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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Gyaatei gyaatei gyate gyate…

Dix-sept ans, la jeune Tami et son frère ainsi que leurs cousin-cousine passent les vacances d'été chez leur vieille grand-mère. Leurs parents respectifs se sont envolés pour Hawaï aux chevets d'un grand-oncle gravement malade et très affaibli. Chacun mène sa petite vie tranquille, l'un qui se prélasse toute la journée sous les paulownias, l'autre qui fait de la bicyclette ou des promenades sous les cryptomères ancestraux. Tami, elle s'occupe du chaudron et de la cuisine. L'heure du repas est donc propice aux échanges, aux regards, aux clins d'oeil et aux secrets de familles.

Sowa sowa sowa gyaatei gyaatei…

« le Chaudron » est tout un petit roman, le premier que je lis de l'auteure Kiyoko Murata, prix Akutagawa. Une ballade mélancolique sous les cryptomères géants, à l'ombre des paulownias en fleurs, au bord du grondement d'une cascade. La beauté des paysages qui donne envie de suer sa chemise sous le soleil étouffant de cet été passé au Japon. L'inactivité des vacances rythmée par la cuisine au chaudron d'une jeune adolescente a ce parfum de fraicheur et d'ennui qui colle les pages de ce roman.

Sowa sowa sowaka…

Fraicheur qui bouscule le rythme de la vieille dame, cette grand-mère qui au fil des conversations et des souvenirs avouera quelques lourds secrets et redessinera l'arbre généalogique de cette famille. Ennui comme le tournoiement d'une spatule en bois dans un vieux chaudron où le tofu mijote depuis plusieurs heures. C'est beau, c'est bon, mais l'odeur fumante de la marmite n'arrivera pas jusqu'à allécher mon tarin de toutes ses subtilités parfumées. A noter qu'Akira Kurosawa s'est mis aux fourneaux sous le titre « Rhapsodie en août ».

Cet été sera peut-être le dernier du grand-oncle hawaïen, le dernier de la grand-mère, le dernier de l'enfance de Tami. La fin d'un cycle, le début d'un second. Certains secrets se dévoilent avec les souvenirs ressurgissant de la vieille. Mais peux-tu faire confiance à la mémoire d'une personne âgée, peux-tu croire après tant de mensonges et de non-dits familiaux. Et si tout n'était qu'illusion. Comme si tu croyais à l'existence des kappas. Tous les doutes restent permis, même après la lecture de ce roman, même si les larmes coulent pudiquement dans le regard de la vieille, dans la peau de Tami, d'une sombre tristesse, jetant les crustacés au milieu du riz et du tofu fumé dans ce vieux chaudron.

La voix des sûtras haut perchée avait un rythme étrange.
Leur choeur arrivait ainsi à mes oreilles :
Gyaatei gyaatei gyate gyate
Sowa sowa sowa gyaatei gyaatei
Sowa sowa sowaka
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Pas trop à mon goût la cuisine dans ce chaudron.
Pourtant j'adore tout ce qui touche à l'extrême orient, mais je trouve la soupe un peu fade, trop peu relevée.
Bien sûr l'on nous révèle quelques secrets, des descriptions de paysages, des ambiances, les sentiments sont magnifiquement racontés donnant du corps à l'ensemble. Mais ... mais je n'ai pas réussi à apprécier cette oeuvre. J'dois plus aimer la soupe … dois être trop grand.
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Le chaudron est un court roman qui nous emmène dans les rizières, à la suite de Tami, jeune fille de 17 ans, son petit-frère, un cousin et une cousine, le temps d'un été chez leur grand-mère. Leurs parents étant partis rendre visite à un membre éloigné de la famille.

Le temps s'écoule paisiblement, Tami prend en charge la préparation des repas à partir des légumes du minuscule jardin. C'est l'occasion pour ces jeunes gens de découvrir la vie à la campagne et de partager les souvenirs de leur aïeule. de ce partage inter générationnel va découler une connaissance plus approfondie de l'histoire familiale mais également des révélations, source de mélancolie pour plusieurs d'entre eux.

Une lecture agréable et rapide vu la mise en page et le nombre de feuillets réduit. Ça concourt au charme du roman dans le style tranche de vie, ça le dessert aussi un peu. Je ne sais pas si je m'en souviendrais longtemps, peut-être s'il avait été un peu plus développé…
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Des cousins se retrouvent en vacances chez leur grand-mère tandis que leurs parents se sont envolés pour Hawaï au chevet d'un grand oncle mourant.
La vieille femme qui, si elle est ravie d'accueillir toute cette jeunesse chez elle, semble plus désemparée par les problèmes d'intendance que cela ne manque pas d'entraîner plutôt que par le décès imminent de son frère.
Tami, âgée de dix-sept ans, va tout naturellement seconder sa grand-mère à la cuisine et au potager.

Un lien particulier va se tresser entre les deux femmes. Si l'une prend soin de l'autre, la grand-mère, elle, ne prendra pas de gants pour révéler les secrets de familles.


Un récit tout en retenue, pour un passage de relais entre générations. La transmission ne se fait pas sans douleur, mais comme souvent dans la littérature japonaise, pudeur et poésie remplacent les longs discours.
La duplicité des êtres est parfaitement incarnée par cette minuscule grand-mère, d'apparence fragile comme une pousse de bambou, mais cependant tout aussi robuste.

N'est-ce pas dans les vieux chaudrons que l'on fait les meilleures soupes ?
Si les secrets de familles ont parfois un goût amer, ce petit livre, lui, peut laisser sur sa faim le lecteur peu habitué à la cuisine littérature japonaise.


Lien : http://moustafette.canalblog..
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Cette histoire se passe dans les années 80. Nae Hanayama est une vieille femme de 80 ans qui accueille ses quatre petits enfants pendant les vacances.
Une mystérieuse lettre venant d'Hawaii va perturber la famille. Un certain Clark se présentant comme son neveu, demande à Nae de venir en urgence au chevet de son père Suzujiro Haruno qui est mourant. La grand-mère n'a pas l'air très contente de revoir son frère dont elle n'a jamais parlé. Les parents décident de se rendre au chevet du mourant et laissent les enfants toutes les vacances avec leur aïeule.
C'est au rythme lent de la vie à la campagne que ces quatre adolescents vont vivre leurs vacances auprès de leur grand-mère qui semble si vieille, si petite et fragile qu'ils n'osent pas lui dire qu'elle cuisine horriblement mal. C'est Tami qui va prendre l'initiative de s'installer à la cuisine à la place de la grand-mère. Elle va chaque jour au jardin cueillir de quoi faire les repas de toute la famille, puis confectionner des plats dans le grand chaudron comme autrefois.
Le rythme de ces vacances est lent. On prend le temps de cuisiner, de manger et de se promener. C'est une ambiance propice pour interroger cette grand-mère sur l' histoire familiale. Et c'est ainsi que la vieille dame va transmettre peu à peu l'arbre généalogique mais aussi divulguer à demi-mot des secrets de famille dont un concerne directement la jeune Tami.
Le chaudron est un roman qui peut donner un effet de manque, parce que rien n'est vraiment dévoilé dans cette histoire. Cette grand-mère est un parfait exemple de pudeur et de sobriété "à la japonaise". Ce peuple ne parle pas de ses sentiments comme on le fait en occident, ce qui donne une ambiance très exotique et beaucoup de charme à ce roman.
Lien : http://de-page-en-page.over-..
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