne sont pas « big brother » il est possible de leur échapper, on ne connait pas véritablement leur nature, leur essence, leur dessein, pas nécessairement toxiques. Or, on sait que le monde de big brother est un totalitarisme absolu, omnipotent.
En second lieu, 1Q84 n'est pas un livre fantastique, le rapprochement pourrait être fait avec cette autre magnifique trilogie « A la croisée des mondes » de Pullman. Cette trilogie est effectivement construite autour de l'existence de mondes parallèles, y compris celui des morts, où on peut passer corps et âme, enfin pour certain(e)s dans des conditions particulières. C'est encore moins Lewis Carol, Aomamé ne bascule pas en descendant avec son échelle métallique comme Alice passe derrière le miroir. de l'autre côté du miroir, il s'agit d'un monde désaxé, en trompe l'oeil, d'onirisme baroque.
A mon avis 1Q84 est plus proche du « monde de Sophie » de Gaarder que de celui de Pullman ou d'Orwell, c'est un roman philosophique, sans que jamais le texte ne prenne un ton académique. Les interrogations viennent, naturellement, subtilement présentées, s'interpellent et en se liant prennent sens, comme des pièces d'un mandala que l'on construit. Ceci peut expliquer que certains lecteurs soient décontenancés, en particulier après le début où avec Aomamé en tueuse à gages et son arme fétiche, quelques séquences érotiques, ces lecteurs peuvent imaginer avoir affaire à un polar fantastique à la mode basic instinct.
En descendant ce fameux escalier sous l'oeil narquois du tigre d'Esso, le seul saut réalisé, le seul sceau qu'elle brise (oui facile…) Aomamé le fait en elle, à l'intérieur d'elle même. Il s'agit d'une descente en soi, au plus profond pour sortir de la phase de son existence qui l'empêche de retrouver l'homme de sa vie. Elle doit prendre conscience des obstacles et les surmonter, de l'univers mental où elle s'est laissée enfermer.
« je suis ce que je suis depuis toujours »
Il n'y a qu'un monde c'est celui que l'on construit, qui correspond à son authenticité, en l'occurrence celui de l'amour.
C'est ainsi qu'il peut être lu dans le livre 2 « Oui 1984 comme 1Q84 ont la même formulation originelle. Si tu ne croyais pas au monde et s'il n'y avait pas ton amour, tout ne serait que toc. Peu importe que l'on trouve dans l'un ou l'autre de ces mondes, la ligne qui sépare la réalité de l'hypothèse n'est généralement pas visible pour les yeux. On ne la voit qu'avec le coeur. »
Aomamé doit quitter sa vie de tueuse, se faire violence pour créer des liens humains forts, ne pas se laisser dévorer par des apparences glauques qui ont emporté ses deux amies. C'est le monde qui est en elle et nulle part ailleurs, qu'elle doit affronter et tuer.
Ainsi du livre 1 il peut être également cité « Aomamé lança un regard autour d'elle puis examina la paume de ses mains, scruta la forme de ses ongles et pour plus de sureté, également celui de ses seins en les saisissant à deux mains par dessus son chemisier. Pas de changement. C'était bien le même volume et la même forme. Je suis ce que je suis depuis toujours. le monde est le monde de toujours. Pourtant quelque chose a commencé à être différent. Cela Aomamé le ressentait. »
Roman philosophique ai-je dit, Murakami pose ses héros en questionnements, en méditations avec des enchainements soigneusement mis en ordre de bataille philosophique.
« Je ne possède strictement rien sauf mon âme »
Le sous titre du chapitre 2 du livre 2 est un clin d'oeil exprès à Descartes et à ses méditations métaphysiques. du reste, dans la citation précédente impossible de ne pas associer les interrogations d'Aomamé à celles formulées dans ces méditations.
Tengo doit aussi descendre en lui-même, pacifier son mal être, s'interroger sur ses relations avec celui qui est officiellement son père ; lui aussi il lui faut descendre retrouver cet homme affronter des questions qui lui vrillent l'âme et qui l'ont enchainé dans un monde.
Pour retrouver Aomamé il doit voir également cette seconde lune qui éclaire la nuit de sa souffrance, de son enfance, du haut de ce toboggan, ne pas voir (que) la lune des apparences. Il écrit les mots de la « Chrysalide de l'air » qui lui offre sa métamorphose, les mots qui entrent en résonance. Il quitte les chemins balisés des maths qui l'empêchaient de percevoir et d'accéder à la vie, à sa vie.
Il y aurait bien sur encore beaucoup à dire mais je conclurai néanmoins en indiquant que n'ayant pas lu d'autres livres de cet auteur, j'ignore par conséquent si ses autres oeuvres sont du même niveau mais 1Q84 est une pure merveille
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Ce troisième tome vient clore la fresque 1Q84, laissant à ses fans un sentiment mitigé. L'oeuvre globale reste superbe et monumentale, mais ce livre souffre de la comparaison avec les 2 précédents. L'onirisme est toujours là, mais l'action, si enlevée dans le tome précédent, se ralentit tant que le temps semble geler. Murakami s'embourbe un peu trop dans son monde, soucieux de ne surtout pas nous épargner le moindre mini-geste de ses protagonistes. En résulte un récit en langueur et longueurs, heureusement rattrapé par le plaisir de voir l'intrigue se dénouer petit à petit. Les deux météores Tengo et Aomamé se croisent enfin, et de leur rencontre jaillit l'éclair de solution tant attendu. Mais il continue de flotter un air d'inachevé. de nombreuses questions n'ont pas trouvé leur réponses. La fin se rapproche finalement d'un explicit à la Yasunari Kawabata : 1Q84 doit-il donc être lui aussi rangé sous l'étiquette des "romans incomplets" (mikan shôsetsu) ? le débat reste ouvert...
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Ravie de avoir fait la effort de poursuivre. Beaucoup de poésie dans ce conte.
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Dernier chapitre d'une étrange saga qui a ouvert beaucoup de portes, nous a lancé sur beaucoup de pistes pour finalement nous donner peu de réponses. Les quelques auteurs asiatiques que j'ai déjà pu lire me laissent en général cette impression. Un sentiment de surréalisme, de mystère, d'inachevé, c'est pourquoi ça ne pas gênée ni surprise de voir qu'il en allait de même pour cette histoire.
En lisant d'autres critiques j'ai vu que de nombreux lecteurs reprochaient la lenteur et le côté répétitif de l'histoire. Je comprends leur sentiment mais comme je l'ai dit, j'ai l'impression que les auteurs asiatiques ont une approche totalement différente de l'écriture que les auteurs européens ou américains. Leur style est unique et il vaut la peine d'être découvert. Oui il faut parfois s'accrocher mais l'effort est récompensé! J'ai adoré 1Q84 qui m'a donné envie de lire d'autres ouvrages de Murakami.
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Aomamé décide de rester cachée plusieurs mois au lieu de fuir définitivement. Elle veut garder la possibilité de retrouver Tengo, qu'elle sait proche.
Quant à ce dernier, il a enfin compris qu'il vit dans un autre monde. Ils se cherchent mutuellement, mais ne savent pas encore que les pouvoirs particuliers de Fukaéri les ont rapprochés de manière inattendue.
Tamaru continue de veiller sur Aomamé, quitte à faire le vide de façon radicale autour d'elle si le besoin s'en fait sentir.
Vont-ils vraiment se retrouver ? Dans quel monde ?

On comprend alors la logique de l'histoire et la manière dont la boucle se referme, comment l'aiguillage se remet en place pour que tout rentre dans le droit chemin.
Il aura fallut à Aomamé et Tengo un long détour par un monde parallèle pour qu'ils aient une chance de se retrouver.


Attention : Suite de cette analyse à ne pas lire si vous voulez tout interpréter par vous-même. Voici maintenant mon interprétation personnelle. J'ai du mal à la formuler, c'est la particularité de cette trilogie qui m'a particulièrement marquée.

Le rôle du roman La Chrysalide de l'air ? Assurer le passage. Si on ignore tout de ce livre et de son élaboration, on reste en 1984. Si on a contribué à ouvrir la boîte de Pandore, nous déraillons vers un monde à deux lunes, 1Q84. Certains personnages restent dans le monde premier. Ainsi Tamaru et la vieille dame. Pour eux, la jeune fille qui leur arrive est une enfant traumatisée qui a été violée, qui est détruite. Il faut donc éliminer son bourreau, ce devait être le rôle d'Aomamé dans le volume 2. le chef des Précurseurs, qui vit en 1984, assure par ses pouvoirs et quelques auxiliaires (perceveur, receveur) le lien entre les deux mondes. Tengo se retrouve projeté dans le monde à deux lunes en raison de sa participation à la rédaction du livre, mais il a du mal à dénouer les fils entre les deux.
Il y a donc la vie réelle, et le monde du roman, et selon le chemin pris à un moment donné, on bascule dans un présent ou dans un autre. le lecteur et les personnages oscillent entre la « réalité », et une « fiction » tout aussi « réelle » dans l'autre monde.

Le procédé du roman dans le roman ouvre la porte de tous les possibles. Bravo Monsieur Murakami pour votre doigté littéraire qui nous transporte. Cette trilogie fut pour moi une découverte magistrale. C'étaient les premiers livres de cet auteur que je lisais, mais ce ne sont assurément pas les derniers.
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Longue trilogie qu'est 1Q84 de Haruki Murakami. Une fois de plus l'écrivain arrive à nous plonger dans un univers rempli de mystères. On est parfois perdu et on erre à la recherche de son chemin sans vraiment le trouver, néanmoins, la promenade reste très agréable. Quelques pauses dans la marche sont tout de même nécessaires par moment. Ce qui est sûr, c'est qu'on finit par retrouver l'endroit où l'on désirait se rendre sans vraiment comprendre par où on est passé.

1Q84 c'est aussi une épopée d'amour, un amour très différent, presque unique et que le temps n'a pas su déchirer et qu'il a au contraire préservé. Une histoire que l'on aimerait vivre mais en même temps, on ne sait pas si on en aurait la patience. En bref, l'auteur est un maître du roman et son talent n'est plus à prouver. Les mots sont difficiles pour décrire cette odyssée surnaturelle. Une oeuvre magistrale.
Lien : http://150mots.blogspot.fr/2..
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