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4

sur 1171 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il est quelques auteurs dont chaque livre est une rencontre, rencontre amicale ou amoureuse, c'est selon, qui ajoute à votre vie de nouveaux liens, un passé commun et intime et redessine votre réalité. Murakami bien sûr est de ceux-là, et votre vie et le monde ne sont plus jamais exactement les mêmes après la lecture d'un de ses romans.
Mais bien entendu, il ne s'agit pas d'un bouleversement, d'un raz de marée : de tels mouvements lui correspondraient bien peu. Seulement un léger déphasage des choses, une vibration sourde, un tremblement du réel, l'apparition de brisures dans ce qui vous semblait coïncider, et de coïncidences soudaines entre ce qui vous semblait pourtant jusqu'ici appartenir à des sphères irrémédiablement distinctes. Murakami réinvente le monde et le métamorphose, ce qui est justement la définition du poète.
J'ai commencé "La fin des temps" ce soir, et une nouvelle rencontre se produit, qui s'annonce aussi belle et troublante que l'ont été par exemple "Kafka sur le rivage" ou "Chroniques de l'oiseau à ressort". Une rencontre pourtant différente, unique à chaque fois.
Lewis Caroll, Borges, le Bradbury de "La solitude est un cercueil de verre" (un livre adoré) : "La Fin des temps" se rapproche de ces univers, plus immédiatement étrange que dans ses autres romans.
Je savoure ce moment unique du premier rendez-vous, me précipitant avec délices dans les heures à venir, appréhendant déjà le moment où elles seront achevées.

[…]
Ce roman, je l'ai fini la nuit dernière, vers 04h30 du matin (pas très raisonnable tout ça). Ce sont les lectures que je préfère, celles des nuits blanches, celles à perdre haleine, s'user les yeux, celles qui renouent avec l'adolescence et ses lectures interdites que l'on poursuit bien après l'heure du couvre-feu. Celles aussi qui me permettent d'oublier mon métier, après des années de fac et d'enseignement où on ne lit plus que le crayon à la main et des analyses structuralistes en tête.
Et donc le roman est fini, et comme toujours il y a ce sentiment délicieux et ambigu de plénitude et de frustration.

Il s'y ajoute le sentiment particulier que laisse tout roman de Murakami: le coeur en suspens et égratigné, car oui, bien sûr, il ne saurait y avoir de "happy end" ni même d'achèvement. Je me suis souvent dit que la beauté de l'oeuvre de Murakami, et son courage, résidaient en grande partie dans ses fins qui "malmènent" le lecteur et lui laissent au coeur une plaie ouverte, lui refusant l'apaisement des dénouements topiques et l'illusion rassurante d'une réponse.
Peu de romanciers en sont capables.

Je ne vous parlerai pas ici de l'intrigue, ni de sa construction, ni même du thème du livre. Sans doute la lassitude de la prof de Lettres. Mais aussi, et plus sûrement, car ce ne serait pas l'essentiel. J'ai envie de parler d'autres choses, ce qui serait pourtant aussi parler de ce livre ; ou plutôt, de faire parler d'autres que moi.

Tout d'abord mon ami D., qui m'a laissé la dernière fois ce très beau commentaire :
« Très belle évocation de l'univers de Murakami. Un univers où, comme tu l'écris si justement, le fantastique est plus un filigrane du quotidien qu'une rupture avérée dans l'ordre des choses. Un instant de distraction, de relâchement, et voilà que la réalité échappe à notre logique pour se réinventer dans un intervalle qui est celui de la poésie dans ce qu'elle a de plus absolu.
Pour revenir à "La fin des temps", j'ai acheté ce roman il y a quelques mois mais je ne l'ai pas encore lu. Je crois que j'attendais le moment propice. Chacun des rendez-vous que j'ai avec Murakami est tellement particulier que je ne voudrais surtout pas le manquer!
PS: "La solitude est un cercueil de verre", quel roman! Depuis que je l'ai lu il n'a jamais cessé de me hanter. »

Je trouve cette expression particulièrement juste : "Un instant de distraction, de relâchement, et voilà que la réalité échappe à notre logique pour se réinventer dans un intervalle qui est celui de la poésie dans ce qu'elle a de plus absolu."

Ensuite Thomas Mann, dont "La Montagne Magique" a suscité en moi une émotion très proche de celle de l'univers de "La fin du monde", bien que ces romans paraissent en théorie très différents.
Une émotion que je pourrai dire par ces vers d'Aragon:

"Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent."

Enfin Apollinaire "J'ai tout donné au soleil/ Tout sauf mon ombre".
Ce motif de l'ombre dans "La fin du monde", qui réactualise le mythe d'Orphée, est tout simplement magnifique.

Tout ceci doit sembler quelque peu décousu. Sans doute les effets secondaires de ma nuit presque blanche et de la prose de Murakami.


Lien : http://solasubnocte.blogspot..
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Eh bien, pour parler d'un roman intitulé « la fin des temps », je ne sais par quoi commencer…
Il faut dire que ce roman est tout à fait typique de l'imagination débridée et du style débordant de l'auteur. J'avais adoré « Kafka sur le rivage » et ce roman en a l'aspect.

Non, il n'aborde pas la fin des temps.
Il explore le cerveau, la personnalité, les souvenirs, la perte des choses et surtout le coeur ; c'est le coeur qui est au centre des interrogations du héros.

Parlons-en, de ce héros. Programmeur (mais pas de la manière traditionnelle que nous connaissons en notre période d'informatique aigüe), il est recruté par un curieux vieux savant qui adore faire des expériences sur le cerveau pour atteindre la quintessence de l'être. Notre homme en fera les frais de manière très originale et horrifique à la fois. Nous le retrouvons dans les profondeurs de la terre, poursuivi par des créatures effrayantes, ou bien tout simplement au restaurant, ou encore dans son appartement que deux personnages sortis d'on ne sait où dévastent complètement sous son regard impassible. Impassible, oui. Car de l'humour, il en a à revendre !

Mais la fin de chaque chapitre se passant à Tokyo ou dans ses sous-sols les plus impénétrables et les plus épouvantables qui soient, cède la place à un autre monde, une ville parfaite entourée de murs inaccessibles, où vivent les licornes au doux pelage, et où les habitants se côtoient avec une gentillesse extrême (Mais attention ! être gentil ne signifie pas avoir du coeur…) et où le héros y tient l'office de « liseur de rêves ». Chapitres poétiques au possible et si calmes, bienvenus après l'horreur de ceux de Tokyo.

A nous de faire le lien entre ces chapitres, à nous de démêler l'origine de tout cela, le coeur des choses, le rapport entre soi et soi…
Roman philosophique, poétique, d'action et d'effroi, « la fin des temps » est à lire de toute urgence car il plonge dans les racines de l'être humain et nous fait effleurer nos rêves et nos espoirs les plus fous. L'immortalité n'est pas loin…
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Il m'a fallut à peu près trois jours pour que mon esprit se détache totalement de ce roman. Chapitre après chapitre, le récit s'enfonce un peu plus dans une dimension quasi-fantastique. La dualité du mode de vie du personnage principal avec sa profession montre clairement l'originalité de l'oeuvre : un homme vivant simplement mais qui exerce une profession hors-du-commun. L'intrigue principale et sa funeste évolution vont mettre en valeur le « progrès » d'un travail de recherches d'un « génie » à l'origine d'une destruction de l'esprit. On peut y voir un parallèle avec le pouvoir actuel de la science et de l'informatique en perpétuel progrès dans nos vies. Elle est poussée à l'extrême telle une autodestruction des facultés humaines. Une aggravation volontaire qui cache sans doute une dénonciation plus profonde. Cet aspect d'une déchéance contrôlée m'a fortement rappelé le travail de Samuel Beckett dans Fin de partie.

L'auteur joue comme à son habitude sur le fil du rasoir entre le réel et le fantastique, entre le vrai et le faux. Il y a sans cesse cette dualité sur ce qu'est ou serait la « normalité » du monde. le lecteur est mis à rude épreuve car il est manipulé à tout bout de champs sur ses attentes et ses suspicions vis-à-vis du récit.

Murakami effectue une sorte de travail philosophique sur l'inconscient et le moi. Il s'agit là d'une facette ludique de l'oeuvre. Un vrai travail aboutit, les sujets sont approfondis et enfin "l'étude" menée tout au long de l'histoire est bien expliquée de manière remarquablement fluide.

Par ailleurs, on observera l'absence d'identités des personnages. L'identification des personnages est réalisée pas la voie de la description ce qui est assez original. Sans nom et prénom, les personnages semblent dotés d'une liberté exclusive et d'un pouvoir général d'échappatoire. Si la partie descriptive concerne l'aspect identitaire des personnages, elle concerne également le corps de l'oeuvre de manière générale. A partir de là, l'observation du monde est un élément essentiel du roman. Tous les passages descriptifs ne sont pas anodins et font réfléchir le lecteur sur le Monde. Ces passages-peintures, ces représentations ont un impact certain sur le récit, ses personnages et nous, lecteurs. Haruki Murakami joue avec nos impressions ce qui est déstabilisant mais tellement appréciable.
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Aucun des personnages n'a de nom, ils ne sont qu'une fonction. Mais une fonction qui a une vie propre, attention. Voire même une double vie inconsciente, mais qui se déroule dans le cerveau, qui oblitère peu à peu les souvenirs...Et enfin bien plus.
J'ai lu ce roman, ma première rencontre avec Murakami, comme un roman d'acceptation de la mort, comme un bien mourir bouddhiste. Ce n'est en rien macabre. C'est même empreint de poésie et de fantaisie, voire d'un peu de fantastique. Ce fantastique se retrouve dans les 2 monde décrits, sans au final que l'on sache bien lequel influence l'autre. Certains des événements peuvent sembler profondément injustes, ou immérités ou incompréhensibles : acceptons-les comme les accepte le narrateur. Ils sont inéluctables. Sans résistance désespérée contre quelque chose qui va advenir de toute façon, profitons de ce qui nous est donné et ce que nous pouvons prendre.
Ce n'est pas de la résignation, c'est de la sagesse.
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Manipulations
Encore une fois, j'ai été happée, envoutée, amusée, agacée, perdue, émue...par un roman d'Haruki Murakami. A la fin, comme toujours, je me suis demandée ce qu'il avait bien voulu dire par là... La première manipulée, c'est bien moi. Reprenons.
Deux récits alternent:
1) dans les chapitres impairs, se déroule l'histoire du Pays des Merveilles. On est dans une légère anticipation. Le narrateur, anonyme, est un programmeur informatique, très doué. Il aime les filles grassouillettes et les maigrichonnes aussi. On l'a engagé afin qu'il brouille des données top secrètes. Il se retrouve dans un immeuble étrange tout blanc. Une jeune fille grassouillette apparemment sourde et muette, vêtue de rose, le guide à travers un sous-sol labyrinthique où d'étranges créatures, Les Ténébrides, les menacent. Le grand père de la replète en rose l'attend. Il lui confie des données à encoder et lui offre un crâne...
2) dans les chapitres pairs, se déroule une autre histoire intitulée La Fin des Temps. Là, on est dans un monde ténébreux..brrr. le narrateur vient d'arriver pour être liseur de vieux rêves. Le gardien de la ville lui marque les globes oculaires au couteau et le sépare de son ombre qu'il enferme dans un enclos où vivent des licornes au pelage doré...
Même s'il n'atteint pas la perfection de Kafka sur le Rivage, ce roman fait pour moi partie du top murakamien.
D'abord c'est un grand roman d'aventure. On est dans les pas du narrateur dans l'une et l'autre histoire. On découvre avec lui, on s'interroge avec lui. Le narrateur est un gars sympa, ce qui n'est pas toujours le cas chez Murakami. Il a de l'humour, sait parler aux filles, nous parler jazz, littérature, fait super bien la cuisine etc. Murakami adore digresser sur tout un tas de sujets en plein suspense et nous amuser quand la mélancolie nous assaille un peu trop. Tous les personnages secondaires, anonymes, sont extrêmement soignés, intéressants, évocateurs: les filles, les vieux, les méchants...
Ensuite l'alternance entre les deux récits rend le lecteur actif. On cherche tout le temps des liens entre l'onirisme technologique du Pays Merveilleux et l'univers cauchemardesque de la Fin des Temps. Les descriptions y sont particulièrement saisissantes, poétiques alors que le ton et l'atmosphère sont opposés. Enfin, la fin de la Fin est ouverte et toutes les interprétations sont possibles. J'y ai vu la version simple et la version cauchemardesque des dangers qui guettent une humanité manipulée par les grandes sociétés informatiques: perte des valeurs, course sans fin au productivisme, eugénisme, mépris des animaux et de la nature , incommunicabilité, solitude profonde.
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Et bien, ce roman m'a complètement emportée !

J'avais débuté ma découverte de cet auteur par '' Kafka sur le rivage'' qui, s'il m'avait plu par sa poésie et son originalité, m'avait gênée par sa façon de parler et traiter les personnages féminins....

Après avoir lu les tomes de Q... j'ai peut être une fréquentation de l'univers de cet auteur qui joue dans ma façon de supporter son traitement langagier des femmes.

Du coup, cette histoire mi philosophique, mi fantastique, m'a réellement plue, intéressée.
C'est totalement barré, ce qui me plaît beaucoup.

Les deux univers dans lesquels le héros se retrouve obligé d'évoluer, sont riches en symbolique, intéressants et je trouve assez fascinant ce mélange japonais de langage courant entre les personnages, mélangé à une sorte d'absence d'expression des émotions.

C'est un roman hors-normes, absolument fascinant, j'ai eu beaucoup de plaisir à le lire.
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J'ai trouvé ce livre fabuleux, au sens propre. Murakami est virtuose quand il décale notre réalité juste assez pour nous plonger dans un rêve éveillé. J'étais tellement triste de laisser les personnages...Je vais penser longtemps au liseur de rêves, bloqué pour toujours dans son monde inventé, où l'on n'a pas de coeur mais pas non plus de souffrances.
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Le roman le plus original de Murakami, peut être aussi celui qui m'a le plus marqué. Nous voyageons à travers deux univers dont le lien semble être le crâne des licornes.

J'ai été fortement impressionné par le monde décrit par Murakami dans lequel on peut ire de vieux rêves dans le crâne de ces licornes, ce monde fardé par l'hiver.

Cette fois, l'auteur nous emmène dans l'univers de la folie et on en redemande...
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Beaucoup, ici, savent que j'apprécie beaucoup l'oeuvre de Murakimi, et ce, même si je n'ai pas lu tous ses romans. Cependant, le dernier Murakami que j'ai lu "Le meurtre du commandeur" ne m'a pas donné un sentiment des plus favorable malgré les nombreuses éloges qui lui ont été faites. Généralement, il arrive souvent que la plume d'un auteur stagne au fur et à mesure que ses romans soient publiés, mais cet avis n'engage que moi.

Un mur...

La Fin des temps est le quatrième de Murakami. Je vais clairement avouer que j'ai véritablement apprécié cette lecture qui m'a montré tout le talent de l'auteur, et personnellement c'est l'une de ses oeuvres que je recommanderais si on venait à me demander l'un de ses bouquins à lire en premier lieu.

Un ascenseur...

En parlant d'auteur, on y retrouve Sa signature , c'est à dire du réalisme magique qui se transforme généralement en quelque chose de métaphysique. On s'y perd, on s'y noie, parfois on en revient et parfois on en revient pas. Tout son art de happer le lectorat.
Pour le coup, on est absolument bien servi à ce niveau. On en a pour notre argent et on est pas du tout déçu. du moins en ce qui me concerne.
Une expression française dit : "Deux poids, deux mesures". Ici on est dans "Deux mondes, deux univers". Une fin des temps qui fait penser à un Pays des merveilles. L'un des monde est aseptisé, froid, commun, banal. Notre monde à nous. L'autre l'est tout autant. On ne sait pas trop pourquoi on est là, mais vu que nous y sommes il va falloir composer avec. Tout l'art subtil de jouer avec des césures.

Une bibliothèque...

J'ai beaucoup aimé cette narration spéculative, la manière dont le lecteur est inexorablement entrainé dans les deux mondes m'a fait penser à 1Q84. Maintenant pour parler de l'histoire, j'y ai perçu une forme d'allégorie sur différents thèmes comme la mort, le deuil, la fuite de la souffrance, mais surtout la passion qui nous permet de rester en vie dans un monde totalement décadent et qui nous enclave de plus en plus et pourtant ce livre a été écrit dans les années 90, mais il donne l'impression d'avoir été écrit dans le début des années 2020. C'est à dire hier. Mon avis est peut-être biaisé, mais c'est la perception que j'ai eu en lisant la fin des temps.

Des égouts...

Au niveau des personnages, j'ai aimé le concept des protagonistes et personnages secondaires sans noms. le programmeur, le liseur de vieux rêves, le gardien, le colonel etc. Rien qu'à cela, on a l'impression que c'est la mort absolue qui est plantée devant nous en début de lecture. Que notre Moi n'existe pas et qu'il a été séparé de son identité et de son ombre. C'est assez déroutant. Qui suis-je et qui sommes-nous ?
Nous ne sommes rien. Et rien ne peut nous définir à part le néant.

Un métro...

Au final, la fin des temps, c'est le Zénith et le Nadir. L'adret et le verset. le recto et le verso. L'ombre et la lumière. L'un ne peut pas vivre sans l'autre. Et pour le coup, cela fallait vraiment le coup.

Un étang...
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Au sens premier du mot "génie", ce roman est absolument génial!
Haruki Murakami est un maître de l'étrange, de l'énigmatique, de la fable contemporaine rendue encore plus magique si l'on ne connait pas la culture Nipponne.
Se retrouvent ici des thèmes qui, à mon sens, lui sont chers: la nostalgie, la vie et la mort, les êtres surnaturels, les chats, le sommeil, les mondes parallèles dans lesquels on peut entrer par de multiples portes...
Même en n'étant pas adepte des romans de science fiction, on se laisse happer dans son univers dont il est un chef d'orchestre hors pair!
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