"Il n'y a pas de relations sexuelles" disait
Lacan. C'est cette citation qui me vient à l'esprit après la lecture des 5 nouvelles qui composent le recueil "
Natacha", de
Vladimir Nabokov. Ce dernier, au travers de nouvelles ultra courtes, évoque les différentes situations et les différentes issues des relations amoureuses. Centrés sur eux-mêmes, ses héros me paraissent impuissants à pénétrer la réalité de l'autre, à établir un pont entre leurs désirs, leurs besoins, leur souffrance, et la femme qu'ils estiment à l'origine de ces débordements.
L'écriture de
Nabokov est belle, visuelle, sensuelle, mais porte des textes trop courts, avec des chutes pas toujours marquées ou marquantes, qui m'ont souvent laissée sur ma faim.
J'accorde un 5 étoiles pour 7 pages, celles qui composent le second texte de l'ouvrage, "Le mot". Sept pages qui tentent de recomposer, dans une prière éperdue, la réconciliation du corps et de l'esprit, du sensuel et du spirituel. C'est beau, c'est sublime,
Nabokov nous emporte dans un tourbillon d'émotions et d'images brutes pour décrire la déchéance et l'espoir de la condition humaine. Un texte que je lirai et relirai certainement de nombreuses fois.