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3,02

sur 1818 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre m'a donné des frissons tant il évoque violemment la situation des femmes africaines entre paternalisme (premier récit où la figure du père remplit le champ de vision, gâchant la vie de sa famille), colonialisme (mari blanc qui ne comprend pas la situation) et tentative d'émigration (dernier récit, le plus dramatique).
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Norah est venue de France pour répondre à l'appel de son père qu'elle n'avait pas vu depuis des années et avec qui elle ne s'entend pas particulièrement. le début du livre est aussi saisissant que captivant, puis les choses deviennent mystérieuses, s'éclaircissent, et puis…

Et puis Rydy Descas se rend à son travail et les pensées tournent et tournent dans sa tête. J'ai commencé à m'ennuyer et à attendre avec impatience que le récit précédent reprenne, mais il ne reprendra pas, ce n'est pas un roman, contrairement à ce que la couverture annonce, ce sont des nouvelles séparées. Et la plus longue des nouvelles est le point de vue d'un homme. Bien, Fanta, son épouse, doit être la deuxième femme puissante.

L'histoire de Khady Demba est la plus sombre, la plus noire.

J'aurais dû voir qu'à la fin de chaque chapitre, il y a un court texte en contrepoint. le premier devrait constituer un éclairage du père de Norah, mais il n'apporte pas grand-chose. le deuxième est une saynète que la voisine de Rudy aperçoit, je n'ai pas compris. Et enfin, le troisième restitue quelques pensées d'un ami de Khady — autant qu'on puisse être l'ami de quelqu'un quand il faut lutter chaque jour pour sa survie ; c'est celui qui a le plus de sens, le plus poignant.

Est-ce qu'il y a des liens entre les histoires ? Je les ai cherchés et s'ils existent, ils sont ténus. Pourtant la domestique du père de Norah s'appelle Khady Demba. Mais alors ? Il me manque une explication.

Il est possible que le titre, Trois femmes puissantes ait dépassé le livre et que j'ai maintenant une autre idée de la définition d'une femme puissante. Si je l'avais lu en 2009, peut-être l'aurais-je compris différemment.

Lien : https://dequoilire.com/trois..
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Encore un prix Goncourt qui ne m'emballe pas ! Je n'ai pas été convaincu par le destin et l'histoire de ces trois femmes. Ce roman aurait pu faire l'objet de trois nouvelles et j'ai été perturbé par la structure du roman en trois parties qui n'ont pas réellement de liens entre elles ou bien je ne l'ai pas remarqué.

Dans la première partie, Norah, avocate, femme mariée, retourne en Afrique à la demande de son père. Installée en France, celui-ci avait quitté sa famille avec son plus jeune fils alors âgé de cinq ans, laissant seules sa femme et ses deux filles. le frère de Norah, Sony, est en prison et s'accuse d'avoir tué sa belle-mère, la nouvelle et jeune épouse de son père.
Dans la seconde partie c'est l'homme, Rudy, qui parle et nous conte son histoire avec Fanta, sa jeune femme africaine qui l'a suivi en France. Agrégé d'histoire, ancien enseignant en Afrique, il est contraint à la démission après une agression sur des élèves. Il obtient, grâce à sa mère, un poste de commercial dans une société de mobilier de cuisine où il végète. Son couple se délite, Fanta s'éloigne, il ne ressent aucune affection pour son fils de sept ans.
Enfin, dans la troisième partie, Kadhy, jeune épouse sans enfant, est chassée de chez elle par sa belle-famille à la mort de son vieux mari. Elle rencontre un jeune garçon, Lamine, qui cherche à immigrer clandestinement en Europe. Kadhy pour réunir la somme pour payer les passeurs se prostitue. Lamine la quitte en lui volant ses économies.

Marie NDiaye nous raconte comment trois femmes africaines tentent de s'extraire du poids des traditions, du carcan de la société construit autour de l'homme, du mari ou du père. Elle décrit comment le mélange des cultures occidentales, européennes et africaines enferme la femme dans son rôle de fille, d'épouse, de mère, de soeur. J'ai apprécié le style très personnel et très agréable qui mélange de manière subtile une écriture "à l'européenne" avec des images, des tournures de phrases, des situations "à l'africaine".
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Une très belle écriture pour décrire la vie soumise de trois femmes qui vont faire l'apprentissage de l'acceptation de leur sort pour mieux le combattre ensuite. Si c'est une histoire de femmes, avec leurs pensées, leurs chagrins et leurs regrets, il y a des hommes autour d'elles. Père, frère, mari, amant, ils ont beaucoup d'influence dans leurs vies du moins au début des récits. Ces trois femmes qui sont démunies devant leur destin vont devenir Maître de celui-ci et puissantes ! Attendez d'avoir bon moral pour lire ce livre…Il est très sombre.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Tout d'abord, il convient de se pencher sur le titre et juger de sa légitimité : trois femmes puissantes. Que signifie donc le mot puissant ? Si l'on s'en tient à la définition du Larousse, puissant, lorsqu'il caractérise un humain, signifie d'une grande force physique ou intellectuelle, qui a du pouvoir, de l'autorité ou de l'influence.
Qu'en est-il ici ? Eh bien ... rien ! aucune de ces trois femmes ne correspond à la définition.
Alors pourquoi ce titre ? pour faire dans la veine féministe ?
En quoi diable sont-elles puissantes ? combatives certes, déterminées peut-être, indifférentes à leur sort, mais certainement pas puissantes, ou alors il convient de demander à Marie Ndiaye quel sens particulier elle accorde à cet adjectif !
En outre, autre énigme, ce sont plutôt des portraits d'hommes qui nous sont ici proposés.
Norah, bien qu'exerçant le métier qu'elle a choisi, subit encore et toujours l'aura néfaste émanant de son ignoble père et c'est l'image de ce dernier que le lecteur retient tout d'abord.
Fanta, la plus insaisissable, n'apparaît qu'en filigrane dans la confession de son mari, le narrateur.
Seule, Khady Demba, cette malheureuse qui, devenue veuve, se retrouve rejetée de tous, tient le premier rôle dans l'enfer de son existence, dont Marie Ndiaye nous conte la poignante dérive.

Ces réserves étant faites, ce qui est puissant par contre, et cela est indéniable, c'est la narration particulière de Marie Ndiaye avec ses splendides envolées lyriques, sa manière bien à elle de triturer la langue française dans un canevas qui, tout complexe qu'il soit, entraîne le lecteur dans le sillage de fascinants élans littéraires.
Qualités surtout évidentes dans la seconde histoire de ce triptyque décrivant la journée d'errance de ce type à la dérive, "en grand effondrement", avec un coeur qui n'est plus "qu'une mare de boue", et dont l'esprit tortueux analyse fiévreusement les circonstances de l'échec total de son existence et de sa relation avec son épouse Fanta.


Seul bémol dans ces récits habités par les interrogations d'esprits torturés par les doutes, la haine, la culpabilité, l'indifférence au monde extérieur .... quelques phrases beaucoup trop longues, à la limite de l'incompréhensible, et surtout construites de façon bancale, la longueur d'une phrase n'étant pas forcément garante de la qualité du style, que diable !


Mais quelle magnifique étude de la psyché humaine, avec sa complexité, ses aberrations, ses sempiternelles ratiocinations sur ce qu'il convient de faire, ce qu'on aurait pu faire, ce qu'on n'a pas fait ... et en cela l'auteur se révèle très fine psychologue.
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Trois textes autour de trois figures féminines et de drôle d'oiseaux. L'écriture de Marie NDiaye, faussement classique et subtilement étrange, fascine rapidement. Les trois récits sont à la fois fortement ancrés dans le réel contemporain, travaillant les thèmes forts de l'exil et de relégation sociale, et traversés d'onirisme. La réalité vacille comme vacillent les trois vies que nous suivons. Mais c'est surtout l'espèce de quant à soi, de bienveillance retenue mais profonde, qui marque l'élégance de ce beau livre.
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Trois histoires très décousues sur des femmes africaines, endurantes, passives mais résolument puissantes.

La plus explicite et étonnante histoire, celle de Norah, avocate à Paris revenu au pays retrouver son père qui a le besoin de témoigner, de soulager ses actes passés, son existence sans saveur.

Puis la plus longue, le destin de Fanta, dans les pensées de son mari Rudy ou nous serons en Gironde avec une écriture plus inconfortable, avec cet homme écrasé par la conscience de son échec devant ses rêves gâchés de bonheur avec Fanta.
Déchéance sociale et culturelle. Fanta n'apparaîtra pas dans ce récit, seulement dans les pensées de son mari et enfin la relation toxique qu'il vécu avec sa mère.

Et enfin nous partons en Afrique ou Khady Demba, femme recluse, littéralement effacée quand son mari meurt.
Sans enfant, sans famille, chassée de sa belle famille et envoyée en France chez la cousine Fanta.
Avec un trousseau réduit, peu d'argent suivra un passeur de migrants.
Blessée, désorientée, Khady déambulera dans des camions pour une traversée dans le Sahara accompagné d'un jeune homme Lamine qui l'aidera à disposé de faux papiers. Sera volée et contrainte à la prostitution pour récupérer de nouveau de l'argent et pour pouvoir manger. Elle constituera une échelle pour escalader le rideau de fer aux portes de l'Europe au Maroc, à quelques mètres de l'Espagne.

Des phrases très longues, un récit étouffant nous menant très rarement au bout du tunnel.
Il faut à chaque fois dans chaque chapitre, avoir la patience d'attendre un lieu, un détail, une conversation pour que l'histoire se dénoue. Par contre une fois cet exercice accompli, Marie NDiaye conte avec prouesse la misère et la douleur de ces femmes.
Des rêves gâchés, la cruauté de l'homme, le vol des oiseaux comme fil conducteur…
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Trois femmes impuissantes.
Trois désespoirs africains,à bercer entre France et Sénégal, Sénégal et France,trois errances entre indignité et dignité pour retrouver la puissance de l'identité qui leur est propre.
Alors là le titre, ligne mélodique superposée aux autres prend toute sa valeur et monte fort comme un cri de révolte.
Trois femmes puissantes!
Norah.Avocate en France vient revoir son père à présent vieux,égoïste et vulnérable,à sa demande.
Une maison vide,une "odeur de fleurs pourrissantes".
Où est passé le père de jadis élégant et intraîtable? Celui qui leur parlait comme à des femmes,à sa soeur et elle, comme si elles avaient un pouvoir de séduction, alors qu'elles étaient des gamines et qu'elles étaient ses filles?
La rancune sourd,la haine est tenace.
Et lorsqu'elle rencontre son frêre Sony jadis "doux et satiné" accusé à tort d'un meurtre commis par l'infame elle se jure de les "délivrer Sony et elle des démons qui s'étaient assis sur leur ventre quand elle avait huit ans et Sony cinq".
Inceste?
Fanta,elle, beaucoup plus discrète est l'épouse d'un sous-homme jadis figure angélique aux cheveux blonds de sa maman,jadis aussi roué de coups et sans doute agressé plus profondément par une bande de lycéens qui avaient traité son père d'assassin et qu'il s'était défendu,un ancien prof de lettres,craint par les femmes mais "que ne respectent nullement les autres hommes",Fanta qui aime tendrement son fils mais n'aime plus son mari va oser un geste de la main vers sa voisine sur un sol français qu'elle doit s'approprier.
Khady est sans doute la plus touchante.Veuve, sans enfants alors qu'elle "avait une volonté farouche de se trouver engrossée", sans appui dans sa belle famille,en état de "stupeur mentale", "lasse des vexations,"fatiguée d'exister",elle est envoyée chez la cousine Fanta en France sous la bonne garde de Lamine.
Une mauvaise garde plutôt puisqu'elle est vendue dans un bordel et que lorsqu'elle s'en échappe, blessée au pied et qu'elle retombe sur des militaires violeurs,elle ne cesse de répéter je suis Khady Demba,Khady Demba,Khady Demba... des mots qui ricochent vers l'infini,carapace mentale que même le pire ne parviendra jamais à détruire.
Juste un petit bémol, le lien trop ténu entre les trois récits:Khady Demba,employée du père de Norah doit se rendre chez Fanta(pont entre deux rives), mais aucune ne se croise vraiment.
Une écriture sublime.Un roman fort qui n'a rien de romanesque et tient plus du témoignage sur le statut de la femme,de l'émigrée qui malgré et contre tout veut préserver sa dignité, dur le pouvoir abusif de l'homme.Trois femmes puissantes a été récompensé par le prix Goncourt 2009.Marie Ndiaye auteur d'une douzaine de romans,nouvelles,théatre a obtenu le prix Fémina en 2001pour Rosie Carpe.
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Trois femmes puissantes ? Quand on lit ce roman, c'est la question qui laisse perplexe...
Car franchement, comme beaucoup de babelionautes l'ont remarqué d'ailleurs, on ne voit pas de puissance qui s'exprime à travers ces 3 portraits. Quand on a l'esprit imprégné de blockbusters américains avec des héros qui escaladent des murs, frappent de nombreux adversaires (svt 1 contre 10,20 ou 2-5 contre toute une organisation), multiplient course-poursuites, cascades et qui agissent pour des buts élevés comme sauver d'autres hommes, arrêter des projets criminels, voire même sauver la planète entière... que d'écarts ! Ces 3 héroïnes font quand même pâles figures à côté. Mais venons-en à leur portrait.

Une première remarque s'impose : comment peut-on parler de portrait d'une femme dans le second récit quand Fanta brille au fond par son absence ? Qui est-elle ? Ce que l'on perçoit d'elle nous est uniquement livrée à travers le regard de son époux Rudy Descas qui, il est vrai, a l'air attaché à elle. Mais on ne peut s'empêcher de se demander quelle est la part de fantasmes et de réalité dans l'opinion qu'il se fait de son épouse. Vu que l'auteure ne mentionne aucun dialogue entre eux, qu'elle laisse Fanta dans le non-dit, on peine à se situer. Cette dernière a quitté l'Afrique pour suivre son mari, démissionnant d'un poste de professeure de lettres sans avoir retrouvé ensuite de travail en France. Certainement que Rudy a raison de concevoir cette situation comme frustrante pour sa femme tout comme l'est la sienne d'ailleurs car si lui travaille, on ne peut pas dire qu'il aime son nouveau métier. Ajouté à cela les attaques d'un oiseau querelleur (3 fois dans 1 journée), l'influence d'une mère bigote seule et passionnée par les anges, la rivalité amoureuse sourde avec son patron, le souvenir douloureux du crime d'un père qui s'est suicidé et l'incompréhension d'un fils un peu revêche. Une diversité de thèmes abordés dont on peine à voir les liens entre eux bien que l'on suppose, sans que ce soit manifeste, que Fanta joue un rôle. D'ailleurs on ne saura jamais si elle a eu ou non une liaison avec Manille comme Rudy ou sa mère le soupçonnent car ni preuve, ni aveu.

Le troisième portrait, lui, est poignant, franchement pathétique et tragique. Khady Demba est à l'image sans doute de bien des femmes africaines, écrasées par le poids des traditions, du déterminisme social. Mariée sans son consentement, victime du deuil de son mari puis du rejet de sa belle-famille, elle le sera aussi de l'exploitation par la prostitution avant d'être tuée par la répression armée qui frappe les migrants. Que de rejets, d'humiliations, de trahison, d'échecs, de misère matérielle, morale et affective ! C'est d'ailleurs bien cruel quand l'on sait qu'à la moitié du récit, elle a pris d'elle-même des initiatives en disant "Non" au passeur, en osant s'enfuir et en poursuivant, malgré des obstacles, seule ce projet de départ vers l'Europe. On peut verser des larmes en voyant son parcours et son ressenti que l'auteure exprime en nuance vu qu' elle se place ici sous son point de vue mais perso, je ne peux que faire ce constat : elle incarne l'inversion du titre, l'ironie tragique de la femme puissante. La puissance implique de l'impact sur sa vie par la réalisation de projets personnels, de l'influence sur les autres qui exécutent ordre ou suivent des conseils, de l'effet sur sa culture qui change de valeurs ou de pratiques, de l'impact sur son environnement qui se transforme selon ses actions. Khady Demba, vous l'aurez compris, n'a rien de tout cela.

Enfin, je terminerai par le premier portrait au fond qui est celui qui est le plus proche du titre, du moins en partie car là encore, puissance est un grand mot. Ceci dit, Norah a réussi à faire des études supérieures et à devenir avocate en dépit d'une famille qui ne l'a pas aidé (ni sa mère, ni son père). Elle est devenue financièrement et moralement indépendante. Si elle revient vers son père, ce père qu'elle critique tant pour le mal qu'il n'a cessé de faire autour de lui (sa mère, son frère et sa dernière épouse surtout), c'est sur sa demande. C'est lui qui la prie de revenir et non, l'inverse. Si elle ne se rappelle pas un séjour passé chez lui dans son enfance, je pense que cette amnésie est volontaire dans le récit comme pour marquer sa volonté de distance vis à vis de lui. Si elle accepte sa proposition de plaider pour son frère, c'est qu'elle sait ce dernier à tort en prison : comme la libération du frère implique l'accusation du père reconnu coupable, ce serait peut-être aussi pour elle une sorte de revanche. Reste que le récit s'arrête sans nous montrer le résultat de cette affaire. Norah est bien placée pour devenir puissante mais en fait, elle ne l'est pas vraiment encore car il reste du chemin pour qu'elle ait de l'incidence sur la vie de Sony. Après, j'ignore si elle avait réussi ou non dans les précédentes affaires qu'elle a eu à traiter vu que l'auteure n 'en parle pas.

Voilà pour le bilan de cette lecture mais je m'interroge sur l'opinion de l'auteure : a-t-elle fait exprès de faire un usage décalé de cet adjectif par désir de provocation ou a-t-elle vraiment crû que ces 3 portraits se rapportaient à des femmes puissantes ? En tout cas, le titre est assurément provocateur car il bouscule, fait réagir et peut aussi agacer, voire même révolter les esprits les plus éclairés. de toute façon le parti pris est bien entendu réaliste car ces 3 portraits au fond, résonnent comme l'écho de femmes contemporaines qui sont aujourd'hui encore globalement humiliées pour être à la fois sous la pression d'un héritage répressif très enraciné (il dure depuis si longtemps) et victimes de l'autoritarisme égoïste d'hommes, incapables de reconnaître leurs torts et de changer de conduite. On est quand même très loin de notre image traditionnelle du héros, des écarts plus marqués encore dans la période moderne quand l'on voit les perso qui se sont développés avec des héroïnes comme Lara Croft ou Diana, princesse des Amazones. Comme toujours, il n'y a que dans la fiction ou l'imaginaire, semble-t-il, que l'on a le droit et le pouvoir de devenir puissant au risque de creuser toujours plus ce fossé avec la réalité. Une réalité qui nous apparaît encore plus médiocre par effet de contraste et qui aujourd'hui, le devient davantage à cause des menaces environnementales qui frappent : catastrophes nat. et pollution qui engendrent des dégâts et durcissent tant nos conditions de vie que l'on pourrait se sentir toujours plus médiocres et impuissants. Quelle spirale infernale tout de même !




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Rarement titre et quatrième de couverture ont paru en décalage avec le contenu d'un ouvrage, composé de trois nouvelles ayant des résonnances entre elles. de femmes puissantes on a du mal à en discerner, on est plutôt en présence de personnes en bute avec l'être au monde et l'attitude désolante et pour tout dire répugnante d'hommes vils et lâches; quant à la femme du second récit elle n'apparait qu'en creux. Trois femmes qui disent non annoncent la quatrième de couverture, encore une fois, ce n'est pas l'impression que cela laisse : l'avocate du premier récit s'accommode de la responsabilité que son impudent père lui fait porter, l'épouse du second récit n'est qu'une ombre furtive, à qui son raté de mari prête des intentions de départ, et la troisième est une pauvresse qui n'a de choix que de se soumettre aux circonstances que les hommes lui imposent.

Marie NDiaye a un style singulier fait de prose stratifiée et de cours méandreux. Pas de quoi justifié néanmoins un prix Goncourt, si un tel prix signifie encore quelque chose.
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