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Citations sur Le Meurtre du Commandeur, tome 1 : Une idée apparaît (113)

Durant les six années de notre vie conjugale, nous avions partagé un nombre incalculable de choses: beaucoup de temps, beaucoup de sentiments, beaucoup de mots et beaucoup de silences, beaucoup d'hésitations et beaucoup de jugements, beaucoup de promesses et beaucoup de renoncements, beaucoup de volupté et beaucoup d'ennui.
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Je n'arrivais pas à décrypter l'historique de ce qui nous avait conduit à une telle situation. Je comprenais, bien entendu, que les cœurs de deux individus puissent, avec le passage du temps et selon les évènements, tantôt s'attacher l'un à l'autre, tantôt s'éloigner. Les sentiments humains sont fluides et flottants, et ni l'habitude, ni le sens commun, ni la loi ne sont en mesure de les régir. Ils s'envolent librement de leurs propres ailes. À l'image des oiseaux migrateurs qui ne possèdent pas la notion de frontière entre pays.
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Menshiki sourit. « C'est parce que vous êtes encore jeune. Quand vous aurez mon âge, vous comprendrez sûrement mon sentiment. La vérité précipite parfois les hommes dans une solitude insondable.
— Vous ne recherchez donc pas la vérité toute nue, mais vous voulez contempler chaque jour le portrait de Marié accroché à votre mur et songer aux possibilités qu'il recèle pour vous... Est-ce vraiment suffisant ? »
Menshiki opina.
« Oui. Plutôt qu'une vérité inébranlable, je choisis une possibilité qui pourrait éventuellement osciller. Je choisis de me laisser bercer par cette oscillation. »
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Une connaissance juste ne veut point toujours dire une connaissance enrichissante. L'objectivité n'est point forcément supérieure à la subjectivité. Le fait ne dissipe point systématiquement l'illusion.
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Mais Menshiki, avec un gros paquet d'argent - ou en utilisant une autre méthode -, a forcé cette famille à déguerpir et il s'est installé là à leur place. Comme un bernard-l'ermite voyou.
Les bernard-l'ermite n'expulsent pas les occupants. Ils ne font que s'approprier pacifiquement un coquillage abandonné dont le mollusque d'origine est mort.
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Après avoir contemplé la peinture durant une dizaine de minutes, j'allai à la cuisine, me fis du café et pris un petit déjeuner simple en écoutant les informations à la radio. En totalité insignifiantes. Les actualités n'avaient plus aucun sens pour moi, à vrai dire. Je m'imposais néanmoins d'y prêter l'oreille à 7 heures chaque matin. J'avais intégré cette habitude à mon quotidien car si, par exemple, la planète Terre était au bord de la ruine précisément à cet instant et que j'étais le seul à l'ignorer, je risquais de me retrouver dans une situation un peu fâcheuse.
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Le corps charnel n'est de fait rien d'autre qu'un abri transitoire et vain. Du moins, c'est ce que nous enseignent ces "devenus bouddhas à même le corps". Nous aurons beau faire de notre mieux, nous ne finirons, tout au plus, que sous la forme de bœuf séché.
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-Tu as donc fait un rêve très vivant il y a quelques jours. Et quand tu t’es réveillée, tu as eu la certitude que tu ne pouvais plus vivre avec moi. Mais tu ne peux pas me révéler son contenu. Parce qu’un rêve touche à des choses personnelles. Je ne me trompe pas ?
-Non, c’est exact.
- C’est une explication qui n’explique rien.
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- Tu as donc fait un rêve très vivant il y a quelques jours. Et quand tu t’es réveillée, tu as eu la certitude que tu ne pouvais plus vivre avec moi. Mais tu ne peux pas me révéler son contenu. Parce qu’un rêve touche à des choses personnelles. Je ne me trompe pas ?
— Non, c’est exact.
— C’est une explication qui n’explique rien.
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Dans le silence du bois, je pouvais presque percevoir jusqu'au bruit de l'écoulement du temps, du passage de la vie... Un instant après l'autre, le temps s'écroulait puis disparaissait derrière moi, comme du sable mort. Assis devant la fosse, l'oreille aux aguets, je ne faisait qu'écouter le temps mourir.
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