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sur 1191 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le roman le plus original de Murakami, peut être aussi celui qui m'a le plus marqué. Nous voyageons à travers deux univers dont le lien semble être le crâne des licornes.

J'ai été fortement impressionné par le monde décrit par Murakami dans lequel on peut ire de vieux rêves dans le crâne de ces licornes, ce monde fardé par l'hiver.

Cette fois, l'auteur nous emmène dans l'univers de la folie et on en redemande...
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Ce fut mon premier roman de Haruki Murakami, qui reste toujours mon préféré. J'ai été emportée dans cet univers, ou plutôt ces univers, fin du monde , intrigue d'espionnage industriel dans le Tokyo contemporain qui bascule indiciblement dans le fantastique, et l'univers onirique, mystérieux, un peu mélancolique de pays des merveilles sans merci. Ces deux mondes se font écho avec beaucoup de subtilité jusqu'à ce que l'on saisisse comment les deux s'articulent, mais avec Haruki Murakami, rien n'est vraiment explicite, et le roman garde une part de son mystère.
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J'ai trouvé ce livre fabuleux, au sens propre. Murakami est virtuose quand il décale notre réalité juste assez pour nous plonger dans un rêve éveillé. J'étais tellement triste de laisser les personnages...Je vais penser longtemps au liseur de rêves, bloqué pour toujours dans son monde inventé, où l'on n'a pas de coeur mais pas non plus de souffrances.
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D'un côté notre monde, le pays des merveilles sans merci, un programmateur informatique, un savant « fou » qui a trouvé la manière d'entrer dans le cerveau et d'agir sur l'inconscient et les facultés de mémorisation. de l'autre, Fin du monde, un monde onirique peuplé de licornes, un liseur de rêve qui perd son ombre et découvre une ville dont on ne peut sortir. Les deux histoires sont racontées de manière parallèle, la première dans les chapitres impairs, la seconde dans les chapitres pairs. Progressivement on va comprendre que ce monde onirique c'est celui que le cerveau du programmateur s'est construit pour se défendre du monde environnant et dans lequel, suite à une mauvaise manipulation du savant « fou », il va être condamné à vivre, après avoir assisté à la Fin des temps, la fin de son monde réel. Dans le monde réel, le héros accepte étrangement facilement cette situation dont il connaît l'issue ; dans le monde irréel, le héros a du mal à accepter de vivre dans ce monde et son ombre d'ailleurs va s'enfuir. Mais lui au dernier moment accepte de rester. La boucle est bouclée, la première histoire a rejoint la seconde dans une fin tout à la fois pessimiste (la fin est inexorable, rien ne peut l'arrêter, c'est une mort immortelle qui s'offre au héros) et sereinement optimiste, l'acceptation de vivre enfin dans un monde sans aspérité, sans fin, car tout et déjà fini, mais avec quand même une volonté de ne pas accepter l'ataraxie totale : le héros fait le choix de rester dans ce monde onirique mais a permis à son ombre de s'enfuir, il sera donc un paria dans son propre monde pour avoir refuser de se séparer de son « âme ».
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Pourquoi ce livre?
Depuis plusieurs années je suis devenu un grand admirateur des textes de Murakami. J'ai déjà lu plusieurs de ses romans ainsi que quelques recueils de ses nouvelles et jamais je n'ai été déçu. J'ai souvent tendance à vouloir lire l'oeuvre entière d'un auteur que j'aime particulièrement, mais dans le cas de Murakami, j'essaie « d'étirer » mon plaisir, en alternant ses écrits avec ceux d'autres auteurs. Mais voilà, ça faisait un petit bout de temps, et je suis tombé sur ce roman écrit en 1985.

Un premier aspect qui m'a plu :
Ce qui me plait chez Murakami de manière générale, c'est sa façon de traduire les sentiments humains. Sa façon d'écrire a un « je ne sais quoi » qui transmet de manière limpide au lecteur la réalité vécue par ses personnages. Ce roman ne fait certes pas exception. de par sa prose, Murakami nous amène à réellement ressentir les émotions et les tribulations qu'il fait subir à ses personnages, et ce malgré des situations tout à fait éclatées et un univers fantasmagorique assumé.

Un second aspect qui m'a plu :
Cet univers, justement, éclaté et fantasmagorique est en quelque sorte la signature de Murakami. On a l'impression que tout est normal, jusqu'à ce que les ténébrides fassent leur entrée! Puis il y a cette autre réalité, celle où, à chaque deux chapitres, le narrateur s'y trouve, ne sachant ce qu'il y fait. Et nous découvrons avec lui au gré de ses expériences le sens à donner à tout cela. J'adore la plume de Murakami parce qu'il ose sortir de notre réalité pour nous emporter dans un monde bien à lui, une sorte de laboratoire ou plutôt d'incubateur qui amplifie les sentiments et montre la nature oh combien humaine, de ses protagonistes.

Un aspect qui m'a moins plu :
Dans ce roman, ce qui m'a moins plu c'est que j'y ai trouvé des longueurs. À deux ou trois endroits dans le roman, j'ai trouvé que Murakami insistait sur des détails qui ne faisaient pas avancer l'action, non plus qu'ils nous permettaient de mieux comprendre la psychologie des personnages. Je pense entre autres à toute la séquence dans les égouts où le narrateur et la « grassouillette » cherchent à rejoindre le professeur.
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Dès que j'ouvre un Murakami je suis emporté dans un autre monde." la fin des temps " ne fait pas exception.Quel plaisir de le lire !

Avec ce roman j'ai été une fois de plus totalement envouté par la magie de l'auteur...il n'y a pas à dire Murakami est un génie de l'écriture,de l'imagination... ce roman est l'un de ses meilleur avec 1Q84.
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Quand l'inattendu s'immisce dans le quotidien, quand l'improbable vient dérégler une routine bien huilée, vous pouvez être sûr que Murakami n'est pas bien loin. Cette fois, c'est la vie d'un informaticien qui vole en éclat, tout pendant qu'un autre narrateur renonce à son ombre pour s'installer dans la ville idéale. Deux récits pas vraiment disjoints l'un de l'autre, deux narrateurs, deux mondes entre lesquels les parallèles vont vite s'établir. Un univers conscient chaotique et un univers inconscient parfaitement organisé.
Les habitués reconnaîtront dans ce roman les stratagèmes et les codes favoris de l'auteur : les références à la musique classique, au jazz et au rock, au cinéma de Truffaut et de Godard et à la littérature (russe, américaine, française). On croise également des références, plus ou moins explicites, aux contes faisant coexister, en marge d'un monde réaliste, le Pays des Merveilles ou le Pays Imaginaire.
La Fin des Temps brille particulièrement par deux aspects : d'une part, l'intelligence avec laquelle elle fait coïncider les deux récits, mettant en permanence en miroir la dimension réaliste et la dimension symbolique, en altérant progressivement les repères, de sorte qu'on ne sait plus vraiment laquelle est quoi ; et, d'autre part, le suspense de la course-poursuite entraînant le narrateur dans des périls d'autant plus inquiétants que leurs contours ou leur identité restent flous.
Le roman propose plusieurs questions auxquelles les réponses sont laissées en suspens : des questions d'éthique face aux progrès de la science, de parti pris, de bien et de mal, d'utopie, de contrôle de la société, de valeur des normes, de spiritualité. Elles sont posées comme autant de jalons permettant d'arriver à cette interrogation : ne contenons-nous pas en nous-mêmes le pire et le meilleur de ce que le monde peut nous offrir ?
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Si les romans de Haruki Murakami me laissent toujours ce sentiment particulier, assez semblable d'une fois sur l'autre (bien qu'au travers d'un support très différent, Murakami étant constant dans son style sans pour autant éprouver de difficulté à se renouveler dans la forme ou les idées transmises), je dois dire que la Fin des temps m'avait un peu plus marqué que les autres. Peut être à cause de cette construction à deux voix, peut être à cause de ce monde imaginaire et des licornes, peut être à cause de sa thématique sur l'inconscient, peut être juste parce que c'est l'un des premiers romans de l'auteur qu'il m'aie été donné de découvrir.
Lire la suite : http://www.bizzetmiel.com/haruki-murakami-la-fin-des-temps-sekai/
Lien : http://www.bizzetmiel.com/ha..
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Deux univers parallèles en chapitre alterné - le « pays des merveilles sans merci " où un informaticien est engagé pour travailler sur les données d'un savant qui se cache dans les sous-sols de Tokyo, le chemin pour rejoindre ce dernier offre de nombreuses péripéties, il va se retrouver en pleine manipulation, au coeur d'un conflit enter deux sociétés concurrentes. - "La Fin des Temps" où un homme découvre une mystérieuse cité close sur elle-même, peuplée de licornes dorées, d'ombres, de vieillards... je laisse à chacun le plaisir de découvrir la fonction des unes et des autres...
/Failed//// Résumé impossible....
Ici l'auteur mêle le monde réel au surnaturel avec brio, il nous emporte dans son rêve, ses personnages sont les vecteurs qui nous en permettent l'accès. le quotidien est transcendé par le merveilleux, et comme souvent dans l'oeuvre de l'auteur de jeunes filles servent de fil d'Ariane pour les guider. L'étrangeté devient attirante dans sa cohérence même, et la force du livre vient du fait que chaque lecteur peut offrir sa propre interprétation, et que l'auteur ne sombre jamais dans ce qui est le travers de beaucoup de romans, où l'on révèle le pourquoi du comment et où toutes les
questions trouvent leurs réponses, non, ici le voile n'est jamais levé, l'histoire reste comme en mouvement en chacun de nous. C'est cette "pudeur" que j'aime par dessus tout chez cet auteur, ses mots, ses personnages qui prennent tout ce qui leur arrivent avec philosophie. Nietzsche disait que "tout ce qui est profond aime le masque ; les choses les plus profondes de toutes ont même en horreur image et symbole".
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Comme toujours les romans d'Haruki Murakami sont difficiles à critiquer tellement ils chamboulent notre sens commun des émotions mais bon il faut bien commencer quelque part alors, je me lance :

Le début du livre m'a laissée perplexe mais c'est bien l'apanage de cet auteur le temps de se fondre dans l'univers de son oeuvre: cela parle
- de trombones,
- de "fille jeune, jolie et grosse",
- d'un savant qui s'amuse avec le son et qui ressemble un peu au Père Noël
- et de tout pleins d'autres choses bizarres qui rendent Murakami si particulier.

Mais toute l'histoire est bien ficelée par l'auteur et l'on se retrouve à chercher et trouver des rapports entre les différents éléments là où il semblait inconcevable qu'il y en ai un 2 pages plus tôt. Et l'on plonge doucement dans l'histoire où l'univers ne nous paraît plus si étrange que cela et où les licornes deviennent des animaux standards

Il m'était nécessaire de faire une pause entre chaque chapitre car passer du "pays des merveilles sans merci" à "la fin des temps" est un exercice complexe. Cependant même avec cela, aucune coupure scénaristique où environnementale n'est ressentie.

Les émotions qui m'ont traversées lors de la lecture ont été diverses: Incrédulité, Affection, Peur, Excitation, Dégoût, Joie, Tristesse, Frustration et un peu de Folie.

Aussi lorsqu'on sort de l'univers que Murakami nous a si gentiment façonné, on se sent bouleversé, si pas changé.


Bref comme toujours un vrai délice duquel il va falloir plusieurs jours pour me remettre.
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