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3,8

sur 375 notes
Je ne sais pas trop pourquoi je l'ai acheté, ce Murakami. Ou, plutôt, je sais trop bien, mais ce n'est pas forcément glorieux. Je l'ai pris sur la pile dans un Payot, dans une gare, avant un voyage pour lequel j'avais amplement de quoi lire, juste en me disant « ah j'ai adoré 1Q84 je vais aimer ça aussi ». Je n'ai absolument pas regardé ce que c'était, et j'aurais du, parce que c'est exactement le genre de textes que je n'aime pas. Je n'aime pas ces récits de victimes, je n'aime pas me sentir voyeuse et pourtant c'est exactement ce qui se passe quand je les lis, j'ai la sensation de me repaître de la douleur de ces gens. En plus, je ne peux pas m'empêcher de m'agacer de certains qui disent « dès que j'ai quelque chose de travers je pense que c'est à cause du sarin » j'ai envie de leur dire « get over it! » et en même temps je suis paralysée de peur que ça m'arrive un jour. Je ne sais pas ce que je ferais. Je sais très bien que je ne ferais pas comme eux, c'est à dire que je me préoccuperais d'autre chose que de mon travail, que je ne continuerais pas à nettoyer un quai plein de gaz liquide « parce que c'est mon travail », que je n'irais pas au travail tranquillement après avoir été victime d'un attentat. Ou peut-être que si. Va savoir.

En tout cas, je n'ai pas du tout apprécié cette lecture, je ne la recommande qu'à ceux qui s'intéressent réellement à cet attentat de la secte Aum (dont je me souviens mal, en plus, j'étais petite) et à son action insidieuse sur les victimes.
Lien : http://www.readingintherain...
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Des années après l'attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo par la secte Aum en 1995, Haruki Murakami nous livre cette réflexion troublante et profonde sur le fanatisme et ses ravages, à travers les témoignages de victimes de l'attentat et de membres de la secte elle-même.

Avis :
Glaçant et indispensable !
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Ce n'est pas une lecture évidente. Les évènements relatés sont terribles, et les témoignages vraiment poignants. Je ne peux pas dire que j'ai adoré, mais ça me paraît vraiment important de s'informer sur ce genre de sujet. Surtout que l'on n'en parle pas assez en Occident. Par exemple, je ne savais pas qu'il y avait eu autant de rames visitées, et lire la façon dont chaque individu a réagi ce jour-là m'a profondément ébranlée...
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Bon, comme prévu, Underground n'est pas un "Murakami". Il n y a pas son univers, son ambiance flottante. Mais ce n'était pas déplaisant à lire. Les témoignages des survivants de l'attaque au gaz et des proches des victimes sont plutôt saisissants, surtout pour quelqu'un qui "connait" ces impressions lors d'une attaque terroristes ( la panique, la stupéfaction, l'incompréhension...etc). Avec ce livre, Muarkami explique qu'il voulait savoir et comprendre les ressors de la société japonaise qui ont conduit une partie de l'élite à rejoindre le culte d'Aum et pour certains à commettre de tels actes. Les témoignages de membres de la secte renseignent sur leurs motivations premières, qui n'ont rien d'étonnant: c'était pour la plupart des personnes qui sans avoir de "problèmes" particuliers, se sentaient en marge d'une société qui ne semblait prôner que le consumérisme. Elles étaient à la recherche de quelque chose de plus "essentiel", de plus vrai....d'un sens, ou bien pour certains, c'était pour échapper à un sentiment moral- qui a eu parfois des retentissements physiques- de décrépitude. Murakami se livre aussi par moments dans son livre, non seulement sur ses motivations, mais aussi sur son approche qu'il voulait la plus neutre possible, la moins blessante aussi pour les victimes, mais qui par moment était parasitée par ses propres émotions et avis, mais aussi par son point de vue et sa façon de "fonctionner" de romancier.
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Une enquête (à base d'interviews ) sur les victimes de l'attentat au gaz Sarin du métro de Tokyo (en 1995) ainsi que sur des membres de la secte Aum qui l'a perpétré. Ces entretiens menés avec la finesse du romancier permettent de se poser d'utiles questions sur ce qui peut amener des personnes comme vous et moi à commettre des actes monstrueux. Voilà qui est bien synchrone avec notre actualité. Je précise qu'il s'agit de réfléchir sur les motivations des exécutants pas sur celles des chefs ou des soutiens financiers qui relèvent d'autres logiques. Une réflexion stimulante et assez inquiétante…
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Plus familière des fictions de Murakami, cet ouvrage journalistique a plus d'un intérêt.
Murakami interroge, dans la première partie du livre, les victimes de l'attentat au Sarin, perpétré par La secte Aum en 1995, dans le métro de Tokyo. Avec beaucoup de justesse et de neutralité. La seconde partie reprend des interviews de membres d'Aum, avec un point de vue assumé et justifié, ainsi qu'une réflexion sur la société japonaise.

Les récits et le travail de reporter nous laissent entrevoir plusieurs aspects de la culture japonaise. D'autre part, et c'est là que l'ouvrage entre en résonance avec notre société, ces événements survenus pendant la crise économique du pays et perpétrés par des hauts membres de la puissante secte Aum, nous renvoie à notre actualité par le contexte liés aux attentats.
Je recommande Underground.
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Un livre fascinant de Murakami, bien loin de ses romans mais tout aussi prenant. Murakami dévoile ici une série d'entretien réalisée avec des victimes de l'attentat au gaz sarin, perpétré par la secteAum Shinrikyo en 1995.
Pour ma part, ça a déjà été une découverte d'un évènement qui m'était inconnu. Mais ce je retiens de ce livre et des récits, c'est les hallucinantes réactions des personnes présentes qui - je pense - reflètent tellement bien la mentalité japonaise. Je n'en dis pas plus pour laisser les futurs lecteurs de cet ouvrage découvrir ces récits!
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Pour tout vous dire, j'ai eu la malencontreuse idée d'ouvrir ce livre dans le TGV, au moment où mon smartphone faisait "ding-ding" pour annoncer les attentats de Bruxelles.
Je n'ai vraiment pas eu envie de poursuivre ...
Je l'ai repris quelques jours après, pour le lâcher avant la fin ....
J'aime quand Murakami nous emmène dans son monde onirique et décalé.
Là, son travail journalistique et de mémoire, est méritoire et on peut comprendre sa volonté d'analyser l'incompréhensible, de mettre des visages et des sentiments sur l'absurdité criminelle des zélotes de la secte Aum.
Peut-être y aurait-il mieux réussi sous la forme romanesque.
Il est probablement impossible de rendre compte de l'horreur vécue dans l'objectivité et la mesure.

Et comment s'empêcher de remarquer le décalage de perception entre cet attentat survenu en 1995, perçu et raconté comme une espèce d'incongruité, et ceux qui sont désormais installés comme marqueurs de nos vies.
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J'adore Murakami. Déroutant quand on a lu Kafka sur le rivage avant de découvrir ce roman journalistique pur très factuel, quasiment aux antipodes, si ce n'est qu'on sent cet amour des gens, une véritable empathie. La succession de portraits prime sur la narration livrant une image à l'instant T - celui très noir d'une série d'attentats au gaz sarin toujours d'actualité - des habitants de Tokyo. J'en suis sorti avec l'impression soudain d'avoir touché du doigt l'humanité des Japonais loin de l'image ultraurbaine et froide des Tokyoïtes dans leurs boîtes de sardines quotidiennes. Un petit bémol : c'est très factuel tout de même et répétitif. A lire comme un documentaire plus qu'un roman peut-être...
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Ce livre de Murakami est un ovni essai/compte rendu des paroles des survivants aux attentats au gaz sarin dans le métro de Tokyo en mars 2015.
L'auteur a rencontré les survivants et nous livre leurs pensées, leurs souvenirs en toute simplicité sans aucun artifice. La parole est brute.
Dans la seconde partie la parole est donnée aux membres de la secte Aum qui répandit le gaz dans le métro.

C'est un écrit intéressant à lire, loin du voyeurisme journalistique qui aurait pu découler d'un tel événement.
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