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Dans une frénésie de lecture, après avoir terminé le fond de vérité de Zygmunt Miloszewski, je me suis emparée d'un autre roman qui trônait sur ma cheminée et me voilà avec Ladivine !

Je n'ai jamais lu de roman de Marie NDiaye. J'ai entendu parler de son Prix Goncourt avec Trois femmes puissantes, et il était dans ma liste de livres à lire mais je n'avais jamais franchi le pas et… maintenant que c'est fait, je ne le regrette absolument pas.

Ce n'est pas un roman bien épais, mais il est vraiment long à lire. Il est dense, plein de symbolique et d'implicite, rempli de tournures de phrases sinueuses et virevoltantes, complet d'une belle écriture et d'un ton ponctué de regrets.

J'ai lu et relu les phrases pour m'en imprégner au maximum, je posais le livre et y pensais. Je prenais le temps, comme les quatre personnages représentés. J'essayais d'entendre leur douleur et leur amertume pour tenter de les atteindre. A quel moment ? Pourquoi ? Cela était donc inéluctable ? Je pense qu'il faudra que je relise (une fois, deux fois) ce roman pour en saisir davantage, et je le ferai avec plaisir. C'est le genre de livre que tu auras beau relire en tous sens, tu n'en finiras jamais avec l'analyse.

C'est un beau roman, rempli de mots qui se savourent. J'ai beaucoup aimé le style d'écriture lourd et chargé de sens de Marie NDiaye.
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Le reniement des origines qui impacte toute une vie mais pas seulement. Celle de la mère et celle de la fille aussi. Roman un peu étouffant. Marie Ndiaye ne nous fait grâce de rien. Mais quel style !
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Avec Ladivine, j'ai découvert Marie NDiaye et son style si particulier. Très vite j'ai su que je n'allais pas accrocher... Je ne suis entrée dans l'histoire de cette lignée de femmes à aucun moment, un univers trop sombre et glauque pour moi. Trop de choses nous sont données en même temps, trop d'informations dans une seule phrase, on s'y perd presque et j'ai eu l'impression de tourner en rond entre la grand-mère, la mère et la fille, les maris, l'amant tueur, le chien étrange, Bordeaux, Berlin, l'Afrique (que l'on devine)... Une lecture assez épuisante pour moi et une histoire trop peu convaincante.
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Mettant de côté mon mauvais trip initial en compagnie de Marie NDiaye, ne suivant que mon courage et une presse à genoux, je me suis lancée dans la lecture de Ladivine, nouveau roman de l'auteur de Rosie Carpe.

Ladivine, c'est l'histoire de trois, presque quatre générations de femmes. D'un faux pas initial naît une espèce de malédiction familiale, une incapacité à être de la part des femmes de cette lignée, alimentée par ce secret initial, véhicule d'une chape de culpabilité qui rend toute évasion et incarnation impossible.

(...)

Ambivalence des sentiments entre admiration totale et ennui profond.

Lire la critique complète sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2013/03/chronique-livre-ladivine/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Un splendide roman, qui s'offre tout entier dans le déploiement de phrases longues, lentes, sinueuses, et exige ainsi beaucoup de concentration, une attention totale de son lecteur.
Lien : https://horizondesmots.wordp..
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Marie Ndiaye nous présente d'abord Malinka et sa mère. Elles vivent ensemble dans un petit appartement qu'elles ne peuvent pas quitter dans l'éventualité du retour du père de Malinka. Marie Ndiaye en mentionnant que le prénom de ces deux personnages accentue encore le manque du père. La mère travaille aux bénéfices de personnes aisées. Les relations qu'elle entretient avec sa fille correspondent aussi à une forme de service comme si l'amour pour sa fille ne pouvait pas transcender sa condition. Malinka quitte le foyer pour rejoindre Bordeaux. Elle deviendra alors Clarisse. Elle s'emploiera comme serveuse avec le souci permanent du bien paraître et la volonté d'atteindre la perfection. Cette émancipation sera contrariée par l'arrivée de sa mère à Bordeaux. Lors de son service elle rencontre un client avec qui elle se mariera. Elle devient alors Clarisse Rivière. Elle aime cet homme mais jamais elle ne livre le secret de son passé, de son identité qu'elle ne semble pas connaître non plus. Ils auront une fille, Ladivine. Ladivine fait le commerce de son corps sans que ces parents s'en offusquent. Richard quittera le foyer ; le secret de Clarisse finira par détruire le couple. Richard rencontrera une autre femme, elle aussi prénommée Clarisse. A son tour il restera muet sur son passé. Comme s'il ne pouvait déroger au secret de sa première femme. Clarisse quant à elle rencontrera Freddy Moliger, un vrai tocard, mais auprès de qui elle quitte ces faux-airs et redevient Malinka. Son amant la tuera d'un coup de couteau pour une simple méprise ou comme on l'entend parfois dans la presse pour un regard. Marie Ndiaye brise le rêve de la possibilité de vivre une autre existence initiée par le courage et prolongée par la croyance en la vanité des sentiments. Ladivine s'est mariée avec un allemand, Marko, avec qui elle a deux enfants. Ils vivent à Berlin dans le quartier de Charlottenburg. Marie Ndiaye revient sur la jeunesse de Ladivine ; en se rendant à son travail Ladivine croise une vielle prostituée, identité qu'elle aurait pu prendre. Richard leur offre des vacances à l'étranger les invitant à rendre visite à un couple d'amis à qui il a confié la gérance d'une concession automobile. Très vite les vacances virent au cauchemar. Un soir Marko surprend dans la chambre de leur hôtel au 6ème étage, un jeune homme, Wellington, qu'ils ont rencontré la veille, il le maitrise et le jette du balcon. Ils pensent alors qu'il est mort. Jusqu'à ce que le personnage de Wellinghton réapparaisse Marie Ndiaye nous faire vivre dans l'illusion d'une famille criminelle. Ladivine ne reviendra jamais de ce voyage. Comme envoutée elle ira à la quête de cette mère, aux sons de murmures. le procès du crime a lieu et nous retrouvons la mère de Clarisse, nous apprenons alors son nom et son prénom Ladivine Sylla. Celle-ci témoigne au procès de l'assassin de sa fille, Freddy Moliger. Tout au long du roman les personnages rencontrent le regard d'un chien. Ces regards engendrent une réalité plus grande et détachent les personnages de leur propre destin.
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Clarisse Larivièvre et Malinka Sylla sont la même personne. Clarisse a renié Malinka fille de Ladivine immigrée à la peau noire qu'elle appelle en secret « la servante ». Clarisse construit son avenir à l'image de son idéal : un mari, une belle maison, un enfant . Sa mère ne connaitra jamais la vie de Clarisse et son mari ne connaitra jamais Malinka. Toute sa vie ne sera que mensonges, secrets et culpabilité l'entrainant elle et son entourage vers un destin tragique.
Un roman prenant. L'écriture de Marie NDiaye envoûtante et musicale, vous happe dès la première page et ne vous lâche plus.
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Ladivine 1, Malinka alias Clarisse, Ladivine 2, Richard, Marko, Annika, chien jaune autant de personnages (mère, fille, petite-fille, mari, gendre, arrière-petite-fille et fantôme) qui racontent l'histoire d'une pauvre destinée de femmes.
Malinka refuse l'image de sa mère et s'invente un personnage passe-muraille, froid, distant, calculé au point que son mari Richard la fuit ne sachant pas qui elle est. Ladivine fuit à son tour en Allemagne ne sachant pas qui sont ses parents et ainsi de suite.
Les relie un chien jaune au pelage galeux, qui est-il, que représente-t-il, là nous tombons dans l'imaginaire, la croyance ancestrale, le rêve, l'irréalité.
Roman difficile, comme l'était « 3 femmes puissantes », nous retrouvons d'ailleurs 3 femmes, 3 tempéraments en quête d'elles-mêmes, à la recherche de leur source. L'écriture est râpeuse, les phrases sont longues, lourdes comme l'atmosphère de ce roman. La moitié du roman consacrée à Clarisse est attachant mais au fur et à mesure on s'enlise dans une écriture qui vous colle.
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Agréablement surprise dès le début du livre, je me suis abandonnée à cette lecture pleine de mystères. Brusquement, il m'a semblé que tout devenait confus et je me suis désintéressée de cette fin que j'ai lue en diagonale.
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Entré à reculons dans l'oeuvre de Marie Ndaye, j'en sors subjugué. Un style fluide, riche, puissant, très agréable. Des relations familiales complexes, des personnages atypiques, tantôt irréels, tant très « en chair ». Des situations très tendues, un contexte psychologique réaliste et juste qui bascule dans l'onirisme. Des clichés : le SDF alcoolique et assassin, les vendeurs de 4x4 arrogants et antipathiques avec lesquels MND semble jouer. La réincarnation de Clarisse Rivière en chien dont le regard hypnotise et commande à la fois sa mère Ludivine Sylla et sa fille Ludivine Rivière, mariée à l'allemand Marko Berger. le séjour dans un pays lointain donne lieu à une dramaturgie bluffante. Noter qu'à Annecy, la montagne oppresse Richard Rivière habitué au plat pays du Bordelais. Un livre d'une maîtrise totale. Grand livre. Poursuivre l'exploration de l'oeuvre de MND.
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