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4,1

sur 1214 notes
Mais qu'est-ce qui fait que c'est si prenant, si bon de se plonger dans ce roman?

Pas facile de saisir ce qui me plaît tant chez Murakami, c'est quelque chose de subtil, dans l'atmosphère du livre, dans l'écriture, dans les réflexions des personnages... Il y a de la douceur et de la profondeur, de l'humour aussi - L'«Idée» qui prend la forme du Commandeur m'a bien fait rire avec sa drôle de façon de parler (et bravo à la traductrice, Hélène Morita), surprenante et réjouissante, en décalage avec ce que sa dimension fantastique et poétique pourrait faire attendre.
Beaucoup de choses mystérieuses aussi. Des mystères qu'on pourrait qualifier d'ordinaires: Pourquoi la femme du narrateur décide-t-elle de le quitter? Des mystères qui ont leur rôle dans la trame narrative: Pourquoi Tomohiko Amada a-t-il dissimulé son tableau représentant le meurtre du Commandeur dans le grenier? Des mystères poétiques, troublants: Que penser de l'étrange rencontre avec l'homme sans visage du prologue dont le narrateur nous dit: « je savais bien que non, ce n'était pas un rêve. Si c'en était un, ce monde lui-même dans lequel je vivais était également fait de l'étoffe des rêves. »? Et puis il y a les mystères de la création bien sûr - Qu'est-ce qui fait qu' « Une Idée apparaît »? Qu'est-ce que peut bien être cette chose qui tend la main vers l'artiste et appuie sur l'interrupteur caché à l'intérieur pour mettre en route le courant?

Une fois encore c'est bon de se laisser glisser, flotter dans cet univers singulier d'une apparente simplicité, d'une si belle étrangeté qui semble naturelle, qui n'a rien de déroutant tant elle sonne juste et profond. Murakami a une façon bien à lui de tisser le quotidien bien réel et l'invisible qui me charme et m'emporte.
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Le prologue est formidable. Un peintre. Un «  homme sans visage » qui lui réclame un portrait suite à une promesse en lui tendant un talisman en forme de pingouin. Sa «  voix rieuse évoquait le bruit du vent qui résonne comme un creux, du plus profond d'une caverne ». Son non-visage n'est qu'un « brouillard laiteux qui tourbillonnait lentement ». le temps manque au peintre qui n'a pas l'habitude de faire le portrait du rien.

Dès ses premières lignes, je suis irrémédiablement ferrée. Pourtant, les chapitres s'égrènent ensuite lentement, s'étirent en de non-événements très banals, dans un style très prosaïque, descriptif et pragmatique, assez loin de l'onirisme habituel de l'auteur.
Le héros, le peintre donc, vient d'être quitté par sa femme, il s'enferme loin du monde dans une maison prêtée par un ami, fils d'un célèbre peintre spécialisé dans le nihonga ( peinture japonaise traditionnelle ), il est en pleine crise existentielle et n'a plus le goût de peindre.
Cela peut sembler convenu ainsi résumé mais tout l'art de Murakami est de glisser dans cette platitude apparente de petites touches mystérieuses qui t'intriguent d'abord, puis t'hypnotisent dans l'attente de la prochaine, forcément plus grandes.
le talent pour faire surgir l'inquiétante étrangeté du quotidien est formidable, jusqu'à te faire accepter comme «normaux» les événements irrationnels qui surviennent : une clochette bouddhiste qui tinte la nuit à heure fixe, une chambre de pierre souterraine, une créature histrionnante qui semble sortie directement du tableau découvert caché par le héros, le Meurtre du Commandeur.
L'intrigue est à tiroirs, comme un conte initiatique qui prendra plusieurs chemins. Pêle-mêle, il y a des références au mythe de Dom Juan, à Alice au pays des merveilles, à Gatsy le magnifique ( en la personne du mystérieux voisin Menshiki, richissime qui sert de détonateur à l'histoire ) , à l'Anchsluss de 1938 ( !!! ). Plus l'intrigue avance, plus l'irruption du fantastique imprègne le récit et donne sens aux événements tout en alimentant un mystère qui ne fait que grandir et saisir le lecteur, la frontière entre réel et irréel se brouillant de plus en plus.
Les passages décrivant le peintre en action, en train de réinventer son art, de se réinventer lui, de retrouver le goût des choses, sont superbes, on voit le tableau prendre vie sous nos yeux.
Et que dire des magnifiques titres donnés aux chapitres : «  le clair de lune illuminait toute chose », «  la curiosité ne tue pas seulement les chats », «  l'instant où présence et abse,ce sllaient se mêler », « Franz Kafka aimait les routes en pente ».

Le second tome me tend les bras. Même si ce n'est pas le choc ressenti à la lecture de Kafka sur le rivage ou de la ballade de l'impossible, difficile d'abandonner le héros et surtout l'incroyable personnage de Menshiki que l'on sent empli de secrets enfermés dans une petite boîte elle-même fermée à
clé et profondément enterrée à un endroit que lui seul connaît.
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En se mariant, le narrateur avait mis de côté ses prétentions artistiques pour devenir un portraitiste sans génie mais de bonne renommée. Mais quand, après six ans d'un mariage sans nuage, sa femme lui annonce qu'elle veut divorcer, il quitte Tokyo et se lance sur les routes pour une errance existentielle qui le mène à Odawara dans la maison d'un peintre célèbre, Tomohiko Amada, spécialiste de la peinture traditionnelle japonaise, le nihonga. Là, sur une montagne isolée de tout et de tous, il décide d'abandonner les portraits pour se consacrer à l'art véritable. Difficile pourtant de trouver l'inspiration, d'autant que le cours paisible de sa nouvelle vie est perturbé par des phénomènes étranges. C'est d'abord un voisin mystérieux, Wataru Menshiki, qui lui commande son portrait contre une somme exubérante. Mais le visage de l'homme semble insaisissable et reste hermétique à son pinceau. C'est ensuite une cloche qui le réveille toutes les nuits à heure fixe, un son d'outre-tombe qui attise autant sa curiosité que son inquiétude. C'est aussi un tableau peint par Amada caché dans le grenier, intrigant car complètement différent de l'ensemble de son oeuvre. Et puis surtout c'est cette idée qui apparaît, au sens concret du terme. Une idée qui s'est incarnée dans un petit personnage issu du tableau et que lui seul peut voir...

Murakami serait-il intouchable ? A peine son livre paru, les critiques dithyrambiques se sont multipliées, tout le monde crie au chef-d'oeuvre, évoque un livre hypnotique, envoûtant...Parce qu'il est de bon ton d'encenser le prolifique auteur japonais ou parce que c'est tout simplement le cas ? Un peu des deux sans doute. On n'ose égratigner le mythe parce qu'on aime sa plume, son univers onirique. Et il y a dans le meurtre du commandeur cette touche si personnelle, ces descriptions précises du monde qui est le nôtre, puis ce lent glissement vers l'incertain, l'imprévu, l'incongru, le surnaturel. Il n'en demeure pas moins que ce n'est pas un chef-d'oeuvre. le rythme est lent, le style répétitif jusqu'à l'ennui et on peine à croire à la métaphore de l'idée incarnée dans un personnage du tableau d'un grand maître japonais. D'un autre, on aurait même pu dire que ça frôle le ridicule...
Et pourtant, on s'y laisse prendre ! Quitte à s'ennuyer, autant le faire sur les routes japonaises ou dans une maison isolée sur la montagne, avec la musique de Mozart en fond sonore et en compagnie d'un peintre qui renaît de ses cendres.
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Le Meurtre du commandeur est un tableau, extrait de sa cachette dans les combles d'une maison que le narrateur occupe à titre gracieux, en l'absence de son propriétaire, perdu dans les affres de la sénilité, lui qui fut un peintre célèbre. Les deux ont pour point commun d'être peintres. C'est la fin de son mariage qui a provoqué chez notre conteur (très bavard et peu avare de détails de sa vie quotidienne) cette volonté d'isolement dans la montagne.

Après un début laborieux, encombré d'éléments insignifiants et inintéressants (le nombre de sucre dans le café ou la description détaillée du remplissage d'un verre de whisky, incluant l'ouverture du frigo pour en extraire les glaçons!), le fantastique auquel l'auteur nous a accoutumé surgit, en pleine nuit à la faveur d'un son de clochette mystérieux. C'est le début de manifestations de plus en plus étranges, qui n'étonnent pas plus que cela notre portraitiste dont l'inspiration semble s'éveiller à la faveur de la rencontre d'un voisin singulier.

Le titre est ambigu : comme si l'auteur voulait nous faire part lui aussi de sa peine à la trouver, cette idée. Certes cette idée sera un personnage à part entière au cours du roman. Il n'en est pas moins que le doute subsiste.

L'intérêt de récit réside dans l'analyse de la naissance d'une oeuvre picturale, qui prend vie à partir de quelques traits tracés sur une toile blanche pour devenir une entité autonome, qui raconte sa propre histoire et que découvre l'artiste lui-même.


Bien entendu, ce tome appelle la lecture du deuxième, puisqu'on a là que la mise en place des personnages et l'intrigue surnaturelle ne fait que s'ébaucher. Rendez-vous donc au deuxième opus.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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« le Meurtre du Commandeur » invite à suivre les pas d'un peintre en mal d'inspiration. Lorsque sa femme lui annonce qu'elle veut divorcer, il quitte Tokyo et trouve refuge à Odawara, dans la maison de Tomohiko Amada, célèbre peintre japonais, grand spécialiste de la peinture traditionnelle japonaise, le nihonga. C'est là, isolé de tous au sommet d'une montagne, que Wataru Menshiki, un homme riche et mystérieux, lui propose une somme exubérante pour exécuter son portrait…

Si, a priori, il ne se passe pas grand-chose tout au long des 450 pages de ce premier volet, que le rythme est particulièrement lent et que le style s'avère descriptif et répétitif, Haruki Murakami parvient tout de même à nous tenir en haleine. À l'instar de nombreux auteurs nippons, il parvient à restituer des émotions profondes en capturant avec brio les silences et les non-dits, ces petites choses insignifiantes du quotidien, qui font tout le sel de la vie. Sans parler de sa capacité à décrire avec grande justesse le processus de la création artistique, comme si chaque tableau prenait vie sous nos yeux tout en dévoilant la nature profonde du créateur et de son sujet.

Puis, il y a cette touche de surnaturel, ces phénomènes étranges intégrés au réel avec un naturel presque déstabilisant. de cette clochette bouddhiste qui tinte dans la nuit à cette idée qui prend forme sous les traits d'un petit personnage grotesque, en passant par ce tableau dissimulé dans le grenier ou cet homme sans visage qui réclame son portrait dès le prologue, Haruki Murakami entretient le mystère, donnant envie de découvrir la suite au plus vite.

Finalement, il y a cette capacité à brosser des personnages intrigants et hauts en couleurs, que les lecteurs auront du mal à abandonner en fin d'ouvrage. du narrateur au charismatique Wataru Menshiki, en passant par le petit commandeur ou le mystérieux inconnu à la Subaru blanche, les personnages de Murakami captivent du début à la fin.

Alors oui, il est assez frustrant de constater que les 450 pages de ce premier volet ne sont finalement qu'une mise en place, mais c'est l'envie de s'attaquer immédiatement à la suite qui l'emporte finalement haut la main.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Lorsque son épouse décide de le quitter, le narrateur, peintre en manque d'inspiration, part sur les routes au volant de sa petite voiture rouge. Il a besoin de prendre du recul.
Au bout de quelques mois d'errance, un ami lui propose de s'installer dans la maison de son père, un peintre très célèbre, au fond d'une vallée de montagne. D'étranges phénomènes commencent alors à se produire...

Ce fut une lecture laborieuse ! Six mois pour lire ce roman, et son nombre de pages n'est pas en cause...
Commençons par souligner la qualité de l'écriture, et donc de la traduction. Une écriture toute au service de la description, des protagonistes, de leurs interactions, de leurs environnements, du temps qui passe...
Les principaux personnages sont maintenus dans une ambigüité permanente. Que cherchent-ils vraiment ? Où veulent t'ils aller, ou nous conduire ? Nous ne le saurons jamais avec totale certitude...
Mais de l'action, il y en a bien peu. Si l'on voulait qu'elle donne une dynamique à ce roman, il faudrait diviser par trois ou quatre le nombre de pages. D'évidence, ce n'était pas l'intention de l'auteur.
La trame de l'intrigue, aussi originale soit-elle, est ténue. Elle nous délivre bien quelques surprises, souvent au frontière du réel, mais avec parcimonie.
Il m'a donc fallu prendre mon temps pour lire l'ouvrage : l'ouvrir, parcourir quelques pages, le refermer, l'oublier parfois pour mieux le retrouver. Heureusement, j'aime bien lire plusieurs livres en même temps.
Pas sûr cependant que je me lance dans le livre 2, malgré une si belle écriture...
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Encore subjuguée ici par l'univers étrange et addictif de l'auteur...

Le narrateur nous entraîne dans son monde pictural: d'abord portraitiste reconnu de manière confidentielle, il erre pendant quelques mois à travers le Japon, suite à sa séparation avec sa femme Yuzu . Pour aboutir, grâce à un ami connu aux Beaux-arts, dans une maison isolée d'un célèbre peintre, où il espère trouver son propre style. L'inspiration ne vient pas, jusqu'à la rencontre troublante avec un homme singulier et mystérieux, Menshiki...

Voilà pour la trame de l'histoire. Mais on sait qu'avec Murakami, la réalité est sujette à réinterprétation, la dimension fantastique distordant les faits, le temps prête aussi à confusion, les objets deviennent symboliques.

Ce premier tome m'a plu, intriguée, cependant je n'ai pas adhéré à certains détails, notamment la façon dont l'Idée s'est incarnée, cela m'a gênée, j'ai même trouvé cela assez grotesque par moments et les rappels répétés de certains souvenirs étaient un peu lassants.

Il reste que, sans vraiment savoir l'expliquer, j'aborde toujours les oeuvres de l'auteur avec délectation, curiosité, et que je m'attache à ses personnages un peu perdus, tourmentés, je les suis avec passion dans leur quête existentielle. Et j'aime la poésie qui se dégage des paysages, des pensées, la délicatesse d'observation des comportements humains.

Merci, Pierre, pour ce beau cadeau de Noël ! Le deuxième tome m'attend.
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Je me suis souvent demandé si Haruki Murakami était un peintre ou un écrivain. Bien sûr, je sais qu'il est écrivain. Mais la peinture n'a certainement pas été dénuée d'intérêt pour lui. En effet, le narrateur, peintre de portraits traditionnels, est en constant questionnements, sur lui-même, sur les personnes de son entourage, sur chaque fait, si minimes soient-il, qui viennent jalonner sa vie quotidienne. Fin observateur, à la mémoire visuelle décuplée de par son métier, il partage avec le lecteur chacune de ses observations, puisées au fond de sa conscience, de son esprit ou de son coeur.

Après plusieurs mois d'inactivité suite à la rupture désirée par son épouse, à un voyage sans but précis, à un enchaînement de faits aussi troublants que mystérieux et quelque peu angoissants, sa peinture prendra un tournant radical, mais n'est en fait que l'évolution d'un peintre toujours à la recherche de sa propre intériorité.
En raison de l'acuité de l'auteur à comprendre le travail de création et à parvenir à le rendre limpide au lecteur, je suis certaine que ce livre doit parler à beaucoup de créateurs.

La poésie et la simplicité de la plume en font une lecture envoûtante, intimiste, que l'on boit par petites goulées pour en profiter pleinement.
Volontairement, je ne dirais rien de plus précis sur l'histoire en elle-même car celle-ci n'est pas terminée. le Livre II m'attend mais il n'attendra pas longtemps car je sais, je le sens, il m'apportera encore pas mal de surprises.

Allez, pour vous titiller un peu, je dirais que d'autres thèmes que l'art pictural font parti de cette histoire hors du commun, tels que l'amour et le sexe, les spectres, le bouddhisme, le meurtre (et oui, tout un programme !), un personnage énigmatique et terriblement séduisant en la personne de Menshiki. Bref, l'auteur m'a souvent surprise par les chemins dans lesquels il m'a emmené.

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Une histoire nippone, mélange de vie quotidienne et de fantastique.

Un couple se défait, un portraitiste parcourt le Japon en voiture avant de se fixer dans une maison prêtée par un ami. Cette maison isolée dans la montagne est celle de son père célèbre pour ses oeuvres d'art de style traditionnel. Près de la nature, il retrouve une vie calme, jusqu'à la découverte d'un tableau, jusqu'à la rencontre d'un voisin et surtout jusqu'à ce qu'une mystérieuse clochette le réveille dans la nuit et le plonge dans une aventure de l'irréel.

Une lecture à l'évolution lente, où l'intrigue se met peu à peu en place, où une rencontre anodine dans un chapitre ne prendra son sens que plusieurs centaines de pages plus loin.

Murakami a le talent de plonger dans l'âme de ses personnages, de raconter les petites choses de la vie de tous les jours pour mieux nous faire accepter la part d'étrange qu'il fait intervenir ensuite. le héros est divorcé, on aura des pages sur l'amour et la vie de couple, et comme il s'agit d'un peintre, il sera question de créativité, de l'art qui permet de gagner sa vie, et sur l'inspiration qui motive l'artiste.

Un bon roman qui nous amène bien loin de nos préoccupations quotidiennes tout en apportant des réflexions existentielles qui titillent notre esprit :
« — La question réside dans la capacité de considérer une Idée comme une entité autonome, c'est ce que vous voulez dire ? » (10/18, p. 423)
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Le meurtre du commandeur évoque les ruptures profondes qui font que la vie bifurque parfois irrémédiablement. Ainsi, lorsque la femme du narrateur met brusquement fin à leur relation, ce dernier prend malgré lui un nouveau départ personnel et artistique. Il se remémore alors continuellement un autre tournant subi dans son enfance. La vie du peintre dont il occupe désormais la maison semble, elle aussi, avoir dévié dans des circonstances anciennes et mystérieuses. Et ce n'est pas terminé, la vie du protagoniste de cette histoire pourrait bien prendre un tour incroyable lorsqu'une mystérieuse commande de portrait lui parvient…

La beauté et la précision extrême de l'écriture de Murakami forcent l'admiration. L'auteur maîtrise à la perfection l'art de distiller des touches imperceptibles de mystère (confinant à la folie ?) dans un quotidien qui se déroule lentement. de construire son intrigue en spirales multiples dont l'imbrication reste énigmatique, mais qui nous happent de façon magnétique jusqu'aux dernières pages. D'ancrer le récit dans un contexte historique et artistique dense qui contribue à nous intriguer, nous poussant à dévorer des pages entières de considérations sur la peinture traditionnelle japonaise nihonga ou sur les opéras de Mozart. D'imaginer des personnages hors du commun dont on languit de percer le mystère. Impossible pour moi de ne pas engloutir ce roman de bout en bout. Je l'ai refermé avec l'impression, typique des lectures des livres de Murakami, d'avoir été hypnotisée. Il va sans dire que j'ai amorcé le tome 2 dans la foulée, brûlant de découvrir la façon dont les pièces du puzzle s'assemblent…
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