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3,02

sur 1826 notes
Très belle lecture, envoûtante. On est pris dans le destin de ces femmes comme un insecte dans une toile d'araignée. On vit l'Afrique de l'intérieur et aussi la difficulté d'être une africaine en France. le style est magnifique, haut de gamme. Un Goncourt mérité.
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Je ne comprends pas le principe des phrases qui font 15 lignes, soit un paragraphe. Ça les rend difficilement compréhensibles et le rythme du roman n'en est que plus lourd. Je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman ni dans les histoires de ses femmes du fait de ce style d'écriture qui ne me convient pas.
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Norah est venue de France pour répondre à l'appel de son père qu'elle n'avait pas vu depuis des années et avec qui elle ne s'entend pas particulièrement. le début du livre est aussi saisissant que captivant, puis les choses deviennent mystérieuses, s'éclaircissent, et puis…

Et puis Rydy Descas se rend à son travail et les pensées tournent et tournent dans sa tête. J'ai commencé à m'ennuyer et à attendre avec impatience que le récit précédent reprenne, mais il ne reprendra pas, ce n'est pas un roman, contrairement à ce que la couverture annonce, ce sont des nouvelles séparées. Et la plus longue des nouvelles est le point de vue d'un homme. Bien, Fanta, son épouse, doit être la deuxième femme puissante.

L'histoire de Khady Demba est la plus sombre, la plus noire.

J'aurais dû voir qu'à la fin de chaque chapitre, il y a un court texte en contrepoint. le premier devrait constituer un éclairage du père de Norah, mais il n'apporte pas grand-chose. le deuxième est une saynète que la voisine de Rudy aperçoit, je n'ai pas compris. Et enfin, le troisième restitue quelques pensées d'un ami de Khady — autant qu'on puisse être l'ami de quelqu'un quand il faut lutter chaque jour pour sa survie ; c'est celui qui a le plus de sens, le plus poignant.

Est-ce qu'il y a des liens entre les histoires ? Je les ai cherchés et s'ils existent, ils sont ténus. Pourtant la domestique du père de Norah s'appelle Khady Demba. Mais alors ? Il me manque une explication.

Il est possible que le titre, Trois femmes puissantes ait dépassé le livre et que j'ai maintenant une autre idée de la définition d'une femme puissante. Si je l'avais lu en 2009, peut-être l'aurais-je compris différemment.

Lien : https://dequoilire.com/trois..
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C'est une relecture. le malaise persiste après cette deuxième lecture. Difficile de prendre du recul. Difficile d'avoir de l'empathie pour les personnages. Ils sont trop compliqués. Leurs pensées tournent en boucle, se tricotent et détricotent. Apres les avoir accompagnés longuement, nous restons sur notre faim et reste un sentiment d'abandon.
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Il devrait etre decerne le Prix du livre le plus NUL. Il y a bien le Khoncours. Ce n'est déjà pas si mal pour un début.

Alors je le demande ? Quel prix pourrait convenir ?

Peut etre 0,01 €, ou alors cadeau lorsqu'on a acheté plus de 69€ de livres à la Librairie Rive Gauche ?

Mais on ne se mettra jamais d'accord sur le nombre de zéros, je le crains.




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les étrangères

Dès les premières pages je me suis retrouvée dans l'atmosphère de l'Etranger de Camus, le soleil, la distanciation, la solitude.

Marie NDiaye nous invite à regarder autrement ces femmes isolées, bafouées, méprisées. Sans pitié, juste avec respect.
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Tros femmes puissantes sont trois psychogrammes distincts. Chacun commence en plein milieu de l'action, in media res, comme on dit. Ecrits à la troisième personne, ils font suivre au lecteur les méandres des pensées de leurs protagonistes aussi bien au fur et à mesure que l'action progresse que par flash back successifs permettant de comprendre pourquoi le personnage en est arrivé là. Dans chaque récit, une femme d'origine sénégalaise apparaît sans être nécessairement le protagoniste principal. À chaque fois il s'agit de femmes relativement émancipées par rapport à la société sénégalaise qui laisse aux femmes - semble-t'il - très peu de possibilités de développer une personnalité propre. Je pense que c'est dans ce sens qu'il faut comprendre le terme de "puissantes" que l'on lit dans le titre.

La première histoire raconte le retour au pays de l'avocate Nora, née en France de parents sénégalais. Nora a été appelée par son père qu'elle a peu connu pour défendre au tribunal la cause de son jeune frère accusé du meurtre de sa belle-mère. Femme européenne émmancipée, elle se rend progressivement compte de l'emprise grandissante qu'exerce son père sur elle...

La deuxième histoire est celle de Rudy. Rudy est un raté. Chercheur en lettres médiévalles puis enseignant dans un lycée à Dakar, il est vendeur de cuisines équipées dans la province girondine. Pourquoi en est-il arrivé là? Et pourquoi son épouse Fanta qui l'a suivi du Sénégal en perdant sa profession d'enseignante le poursuit-elle sous la forme menaçante d'une buse? Est-ce que Fanta est si puissante que ça?

La dernière nouvelle - la plus courte et ma préférée - nous conte le récit à mon avis très réaliste de Khady, une jeune veuve dont la belle famille se débarasse en lui donnant l'argent et les contacts nécessaires pour s'exiler en Europe. Khady fait ce qu'on lui dit comme elle l'a toujours fait. Cependant au moment de grimper dans une sordide embarcation prenant déjà l'eau avant d'apparailler, elle se rebelle et décide que non elle va prendre son destin en main...

Trois récits sensibles. Une belle écriture, aux longues phrases très exigeantes. Un contenu profond et important pour notre époque et le rapport entre l'Europe et l'Afrique. J'ai trouvé un peu faible certains aspects de la description de Rudy, mais ce texte restera pour moi un texte très marquant.
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Certains titres sont en eux-mêmes tellement bêtes qu'ils suffisent à décourager le lecteur ( enfin moi...) d'aller y voir de plus prêt.

Et puis des allusions à cet ouvrage dans les écrits (sur autre chose) de personnes que j'apprécie m'ont donné envie de jeter un coup d'oeil
Ce que j'ai fait et je n'ai pas été déçu en bien, comme on dit dans le Midi : c'est aussi mauvais que je le pressentais au vu du titre
Le titre, d'ailleurs ! Si quelqu'un me m'expliquer en quoi ces trois femmes sont puissantes, qu'il m'écrive, il a gagné.
Quant au contenu, des historiettes ennuyeuse sur des personnages insignifiants, dans un style ampoulé. Bref ce qu'il faut pour obtenir le Goncourt
(Appréciation excessive quand-même : il arrive que l'illustre aréopage couronne un véritable écrivain, tels en leur temps Jacques Laurent ou Houellebecq
Mais assez digresse)
A moins que la femme puissante en question soit l'auteur dont les relations et l'entregent lui ont fait obtenir ledit prix. Pourtant son frère n'était pas encore ministre
Pourquoi d'ailleurs ? Il y a décidément un mystère dans la famille Ndiaye


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Heureusement qu'il n'y en a que trois, plus, ce serait trop.
Noah est humiliée par son père, qui l'a abandonnée à sa médiocrité pour vivre au Sénégal. Il est puissant, lui, et Marie NDiaye le répète à l'infini. La preuve : il vit dans un flamboyant, vous captez le symbole, non ? Et à la fin de la première partie, elle va dormir avec lui dans l'arbre, en abandonnant mari et enfants !
La deuxième, Fanta, en fait n'existe pas, c'est son mari qui s'en veut de lui avoir mal parlé, et qui monologue à nous en faire perdre le souffle : rebelote sur l'humiliation.
La troisième, Khady Demba est limite esclave, on la vole et la prostitue, et on la vole encore, elle se retrouve sur les barbelés de Ceuta, on avait appris dans le premier chapitre qu'elle y était arrivée : elle est femme à tout faire chez le père de Noah.
Puissantes, ces pauvres femmes qui ne s'en sortent pas ?
Serait-ce une anti-phrase ?
Serait-ce une volonté de définir le négatif par le positif ?
Serait-ce de l'humour, tout simplement ?
Curieusement, je n'ai pas du tout ri.
En revanche, j'ai admiré, malgré les redites constantes, l'écriture ciselée et travaillée.
Il aurait suffi, c'est bête la vie, d'un adjectif comme : «  impuissantes », et le tour était joué.



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Trois femmes puissantes /Marie Ndiaye/Prix Goncourt 2009
Norah, jeune avocate de trente-huit ans, est accueillie par son père au pays natal, sans doute le Sénégal même s'il n'est pas cité, elle qui vit à présent à Paris où elle a refait sa vie depuis un an avec Jakob après avoir divorcé du père de Lucie, sa fille qui vit avec elle. Jakob a aussi une fille d'un premier mariage, Grete du même âge que Lucie.
Norah n'a pas vu son père depuis un certain temps : elle découvre un homme qui s'est alourdi et a rapetissé. Elle est bien loin la superbe d'autrefois, cette stature jeune qui paraissait à Norah impérissable et qui a laissé place à une certaine négligence dans l'habillement et la toilette. Son père possédait autrefois un village de vacances qui avait fait dans style mirliflore sa gloire et sa fortune.
Norah avait reçu une lettre de son père l'adjurant de venir le voir pour une affaire pressante et grave. Elle a pris l'avion aussitôt, confiant sa fille Lucie âgée de sept ans à Jakob et Grete.
Ce père très particulier a eu de nombreuses femmes et encore plus d'enfants. Il fut brillant, astucieux, impitoyable, mais affété et entouré d'une cour soumise. Aujourd'hui, il connait la solitude. Norah, jeune femme vulnérable et ardente, a toujours considéré comme improbable une affection particulière de son père pour elle. Malgré tout, elle a répondu à son appel dont la raison reste pour l'instant un mystère. Norah apprend que son frère Sony qu'elle n'a pas encore vu depuis son arrivée, est en prison. le mystère plane sur les raisons de cette incarcération…
La deuxième partie du livre, qui se passe en Gironde, met en scène un certain Rudy Descas, quarante-trois ans, marié à Fanta et père d'un petit Djibril. La vie du couple est dans la tourmente, Fanta n'étant pas d'une fidélité exemplaire et Rudy n'hésitant pas à humilier sa femme. Une atmosphère de tristesse, de rancoeur et d'angoisse règne à la maison. Les relations de Rudy avec son patron, l'amant de Fanta sont houleuses et équivoques. Et Rudy n'a de cesse de se poser des questions sur l'attitude qu'il devrait adopter, et aussi sur les paroles qui lui échappent parfois dépassant sa pensée. Il s'auto analyse en permanence sombrant dans des divagations qui se mêlent à son passé à Dakar où il était professeur avant d'être exclus pour propos racistes, ce qui contraignit la famille à rentrer en France au grand désespoir de Fanta…Un récit curieux, haché, fait de phrases sans paragraphes.
le troisième récit qui se passe au Sénégal est celui que j'ai préféré. le personnage de Khady, jeune veuve sans biens ni enfant, rejetée par sa belle-famille et contrainte de fuir, se retrouve dans un convoi de migrants aux prises avec des passeurs. On retrouve curieusement dans ce récit une construction normale avec des paragraphes, de belles et longues phrases et au beau style. J'en suis venu à me demander si c'est la même personne qui a écrit les trois parties ! Il n'est pas douteux qu'il y a eu intention de la part de l'auteure dans cette façon de construire, mais j'avoue qu'elle m'a échappé.
Une ambiance glauque, confuse et assez indéfinissable règne dans ces trois récits, et le style hautement elliptique et abscons de Marie Ndiaye surtout dans les deux premiers récits, n'aide pas beaucoup à s'y retrouver. Un style très factuel distillant l'ennui et qui n'a suscité chez le lecteur que je suis aucune émotion. de plus curieusement, nombre de personnages s'interrogent sur le fait d'avoir vécu ou rêvé une situation, ou encore connue seulement celle-ci par la narration qui leur en a été faite. Quant à l'histoire du père de Norah qui passe ses nuits, perché dans le flamboyant de la cour, je n'ai pas compris l'insistance de l'auteure pour évoquer ce fait. La présentation de la quatrième de couverture est trompeuse et je n'ai rien retrouvé de ce qui était annoncé. Une lecture laborieuse dont il me tardait de connaître le terme, jusqu'à ce que le dernier récit me rassure un peu.


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