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3,02

sur 1835 notes
Rarement titre et quatrième de couverture ont paru en décalage avec le contenu d'un ouvrage, composé de trois nouvelles ayant des résonnances entre elles. de femmes puissantes on a du mal à en discerner, on est plutôt en présence de personnes en bute avec l'être au monde et l'attitude désolante et pour tout dire répugnante d'hommes vils et lâches; quant à la femme du second récit elle n'apparait qu'en creux. Trois femmes qui disent non annoncent la quatrième de couverture, encore une fois, ce n'est pas l'impression que cela laisse : l'avocate du premier récit s'accommode de la responsabilité que son impudent père lui fait porter, l'épouse du second récit n'est qu'une ombre furtive, à qui son raté de mari prête des intentions de départ, et la troisième est une pauvresse qui n'a de choix que de se soumettre aux circonstances que les hommes lui imposent.

Marie NDiaye a un style singulier fait de prose stratifiée et de cours méandreux. Pas de quoi justifié néanmoins un prix Goncourt, si un tel prix signifie encore quelque chose.
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Je m'attendais à adorer et être touchée par ces histoires de femmes. Prix Goncourt ou pas, on en est bien loin...

Je ne dirais pas vraiment que je n'ai pas aimé, plutôt que ce livre m'a laissée de marbre. Un vide, un ennui, si ce n'est une légère irritation de peiner ainsi à la lecture et de vouloir quand même faire l'effort (c'en fut un) de finir... le livre raconte pourtant des histoires difficiles et aborde des thèmes profonds, mais étonnamment l'écriture a fait barrage entre les récits et mes émotions.
Il y a pourtant des réflexions intéressantes, certaines phrases joliment construites, mais à part la dernière histoire, j'ai eu du mal.

N'hésitez pas à aller lire l'articles sur Bavardages.blog :)

Lien : https://bavardages.blog/2021..
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Un livre compliqué et difficile, dont il m'a fallu du temps pour comprendre que ses histoires ne seraient par reliées par des évènements mais par une force lourde, sourde, enivrante et inébranlable des ces 3 femmes, puissantes dans leurs efforts de s'en sortir et de cette résilience sans failles.
C'est très lent, les phrases ont parfois la longueur d'un paragraphe, mais j'en réalise la nécessité pour réussir à entrer dans les pensées de ces femmes qui se battent avec une obstination muette contre leur situation, contre les humiliations en tous genres qui ont façonné leurs vies. 3 femmes qui se battent pour leur dignité, même si la lumière n'est pas nécessairement au bout du chemin...

Un prix Goncourt largement mérité mais que je ne conseillerais qu'à des lecteurs prêts passer du temps avec le glauque de la vie humaine. J'avoue que j'avais hâte de le terminer car je n'arrivait pas à comprendre à quoi ce livre menait. J'attendais un soubresaut de lien sur la fin qui m'aurait enfin permis de l'apprécier dans sa globalité. Ce fut le cas, mais pas de la manière attendue. Je suis heureuse de l'avoir lu, je crois que ce livre me poursuivra un moment, mais je suis également contente de passer à autre chose 😉
3*/5
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Un livre admirable, un Goncourt mérité. Beaucoup d'auteurs se présentant comme tels devraient lire Marie NDiaye pour savoir ce qu'est écrire. Dans ce roman, trois portraits de trois femmes d'origine africaine. Une dernière histoire d'une grande tristesse. Des personnages bien sentis, on y croit.
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Ce livre, c'est un peu une montagne russe.
On commence mi-compassion, mi-dégoût.
Ensuite, c'est l'écoeurement total. C'est carrément un art de décrire un personne aussi repoussant.
Pour finir, on remonte, et remonte dans la compassion de haut niveau.

Conseil : ne vous arrêtez pas au milieu du livre, c'est la fin qui est le meilleur morceau.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé les contrepoints, aussi. Ils rajoutent beaucoup au récit.

Conseil 2 : les phrases sont longues, à rallonge même, mais on s'y habitue.
Bonne lecture !
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J'ai tenu bon. J'y suis arrivée. J'ai surmonté maintes fois la furieuse envie d'abandonner ce roman au style alambiqué et aux paragraphes sans fin constitués d'une seule phrase coupée d'incises et de parenthèses. Fallait-il donc que je sois titillée par le titre, qui laissait entrevoir le destin étonnant de trois femmes ? Et pourtant, le roman est encensé par de multiples critiques littéraires. En ce qui me concerne, la prose de Marie Ndiaye m'a perturbée à un point tel que je reste sur l'impression d'être peut-être passée près d'une pépite de la littérature française, puisque consacrée par un prix Goncourt.
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Un roman choisi pour pouvoir cocher un item dans plusieurs challenges auxquels je me suis inscrite cette année.

Un roman qui ne m'avait pas tentée lors de sa sortie, mais que j'ai lu jusqu'au bout, tout en me demandant, souvent, si je n'allais pas laisser tomber !

J'ai poursuivi ma lecture cherchant dans chacune des trois histoires où était la puissance annoncée de ces femmes, et cherchant, en vain, un lien clair entre ces trois histoires !

On y trouve une femme qui accourt en Afrique, à la demande de son père, laissant mari et enfants en France, alors que ce père a toujours préféré son fils. Et qu'il demande à sa fille avocate de sortir son frère de prison.

Dans le second chapitre, la femme n'apparaît qu'en creux dans le long monologue de son mari dont je ne retiendrai que le racisme et une crise d'hémorroïdes !

Puissante, la femme, rejetée par la famille de son mari défunt, qu'on envoie retrouver sa famille en Europe mais qui finit dans la rue, malade du SISA, après être passée de main en main ou plutôt de sexe en sexe, sans jamais avoir manifesté une quelconque volonté, ou un refus au sort qui l'accablait ?

Un style ampoulé, de belles phrases, de jolis mots … mais cela ne suffit pas à donner du sens à une histoire, à témoigner, à raconter.

Bref, une réelle déception !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Trois femmes abusées, humiliées mais qui conservent au plus précieux d'elles-mêmes l'essence de leur être, leur humanité.
C'est un roman riche que l'on pourrait aborder sous des angles multiples. Sa construction en trois parties tissent une tresse à trois brins . Dans la seconde partie, Fanta demeure à l'arrière-plan, elle est la femme de Rudy Descas qui traverse au long de cette journée caniculaire de la région bordelaise "un grand effondrement". En un long monologue, il nous livre les drames de sa vie et la façon dont il a entrainé Fanta dans cet enchainement mortifère et destructeur.
Dans cette partie du roman, comme déjà dans la première partie, la magie a une part.Ce que je nomme magie est une logique autre qui m'est étrangère mais semble signifiante pour les protagonistes de l'histoire. Quand Norah revient chez son père dans un pays d'Afrique, elle le trouve perché sur un flamboyant, et ce père apparait comme une figure maléfique. Si le lien qui l'attache à cet arbre demeure pour nous énigmatique mais signe quelquechose de son personnage qu'il faudra toute sa foi dans la vie pour que Norah ne se laisse pas décourager.
Mais c'est aussi cette buse qui au fil de la journée vient signifier quelque chose à Rudy, cette buse qu'il reçoit comme un émissaire de Fanta l'attaque, le réveille, le conduit vers la conscience de sa vie et le rend acteur, enfin. Ce long monologue de Rudy nous livre l'intime d'une pensée qui affronte sa vérité aux limites de basculer dans la folie.
Sans que nous puissions reprendre notre souffle, notre équilibre, Marie Ndiaye nous embarque dans un troisième récit. Khady Demba dans son "inaltérable humanité" ne possède rien d'autre que son nom pour traverser une vie sans fond. La magie ici, à l'ultime page du roman, apparait sous la forme d'un oiseau, encore.
Mais ce qui est puissant dans ce roman, c'est la détermination qui pousse Marie Ndiaye à construire des représentations de ce qui sinon, resterait pour le lecteur irreprésentable. Ainsi, à l'instar de Norah, Fanta et Khady Demba, ces trois femmes soumises au destin mais fortes et puissantes et riches de leur désir de vivre, nous, lecteurs, prenons la mesure de ce que notre commune appartenance à l'humanité suppose.
A ce titre, Marie Ndiaye écrit un grand roman où l'imagination nous rend semblable ce qui nous est étranger pour paraphraser Pierre Fédida lorsqu'il écrit dans "humain/deshumain" (PUF Petite bibliothèque de psychanalyse) : "l'humanité implique une capacité d'imagination chez le thérapeute. (...) Imaginer, c'est imaginer dans la communication avec le semblable, imaginer grâce à la communication avec le semblable"
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J'ai eu du mal à entrer dans le premier récit et au moment où mon intérêt s'éveille : on passe au second. Je n'ai pas pu continuer. Dommage sûrement. Mais l'écriture de l'auteure ne me convient pas avec des phrases trop longues dont on perd le sujet, avec des métaphores obscures qui m'ont perdue.
Au suivant !
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C'est beau
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