AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,21

sur 5868 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre très ambivalent c est parti

J avoue être rester assez perplexe sur certains points de ce roman.
Tout d abord l auteur a une plume agréable et fluide ce qui heureusement rend la lecture plus facile le sujet étant déjà assez complexe.
Le roman est bourré de citation, remarque et points philosophiques et littéraires qui sont des pépites pour moi. Je sais et je trouve ça génial qu il me faudrait le relire plusieurs fois pour toute les comprendre
Ensuite le côté oedipien m a laisser très mitiger. J hésitais pendant toute ma lecture entre mon opinion qui est basé sur le fait que l écrivain semble justifier et normaliser l inceste et le viol ou si il cherche simplement à pointer du doigt les tréfonds de l âme humaine. J espère pour lui que c est la deuxième option.
Enfin le côté surnaturel m'a complètement perdue et j avoue que je suis passer à côté de la plupart des messages de ces passages.
C est quand même un livre très intelligent que je recommande au âmes averties
A bientôt


Commenter  J’apprécie          150
Kafka sur le rivage, Haruki Murakami.. Cinq cent vingt-neuf critiques, tout est déjà dit. le voyage de Kafka, un jeune homme qui veut se libérer de la prophétie qui pèse sur lui. C'est beau, c'est bien écrit et c'est captivant, Pour lire Murakami, on peut commencer par ce livre.
Commenter  J’apprécie          112
Cela faisait presque deux ans je crois que je n'avais pas lu de littérature asiatique. J'ai retrouvé dans ce livre tout ce que j'aime : l'étrangeté, la poésie de l'écriture, l'originalité de l'histoire et du récit.
J'ai été happée par l'histoire et j'adore vraiment la plume de l'auteur (et de la traduction !).
Mais quelle frustration toutes ces questions qui pour moi restent sans réponse !!!
Il y a plusieurs choses, soit qui n'ont pas été résolues, soit que je n'ai pas comprises.
En tous cas, je referme le livre avec un sentiment d'inachevé. Je n'aurais pas été contre 300 pages de plus pour tout expliquer (surtout avec une telle plume !).
Bref j'ai adoré, mais je reste quand même sur ma faim 😊
Commenter  J’apprécie          30
Roman percutant qui restera longtemps gravé dans ma mémoire. Malgré sa profondeur, sa complexité et certaines parties frôlant l'absudité, j'ai été emportée par cette histoire. Mon intérêt a été soutenu du début à la fin.

Je crois que comme on examine maintes et maintes fois un tableau ou qu'on écoute et ré-écoute une chanson, la relecture à plusieurs reprises de ce livre permettrait d'en d'approfondir le sujet et de mieux le découvrir.... mais il y a trop de livres à lire et trop peu de temps.
Commenter  J’apprécie          151
Étrangeté surréaliste, ce roman est un mystère qui néanmoins se lit rapidement.
Très curieuse lecture où je suis passée du "c'est génial ! " au "Je n'en peux plus, je vais arrêter ! " , Au " Finalement, ce n'est pas si mal" , à "j'adore !".
Bref, le roman est déroutant et mon ressenti de même. Rares sont les romans qui m'ont procuré autant de ressentis contradictoires !

Après avoir bien aimé Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil, j'ai tenté l'expérience Kafka sur le rivage car il a de bonnes critiques sur Babelio.

Je ne tenterai pas de le résumé.
Je trouve l'exercice périlleux car on ne peut pas réduire le roman à son intrigue principale, à savoir la fugue d'un jeune garçon de 15 ans.
Le roman dépasse de nombreuses frontières. L'écriture prend une grande place ici.
Surréaliste, onirique, fantasmagorique, le récit nous plonge dans un univers complètement irréaliste et pourtant on y croit. C'est même son principal atout, nous faire basculer dans un autre monde, de nous faire perdre nos repères. L'auteur ne manque pas d'imagination.
Mais difficile malgré tout de le noter et de rédiger cette critique car pas mal de choses me dérangent.
Déjà, défaut principal, la sexualité prend toujours une trop grande place. Je trouve que l'histoire y perd en profondeur. Mais c'est une caractéristique de l'écriture de cet auteur.
Plus nouveau pour moi, les personnages et les situations sont très farfelus. C'est comme passer d'un tableau de maître à un objet kitsh. On navigue toujours entre le génial et le pire. de même, les dialogues oscillent entre le sublime avec des références aux mythes grecs, pensées métaphoriques, ... et des répliques affligeantes, banales, voire crus et vulgaires.
Bref, l'auteur nous balade et se joue de nous, lecteur. C'est un style déroutant mais néanmoins intéressant.
Enfin, beaucoup de questions restent en suspend. le début du roman joue sur trois temporalités, avec trois histoires différentes, ce qui tient en haleine et intrigue énormément. Mais les histoires peinent à se rejoindre. C'est là que j'ai failli décrocher. L'histoire de l'institutrice ne m'a vraiment pas convaincu. Elle est assez affligeante. Mais tout le roman joue sur ce je-ne-sais-quoi de voyeurisme, toujours ce petit plus un peu dérangeant.
On termine en pensant avoir compris mais tout reste assez flou . Nous n'avons finalement pas vraiment de réponses . On a quelques clés, à nous de nous débrouiller. Conseil de l'auteur : relire plusieurs fois le roman.

Pour apprécier ce roman, laissez vous emporter, accepter de ne pas tout comprendre : un voyage littéraire et onirique original !
Commenter  J’apprécie          133

Ambre M
16:52 (il y a 0 minute)
À moi

J'ai lu « Kafka sur le rivage » il y a plusieurs mois de cela découvrant pour la première fois le chef d'oeuvre fantastique d'Haruki Murakami.

On suit le parcours initiatique de Kafka Tamura qui fuit le foyer familial à seulement 15 ans et parcourt le Japon à pied. Son voyage est mimé par celui d'un vieil homme Nakata, guidé par un mystérieux chat qui lui souffle à l'oreille.

Le prénom du personnage ne doit rien au hasard. le romancier reprend les codes fantastiques et allégoriques d'un autre génie du genre, Franz Kafka. Il nous fait voyager dans le Japon moderne, porté par une intrigue palpitante aux confins de l'imagination. Plusieurs époques se chevauchent pour nous livrer de sages leçons de vie sur la recherche de soi, l'amour ou encore la tolérance.

Bien que dense, le roman se lit vite, les pages se tournent aisément. de chapitres en chapitres, on s'attache aux personnages et leurs histoires.

L'univers créé par Murakami fait écho à ceux de ses collègues réalisateurs japonais aux imaginaires oniriques, parfois hors du temps, hors de notre monde.
Commenter  J’apprécie          00
Ce livre me laisse la sensation d'une rencontre ratée. Je ne suis vraiment parvenue à entrer dedans qu'aux environs de la moitié. Ce qui fait long pour un roman de plus de six cents pages. Peut-être court-il pour moi trop de lièvres à la fois. Peut-être y avait-il matière à plusieurs ouvrages. Peut-être aussi l'ai-je lu trop tard. Il n'aurait certainement pas eu le même impact si le rendez-vous avait eu lieu vingt voire trente ans plus tôt.
Roman d'initiation, très certainement. Roman à la frontière de la fantasy, également. Mais qui brouille les pistes en permanence.
Un récit où se côtoient tragédie grecque et Rousseau, Beethoven et Haydn, des féministes caricaturales, des soldats perdus de la seconde guerre, et où on parle genre et inceste quasi en toute tranquillité, sans trop savoir ce qui appartient au réel, ce qui est de l'ordre du fantasme ou d'un monde parallèle.
En lisant ce livre je me suis sentie comme face à un tableau de Dali : je sais, je sens que c'est de l'art, je reconnais le génie, la créativité, la nouveauté, mais... je ressens aussi comme un sentiment de malaise, et je reste à la frontière.
En dernier lieu, un grand bravo à la traductrice. L'ensemble se lit quoi qu'il en soit avec beaucoup de plaisir et de fluidité.
Commenter  J’apprécie          120
Kafka sur le rivage - Haruki Murakami****, Editions 10/18 2006
Lecture en juin 2023
 « Même les rencontres de hasard… sont dues à des liens noués dans des vies antérieures. »p.43, ou tout simplement à des liens que nous ignorons totalement.
Un livre un voyage, déroutant, envoûtant (attribut qui lui colle à la peau), questionnant, passionnant, un puzzle qui attend toujours à déchiffrer l'image.
« ...Dieu... a coupé tous les êtres en deux… et les gens se sont mis à courir dans tous les sens toute leur vie à la recherche de leur moitié perdue. » p.52. Se sentiraient-ils trop légers, une légèreté qui leur pèse ?
Au début, plusieurs histoires sans lien entre elles, narration plutôt sèche, abondante en détails cinématographiques, gestes de tous les jours et de tout le monde, et pourtant l'atmosphère est chargée de quelque chose comme si le fantastique, le mystérieux, le surréalisme se donnaient rendez-vous en incognito et cela pour mieux dévoiler une réalité cachée.
Kafka, adolescent de 15 ans fait une fugue, il est accompagné par un garçon nommé Corbeau ! ; pendant la deuxième guerre mondiale une institutrice vit un événement surprenant, choquant et marquant – le sommeil brutal de ses élèves ; Nakata, un des élèves, revient dans le livre à l'âge adulte, il n'as pas de mémoire, ne sait ni lire ni écrire et son ombre portée n'est pas entière ; une bibliothèque et sa directrice Mlle Saeki.
Les personnages de toutes ces histoires parallèles ressemblent à des fils perdus d'une tapisserie inconnue, solitaires ils rencontrent des fils sans attaches comme eux, le lien se crée par besoin, tient par sympathie, se renforce par amitié, « l'existence de chaque humain est vouée à solitude, mais nous sommes reliés les uns aux autres par des archétypes immémoriaux. »p.128
Je tourne les pages comme celles d'un reportage où faits et gestes sont reproduits avec moult détails à chaque fois, aucun clin d'oeil, aucun appel, même pas le moindre pour me dire que les choses vont se compliquer et pourtant c'est dans l'air. Un moment vécu est dilaté, détaillé, ralenti, une loupe qui glisse lentement sur une surface, s'arrête par moments pour tenter de comprendre, sans succès d'ailleurs, le pourquoi le quand le comment...et la loupe continue son glissement.
Connaissant Haruki Murakami, par Sommeil et Des hommes sans femmes, je chemine avec les personnages sans savoir où je vais, dans un environnement où la poésie est cachée, la participation à peine sentie, l'émotion quelque part dans les profondeurs….
Mais derrière tout ça il y a une autre respiration, légèrement haletante, quelque chose qui s'approche à pas de loup.
Quelques fils se croisent, l'histoire d'un personnage devient le miroir d'un autre, la rencontre les met face à face, chacun avec sa nuit intérieure, ses oublis et ses questions sans réponse.
« L'oubli n'est autre chose qu'un palimpseste. Qu'un accident survienne et tous les effacements revivent dans les interlignes de la mémoire étonnée » L'homme qui rit, Victor Hugo, citation qui me revient en mémoire et que je rapproche au jeune Kafka qui pense silencieusement : « Par-delà le temps, j'effleure du doigt cette ombre du passé, y superpose mon présent. Je respire profondément. Puis, sans m'en rendre compte, je m'endors. »p.176
Faire taire des souvenirs, fuir ce qui nous fait mal ou peur, tenter d ‘échapper à la menace d'un désastre, c'est peine perdue, plus on s'acharne à lui faire faux bond, plus il nous attrape.
Les fils s'épaississent se croisent et se nouent, le sombre des couleurs porte une petite lumière éclairant un pas qui avance, pas plus.
Canevas réalisé par un tisserand aux dons et pouvoirs de sorcier, il s'enrichit à chaque chapitre d'un détail, d'un nom revenu du passé, d'une référence surgie à la fin d'un dialogue banal, canevas que le lecteur interroge, pénètre à l'aveugle et tend la main vers des fils/liens invisibles mais présents. A chaque fois l'envoûtement touche le très profond, là où quelques histoires anciennes se croyaient oubliées. La langue reste la même, une enfilade d'événements, tapisserie de personnages, facture plutôt de reportage mais qui s'empare de moi avec une force de plus en plus tenace, mystérieuse, un engouffrement dans des questions et réflexions aux portes fermées, à chacun de trouver la clé.
La spécificité chez Murakami c'est la forme de la narration, plusieurs univers, plusieurs personnages chacun sur son chemin de vie, mais une fois qu'ils se croisent ne se séparent plus, des fils mystérieux les attachent l'un à l'autre comme si la vie de chacun dépendait de la présence de l'autre sur le chemin qu'ils parcourent ensemble. Architecture de parts éparses qui se cherchent et cherchent leurs compagnons de route. Construction lente, étonnante, déroutante, dont la solidité peut être entretenue par la curiosité du lecteur, par ses développements, les sens qu'il y retrouve, sa liberté d'interprétation.
Événements et personnages un peu plus que déconcertants me font penser à l'illustration fantastique d'un monde réel à l'envers, tandis que le personnage de Kafka, l'ado de 15 ans qui fait une fugue, sous l'apparence d'un fait qu'on peut facilement concevoir, révèle quelque chose de bien plus lourd à porter qu'il ne paraît, ses raisonnements froids et calculés dévoilent un passé où une part a été amputée, celle de l'imagination et de la poésie vitale et nourricière, d'un amour partagé.
Entre rêve et réalité le signe d'égalité s'installe souvent surtout quand l'opposition veut à tout prix l'enlever.
Le temps et l'espace participent au tissage des événements, épars au début, se serrant au fur et à mesure que les pages tournent, la déroute est forte, le fantastique est présent tout naturellement, mais que superficiellement.
Jeu de dédoublement et superposition de « je », un autre et soi-même, miroir de soi-même par l'autre.
La mémoire est en quête de ses souvenirs, traces, empreintes, marques sillons et rêves, tout est cycles, répétitions, retours, détours, dans la coquille mystérieuse de l'escargot. La trace fantomatique, invisible, celle qui nous échappe et qui se dit à travers nous, nous demandant sans fin d'aller la chercher.
À la fin, l ‘émotion qui « manquait » arrive à flots et m'inonde, le canevas rempli a son poids d'histoires mais il n'est pas fini, le cul-de-lampe n'est pas mis, l'histoire continue et se répète, chaque fois différente, jusqu'à l'infini, à la recherche de la petite lumière.


p.s. j'ai participé en fantôme à la lecture commune qui m'a été proposée par Sandrine (HundredDreams) et pour laquelle je la remercie vivement.
Commenter  J’apprécie          268
Je crois que je n'ai toujours pas compris ce que j'avais lu. Je crois aussi que ça n'a que peu d'importance tellement le récit etait merveilleux. Déroutant, lunaire, malaisant . Mais bon , terriblement bon .
Le génie de Murakami n'a pas de limites . Sa manière de nous faire nous attacher aux personnages, cet affect que l'on ressent pour tous . La facilité de s'y attacher puis de s'en détacher me scie a chaque fois .
Quant au sujet, seuls ceux qui le liront sauront, et encore , chacun à sa manière. A vos livres, à vos interprétations , à votre grand plongeon Murakamien .
Commenter  J’apprécie          00
« -Tout est de plus en plus étrange. En même temps, j'ai l'impression de me rapprocher de la vérité.
-Tu veux dire te rapprocher réellement d'une vérité métaphorique ou te rapprocher métaphoriquement d'une vérité réelle ? Ou peut-être que les deux sont complémentaires ? »

Cette phrase, qu'on trouve à la page 400/638 de l'édition 10/18 poche, me semble parfaitement résumer le roman Kafka sur le rivage.  

Kafka est un adolescent fugueur de quinze ans. Nakata est un vieil homme aux facultés intellectuelles limitées depuis un accident dans son enfance. Ils ne se rencontrent pas, mais leur destin est lié.

Haruki Marakami aborde une multitude de thèmes comme l'abandon d'une mère, le manque d'amour d'un père, les maux de l'enfance et de l'adolescence, le handicap, l'entraide, la guerre, la désertion, la responsabilité, le genre, la mémoire, le souvenir, le décès, le deuil, dans un merveilleux voyage à travers le Japon contemporain.

Ce roman est d'une richesse extrême, entre réalité et rêve, pour faire réfléchir sur la société, avec des références à de nombreux artistes, notamment écrivains, philosophes ou musiciens, qui donnent une profondeur à cette quête sur le sens de la vie et les croyances sur la mort.

Ces aspects justifient à mon sens le succès de cet auteur, notamment auprès d'un lectorat exigeant.  

Cependant, attention, les envolées oniriques - telles les pluies de poissons ou de sangsues, l'apparition en forêt de personnes disparues depuis plusieurs décennies – ou encore l'absence de réponses claires aux questions posées par le récit peuvent déstabiliser.

J'ai partagé cette lecture avec plusieurs babeliotes-amis que je remercie ! Cette lecture commune m'a permis de me pencher sur de nombreuses interprétations des métaphores et des symboles. Je me suis aussi interrogée sur les différents types de lecteurs : ceux qui aiment que la fiction emporte tout, vers une autre réalité, et ceux qui sont moins dans le lâcher-prise, pour qui la fiction doit toujours tutoyer la réalité.  

Kafka sur le rivage est un roman foisonnant d'un auteur à lire, car c'est la seule manière de se forger sa propre opinion. Je suis heureuse d'avoir cheminer dans ces pages. En revanche, je constate en fermant cette parenthèse que je suis plus une lectrice de l'émotion que du rêve. Et vous quel type de lecteur êtes-vous ?  

 


Commenter  J’apprécie          3615





Lecteurs (13410) Voir plus




{* *}